[EVENT] Y a pas que les serpents de mer qui crachent du venin ! [fermé]

Mary :

Mary saisit la bouteille d'eau avec empressement, sans dire merci, puis bu jusqu'à se sentir mieux. Suite à quoi elle répondit à William par un même regard appuyé, mais franchement plus chargé d'ondes négatives. 

- Et pourquoi faire ?

Un exploit, elle avait pas dit de gros mot ni d'insulte ! Bon, faut pas croire, son ton était quand même super agressif. Ce gars était trop tenace, impossible de le faire fuir, sans doute même à coup de tong dans le derrière. 

William :

Pourquoi faire ? Pour la satisfaction du monde ! Et aussi pour garder bonne conscience - Willy s'en voudrait à vie de ne pas avoir purifié cette laitue féroce. Il réprima un rire, puis reprit, un sourire sur les lèvres.

- Parce que j'ai envie de te connaître ! Tu as l'air..sympathique.

Sympathique était pas vraiment le premier mot qui lui venait à l'esprit en la voyant, mais il fallait bien commencer quelque part...

Mary :

Mauvaise réaction, couplée d'une mauvaise réponse. Nan, personne riait comme ça devant Mary (et personne n'en avait généralement envie), et personne pouvait lui trouver l'air sympathique après lui avoir adressé la parole. Ce William se foutait ouvertement de sa gueule avec un joli sourire sur le visage et ça plaisait pas trop à notre salade vénéneuse. Elle fit encore une énorme une bulle de chewing-gum, avant de décréter sèchement :

- Eh ben putain t'es pas malin. T'as envie de faire ma connaissance parce que tu veux me connaître ? Super, ça m'avance, cette réponse. T'as loupé ta dernière occasion de me soutirer une information. Je me confie pas aux débiles, et je te prierais de pas te payer ma tête parce que j'aime pas ça et que t'es pas bien placé pour. Finalement, j'ai autant l'air sympa que t'as l'air intelligent. Bon, vu que t'es pas intelligent, je raccourci : je suis pas gentille. Et t'as pas envie de devenir mon ami, crois-moi. 

Après cette petite tirade bienveillante, Mary s'allongea de nouveau. Qu'est-ce qu'il pouvait bien trouver à lui répondre cette fois, hein ? Peut-être que jusqu'à présent Mary-Sue avait pas été assez méchante et qu'il avait tenu, mais cette fois elle avait sorti tout ce qui pouvait offenser le plus quelqu'un : mépris, agressivité, attaques ad personam. Magnanime comme elle l'était, si ce débile de Willy restait malgré tout, peut-être qu'elle consentirait bien à se présenter brièvement. Mais vu qu'il allait sûrement décamper dans la seconde parce que personne veut avoir des potes qui les traite de tous les noms, ben notre demoiselle au si grand cœur aurait pas à se donner cette peine. 

William :

C'était...quelque chose. Le brun était un peu resté de marbre durant son monologue : déjà parce qu'il savait pas quoi dire, et aussi parce que si il l'aurait coupé, il était presque sûre qu'elle aurait cherché à le mordre. Willy tenait à sa peau, alors dès qu'elle s'allongea de nouveau, il toussota légèrement puis reprit son plus beau sourire. Positiver, il fallait po-si-ti-ver.

- Tu..hm..te plais au pensionnat ?

Il devait vraiment revoir ses sujets de conversation. 

(omg pardon c'st court ;-;)

Mary :

Oh putain. Il était encore là. Mary-Sue avait failli à sa tâche. Elle inspira et expira calmement. Ne pas le frapper, ne pas le frapper. Parce que si ce drôle de type résistait à la tentation de fuir même après s'être pris trois patates dans la figure, ben elle serait bien mal, mamzelle la laitue enragée. Ouais, se salir les poings viendrait en dernier recours, ou juste au moment de quitter la plage, soit dans pas trop longtemps, vu que la fin de l'après-midi approchait. Bam, un gnon dans sa tronche, et direction l'hôtel. 

- T'es sérieux ? Si t'as envie que je réponde à tes questions, fais au moins en sorte qu'elles soient moins débiles. 

Certes elle lui tendait une perche pour se rattraper, mais si ses sujets de conversation se résumaient à "tu aimes le pensionnat ?", "il fait beau non ?" ou "c'est quoi ta couleur préférée ?" ben Mary allait lui enfoncer deux pelletées de sable dans le gosier pour qu'il puisse plus l'ouvrir. Ah, et peut-être que son joli sourire d'abruti bienheureux allait enfin disparaître, lui aussi. 

William :

..C'était sans espoir. Il savait même pas ce qu'il faisait aussi, alors qu'il pouvait être en pyjama entrain de regarder Friends, ou encore entrain de manger des churros sur la plage. Il souffla. Courage ! Il lui fallait juste du courage. Elle venait de lui tendre une perche, alors il répliqua, tout sourire.

- Ok, euh...

Il fit semblant de réfléchir quelque secondes, puis repris.

- Tu penses quoi de Donald Trump ? 

..Super, pour engager la conversation. Vraiment.

Mary :

... Au moins c'était pas une question en lien direct avec elle, c'était déjà ça. Mary-Sue haussa les épaules.

- Il est puissant et il aime personne, comme moi. Mais il est pas assez violent et pas assez sérieux pour être crédible. La preuve, au lieu de faire peur aux gens, on se fout de sa gueule. Sinon à part ça c'est juste un vieux qui a une coupe de merde et qui a abusé des UV. 

Elle résumait bien la chose nan ? Et si la réponse lui convenait pas il pouvait toujours se barrer, elle allait pas le retenir, déjà qu'elle regardait la mer (en espérant que les vagues engloutissent quelques mioches) au lieu de William. 

William :

C'était pas parler d'une personnalité politique qui allait l'aider, vraiment. Et puis Willy, il s'en foutait un peu de l'opinion politique de cette fille : qu'elle soit pour Trump ou pour Hillarry, ça allait pas changer la façon dont il allait lui parler (mais elle avait pas l'air d'aimer Donald, alors il allait éviter d'en parler quand même). Willy déglutit, puis repris, incertain.

- Euh..J'avoue qu'il est pas très crédible, un peu..comme...Kim-Jong Un. Il ressemble plus à un caissier qu'à un dictateur.

Mary :

Mary-Sue soupira d'ennui. Déjà, c'était indiscret (dans les moeurs) de demander à une presque-inconnue son avis sur la politique. Mais en plus c'était pas franchement intéressant selon la laitue sauvage, et elle voyait pas en quoi ça pouvait être un sujet de conversation attrayant pour ce William. Ou sinon, il était juste vraiment sérieusement bizarre et chiant. Mary bailla.

- Ha-ha-ha. Va dire ça aux nord-coréens, qui ont le droit qu'à 10 coupes de cheveux ou qui doivent vénérer en public le "caissier" qui est capable et en droit de leur ôter la vie. Quand on sait pas de quoi on parle, on parle pas. 

Pas que Mary admirait Kim-Jong Un ou autre, ils jouaient pas dans la même cour, mais fallait admettre qu'il tenait plus du tyran que de la nouille. 

- Ah, mais t'avise pas de me parler de choses que tu connais bien, je supporte pas les fils à papa qui aiment étaler leur science dès qu'ils en ont l'occasion. 

William :

Elle...Elle l'insultait. De fils à papa. Intérieurement, Willy se sentait pâlir. Elle avait touché un point sensible. Il déglutit, cherchant les bons mots à placer. 

- J'ai jamais dit qu'il faisait un mauvais..euh..dictateur, en soi. Juste qu'il en...impose..pas. 

Il souffla, parcourant le sol du regard. 

- Et puis, fils à papa est pas le terme le plus..approprié. 

Il reprit son sourire, essayant de faire paraître à cette fille - et à lui même - que ça ne l'atteignait pas.