[Fête au village] Manger, jouer, boire ? Quel choix ... [Libre]

Zander :

Après avoir aidé la jeune fille à se relever, Zander tourna la tête vers la mère et son fils.

- C'est sûrement parce que sa maman ne lui a jamais appris la politesse. Elle préférait lui féliciter pour ses bêtises.

L'anglais tourna à nouveau la tête vers Sherlock, et la vit accroupie. Il comprit. Sa nourriture s'était renversée. 

- Merde alors !

Un élan de culpabilité monta alors en lui. S'il ne lui avait pas proposé d'aller là où il voulait, jamais ils n'auraient croisés l'enfant, et jamais cela ne serrait abîmer. Il se demanda ce qu'il pouvait faire pour pallier à cette perte de nourriture. Lui racheter ? Le problème, c'était que Zander était un peu trop proche de ses sous (surtout quand ils étaient destinés à l'achat d'affaires pour la photo). Aller demander réparation à la mère du petit ? L'anglais n'était pas assez courageux, et se disait qu'il ne parviendrait pas à convaincre la dame.

Il finit par s'accroupir aux côtés de la jeune fille pour l'aider. Il ne savait pas quoi faire de mieux.

- Tu veux aller racheter quelque chose ?

Zander savait que les conventions sociales auraient voulu qu'il propose de payer. Mais il n'en était pas vraiment capable.

(zander, un homme proche de son argent)

Sherlock:

Elle attrapa ce qui restait de son céviché de perche, réunit les derniers bouts de ses empanadas au thon et enveloppa sa par de quindim dans une fine serviette en papier que la vendeuse lui avait donné avant de se relever et de jeter deux de ses ex-repas dans la poubelle qui se trouvait à sa droite.

La jeune femme regarda Zander qui semblait limite plus embêté qu'elle. Elle lui fit un geste de la main pour signifier que ce n'était pas grave.

- Ça va aller, je vais me contenter de cette part. Ce n'était pas très cher de toute façon.

Elle pouvait toujours revenir plus tard dans la semaine pour goûter leurs plats, le festival durait assez longtemps pour qu'elle puisse le faire. Et puis, elle n'allait pas faire un scandale non plus: même si le garçon aurait pu s'excuser, il ne l'avait pas fait exprès.

- Je vais la manger avant de me prendre un autre enfant de plein fouet et de la perdre définitivement cette fois.

Sherlock sourit au jeune homme et se dirigea vers un banc pour s'y installer. Elle déplia la protection et entama son gâteau tranquillement.

( X') mais en vrai il aura jamais assez d'argent pour faire ça vu qu'il est plus le genre accro au shopping mais dans un rayon de photographie ^^)

Zander :

Les paroles de Sherlock rassurèrent le jeune anglais. Un petit sourire réapparut sur son visage, alors qu'il vint s'asseoir à ses côtés. Elle n'avait pas l'air de tant regretter sa nourriture ; pourtant, comme elle avait faim ... Bah. C'était sans importance.

Il resta silencieux pendant qu'elle mangeait. En parallèle, ses pensées, elles, défilaient à toute allure. Il voulait ramener la conversation sur un sujet intéressant, loin du garçon mal élevé qui les avait interrompus.

Il leva les yeux vers le ciel. Le Soleil était en pleine descente. Zander se questionna : est-ce que le feu d'artifice serait lancé dès son coucher, ou un peu plus tard ?

Ce fut cependant une autre question qui franchit ses lèvres.

- Tu sais d'où va être tiré le feu d'artifice ?

Ça pouvait être intéressant, pour repérer un beau coin d'observation. Zander se demandait aussi où serait placée la foule. Habituellement, il préférait l'éviter. Il y avait toujours à l'intérieur un chien qui aboyait, un enfant qui pleurait, ou encore quelqu'un qui prenait des photos avec son téléphone dont le son à plein volume résonnait. En soit, des personnes susceptibles d'attirer l'attention sur eux, et de faire rater une partie du feu.

(dommage, je suis sûre que ça lui irait à merveille x))

Sherlock:

Assise en tailleur sur le banc, accompagnée de Zander, elle prit le temps de déguster sa part de quindim. Premièrement, parce que rien ne la pressait pour le faire, et deuxièmement parce que c'était sûrement la seule chose qu'elle allait manger ce soir. Tandis qu'elle mâchait, il y avait un silence. Pas le genre de silence gênant que des inconnus ont quand ils se côtoient pour la première fois, non, c'était assez difficile à décrire, mais c'était agréable. Du moins, c'est comme cela qu'elle le ressentait. Sherlock pouvait se montrer vraiment bavarde quand on la lançait pourtant, ces moments passés à ne rien dire elle savait tout autant les apprécier que des débats passionnés.

Peut-être que ce n'était pas le cas pour Zander, car il vint briser cet instant.

- Derrière l'église, mais ne t'inquiètes pas, j'ai déjà fait mes petites recherches pour un bon point de vue.

Elle le gratifia d'un grand sourire puis se remit à son repas, finissant le dernier morceau avec appétit. Quand elle l'eut englouti, elle se leva et alla jeter le papier à la poubelle, la même qui gardait en elle les choses qu'elle n'avait pas pu toucher.

Soudain, une idée lui traversa l'esprit. Elle se précipita vers le jeune homme, toute heureuse de ce qu'elle venait de trouver.

- Ok, en quelques mots, est-ce que tu es capable de deviner ce que j'ai en tête : look d'enfant, cousine, trampoline, presque fermeture, comédie.

Sherlock avait un petit sourire diabolique en coin.

(Il lancerait une mode à coup sûr ^^)

Zander :

Sherlock alla jeter ses affaires à la poubelle, puis revint vers l'anglais d'une démarche assez enthousiaste. Et lorsque qu'elle lui expliqua -plus ou moins- son idée, du même ton enthousiaste, il éclata de rire.

Il lui semblait que l'idée de l'inventrice etait plutôt claire. Elle avait donné suffisamment de mots clés pour que ça semble même évident. Sauf peut être pour la fin. Mais si Zander ne comprenait pas celle là, ce n'était pas grave.

Il imaginait bien profiter à nouveau du subterfuge qui les avait fait entrer dans le train fantôme. Il s'imaginait, accompagné de la jeune fille, passer près du trampoline, alors qu'elle faisait un énorme caprice pour y aller. Si en plus ils avaient de la chance, le forain voudrait sûrement partir voir le feu d'artifice. Dans ce cas, Zander essayerait de le convaincre qu'il pouvait s'occuper des jouets. (avec sa tête la plus sérieuse et la plus responsable, ça devrait passer, non ?) Ensuite, si tout fonctionnait, les deux pourrait regarder le feu d'artifice depuis les trampolines. Après tout, l'église était plutôt proche de ceux là, mais suffisamment loin pour que les restes d'explosions ne les mettent pas en danger, et que la foule ne soit pas une gêne.

- Plutôt pas mal comme idée.

Il eût un sourire en coin, et se leva brusquement.

- On y va tout de suite ?

L'anglais imaginait bien Sherlock harnachée dans le baudrier de sécurité pour convaincre le vendeur. Ce serait plutôt comique, quand on savait son âge véritable.

Sherlock:

Rien qu'avec le peu de mots qu'elle avait donné, le garçon avait directement compris ce qu'elle comptait faire. Mieux encore, il était plus que partant pour mettre à exécution son plan machiavélique. Elle était aux anges et frétillait d'impatience, pour une fois que se faire passer pour une enfant ne la dérangeait pas.

- Oh que oui !

Elle sauta sur place en levant le point.

- Yeehaw !

Elle prit une grande inspiration, penchant sa tête en arrière, puis se mit à détaler en direction des trampolines en criant. La jeune femme se précipita directement sur l'un deux et tenta de grimper dessus sans aide, avec une détermination digne des plus belles teignes. Le forain qui s'apprêtait à fermer ses jeux, ouvrit grand les yeux puis fronça les sourcils avant de s'approcher de Sherlock qui jouait la comédie.

- Hep hep hep ma petite, c'est fermé pour aujourd'hui, il faudra revenir demain.

Elle le regarda fixement dans le blanc des yeux pendant quelques petites secondes puis cria en agitant les bras et les jambes.

- MAIS JE VEUX Y ALLLER MOIIII !!!!

Zander :

Le jeune homme se retint de rire une nouvelle fois. Il laissa Sherlock partir seule, le temps de se calmer un peu.

Une petite minute après, il se mit à courir sur ses traces, et arriva au stand en faisant mine d'être essoufflé. Là, il vit la jeune femme en train de crier sur celui qui tenait l'attraction, d'une façon très enfantine.

- Sherlock ! S'il te plaît, arrête ...

Il prit un air désespéré, et se tourna vers le vendeur.

- Excusez ma cousine, monsieur, elle aimerait tant faire une dernière attraction ... Mais tout ce qui était pour son âge a fermé. J'aimerai tant pouvoir lui faire plaisir une dernière fois ... Après tout, c'est la première sortie où je peux l'emmener depuis que ... sa mère est à l'hôpital. Et la dernière,  puisque je dois repartir demain. Enfin. Je ne vais pas vous déranger plus longtemps monsieur. Et acceptez encore mes excuses quant au comportement de Sherlock. C'est dur pour elle vous savez.

Zander espérait ne pas en avoir trop fait. Cependant, s'il réussissait à apitoyer le vendeur, cela serait plus facile. Il se tourna à nouveau vers Sherlock.

- Allez viens. On va rentrer maintenant.

Il lui tendit la main, et adressa un regard au vendeur. En mettant juste ce qu'il fallait d'émotions dedans pour que celui ci culpabilise à l'idée de laisser à sa tristesse une pauvre petite fille à la maman malade.

Sherlock:

Elle du bien se retenir de rire une dizaine de fois, et qu'est-ce que c'était dur ! Mais ça valait largement le coup, leur petit numéro semblait marcher comme sur des roulettes. Alors qu'elle était en train de simuler une crise, Zander, dans le rôle du cousin attentionné, racontait tout un baratin sur une mère malade, une vie difficile, un départ... Il était vraiment doué pour improviser !

A la mention du mot "rentrer", Sherlock su exactement quoi faire pour pousser à bout leur victime (aka le pauvre forain). Elle se jeta à terre, chercha toute l'émotion qu'elle pouvait avoir en elle et pleura à chaudes larmes tout en accompagnant son cinéma par des gigotements enfantins.

- NOOOOOON !!! S'IL TE PLAIT !!! JE VEUX PAS RENTREEEER-ERR-ERRRR !!!!

Elle fit durer la dernière syllabe pour y glisser de gros sanglots et ainsi monter l'empathie de l'homme à son maximum. Il était désemparer devant cette scène et, bien qu'il côtoyait des enfants à longueur de journées, n'avait clairement pas l'habitude.

- Ecoutez jeune homme, votre situation me touche beaucoup, simplement, j'ai fini pour aujourd'hui normalement et j'aimerais bien aller voir le feu d'artifices de ce soir depuis chez moi alors je ne sais pas trop comment vous aider...

"Allez Zander, joue ton plus beau sourire et décroche-nous ce trampoline" pensa très fort la jeune femme.

Zander :

Lorsqu'il le fallait, Sherlock se mit à pleurer. Et cela marcha. Le forain expliqua pourquoi il ne pouvait pas accepter. C'était comme l'anglais l'avait imaginé.

Alors qu'il s'était accroupit pour consoler sa "cousine", il se redressa vers le forain.

- Ah, oui, le feu d'artifice ...

Il fit mine de réfléchir.

- Écoutez, j'ai peut être une idée. Et si vous nous laissiez un trampoline d'ouvert ? Je sais que ce n'est pas très réglementaire, mais il n'y a pas de risques. Sherlock peut être prudente quand elle le veut. Et puis, je suis en formation pour devenir infirmier, donc je pourrais m'occuper d'elle en cas de problème, sans que la responsabilité vous incombe. Et puis, je pourrais m'occuper de ranger le trampoline après.

Il plongea ses yeux dans ceux de l'homme, en essayant de mettre dans son regard le plus de maturité possible, et avec toujours, une petite pointe d'émotions.

- Vous pouvez me faire confiance, je vous l'assure.

Quel énorme mensonge. Heureusement, cela ne se ressentait pas dans la voix de Zander, ni dans son attitude. Aucun tremblement dans ses mots, aucun petit geste nerveux, et surtout, un regard fixe vers les yeux du forain.

Il espérait que le forain accepterait vite. (Même s'il voulait aussi que celui là insiste pour aider Sherlock à monter dans l'attraction.) Le jeune homme risquait d'éclater de rire à tout moment. Lui, infirmier ?  C'était presque un comble. Et puis... Un seul trampoline d'ouvert, c'était simplement car du premier, il serait plus facile de rouvrir les autres. Enfin, il fallait qu'il garde son sérieux encore quelques minutes.

Sherlock:

Le forain regarda lui aussi fixement Zander, son visage se contracta dans une grimace de réflexion intense puis il ferma les yeux et soupira. Ils venaient de gagner, elle le savait. Il posa ses deux gros poings d'homme manuel sur ses hanches et sourit légèrement aux deux jeunes.

- D'accord, ça marche. Tu as un donc pour convaincre les gens, mon grand. Je vous laisse celui-ci ouvert.

Il désigna l'un d'eux du bout de son doigt.

- Par contre, je vais te montrer comment ranger le matériel.

Il partit dans une démonstration de pliage de trampoline pendant quelques minutes puis demanda au garçon s'il avait bien tout compris, il acquiesça et le vendeur porta ensuite son regard sur Sherlock qui, entre temps, s'était calmée et accrochait Zander comme si c'était une bouée de sauvetage dans un naufrage.

- Et maintenant je vais t'attacher.

Elle afficha un grand sourire et fit mine de lui faire un câlin de remerciement, alors qu'elle essayait de se retenir d'éclater de rire. L'homme la fit grimper sur le jeu, lui enfila un harnais de sécurité, attacha tout un tas de ceinture et descendit pour récupérer ses affaires.

- Je te fais confiance, ne trahis pas ça gamin.

L'homme tenta d'intimider un peu Zander, histoire qu'il ne tente rien de dangereux. Après cela, il les salua et partit de son côté. Sherlock attendit qu'il soit assez loin pour rire à gorge déployer, elle se teint même les côtes.

- Ahahaha ! C'était ex-tra ! Tu es un acteur né, c'est dingue !

Elle en profita pour faire un petit salto.