When time jumps in the pool, the sound is denatured and fainted [Libre] Terminé

Hadriel:

Il s'activait sur le sol, ramassant machinalement cahiers et trousses. Le lycéen cherchait à se calmer, à retrouver sa tension habituelle en vain. Son corps et ses pensées avaient été confronté à beaucoup trop de ressentis contradictoires ses dernières minutes. Il se sentait vidé, presque usé.

La voix d'Eiji fit frémir son cœur une dernière fois, ravivant la plaie qu'il venait d'infliger à son être. Jamais il n'aurait cru être confronté à une pareille situation, lui qui fuyait foule et complexité des autres. Ne sachant encore définir la nature de cette rencontre, il finit par se redresser serrant ses doigts fins autour de la hanse de son sac.

Hadriel se sentit étrangement nerveux lorsqu'il dû rencontrer de nouveau le regard du professeur. Son cœur pulsait inlassablement, à la limite de la douleur. Et maintenant? Et maintenant il ne savait pas. Mais une chose était sûre, il ne le laisserait plus si indifférent au détour d'un couloir.

Eiji :

Un instant de silence plane dans l'air, devenu plus léger. Les deux hommes se regardent longuement, le cœur battant à la vitesse de la lumière. Il va pouvoir le revoir, cet adolescent qui lui a donné, dès la première seconde, tout ce qu'il recherche. La solitude qu'il a toujours ressenti depuis la mort de sa grand-mère s'est volatilisée dès le premier regard. Ce garçon exerce un sentiment inébranlable en lui, comme Eiji l'exerce sur Hadriel.

Le cœur au bord des lèvres, le professeur, pour la dernière fois, ébouriffe les cheveux éparpillés et collant à la peau du lycéen, avant de caresser sa joue d'un geste tendre.

- Je t'attendrai.

Il l'attends, comme il a toujours su le faire. Il attendra jusqu'à ce qu'Hadriel fasse le premier pas avant que les émotions d'Eiji n'implosent et le rendent fou.

Hadriel:

Hadriel écarquilla les yeux face aux gestes tendres du professeur. Il n'était ni habitué, ni préparé à ça mais ne protesta pas, se laissant docilement faire. Ses cheveux étaient à la merci des doigts d'Eiji. Les mots qu'on lui adressa alors ne firent qu'amplifier cette stupéfaction. Jamais on ne lui avait murmuré quelque chose de semblable. Trois mots qui caquèrent contre ses tympans et qui résonnèrent comme une promesse.

Quand l'homme se décala finalement, Hadriel reprit aussitôt contact avec sa réalité. Les traits calmes et fermés de son visages, sa distance naturelle des rapports humains. Le cœur encore vibrant, il venait de prendre conscience de l'heure.

- Je vais devoir y aller, souffla t-il lentement d'entre ses lèvres tétanisées par les émotions.

Eiji :

En effet, ils ont passé plus de temps que nécessaire à se découvrir l'un l'autre. Il prend son téléphone dans ses mains et remarque l'heure. Dans moins de cinq minutes, il doit tenir un cours de voley-ball avec des terminales. Eiji enfile rapidement son teel-shirt puis son jogging avant de composer le numéro de son collègue, monsieur Dupont :

- François ? Je te rejoins dans deux minutes... oui, je sais, mais... bref, j'arrive !

Il coupe la communication et glisse son téléphone dans la poche de son pantalon. Il range ses affaires à la hâte puis glisse un dernier regard à Hadriel :

- On se reverra.

Hadriel:

Il observa en silence la succession d'action du professeur. Il était tard et le jeune homme allait devoir regagner rapidement son dortoir avant que son absence ne soit notabilisée.

- Oui.

Son regard finit finalement par s'arracher à celui d'Eiji, rompant la tension de l'instant. Sans rien ajouter de plus, il détourna les talons, balançant nonchalamment son sac sur son épaule et s'éloigna aussi insaisissable qu'il était arrivé. 

Il en était certain: la suite de l'histoire allait être on ne peut plus intéressante.

(On peut dire que c'est fini ? :3 en tout cas c'était cool.)

(Oui je pense ahah et je suis d'accord! ^^ Faudrait que l'on reface un sujet ensemble un de ses jours si ça te dit!)

(Pas de soucis ! N'hésite pas à m'envoyer un mp quand tu le sens !)