C'est hyper important, tu peux pas imaginer... J'AI DIT QUE TU POUVAIS PAS [Fermé]

Lucille:

C'était hyper grave. Depuis que son réceptacle s'était barré en courant de sa chambre après qu'elle lui lui ait dit un truc tout con, elle commença à se poser une question. Elle était blessante? Non mais parce que vu sa réaction, Lucille pensait clairement qu'elle avait dit un truc qu'il fallait pas. Et comme elle savait pas à qui demander pour avoir une réponse franche, elle décida d'aller voir William. Parce que William il saura être honnête avec elle.

Cependant, Lucille n'avait strictement aucune idée d'où le chercher. Alors elle se posta devant les dortoirs des garçons. Il finirait bien par passer par là? Hein? Elle priait pour que oui, William n'avait pas une tête à dormir dans les arbres plutôt que de dormir dans son lit. Les temps passait et comme elle commençait à fatiguer, elle s'accroupit les bras croisés sur ses genoux.

William :

Les animaux peuvent adapter leur mode de vie en saison froide. Ils passent alors, pour la plupart, en vie ralentie, ou même en hibernation. S'adapter : c'est ce que Willy devait faire. Surtout en situation critique : quand le prof de SVT te met avec quelqu'un qui n'arrête pas de poser des questions.

Et en plus, des questions impertinentes. Enfin, c'est ce que tout le monde penserait, sauf Willy. Il avait toujours foi, et en plus, même si la question c'était "on dit pas des animals ?", il continuait de sourire. Trop gentil ce William.

Même si bon, quand la fin des cours sonna, il s'empressa d'aller retrouver son costume de panda tout doux, en ne s'attendant pas vraiment à ce que Lucille l'attende, accroupie à côté de la porte. Il cligna des yeux plusieurs fois, avant de réagir.

- Lu ?

Lucille:

Elle commençait presque à désespérer quand soudain, une petite chose aux cheveux noirs et à l'air gentil. Ouais, c'était forcément William, même s'il faisait froid. En l'entendant l'interpeller, elle ne put s'empêcher de faire la même chose.

- Will?

Elle prit un air plus sérieux, mais genre hyper sérieux, personne - ou presque - aurait pu un jour voir Lucille avec un air pareil.

- J'ai une question hyper importante tu vois.

Elle fronça les sourcils et tordit ses lèvres.

- Bah tu vois, j'me demandais.. Est-ce que je suis méchante?

William :

Oui, c'était lui. Euh..C'était quoi cet air sérieux ? Il tressaillit presque à la vue de Lucille avec cette tête -c'était quand même la première fois qu'il la voyait comme ça.  Il cligna des yeux, puis afficha une tête surprise.

- Méchante?

Lucille, méchante? Pas vraiment, non! Elle pouvait être blessante, mais Willy ne prenait jamais mal les insultes ou les remarques, il s'en fichait un peu à vrai dire.

- Euh...Non, pas vraiment, pourquoi ?

Lucille:

Elle était pas méchante alors? Elle soupira, un peu soulagée. C'était tant mieux, si elle était pas méchante, mais pourquoi est-ce qu'elle avait l'impression de l'avoir été alors?

- Bah euh, je crois que j'ai dit un truc qui fallait pas sans vraiment comprendre pourquoi il fallait pas, tu vois. Et du coup bah la personne à qui je l'ai dit elle était pas vraiment enchantée.

Elle regardait nerveusement un peu autour d'elle, ouais, c'était ça, et elle savait pas comment faire pour arrêter d'être aussi vilaine avec ses proches.

(putain ce sujet xD)

William :

Le texan sentit son coeur se tordre à la vue de Lucille. Elle semblait...culpabiliser. William ne pouvait pas vraiment y faire quelque chose, à part l'aider avec des mots -et c'était pas le truc qui le réussissait le plus. Il posa une main sur l'épaule de Lucille, essayant de prendre un air réconfortant.

- Écoute, euh..Je pourrais pas te donner un avis..objectif sur la question, mais je sais que t'es pas méchante en général, Lu. 

Ok, ça sonnait plus maladroit que voulu. Il se rectifia rapidement.

- 'Fin, de toute façon, tu savais pas que ça allait blesser la personne en question, donc pas la peine de te sentir mal ! T'es une personne en or, Lu. Et..euh...

Il pinça les lèvres, souriant niaisement. 

(ça date oui haha xD)

Lucille:

Elle reposa le regard sur William, attendant une réponse, un truc qui l'aiderait à savoir si elle était vraiment méchante ou non. Il posa sa main sur son épaule. C'était peut être un signe réconfortant mais Lucille ne pouvait s'empêcher de s'attendre au pire. Et il parla. Le "t'es pas méchante en général" lui fit peur. Ca voulait dire qu'elle l'était parfois?

Elle avait des yeux rond de poisson mort, il se rectifia, ajoutant quelque chose. Lucille garda ses yeux ronds de poisson mort. 

- Euh.. Je..-

"une personne en or"? Elle était un peu gênée tout d'un coup, parce qu'elle ne s'y attendait absolument pas. Elle reprit une expression à peu près normale, accompagnée d'un léger sourire.

- Merci William.

Elle avait les mains dans son dos, se tripotant les doigts. Ca déstressait. Sauf quand elle les faisait craquer. Elle arriva pas à placer une phrase de plus.

William :

Il continua de lui sourire, mais sentant une gêne s'installer, il retira rapidement sa main. Il fit semblant de regarder autour, passant sa main dans son dos pour récupérer son sac.

- E-euh, tu veux que je te payes un truc à manger?

La question sembla bien bête, alors il rajouta rapidement, souriant bêtement.

- Parce que t'as l'air un peu..euh..triste, en fait. 

Si il pouvait lui payer une glace pour la rendre plus ou moins heureuse - il le ferait, et puis, il pourrait toujours passer du temps avec elle.

Lucille:

Il retira sa main pour récupérer son sac puis lui proposa d'aller manger un truc. Lucille le fixa quelques secondes puis lui refit un petit sourire. Parce qu'elle était triste. Il était vraiment trop adorable avec elle, là. Elle ferait gaffe par la suite, à propos de ce qu'elle lui dira, elle voudrait surtout pas le blesser lui.

D'habitude, elle aimait pas qu'on lui paye des trucs, mais...

- Proposé si gentiment, comment refuser?

Son sourire se transforma en quelque chose d'un peu plus taquin, laissant derrière la scène ses peines précédentes. Puis elle avait envie d'être avec lui, donc, autant faire une pierre deux coup: manger et être avec William!

William :

Le sourire du brun s'élargit en voyant celui de son amie. Elle souriait. Elle n'était plus triste maintenant, et ça, c'était grâce à lui ! Il allait penser à s'imprimer un diplôme de "meilleur ami au monde" après. Puis il entama la marche vers la sortie du pensionnat, essayant de démarrer une conversation. Il ne savait jamais quoi dire à Lucille, et il faut dire que c'était assez..gênant, parfois.

- Y'a une pâtisserie pas loin, et ils font des glaces italiennes. Tu vas prendre quoi ?

Autant essayer de parler de glace : ça lui viendra sûrement sur le chemin.