When time jumps in the pool, the sound is denatured and fainted [Libre] Terminé

Eiji :

Le carrelage glacé du bord de la piscine inonde son corps de la plante des pieds jusqu'à ses cheveux. Eiji regarde l'eau translucide danser, quelques feuilles viennent à sa rencontre et se lancent ensemble dans une douce valse. Son torse musclé et dessiné dans du marbre blanc renvoie la lumière qu'à emmagasiné le liquide. Des formes se promènent sur ses pectoraux, le bas de ses reins avant de terminer leur course sur son visage hâlé. Le jeune homme ferme les yeux, visualise son mouvement et se lance. Son plongeon n'a fait aucun bruit, aucune éclaboussure.

L'eau chlorée l'inonde tout entier, l'aspire tout au fond de son antre. Lorsque son dos touche le fond de la piscine, Eiji ouvre les yeux et admire. Le soleil lui fait face, comme heureux de le rencontrer. Les molécules H2O lui chantent un air dénaturé, enchanteur. Comme si des créatures lui parlaient de leur royaume. Voulant profiter du spectacle, il ferme les paupières et se laisse bercer au fil du temps, qui ne semble pas s'arrêter. 

(Je peux incruster Hadriel? ^^ J'était justement en train de créer un sujet dans la piscine mais tu m'as devancé X'D)

(Bien sûr !)

Hadriel:

Il balança nonchalamment son sac sur le rebord, retirant à la hâte ses vêtements avant de passer sous les douches.

Soupirant lacement, il observa les ondulations sur la surface de la piscine vide - au premiers abords. Les gouttes translucides perlaient le long de sa nuque, dégoulinaient dans son dos et venaient s'écraser lourdement sur le sol. Il laissait ses mèches rebelles humides rebiquer au sommet de son crâne sans perdre le temps de les remettre en place.

Hadriel avait prit l'habitude de venir nager après les cours. A cette heure ci, le lieu était habituellement désert et le jeune homme pouvait profiter, isolé de toutes perturbations. Alors que ses camarades de classes rentraient travailler leurs cours ou bien trainaient avec des amis dans les couloirs, lui préférait s'immerger dans le calme du liquide gelé. 

Après un bref élan, il plongea naturellement dans l'eau du bassin, entamement immédiatement une première longueur. Il se sentait bien, à sa place. Il sentait la douceur du fluide contre sa peau, glisser et l'envahir. Il nageait avec une aisance, une rapidité, une habileté déconcertante pour tout être humain. C'était son élément. Sa nature. Sa seconde peau. 

Alors qu'il pourfendait l'eau de ses mouvements réguliers de bras, Hadriel stoppa soudainement sa progression sous-marine. Un peu plus loin, au fond du bassin, quelqu'un était allongé et semblait observer la diffraction de la lumière. Le jeune homme le savait car lui même appréciait le moment de grâce et de satisfaction qu'était de constater, au dessus de sa tête, la surface du liquide doucement chauffée par les rayons.

Il avait cru être seul. En vu de la carrure de l'homme qui se trouvait là, il devait s'agir d'un professeur. Le brun dû bien reconnaitre qu'il avait une sacrée apnée pour pouvoir tenir si longtemps sans oxygène, normal qu'il ne l'ai pas remarqué plus tôt.

Eiji :

Le doux berceau aquatique se brisa lorsque des battements s'ajoutèrent à la chanson. Eiji ouvre les yeux, curieux de voir qui, si tard dans la journée, vient plonger dans la piscine du pensionnat. Lorsqu'il voit la silhouette fine et en accord parfait avec l'eau, le jeune homme écarquille les yeux. Il n'a encore jamais vu personne d'aussi doué en natation. Ses membres épousent la forme du liquide, le berce, le caresse gentiment afin que l'élève se fraye un chemin en son sein. Une telle grâce ne peut être humaine.

Lorsque leurs regards se croisent - tous les deux ayant remarqué la présence de l'autre - Eiji, de nature curieuse, se propulse à l'aide de ses puissantes jambes jusqu'au jeune homme. Les voilà maintenant face à face, et le jeune professeur ne peut s'empêcher de détailler le garçon qui se tient devant lui. Sa musculature encore juvénile bien que parfaitement dessinée montre son jeune âge et ses yeux d'un vert flamboyant brillent dans l'eau chlorée. Le chant du berceau change et se mute en quelque-chose de plus léger. Les fines bulles crée par leurs expirations se mélangent avant d'exploser à la surface.

La contemplation ne dure que quelques secondes, sans doute pas assez pour qu'Eiji puisse parfaitement l'analyser et ainsi provoquer un sentiment de gêne au jeune garçon. Le professeur revient à la surface d'un battement de jambes et respire à plein poumons. Les trois minutes passées sous l'eau lui ont semblé durer une éternité.

Hadriel:

Ses mouvements restèrent en suspension l'espace d'un instant. Son regard se heurta au sien et Hadriel ne pu s'en détacher lorsque celui ci, d'une forte impulsion, s'avança jusqu'à lui.

N'ayant même pas le temps d'avoir un mouvement de recul, le jeune homme ne fut qu'intrigué par les minutes qui se déroulèrent, comme figées. Elles glissèrent entre leurs doigts sans qu'ils ne puissent jamais les saisir.

Voyant le professeur regagner la surface, Hadriel limita. Ses mèches trempées ondulaient, se collant partiellement autour de son visage. Il remarqua le soulèvement compulsif de la cage thoracique de l'étranger, lui, du à son étrange nature, ne ressentait pas ce besoin de reprendre son souffle.

S'il avait eu la décence de réagir, le brun se serait surement écarté pour pouvoir observer de loin l'individu auquel il était confronté. De nature solitaire et distante, il se contenta de le toiser de ses yeux émeraudes. Légèrement intimidé, l'homme qui se tenait maintenant face à lui avait un physique bien plus imposant que le sien. Sa musculature marquée et la douceur des traits du visage de l'inconnu frappa premièrement sa rétine. Peu habitué à la proximité, Hadriel resta silencieux ne troublant le calme du lieu où seuls les clapotis de l'eau venaient se répercuter en écho.

Eiji :

Le jeune homme vient d'imiter son initiative, et pendant qu'Eiji reprends tranquillement son souffle, l'élève ne semble pas en avoir la nécessité. Aucune fatigue ni effort ne l'anime, il semble aussi froid que la glace. Maintenant qu'il peut le voir de près, peut-être un peu trop, le teint de porcelaine du jeune homme est comme confondu avec l'eau, translucide. Eiji s'éloigne à une distance acceptable du lycéen, afin de ne pas installer un climat de gêne.

Ses mèches couleur de la terre collent à son front, tandis que les gouttelettes d'eau roulent sur son corps remarquablement dessiné. Eiji replace en arrière ses mèches volages avant d'essuyer d'un revers de la main les filets translucides qui parcourent son visage.

- Que fait-tu ici ?

La question lui parait tout à coup idiote et malvenue. N'est-il pas logique que le lycéen soit venu afin de se baigner en toute tranquillité ? Comme voulant rattraper son erreur Eiji soupire et redemande, cette fois plus intelligemment :

- La piscine est censée être interdite aux élèves à la fin des cours.

Loin de lui l'idée de paraître autoritaire, mais le règlement est le règlement et en tant que professeur, il se doit de l'appliquer.

Hadriel:

Ce fut le professeur qui brisa le premier ce silence meublé par le râlement de son essoufflement. Hadriel ne répondit pas à la première question car elle lui parut évidente: il nageait. L'inconnu enchaina rapidement en lui rappelant le règlement. Il était donc bien professeur.

Il était vrai que le lieu était généralement interdit aux élèves en fin de journée mais Hadriel détestait quand il y avait du monde. Les gens claquaient l'eau de leurs doigts sans jamais la comprendre, essayant désespérément d'avancer au lieu de se laisser porter. Et puis le bruit, le bruit des cris et des rires troublaient sa nage. Il préférait donc cette heure de la journée où personne n'était sensé venir le déranger. Il connaissait l'interdiction mais c'était plus fort que lui. L'appel inconditionnel du liquide qui voulait rejoindre sa peau.

Il avait découvert la piscine lors d'une heure de sport et en été tombé amoureux. Revenant le soir même, puis le suivant, et encore celui d'après, il considérait de déranger personne en se permettant de plonger dans son élément sans personne pour l'observer.

- Elle est plus calme à cette heure ci.

Eiji :

La voix monotone et sans ton du lycéen résonne dans l'habitacle. La raison de sa venue est louable, et il la comprends parfaitement. La solitude est ce qu'il préfère par dessus-tout, le contact de l'eau aussi. Le souci est, qu'en cas d'incident, le pensionnat en sera tenu pour responsable et devra être poursuivi en justice. Le jeune professeur étire ses muscles engourdis, faisant prendre à son corps une position inhumaine, presque monstrueuse.

Les os et articulations craquent et résonnent avant de se remettre en place. Eiji s'extirpe du bassin d'une grâce sans égale et secoue ses cheveux mouillés, laissant une trainée de pluie un peut partout sur le carrelage.

Il se retourne vers le jeune homme, toujours dans la piscine, au visage inexpressif. Seuls ses yeux semblent transmettre une émotion, celle de son amour pour la natation. Ses pupilles brillent telles des pierres précieuses. Eiji lui tend gentiment la main, sourire au visage. Il espère que le jeune homme accepte sa main tendue, afin qu'il puisse quitter les lieux.

- Donne moi ta main, que je te sorte de là.

(omg ce rp ( ͡° ͜ʖ ͡°) je vous surveille de près)