C'est hyper important, tu peux pas imaginer... J'AI DIT QUE TU POUVAIS PAS [Fermé]

Lucille:

Il semblait un peu tourmenté par sa question. Il n'avait pas d'idées non plus. D'habitude si joyeux, elle se demandait pourquoi ça semblait le mettre dans un tel état. C'était normal, à leur âge de n'en avoir aucune idée. Lucille, elle changeait d'idées toutes les semaines, en ce moment c'était critique, ça devait être un super métier ça nan? Elle pourrait être condescendante à souhait, avec tout le monde. Ca la détendrait beaucoup, ça.

- C'est pas grave hein.

Elle pencha légèrement la tête.

- Ca t'inquiète? .. De ne pas savoir?

William :

Willy laisse son regard s'attarder sur Lucille quelque instants, avant de le baisser piteusement au sol. Est-ce que ça vaut le coup, de lui en parler ? Elle est toute petite, Lucille, petite et insouciante et William se sentirait très mal de lui infliger ses maux de cœur juste-parce-que. Il ravale sa salive, et tente de lui offrir un petit sourire forcé, en espérant qu'elle n'essaie pas de voir à travers.

- ...Non, non, je me demandais, juste.

Mais qu'est-ce qu'il faisait ?? C'était vraiment pas le moment de la tracasser avec ça - surtout quand elle semblait avoir beaucoup plus en tête. Il secoua la tête discrètement. Reprends-toi, Willy !! Tu as une amie à consoler!

Lucille:

Il n'avait pas l'air très sûr. Dans un sens Lucille aurait bien voulu qu'il se confie sur ce qui n'allait pas pour lui, d'un autre, elle se disait que s'il ne voulait pas, ce serait pas sympa de le forcer. Tiraillée entre ces deux options, elle essaye de la jouer safe. Elle aurait voulu l'aider, mais elle ne voulait pas le mettre mal à l'aise.

- T'es sûr?

Elle espérait pour lui que ce soit juste ça, parce que s'inquiéter pour ça, c'était bouffant. Et Lucille voulait pas que ça bouffe William et son coeur en pâte d'amande.

William :

C'est si dur, de lui mentir - même si, techniquement, c'est pas un mensonge, c'est juste, omettre quelque informations - et puis, c'est pour son bien aussi, Lucille n'a vraiment pas besoin de se tracasser que pour ça. Mais quand même, Willy se sent mal. Très mal. Alors, avec un petit soupir défaitiste, il détourne le regard, un peu gêné.

- E-euhm...Non. Enfin, si, ça me...tracasse, un tout petit peu. Mais c'est vraiment rien !!

Fallait vraiment, vraiment pas qu'elle se mette à s'inquiéter pour ça, sinon Willy allait se sentir encore plus mal.

Lucille:

William avait une bien triste mine, là tout de suite. C'est là qu'elle se rendit compte qu'il n'y avait bien que lui qui pouvait la rendre triste en étant triste. C'était pas souvent qu'elle se sentait concernée par les problèmes de quelqu'un d'autre qu'elle.

- Si tu le dis, je vais te croire. Mais c'est pas grave William, c'est normal d'être un peu tracassé..

Elle se rapprocha un peu de lui et posa une main sur son épaule. Elle le prendrait bien dans ses bras, là tout de suite, en lui disant que tout ira bien. Elle savait pas trop pourquoi elle se sentait aussi impliquée, mais la tête qu'il arborait, ça lui fendrait presque le coeur.

- Mais si t'as besoin d'en parler, tu peux me parler..

Elle était pas forcément douée pour remonter le moral, mais au moins, elle pouvait écouter.

William :

D'abord, il cligne des yeux, parce qu'il s'y attend vraiment pas. Et puis l'information passe, et le coeur du brun se fend presque instantanément ; pas parce qu'il est triste, mais parce que c'est trop.

- A-ah.

C'était trop d'émotions pour lui d'un coup ; elle était trop mignonne, Lucille, et trop gentille, et il se sentait vraiment heureux de l'avoir comme amie. Il allait même commencer à pleurer un peu, là, rien que sous le coup de l'émotion. Un peu chamboulé, Willy cligne des yeux, en essayant de pas laisser de larme s'échapper, et puis il reprend Lucille dans ses bras, parce qu'elle est juste merveilleuse - et parce qu'il a vraiment besoin d'un câlin, là maintenant.

Résultat ; il est penché un peu bizarrement, mais c'est pas grave parce qu'il fait un câlin à Lucille, et que c'est tout ce qui compte, maintenant.

Lucille:

Elle regarde William, il cligne des yeux. Est-ce qu'elle a fait quelque chose de mal? Est-ce que la main sur son épaule était de trop? Elle panique intérieurement, pire encore quand elle entend sa voix se briser alors qu'il essaye d'articuler quelque chose.

- Will-

Elle s'apprêtait à lui demander si ça allait, si.. Coupée dans son élan par ce qu'il venait de faire. Il s'était penchée vers elle pour l'enlacer et Lucille perdit totalement ses mots. Son coeur s'était mis à battre plus fort, pour une raison qui lui échappait et elle espérait que Willy ne le remarque pas. Il était si proche, tout contre elle. Elle se sentait étrangement bien, dans ses bras. Elle passa ses bras dans son dos pour l'étreindre à nouveau, lui faire comprendre qu'elle était là pour lui.

William :

Et puis Lucille le serre dans ses bras à son tour, et Willy est sur le point d'éclater en sanglots. Mais il peux pas, et au bout d'un moment, même si il a envie de rester là pour toujours, William se relève, en essuyant du revers de sa manche la trace d'une petite larmichette qui avait frayé son passage sur sa joue. Snif.

- D-désolé.

C'était nul, il venait un peu de gâcher leur après-midi-soirée improvisée avec son... son truc, qu'il venait de faire, là. Il commençait à se sentir un peu mal, maintenant.

- Je comprend si tu veux..uh...rentrer.

Lucille:

Cette étreinte est si agréable, elle pourrait rester comme ça pendant des heures. Elle se sent bien, sereine, William a quelque chose de tellement apaisant. Finalement, il se dégage, Lucille le laisse partir, un peu à contre-coeur. Il a l'air même l'air d'essuyer une larme, il a pleuré? Elle espérait que non, parce que si Willy pleure, il y a de fortes chances que Lucille aussi.

Il s'excusa, mais de quoi? Il était debout, elle leva les yeux vers lui et se leva à son tour, se dressa en face de lui.

- T'as pas à t'excuser..

Elle lui un sourire un peu triste, difficile de ne pas l'être quand on a Willou dans cet état en face de soit.

- T'as rien fait de mal.

Et puis rentrer ou pas, ce n'était pas la question. Elle s'en fichait là tout de suite de rentrer ou pas, elle voulait juste que la tristesse de son ami s'envole loin loin loin.

William :

C'était drôle, d'une façon, Lucille avait beau dire qu'elle savait mal s'exprimer, elle disait tout ce qu'il avait besoin d'entendre, là. Ou peut-être que c'était juste parce que c'était Lucille qui les disait, ces mots. Dans tous les cas, ça aidait à lui remonter le moral ; à lui montrer que c'était rien, et qu'elle était là. William se sentait moins mal.

Et puis, il regarda un peu plus Lucille, et là...Sacrilège!! C'était quoi ce petit sourire ? Est-ce qu'elle l'était...triste ? C'était pas possible, il l'a rendu triste avec sa tristesse! Willy paniqua un peu, et posa ses mains sur les joues de la blanche, en espérant que ça puisse la réconforter un peu - comment, il ne sait pas.

- Lu!! Tu...Sois pas triste, s'il te plaît.

Il l'avait rendu triste. Avec sa tristesse. Et là, c'était sa tristesse à elle qui allait le rendre triste.