• [fermé] Jackson's coffe


    Dimanche 26 Juillet 2020 à 21:20
    Fidaè

    (si si ! he c'était très clair. Mais je n'ai rien vu à ajouter.)

    Et voilà. Thérèse faisait tomber le masque en se mettant à rire. Julien la regarda, encore plus perdu. Puis il implora à nouveau Léo. Surprit, il le vit exploser à son tour. Plié de rire, autant que la jeune femme. Léo en ferma les yeux, se les frotta d'une main. Gorge déployée, c'était pas souvent ! 

    - Quoi ?! C'était une blague tout ça ?! 

    Léo ne réussit pas à lui répondre. Son supplice avait duré trop longtemps pour réussir à s'arrêter maintenant. Contenez un fou-rire, il n'en sera que plus fort après. Julien était trop naïf ou Thérèse et lui avaient été particulièrement persuasif ? La deuxième option était plus valorisante à ses yeux, et moins rabaissant pour le blondinet. C'était parfait! 

    - Supercherie ! Pesta t-il en comprenant enfin. 

    Et Thérèse qui se fendait la poire ! Et Léo qui peinait à reprendre son souffle ! Impressionnant ! 

    Le jeune homme bruns réussit à se calmer, surement en premier. Il culpabilisait pour les papys et mamies du café à la recherche de calme. C'était si bon ! Thérèse devait faire du théâtre, elle se débrouillait merveilleusement bien. 

    - Oui, Julien. Reussit-il enfin à articuler entre deux souffles 

    - Donc rien n'est vrai ? 

    - Non ! 

    Pourquoi l'obligeait-il a insister ? Il y avait cru à ce point ? 

    - Félicitation ! J'ai gobé !

    Content de voir que son ami le prenait bien, Léo se calma une bonne fois pour toute. Essuyant sa dernière petite goutte, seule son large sourire était le vestige de cet emportement. 

    Dimanche 26 Juillet 2020 à 22:04
    Cafevy

    Thérèse Sherman;

    Tant pis, Thérèse avait craqué la première. A ce niveau de raillerie, la petite guerre d'égo pour départager celui qui tiendrait le plus longtemps avait été totalement mis au second plan. A partir du moment où la blague avait été reporté sur Julien, plus rien ne comptait pour la jeune femme qu'attiser le feu de ses petits regards charmeurs et de ses piques acérées.

    Bien vite, face à l'incompréhension de Julien, il ne restait de Thérèse plus qu'une masse de cheveux noirs qui commençait a perdre leur pli, le visage enfoncé dans ses mains. S'en était trop, et tout le contrôle qu'avait eu la jeune femme jusqu'ici venait de prendre ses jambes à son cou. Elle n'était plus qu'un désordre soulevé légèrement par des hoquets provoqués par son rire. Et léo n'aidait pas du tout, lui qui semblait s'être désormais perdu corps et âme. Fallait dire que son fou-rire était contagieux - et que Thérèse était plutôt bon publique pour ce genre de choses. Pauvres clients qui étaient initialement venus pour profiter du calme des lieux, désormais assaillit par les rires conjugués des deux étudiant.

    Elle n'avait pas rit comme ça depuis un bon moment.

    Alors que Léo reprenait petit à petit son calme, il fallut un effort surhumain à Thérèse pour en faire de même. Elle était en totale roue-libre. Réapparu alors le visage légèrement rosé de la jeune femme, les joues habituellement blanches devenues écarlates. Délicatement, elle sécha une larme au coin de ses yeux peignés.

    — mon maquillage! protesta-t-elle doucement.

    C'était beau à voir. Ses larmes avait fait glissé, du coin de son œil droit, un léger trait noir. Et puis, elle avait mal au ventre. Cela faisait vraiment trop longtemps qu'elle n'avait pas rit d'aussi bon cœur. Elle se retourna quelques instants vers Julien pour s'excuser avant de faire de nouveau face à Léo.

    — t'es vraiment terrible en fait toi!

    Pas qu'elle en doutait. Peut être un peu. Mais jamais elle ne se serait douté que Léo pouvait aller si loin. Après tout, elle ne le connaissait que depuis quelques heures, et connaitre était un bien grand mot. Mais ça ne l'avait pas empêché de se prendre au jeu, loin de là. Ils pourraient vraiment faire un duo de choc, se pensa-t-elle. La preuve!

    Dimanche 26 Juillet 2020 à 22:53
    Fidaè

    Léo étouffa un dernier petit rire à la plainte de sa coéquipière de fortune. Elle allait pouvoir rectifier ça après le passage de la serveuse, dans les toilettes féminines. Ils ne lui en voudraient pas : c'était des problèmes qu'ils ne connaissaient pas. Donc il était plus compatissant. 

    T'es vraiment terrible en fait toi ! 

    Il remua les lèvres, ne sachant pas trop comment il devait le prendre. Toujours tout sourire, il répondit : 

    - Tu es vraiment espiègle toi ! 

    Elle lui avait déjà montrée un petit côté charrieuse la première fois, mais cette fois, elle était allée plus loin qu'il ne l'aurait cru. Elle l'avait surprit plus d'une fois, quand bien même il ne lui avait pas montré, trop occupé à garder son rôle bien en main. Elle était petite, mais elle avait un très bon répondant et un humour tout particulier. Enfaite, Thérèse était une personne singulière dans sa globalité. Ici, elle avait été pleine de rebondissement. 

    Il revint rapidement sur sa remarque. Terrible ? Il était terrible ? A en voir sa tête, cela ne sonnait pas comme un défaut dans sa bouche. Etait-elle juste surprise de le découvrir en dehors de son image strict ?  Ou ne s'était-elle pas attendue qu'il la suive jusqu'au bous ? Surement... Mais ça, c'est parce qu'il ne s'agissait plus de Léo. Lorsque le jeune homme endossait un rôle, il l'assumait loin, et avait donc beaucoup moins de barrière. Il avait plusieurs anecdotes à ce propos mais c'était un peu ses secrets défenses. 

    Terrible désignait peut-être aussi sa répartie un peu tranchante. A plusieurs reprises, il n'avait pas vraiment hésité à enfoncer la situation, sans trop de scrupule. Et il ne l'avait pas ménagé, la pauvre petite Thérèse. Mais cette fois, il n'avait aucun regret. Car elle s'était montrée encore plus surprenante et tout à fait digne de faire face à son humour. 

    - Je n'en dirais pas moins de vous deux, approuva Julien dont le soulagement était palpable, vous arriverez à en duper plus d'un, à coup sûr ! Vous vous êtes concerté avant ? 

    - A aucun moment. 

    Ils avaient peut-être un avenir de malfras. Mais Léo n'en ferait rien. Ou un avenir dans le théâtre d'improvisation, et ça, il voulait bien essayer. Si son intuition était bonne, Thérèse ne devait pas s'en faire face à des situations compliquées ou embarrassantes. 

    (j'arrive pas à faire venir la serveuse ahah ! Je vois pas de bon moment mdrr) 

     

    Dimanche 26 Juillet 2020 à 23:14
    Cafevy

    Thérèse Sherman;

    Pas peu fière du compliment, elle articula un merci spontané. Si Léo appréciait son espièglerie, Thérèse avait bien en tête une demi-douzaine de personnes qui n'était pas du même avis, et qui serait prêt à payer cher pour le lui dire en face. Une petite terreur des cours d'écoles, un véritable bourreau des cœurs, cette petite Sherman. La pire de toute sa lignée, et peut être parfois la plus géniale, parce qu'on pouvait pas lui en vouloir longtemps.

    Rassurée par l'attitude qu'adoptait Julien, Thérèse se laissa retomber contre la banquette avant de partir à la recherche de son téléphone dans son sac pour observer l'étendu des dégâts qu'avait causé cette crise de rire plus que spontané. Et en a croire le reflet de son visage encore rosé dans le retour, il allait falloir qu'elle passe par la case toilettes. Heureusement, prévoyante, Thérèse avait toujours dans son sac de quoi pallier à ce genre d'incident, parce qu'on était jamais à l'abri, surtout avec elle. Autant, en boite, ce n'était pas bien grave, le désastre caché par l'ambiance tamisé ou les rayons lumineux beaucoup trop puissants. Mais là, en plein café, elle allait vite faire tâche, avec ses yeux de pandas.

    Avant de s'en aller rectifier tout ça, Julien sembla valider leurs talents respectifs d'acteurs. Si bien qu'il se demandait s'ils s'étaient concertés. Léo répondit plus vite qu'elle, mais Thérèse se permit d'en rajouter:

    — se concerter ? pourquoi faire? chez nous c'est naturel monsieur!

    Parce que fallait dire qu'ils y étaient aller assez fort, pour une première. A en croire qu'ils  feraient un duo du feu de dieu. Ou plutôt d'enfer, dans ces cas là.

    — bon, je voudrais pas paraitre faire ma précieuse, mais j'vais m’éclipser arranger tout ça là.

    Elle accompagna ses paroles par un geste de la main qui pointait son visage. C'était pas terrible, mais ça aurait pu être pire. Et Thérèse était bien décidé à ne pas devenir une vieille toile de peinture pas très bien contrasté.

    — si la serveuse vient, j'prendrais comme vous. je vous fais confiance.

    Et puis c'était un café. Un café restait un café pour Thérèse. Sur ces mots, elle se leva lestement, attrapa son sac. D'un coup d’œil pas très bien avisé, elle cru apercevoir les portes donnant sur les toilettes. Une fois le repérage achevé, elle se dirigea vers les toilettes. En passant à côté de Léo, elle lui adressa ses mots.

    — t'es vraiment pas croyable.

    Puis Thérèse se faufila entre les chaises jusqu'à la porte qu'elle ouvrit pour atteindre le graal: ce foutu miroir.

    Dimanche 26 Juillet 2020 à 23:45
    Fidaè

    Léo sourit une nouvelle fois lorsqu'elle en rajouta. Ce devait être une professionnelle en ce qui concerne le glaçage des gâteaux : remettre des couches sur quelque chose qui n'en avait pas toujours besoin, mais qui rajoutait un bon goût sucré. Comme les enfants, Léo adorait le glaçage plus que le gâteau en lui même. 

    Puis, elle annonça son absence temporaire. Elle était déjà impressionnante avec son style bien marqué, pas la peine de transformer son visage en poupée de film d'horreur, il lui accordait bien. Il hocha donc la tête pour assurer le passage de la serveuse. Mais il voyait d'ici la galère a venir : "j'prendrais comme vous". Seul problème, Julien et Leo ne prenaient pas du tout la même chose. Ça allait être simple tient... 

    Puis, chose inattendue, dame glaçage remit sa petite couche en partant. 

    t'es vraiment pas croyable. 

    il se retourna sur sa chaise, afin de pouvoir la dévisager et lui demander de développer ses propos. C'était flatteur de voir à quel point on pouvait surprendre quelqu'un, mais elle le laissait trop dans le flou à son goût. S'il avait passé son commentaire de tout a l'heure, la voir insister lui retient son attention plus vivement que précédemment. Avant de pouvoir demander une quelconque explication, la voilà partie. Elle le laissait sur sa faim, c'était vilain ! Arrogant ! Charmant. Elle devait faire se retourner plus d'un petit cœur, Thérèse. Elle en avait du moins l'attitude trop maîtrisée. 

    Il la regarda disparaître derrière la porte des toilettes et se retourna pour faire face a Julien. 

    - c'est un compliment ? Demanda t-il avec une moue perplexe et rieuse. 

    Julien haussa les épaules : 

    - je crois ? 

    Il rigolèrent. 

    - d'ailleurs, tu m'as surpris.. tu as déjà joué au jeu de la séduction lorsque tu blague ? 

    - non jamais. J'ai déjà dû avoir ce comportement dans mon ancien club de théâtre, où je devais jouer le rôle de l'amoureux ténébreux. Et j'ai déjà joué à ce jeu avec une fille lors d'une réception de mon père. Mais ça n'a pas abouti. 

    - pourquoi ? 

    - heu... Je sais plus... 

    A ce moment là, un serveuse se posta au bout de leur table. 

    (Hee Je n'ai plus le temps... A demain Cafevy !) 

    Lundi 27 Juillet 2020 à 01:29
    Cafevy

    (je ne sais si je dois trouver la comparaison mignonne ou étrange xD)

    Thérèse Sherman;

    Trop tard. Les protestations de Léo n'auraient sans doute pas étaient entendu, et Thérèse n'avait pu voir cet air perplexe apparaitre sur son visage. Et puis, de toute façon, c'était bien plus marrant comme ça, non? C'était dans sa nature, à la cadette Sherman, ce genre de petites phrases ponctuées, parfois, de sourires enjôleur. Elle savait capter son auditoire, dans les moments où elle en avait le plus besoin, quelques fois malgré elle. Mais ces fois étaient bien trop rares pour être proprement comptées comme telles.

    Elle poussa la porte des toilettes pour femme, esquivant à la dernière minute une cliente qui lui lança un regard réprobateur. Encore un à rajouter sur sa longue liste. Bientôt, il lui en manquerait. Loin de se laisser abattre, elle lança son bonjour le plus enjoué avant de se diriger vers l'immense miroir - drôlement bien nettoyer dites donc - pour avoir un meilleur aperçu des dégâts. Bon. Elle avait vu pire. Et d'autres aussi. La règle première était de ne pas s'endormir avec ce maquillage outrancier, mais parfois, la fatigue - et les trop nombreux verres d'alcools - avaient raison d'elle, et un oreille pourtant immaculé se retrouvait tâché de fard noir et de rouge à lèvres bordeaux.

    S'emparant de sa trousse rudimentaire de maquillage, prête à donner les premiers soins à son maquillage, Thérèse commença par effacer la trace de liner coulé sur sa joue. Bravo Léo. Avec ses bêtises il avait ruiné ce magnifique trait plus droit que ses propres décisions de vie. Les deux jeunes gens allaient l'attendre quelques minutes, avec tout ça. Le noir sur son visage avait beau être impressionnant pour les puritains, il n'y avait en soit pas tant de couches qu'on pourrait le croire. Simplement, il allait falloir rattraper tout ça sans avoir à tout refaire, ce qui n'était pas une mince à faire.

    Des clientes passaient et repassaient, Thérèse se tortillait devant le miroir, tirait sur sa paupière, baisser les yeux, tirait la langue et rendait petit à petit à son maquillage tout l'honneur qu'il méritait. Mais quelques chose clochait. Et a y regarder de plus prêt, ses cheveux qui avait déjà souffert de l'emprise du chapeau qu'elle avait finalement quitté - n'est-ce pas d'un malpoli que de garder un couvre-chef à l'intérieur? - n'avait pas été laissé en reste. Des petites mèches qui se promenait ça et là. Ça donnait un style indéniable, mais peut être que ça en faisait un peu trop.

    En quelques coups de mains rapides, elle tenta de dompter sa chevelure bien trop récalcitrante pour ne pas lâcher quelques faibles injures. Bon. C'était pas encore ça, mais c'était déjà pas mal. Et puis de toute façon, on la dévisagerait déjà assez comme ça pour en avoir quoi que ce soit à foutre. Thérèse, le je m'en foutisme dans toute sa splendeur. Enfin, le je m'en foutisme, quand ça arrange, bien entendu.

    L'aiguille tourne, Thérèse passe la porte dans le sens inverse et se dirige, nonchalante, vers la table où l'attendait - l'espérait-elle - ses camarades. Elle annonça son retour d'une voix fluette.

    — c'est que moi, malheureusement.

    Lundi 27 Juillet 2020 à 10:54
    Fidaè

    ( Les deux je penses x) 

    Léo leva le regard sur la serveuse. Elle était vêtue d'un pantalon noir, d'un petit tablier, et d'un chemisier moutarde. Elle était plutôt jeune, surement tenait-elle ce petit boulot le weekend pour payer son école. C'était courant dans une ville étudiante comme celle-ci. Sur ce point, Léo plaignait les étudiants dans cette situation et mesurait toute la chance qu'il avait : son père lui versait chaque mois sur son compte bien assez d'argent pour payer l'école, subvenir à ses besoins, et plus. Du moment qu'il n'entendait pas parler de paperasse de son côté. Léo devait gérer seul tout ce qui était administratif et réussir ses études, c'est tout ce qui lui importait. Son fiston se souciera de son argent après son diplôme où il cessera drastiquement de lui verser de l'argent. Malgré sa violence, sa rigueur, son exigence et la distance qu'il maintenait avec ses enfants, Monsieur Kannon n'était pas un mauvais père. Il avait le sens de la famille et des responsabilités. Il ne comprenait donc pas la motivation des parents décidant de ne pas aider leurs enfants, voir de leur mettre des bâtons dans les roues. Il avait élevé sans conteste son rang social en travaillant d'arrache pied, alors autant que ses enfants en profite. Il y avait un tas incalculable de problème lorsqu'on est étudiant, si le soucis financier pouvait être omit, cela le convenait. Bien sûr, il s'agissait d'un homme d'affaire et l'argent n'était pas tout à fait donné. Léo savait qu'avec ses offrandes, il était enchainé jusqu'au cou, pieds et mains liées, à son paternel. Et peu importe ce qu'il voudra faire de sa vie, se seront des paroles en l'air. Quoi qu'il arrive, il reprendra le flambeau de son père. Il en était très fier ! Bien sûr. Mais il gardait une étrange sensation en travers de la gorge. L'horrible impression que, malgré sa liberté apparente à l'heure qu'il est, Léo n'avait aucun droit sur son futur. Point. C'était ainsi. 

    Bon, revenons-en à cette jeune serveuse. 

    - Je vous sers quoi ? Fit-elle un petit sourire aux lèvres. 

    - Un cappuccino pour moi. Fit Julien. 

    Léo allait demander la même chose mais se ravisa. Il avait une soudaine envie de boire quelque chose de bien frais avec des fruits. 

    - Je vais vous prendre un smoothie. 

    Julien explosa de rire

    - C'est nouveau ça ! Depuis quand tu choisis ça ?! 

    - Bah je sais pas, j'ai envie de fruit. Bon et pour Thérèse... Elle est venue en pensant prendre un café... Tu penses qu'elle aime le cappuccino ? 

    - J'en sais rien ! 

    - Elle a dit qu'elle prendrait comme nous... Donc, oui aller. Deux cappuccinos et un smoothie. 

    La serveuse hocha la tête et repartie. 

    Julien lui envoya encore un sourire narquois :

    - "un smoothie". Non mais gros, tu vas être viril avec ton smoothie tiens ! 

    C'est bon, il avait comprit pourquoi il riait. Ok. C'est vrai qu'il allait être fin avec sa jolie tenue lui sculptant relativement agréablement le corps et son petit smoothie à la main. 

    Quelques minutes plus tard, Thérèse revint avec son maquillage remit à neuf. Oui, c'était mieux comme ça. 

    c'est que moi, malheureusement. 

    Boh, Léo n'attendait personne d'autre à part la serveuse et leur commande. 

    - On t'a prit un cappuccino, ça te va ? Demanda tout de même le jeune homme le temps qu'elle s'installait. 

    Il était prêt à aller toquer au bar pour rectifier la commande, s'il le fallait. Mais sérieusement ? La serveuse n'aurait pas put attendre qu'ils soient complet ? Thérèse fait si peur que ça ? Après... au vu du temps qu'elle avait mit, c'était peut-être mieux ainsi. Tout allait pouvoir s'enchainer. 

     

    Lundi 27 Juillet 2020 à 13:13
    Cafevy

    Thérèse Sherman;

    Elle s'était faufilé entre les tables et les chaises des clients qui pour certains prenaient bien de la place jusqu'à retrouver les garçons et se laisser glisser jusqu'à la banquette. Un rapide coup d’œil à son téléphone pour regarder le temps qu'elle avait mis pour rectifier son maquillage avant de l'enfouir une nouvelle fois dans son sac qui peinait à contenir la tonne de bordel pas toujours utile qu'elle y avait mis. Pourquoi diable avait-elle acheté un si petit sac, elle qui ne pouvait s'empêcher de prendre tout et n'importe quoi par pure peur de manquer. Il suffisait à Thérèse d'omettre quoi que ce soit pour que son esprit de contradiction en ai envie. Pas chiante à vivre, la Sherman.

    — désolé pour l'attente.

    Une simple excuse par politesse. Si elle avait mis toute son énergie pour revenir assez vite, et ne pas passer pour une précieuse, Thérèse ne s'inquiétait pas de disparaitre quelques minutes. Si l'un des deux garçons avaient été seul, cependant, elle se serait drastiquement démené pour ne pas faire supporter une solitude un peu trop longue. Mais des trois, ils étaient amis, et n'avaient sans doute pas vu le manque.

    — et oui, pas de soucis, ça me va!

    Un café restait un café en soit. Et puis ils avaient été déjà bien gentil de l'accepter avec eux, et de prendre commande alors qu'elle s'était éclipsée.

    — j'voulez vous demander. vous vous connaissez depuis longtemps?

    Bon. C'était pas dans la finesse. Mais Thérèse se demandait bien depuis combien de temps ils se connaissaient, pour pouvoir se permettre ce genre de blague. En arrivant à Headwinds, elle avait du faire le sacrifice de ses amis qui étaient tous partit dans la même école. Mais se sacrifice avait été assez agréable au fond. Thérèse et sa curiosité parfois un peu trop pressante s'était retrouvée ravie de pouvoir échanger avec des créatures qu'elle avait très vite pensée n'être que des histoires qu'on racontes aux enfants. Des histoires drôlement intéressantes par ailleurs. Ils étaient comme monsieur et madame tout le monde, et Dieu seul savait comme Thérèse aimait connaitre les gens, leurs habitudes, ce qui faisait d'eux les puits de connaissances et d'expériences qu'ils étaient. Alors, ses amitiés en prendraient un coup, elle devrait probablement se retrouver seul un petit moment - pas trop non plus, le temps que la Thérèse joueuse et charmeuse revienne au galop - mais le jeu en valait la chandelle. Et puis, internet était là pour les aider. Et les vacances aussi. Enfin, quand elle se rappelait ce qu'elle avait fait pendant les fêtes où ils se retrouvaient. Ce qui, là, était déjà beaucoup moins sur.

    Lundi 27 Juillet 2020 à 14:34
    Fidaè

    Thérèse avait en effet mit plus de temps à se remaquiller que ne l'aurait cru Léo. Mais après tout, se devait être un travail minutieux de rectifier et refaire. C'était bien fait, voilà le principal. 

    - Pas de soucis. Avait-il simplement répondu dans un petit murmure. 

    Puis, à sa question peut-être un peu subite, les deux hommes se regardèrent comme pour se remémorer d'un passé lointain. Léo fut le premier à expliquer les brides de souvenirs qui lui revenaient : 

    - On s'est connu en seconde. Ensuite on s'est perdu de vue durant deux ans. J'ai changé de lycée. Et on s'est retrouvé comme pas miracle cette année. 

    C'était pas énorme, mais le courant passait toujours très bien. Seulement, il avait beau cherché, il n'arrivait plus à se souvenir la manière dont s'était déroulée leur rencontre. Normalement sans doute... quelques paroles lancées et le tour était joué ? Il se demandait si Julien s'en souvenait bien ? Bon, ce n'était pas important en soit et il pouvait épargner à Thérèse leur petite histoire. 

    - Je me souviens même comment on s'est rencontré ! ajouta Julien pour contrer ses pensée, je me faisais racketté et on soir, Léo est passé dans la rue. Le mec s'est tourné vers lui. Au début tu as commencé à vouloir parlementer et je crois que tu as perdu patience et tu lui as fait mordre la poussière à ce vaut rien. Et voilà, on est repartit bras dessus, bras dessous. 

    Ahh oui. Tout à fait. Cet abruti avait voulu tenter sa chance mais cela se voyait de loin à quel point il ne savait aligner aucun coup. S'il avait parlementé, c'était pour le jauger et essayer de s'en sortir avec la parole. Mais l'autre avait commencé à les menacer physiquement. Et dans ce moment, le sang du jeune homme ne faisait qu'un tour. Il était plus grand d'un an, à tout cassé mais à part sa grande gueule, il n'avait ni répartie, ni courage. Donc Léo n'avait pas risqué son joli minois en se défendant. 

    Lundi 27 Juillet 2020 à 15:06
    Cafevy

    Thérèse Sherman;

    Elle aimait bien entendre ce genre d'histoire, Thérèse. Ces récits de rencontre, de jours que l'on pensait tout à fait ordinaire, et qui débouchent sur de plus grand chamboulement dans nos vies. Et si Léo resta plutôt évasif, ce que la jeune femme pouvait comprendre et ne lui en tenait pas compte - que ce soit sous prétexte d'une quelconque retenu ou sous le joug d'une mémoire pas toujours très sure - Julien, lui, sembla beaucoup plus bavard à ce sujet. Au son de sa voix, Thérèse tourna son visage vers ce dernier, bien impatiente d'en savoir un peu plus. Comment deux personnes qui pouvaient paraitre si différentes sur les quelques points qu'elle avait pu observer partageaient cette complicité  qui paraissait indéniable.

    Digne d'un scénario de film - c'est du moins ce que l'on aimait bien se dire face à la triste réalité - Léo avait donc volé au secours de Julien, qui se faisait racketter. Elle se sentit infiniment désolé pour lui, pendant quelques instants, avant d'être bien plus surprise par la seconde partie du résumé de leur rencontre. Léo perdant patience jusqu'à s'en battre? C'est un regard intrigué et étonné qu'elle lança cette fois à ce dernier.

    — perdre patience? toi?

    Bon. Il était vrai qu'ils ne se connaissent que depuis deux misérables heures, si ce n'était peut être moins, Thérèse n'avait jamais eu une bonne maitrise du temps qui passait, mais Léo n'avait pas l'air d'être comme elle. C'est à dire, ce genre de personne qui se laissait absolument diriger par leurs émotions, au point de ne pas savoir se contrôler et exploser comme une petite bombe à la moindre impulsion. Mais ce n'était pas là la partie la plus étrange de tout ça.

    — et faire mordre la poussière à quelqu'un?

    Du mieux qu'elle le pu, l'imagination de Thérèse tenta de dresser le portrait d'un Léo bagarreur. Tentative bien vaine qui tourna bien vite au ridicule. Il devenait de plus en plus intéressant.

    — eh bah, chapeau.

    C'était peut être très malvenu de féliciter quelqu'un pour se battre. Mais est-ce que Thérèse avait déjà fait attention à ce genre de considération? Même pour le plus benêt des abrutis, la réponse semblait des plus évidentes. La bienpensance et les bonnes mœurs, c'était un monde bien vaste et pourtant si restreint que Thérèse laissait pour les autres.

    Léo qui se bat. Quand même. Elle aurait bien payer pour voir ça, la petite Sherman.




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