[EVENT] Y a pas que les serpents de mer qui crachent du venin ! [fermé]

(quoi ? Comment ça le titre est nul ? e_ê)

Mary-Sue :

Mary elle aimait bien la plage. Dans son for intérieur elle aimait surtout quand les plages étaient désertes - c'était plutôt sympa et reposant, d'écouter le son des vagues en lisant un bouquin ou en faisant bronzette à l'abri des regards. Sauf que. Qui dit plage grouillante, dit plus de gens à faire chier. Et là, ce qu'elle voulait entendre avant tout, c'était le bruit des mioches qui pleurent ou de n'importe quel individu glacé d'effroi ou de honte et qui se fait pipi dessus (certes ça faisait pas trop de bruit en général mais imaginez). 

Du coup, après avoir étalé sa serviette au sol en foutant du sable partout sur ses voisins, elle s'était levé, pour aller tout droit sur le vendeur de beignets. 

- Beignet ? Un beignet ? 50 centimes le beignet !

- Un pain ? Un pain dans ta gueule ? C'est gratuit mon vieux !

Le vendeur de beignet étranger (qui donc ne comprenait pas tout très bien) regardait la jeune fille, effaré. 

- Non, pas du pain, beignet !

Mary sourit, saisit un beignet entre deux doigts, croqua dedans, pis le jeta aussitôt dans le sable.

- Tu te souviens l'été dernier ? Tes beignets de merde j'en ai bouffé, deux ou trois, chui rentré chez moi j'ai eu pleins de boutons partout, alors je sais pas ce que tu mets dedans ou depuis quand t'as fait ceux-là, mais si tu dégages pas tout de suite de ma vue je te fous la tête dans le sable pour que t'y goûtes toi même à ton beignet, et je t'empale avec mon parasol. CASSE TOI.  

Le vendeur déglutit avec peine avant d'hocher la tête et de s'éloigner un peu. Pas sur qu'il ait tout saisit mais la violence est universelle et n'a pas de barrières pour être comprise, alors voilà. Sinon, Mary avait jamais vu ce vendeur avant, et elle avait jamais mangé aucun de ses beignets non plus, mais ça on s'en fichait. Après coup elle ramassa le beignet pour aller le jeter à la poubelle plus loin parce que Mary, elle insulte les gens mais pas la planète <3

(je sais c'est cringy mais chut)

William :

En tant que bon samaritain et parrain de la paix, William était comme la bouée de sauvetage des âmes perdues. Il s'était fixé un objectif : celui de purifier toutes les âmes égarées. Comme ça ça sonnait un peu "Solution Finale" mais Willy ne comptait pas se la jouer Hitler. Et pour aider les âmes égarées, quoi de mieux qu'un endroit très fréquenté ? Le plus de gens que William allait aider, le mieux ça irait. Sauf qu'une fois arrivé à la plage...ben...

Willy n'en croyait pas ses yeux - ni ses oreilles. Voilà qu'il voyait une laitue humaine insulter le pauvre vendeur de beignet Sergio - il s'appelait pas Sergio, mais il avait une tête de Sergio - et jeter un beignet à moitié dévoré sur le sol. Sur le sol. William savait plus si il était triste pour Sergio ou pour le beignet. Alors calmement, le Texan s'approcha de la laitue tel un tigre s'approcherait de sa proie -même si Willy ressemblait plus à un panda qu'à un tigre. Il toussota légèrement.

- B-bonjour ! Vous allez bien ?

Mary :

Mary se mit à farfouiller dans la poche de son short en jean (qu'elle portait par dessus son maillot jaune une pièce), pour en sortir une boîte de chewing-gum roses, sous les yeux d'un jeune brun qui avait eu l'audace ou la stupidité d'aller lui parler. Elle prit son temps, sans lui prêter un regard, pour prendre son chewing-gum, remettre la petite boîte en sécurité, mettre le chewing-gum dans sa bouche, le mâcher, et faire une énorme bulle. Là seulement, elle daigna jeter un regard à l'individu. Les paupières légèrement closes, la laitue hanchue avait l'air très ennuyée, très l'air de dire "tu me fais chier". 

- Ca t'regarde ? Nan. Je t'en pose des questions moi ? Ah, ouais. Mais moi je peux me le permettre. Pas toi. T'as le choix entre déguerpir de ton gré, ou attendre que je te fasse déguerpir. 

Sur ce elle tourna le dos au jeune homme (ce qui pouvait sembler très mal poli pour le commun des mortels), pour vider ses poches dans la poubelle (tous ses emballages de chewing gum). 

William :

C'était super ! Le brun partait du bon pied : elle lui avait pas encore jeté du sable dans la gueule. C'était un grand pas vers l'étape "arrêter d'insulter tout le monde".

- Moi c'est William ! E-et toi ?

Gardant sa éternelle joie, il essaya de lui tendre sa main - pour qu'elle la serre. Dans le pire des cas, il était prêt à la retirer si elle tentait de le mordre.

Mary :

Punaise, il était toujours là ? Mary se retourna pour la seconde fois. Elle dévisageait le brun, l'air incrédule. Non, franchement, il était lésé en neurones ou est-ce qu'il faisait - essayait, parce que ça risquait pas de durer longtemps - preuve de "bravoure" ? Soit, ça changeait des réactions habituelles, mais fallait pas croire que ça impressionnait la jeune fille ou que ça lui plaisait. En fait, ça allait même l'ennuyer si ce mec se mettait pas à agir de façon stéréotypée et prévisible, genre en jouant au macho blessé dans son égo, ou en était tout de suite rebuté (les premiers tentaient en général d'argumenter pendant 5 minutes, et les autres partaient sans demander leurs restes). Ouais, si ce type continuait à sourire niaisement en ignorant ce que Mary lui disait, ça allait l'embêter un peu.

- ... C'est bien un nom de fils à papa intello ça. Ca me donne pas envie de faire ta connaissance ni de te donner mon nom, donc tu peux repartir d'où tu viens. 

Sans doute un pré de licornes enchantées ou de bisounours.
Elle guettait une quelconque réaction qui trahisse son sourire aimable. Puis, de la façon la plus nonchalante qui soit, elle prit le chewing gum qu'elle avait dans sa bouche, pour le remettre dans la main tendue du garçon. 

- Quoi ? C'est pas ce que tu voulais ?

Puis elle réprima un rire. Ouais, elle se faisait marrer toute seule. 

William :

Il savait pas trop comment réagir quand elle lui mit un chewing-gum usé dans la main. C'était forcément une marque d'affection ! Une laitue humaine ne pouvait pas avoir de mauvaises intentions...Possiblement. Toujours souriant, l'air niais, il élargit son sourire en adressant un regard compatissant à la fille-laitue.

- Merci ! Je vais le garder dans ma..euh...

Il fourra le cadeau dans sa poche.

- Je vais le garder soigneusement ! C'est vraiment gentil.

Mary :

C'est qu'il se foutait de sa gueule le William ? Nan, il avait vraiment l'air reconnaissant ! Mary le regardait, effarée, avant de froncer les sourcils. Il lui manquait une case, c'est sûr. Mais Mary ne prenait en pitié personne. Pas même les handicapés mentaux. 

- Ok, tu veux quoi ? Si j'te balance du sable dans les yeux ou que je te donne un coup de pied bien placé tu vas me remercier aussi ?

Non mais, pourquoi il pouvait pas réagir comme les autres ? Au mieux il aurait pu s'énerver et l'insulter et elle lui aurait fait une balayette !! Mary attendait juste le moment propice pour, et c'est vrai que c'était pas logique de le frapper pour l'instant. Ouais, parce que frapper les gens dans certaines circonstances, c'était normal selon Mary. Elle engouffra un second chewing-gum, en attendant que William se justifie. Puis elle se rendit compte qu'elle était plantée là à patienter à côté d'une poubelle, et ça c'était hors de question. Mary elle attendait personne. Donc elle se retourna pour aller s'allonger sur sa serviette. Qu'il la suive comme un gentil toutou ou qu'il reste planté là comme un idiot. 

William : 

Il continuait de la suivre malgré tout. Il était convaincu que sous cette couverture de laitue féroce..se cachait une laiture moins féroce.

- Pourquoi tu es si méchante? Tu veux pas que je deviennes ton ami ?

Ou même son coach en relations sociales ? William se verrait bien en vêtements de sports des années 80, avec les bandeaux anti-transpiration couleur fluos. Il la regarda s'étaler sur le sol puis posa ses fesses sur le sable, toujours souriant.

Mary :

Mary avait mis ses lunettes de soleil rouge en forme papillon sur son nez. Puis elle les avait remis presque aussitôt sur le haut de sa tête pour poser un regard exaspéré sur William, et pousser un profond soupire qui allait de pair.

- Merde, t'es encore plus collant qu'un chewing-gum ! 

Avant d'entendre ses questions posées de façon si innocente, si... Dégoulinante de naïveté. Elles eurent pour conséquence de faire rire Mary aux éclats. Elle failli s'étouffer avec son chewing-gum, d'ailleurs, et se redressa vivement en toussant. Puis, les yeux larmoyants et une main sur la gorge, elle foudroya le jeune homme du regard.

- Putain j'ai failli crever à cause de tes questions connes ! Va me chercher une bouteille d'eau et on en reparle !

William : 

William souffla. Elle était encore plus pessimiste que le bisounours bleu dans Bisounours. Willy savait plus quoi faire, alors il acquiesça rapidement, puis trotta vers le vendeur le plus proche pour lui prendre une bouteille d'eau et de l'Ice Tea pour lui. Il paya Philippe - il avait une tête de Philippe - puis revint vers la réincarnation de l'Anti-Christ. 

- Tiens ! Maintenant que tu es hydratée, tu veux bien faire connaissance..?  

Il débouchonna son Ice Tea puis en prit une gorgée, regardant avec insistance cette...laitue-humaine.