[EVENT] Y a pas que les serpents de mer qui crachent du venin ! [fermé]

Mary :

"Juste" tout seule ? Il insinuait quoi, là ? Que parce qu'elle était seule, elle faisait pitié et que son comportement la plaçait en marginale au comportement douteux et pas du tout légitime ? Et aux dernières nouvelles, c'est pas parce qu'on est en désaccord avec un groupe qu'on a tord. Parce que l'Allemagne croulait il fut un temps sous les nazis, est-ce qu'il fallait en penser qu'ils avaient raison parce qu'ils étaient en nombre et en position supérieurs ? Ben non. Ben c'était pareil. Alors, elle était pas sûre de ce qu'avait voulu dire William, mais au pire elle avait pas à chercher, il avait qu'à être clair s'il voulait être compris. 

- Je suis seule, pas "juste" seule, et parce que j'en ai envie. Je me porte très bien comme ça. (elle marqua une pause, pour se répéter mentalement la phrase de William, avant de le regarder avec un sourcil arqué) "Aider à être méchante" ? Je te donne l'impression d'avoir besoin d'aide, moi ?

Mais pour qui il se prenait ! Mary elle réglait les comptes de n'importe qui quand elle voulait et toute seule, comme une grande qu'elle était. 

William :

Elle prenait tout à la lettre. Willy allait devoir faire attention à ce qu'il disait, si il voulait pas finir avec une main en moins. Il reprit son souffle calmement. Respirer. Elle allait finir par se lasser du brun et le laisser traîner avec elle, non ? Enfin, c'est ce que William espérait. Maintenant, il devait juste trouver une tactique pour l'amadouer facilement. Comme avec un cheval. Il fallait la brosser dans le sens du poil...William voulait pas savoir ce qu'elle ferait, elle, si il la comparait à un cheval.

- Mais ça doit être un peu fatiguant, non ? Et puis, euh..(il marqua une pause, cherchant ses mots) Tu dois fatiguer, parfois !

Au final, il avait dit la même chose. William était pas très fort en communication.

Mary :

Mary savait pas s'il essayait de faire le comique ou s'il était juste un peu simplet. Peut-être qu'elle l'aurait su s'il s'était présenté d'avantage, au lieu de l'asséner de questions depuis tout à l'heure. 

- Mais encore ?

Cette question attendait une affirmation. Ou quoi qu'un silence, ça serait peut-être plus sage. Comment lui faire comprendre qu'en l’occurrence, son hobby lui apportait sa dose d'énergie et d'adrénaline quotidienne, et que la seule chose qui la fatiguait en ce moment, c'était lui ??

William :

Est-ce qu'elle lui tendait une perche ? William comprenait pas trop, surtout qu'en l'occurrence, c'était lui, la perche. Il se contenta d'hausser un sourcil, gardant son sourire, puis acquiesça.

- Mais encore... ?

Willy s'était fixé un objectif, et il ne comptait pas abandonner : sauf si elle commençait à lui courir après, alors là il se poserait peut-être des questions.

Mary :

Putain, pourquoi il répétait ce qu'elle disait bêtement ? Soit il disait deux fois la même chose, soit il disait ce qu'elle venait de dire, elle ?? "Mais encore" il savait pas ce que ça voulait dire ? "J'attends que tu développes, bougre de con ! Qu'est-ce que ça peut te faire que je sois fatiguée de toute façon ?" Tant pis pour lui. Ou pour elle. Ou les deux ?... Qu'importe, Mary allait pas tarder à plier bagage de toute façon, le soleil commençait à décroître derrière la mer. 

- Dis-moi William. Si tu aimes tant parler pour ne rien dire, pourquoi tu ne parlerais pas de toi, plutôt que de me faire profondément chier avec ton interrogatoire ? 

Elle avait commencé calmement, pour finalement partir en vrille au "plutôt", indice qu'elle bouillonnait sûrement intérieurement, comme une cocotte minute.

William :

Si ça, c'était pas du progrès, William ne savait pas ce que c'était. Il avait réussi à faire en sorte qu'elle s'intéresse à lui - c'était peut-être par pur dédain, mais pour le brun, c'était juste un grand pas vers l'amitié éternelle. Dans un jour ou deux, ils allaient aller à Walmart (ou Hot Topic) ensemble pour acheter du vernis à ongle et des figurines Bisounours.

- Alors..euh...(il pris un grand souffle, puis commença) Je m'appelle William, j'ai 17 ans...Euh, peut-être 18, je sais plus. J'aime beaucoup lire des livres et je suis animateur d'anniversaires le samedi après-midi. Le mardi, quand j'ai pas cours, je met mon costume de panda et je vais faire des câlins aux gens près de la fontaine...Et...Le reste du temps, je suis au pensionnat.

C'était comme si il venait de lui présenter son CV pour "meilleur ami potentiel".

Mary :

- On n'est pas compatibles.

Tant de bonté gratuite, ça la révulsait. Enfin, "gratuite"... Personne n'est aussi gentil sans rien attendre en retour. Il devait pas être net, ce William. Les câlins, c'était pour chiper le porte-feuille des gens les moins avisés ? Et qui veut se coltiner des gosses bruyants un samedi après-midi ?... Eh mais... Attendez ! "Animer", ça pouvait se faire de pleins de façons différentes pas vrais ? Y avait pas de consigne particulière, sauf peut-être de faire en sorte que "les enfants passent un bon moment", mais bon ça on s'en fiche ; tant que y a de l'action, tout est bon, non ?

- Mais on le sera ptêtre si un jour tu m'emmènes à un de ces anniversaires.

Ouais, pour trancher des parts de gâteau minuscules et pas équitables, mal répartir, s'approprier les cadeaux, brûler les rideaux avec les bougies, mettre du rap hard-core ou du métal, prendre un petit n'enfant pour une piñata... 

William :

Hey, elle s'ouvrait de plus en plus à lui, c'était bien ! Et puis, surtout si c'était pour animer des anniversaires avec lui. Les enfants, ça calmait les moeurs, non ? C'est pas comme si elle allait être méchante à des enfants...Non, ça, c'était juste cruel.

- Donc on est amis ? 

Sans attendre de réponse, il démarra tout de suite, posant sa bouteille d'Ice Tea au sol.

- Oh, je vais te présenter à tous mes amis ! Je suis sûr qu'ils t'apprécieront, et on pourra faire pleins d'activités ensemble ! Aller faire du shopping ensemble, se coiffer...

(xDDDDDDDD Je meurs il est trop chou !)

Mary :

Mary tiqua au mot "amis". Elle entrouvrit la bouche comme pour démentir, avant que William n'enchaîne gaiement et naïvement avec des propositions toutes plus absurdes les unes que les autres. Se coiffer ? Les gens qui sont amis aiment passer du temps à se coiffer entre eux ?? La charmante et agréable demoiselle leva les yeux au ciel en secouant la tête. Avec une voix enthousiaste, pleine d'ironie :

- Oh, vraiment ? C'est chouette ça ! Alors dis moi, qu'est-ce qu'ils vont le plus aimer chez moi ? Que je les insulte, ou que je les frappe ??

Bon cela dit, c'est vrai que si elle était amenée à les rencontrer, elle pourrait élargir son cercle de victimes, ce qui était un bon point. 

William :

Euh, c'était une vraie question ça ? Elle devait avoir beaucoup d'humour alors ! William trouvait pas ça spécialement drôle, mais il avait le rire facile - ou plutôt, il essayait de le forcer, histoire de ne pas blesser son interlocuteur. Alors il suppressa un rire, souriant.

- Je sais pas trop, mais je sais qu'ils vont te trouver drôle. 

Le texan réfléchit quelque secondes, puis fronçant les sourcils, reprit.

- Et toi ? Tu vas me présenter à tes amis ?