[EVENT] Y a pas que les serpents de mer qui crachent du venin ! [fermé]

Mary :

Hein ? Une réaction un temps soi peu différente ? Mary jeta un regard à William, dont l'intonation avait un peu changé. Visiblement, un truc clochait. Elle avait dit un truc "qu'il fallait pas" ? Bah, pas de tabous avec Mary, puis c'est pas comme si elle avait demandé à ce que ce mec empiète sur son territoire et lui pose mille et unes questions. Fallait s'attendre à ce qu'elle rapplique avec des réponses toujours plus crues. En fait, c'est pas trop le fait qu'elle ait pu mal agir qui fit réfléchir Mary (parce que ça, c'était un peu son quotidien), mais le fait que William ait tenu tout ce temps même après qu'elle l'ai insulté à répétition. Ouais, vu qu'il avait une petite réaction, ça voulait dire que c'était pas un robot, et donc qu'il s'efforçait de tenir. Comme ça arrivait jamais, Mary pouvait accepter qu'il reste - s'il parlait pas trop, ou pas trop de choses nulles et sans intérêt.

- Si tu l'dis. Enfin bon, tu t'en doutes, tu me les casses un peu depuis 20 minutes, mais bon, je reconnais que c'est pas commun de voir quelqu'un d'aussi déterminé que toi.

Elle lui accorda un petit sourire narquois avant de boire de l'eau. 

William :

Il faut dire que cette petite pique avait payée - elle s'ouvrait à lui. Bon, elle lui avait pas sauté au cou en clamant qu'il était son meilleur ami, mais elle lui avait souri. Pas un sourire amical, certes, mais c'était un sourire, et ça suffisait pour booster la confiance de William. Il allait rentré à l'hôtel avec une nouvelle amie - ou un churros, si il retrouvait Sergio.

- Donc..tu m'aimes bien ? 

C'est vrai que ça ne sonnait pas vraiment..approprié, pour cette situation, surtout qu'elle l'avait insultée depuis 20 minutes mais bon, elle ne l'avait pas encore aveuglée avec du sable...

Mary :

Hein ?... Purée, il voulait qu'elle se re-étouffe avec son chewing-gum en rigolant ou quoi ?? Bon, Mary avait anticipé et elle s'était redressé pour exprimer toute son hilarité à gorge déployée. Qu'il s'emballe pas trop !

- Nan, mais j'te déteste pas, c'est déjà ça.

Enfin, en vrai, Mary détestait personne, mais ce qu'elle voulait dire, c'est qu'elle avait au moins manifesté un peu d'intérêt pour lui, quand elle se foutait de l'existence de 99% de ses victimes.

William :

C'était quand même un bon début. Il sourit, reprenant une gorgée de sa bouteille d'Ice Tea, puis fronça les sourcils.

- Je sais toujours pas comment tu t'appelles.

Si elle détestait tellement le monde, elle devrait avoir un prénom qu'elle aimait pas, du genre "Marie-Antoinette".

Mary :

Attendez... Est-ce que le processus de sociabilisation et de "se faire des amis" était enclenché ? Pas que c'était déplaisant, mais ça collait pas avec l'image de dure de Mary. Elle hésita quelques instants. Après tout, elle pouvait rompre ce début d'entente d'un moment à l'autre, alors qu'importe qu'il connaisse son nom ou pas - elle était sur fessebouc, elle comptait bien semer la zizanie dans le pensionnat, alors il entendrait sûrement parler d'elle d'une façon ou d'une autre. 

- Mary-Sue.

"Mary pour les intimes" sauf qu'ils étaient pas intimes. Par contre s'il se foutait de son prénom ça allait mal se passer. Mary s'y était faite, mais elle trouvait que ça lui allait pas du tout. Pas que pour la signification débile et la raison débile de ses débiles de parents, mais parce que "Mary" ça sonne trop... Innocent, gentil, doux, enfin bref, pas très adéquat pour la charmante jeune femme qu'elle était. 

William :

A un prénom près. Elle s'appelait donc Mary-Sue. Il savait plus où il avait déjà entendu ça - qu'importe, de toute façon, c'était qu'un prénom. Il sourit - en même temps, il savait faire que ça avec ses lèvres - et acquiesça.

- C'est original ! 

Puis il re-fronça les sourcils. Est-ce qu'il y avait une raison derrière toute cette haine qu'elle déversait ? Il y avait forcément une raison. Tout à coup, Willy se sentait d'humeur à psychanalyser cette Mary.

- Pourquoi t'es si...méchante ?

Mary :

Elle lui lança un regard, l'air de dire "bro are you kidding me" avant de reprendre une expression neutre. Ca va, il semblait sincère. 

- Ouais. 

C'aurait pu en rester là, ou à un questionnaire redondant pour en apprendre plus l'un sur l'autre du style "c'est quoi ta couleur préférée ? Et ta saison préférée ? Et c'est quoi ta position préférée pour dormir ?" mais non, fallait que ce soit LA question, celle que personne ne pose (ou parce qu'on cherche pas à savoir, ou parce qu'on ose pas la poser) et qui, d'ailleurs, devrait pas être posée parce qu'elle a pas lieu d'être. Ben oui, la réponse est évidente, mais faut croire que c'était pas William non plus qui comprendrait. Mais bon, Mary ça la faisait rire intérieurement, surtout le "si", ça voulait dire que y avait des degrés de méchanceté, et qu'elle c'était une pro en la matière. Plutôt flatteur.

- Ben j'sais pas, pourquoi t'es si gentil ? C'est marrant, c'est tout. J'aime bien voir les gens s'énerver tout seul, ou pleurer de frustration. Ils savent jamais contre qui ils sont en colère, contre eux, contre moi ? Forcément c'est moins drôle quand on est confronté à quelqu'un avec un self control démesuré... 

Aka William. 

William :

..Ah d'accord. Donc y'avais pas de raison valable, c'était juste pour son "plaisir" personnel. William saisissait pas trop : elle avait jamais tapé sur google "citation sur la vie" pour se remonter le moral ? Ne disait-on pas "Le bonheur, c'est les autres" ? Le brun, inconscient de cette "pique" qu'elle lui avait lancée, se redressa, le sourire aux lèvres. 

- Enfin, je sais pas, y'a pas ce truc qui s'appelle..La sympathie? L'empathie ?

Il pésa ses mots quelque secondes, puis reprit.

- J'aime pas voir des gens tristes, ça me rend triste moi aussi.

Mary :

- Arrête, tu vas me faire pleurer.

Mary fit mine d'essuyer une fausse larme, avant de recouvrir une expression presque aussi froide qu'il y a une dizaine de minutes. Non mais franchement, il s'était pas rendu compte que, justement, elle avait été plus que sympathique en le laissant lui parler, et en lui répondant en retour sans le frapper ? Tout compte fait, elle aurait dû se faire à sa première idée et l'expédier à l'autre bout de la plage. Elle le regarda se lever, avant de déclarer, sèchement :

- Ecoute monsieur le partisan de la paix dans le monde, j'suis pas venue pour écouter de grands discours moralisateurs. Chacun son truc. Comprend ça et tu seras beaucoup moins triste, tout le monde a pas la même vision des choses que toi. 

Puis triste, triste, aller quoi ! On n'est pas triste quand on se fait insulter par quelqu'un qu'on connait pas, juste choqué, énervé ou bouleversé ! "Qui s'y frotte s'y pique". Et "qui passe très loin mais en étant remarqué par l'objet qui pique, s'y pique aussi". Les conseils, c'était aux autres que William devait en donner : "ne passez pas à côté de Mary-Sue, faites de grands détours, si elle vous voit vous êtes une potentielle cible".

William :

C'était...inattendu. Enfin, pour William : mais bon, il aurait dû s'y attendre. Personne ne changeait de personnalité pour passer de "détestable" à "adorable", c'était le moins qu'on puisse dire. Et elle était sarcastique, en plus ! Mais c'était bon signe, non ? Vu que c'était de l'ironie, elle ne le pensait pas vraiment ! Cette pensée fit sourire Willy, tout fier de lui.

- Mais du coup, est-ce que t'as des amis qui t'aident à..euh..être méchante, ou t'es juste toute seule ?

Si elle avait crée son petit gang - comme un garçon du pensionnat qui traînait avec des enfants, il savait plus trop qui - alors peut-être qu'ils suivraient le comportement de leur leader et deviendraient bons eux aussi ?