Par le plus grand des hasard [privé]

Léo était quelqu'un de très exigent. Il tenait ça de son père. Et le "casi parfait" ne lui plaisait guère. Cependant, il n'allait pas se morphondre car il s'agissait d'un simple petit jeu. 

Donc elle n'était pas de la france métropolitaine mais de Louisiane. Premier raté. Ca restait amusant à constater. Il n'aurait absolument jamais deviné. 

- Ce doit être beau la Louisiane. Commenta t-il en essayant d'imaginer de belles plages paradisiaques et une chaleur étouffante. Quoique, sur leur îles, ils étaient pas mal servit niveau chaleur aussi. 

Puis elle avoua être une humaine. Cela le surprit : 

- Ah tiens. Tu vois malgré tout, je t'aurais classé créature. Ca m'apprendra à ne pas m'écouter. 

Il était bon joueur notre Léo. Il ne s'attribuerait pas un mérite qu'il n'avait pas. La balance penchait plus du côté créature malgré ses doutes, c'était ainsi. Il se gratta le menton l'air perplexe et déçu : 

- Une bonne réponse sur trois propositions. Faut pas que mon père l'apprenne ou je me ferais déshérité. 

Il rigola rapidement avant de reprendre son sérieux. 

- Bon aller, passons. J'espère faire mieux au deuxième round et je m'attaque à ta personnalité. J'oserais pas essayer de parler de ta famille, ça me parait bien compliqué. Alors... Déjà le plus évident : Tu es quelqu'un de social. Je serais tombé sur quelqu'un d'associal ou de timide, je n'aurais pas pus m'assoir si facilement à côté de toi. Je pense aussi que tu as confiance en toi car tu as facilement amené de la décontraction. Mais est-ce que tu as toujours confiance en toi je sais pas trop... Comme tu adopte le style gothique, le noir est synonyme d'ombre et tu as l'apparence soignée. Certaines personnes n'ont pas confiances en elles et ont besoin de se sentir belles pour supporter le regard des autres. Mais en même temps tu n'as pas le regard fuillant... Quelle personne contradictoire. Ecoute, j'opte pour un mixte : tu n'avais pas confiance en toi étant jeune et avec l'âge, tu t'es trouvé et tu te sens bien dans ta personne à présent ? 

Il n'avait pas fini son analyse, mais comme il sortait d'un raisonnement dont il n'était pas sûr, il la laissa répondre et rectifier si besoin. Il espérait simplement qu'elle ne lui en veuille pas s'il était à côté de la plaque. Mais au final, il avait confiance : elle paraissait bonne joueuse. 

Thérèse Sherman;

Une légère douleur dans les épaules commençait doucement à s'installer, si bien que Thérèse du bientôt trouver une position plus agréable. Les bancs étaient pas franchement horribles, mais derrière la dureté des chaises de cours sur lesquelles elle avait du rester pendant plusieurs heures sans pouvoir bouger, c'était pas non plus le meilleur des conforts auquel elle pouvait postuler. Elle se tourna légèrement, et replia une jambe sous elle - si on quelqu'un de sa famille l'avait vu, il était fort a parier qu'elle se fasse railler - reposa son bras sur le dossier avant de refaire fasse à Léo.

— tout va bien jusqu'à ce que l'été arrive et les moustiques avec!

La Louisiane, elle ne l'avait pas vraiment visiter plus que ça, c'était surtout son quartier qui était devenu son véritable QG, à elle et ses anciens amis. Ceux qui y sont restés, à son contraire. Léo la pensant créature fit doucement sourire Thérèse. Elle aurait bien aimé, elle qui avait grandit dans un univers plein de magie, de vieux objets. La louisiane, la nouvelle-orléans, le vieux-carré, tout ça, c'était un terrain fertile pour les histoires de vaudou et autres joyeuseté qui n'avait jamais dérangé la jeune femme.

— motus et bouche cousue, je ne lui dirais pas, fit-elle, sur un ton solennelle, quand il évoque son père. Ce dernier ne devait pas beaucoup rigoler si son fils affirmait de telle chose, bien qu'il le fasse dans un but qui lui semblait comique.

Il n'osa pas parler de sa famille, c'était mieux pour lui. Si Thérèse pouvait parfois faire preuve d'une irrationalité certaine, le reste des membres Sherman - surtout ses homologues féminins - défiaient toute loi de la logique. C'était à se demander comment elles avaient survécus jusqu'ici. Choix judicieux, glissa-t-elle, doucement, histoire de ne pas le déranger.

Quelqu'un de social.

Pour sur, Thérèse n'avait jamais été trop timide, ce qui lui avait souvent porté préjudice lorsqu'elle était plus jeune et victime parfaite pour les basses méchancetés enfantines. Son caractère un peu trop extravertie, même maintenant, pouvait lui jouer des tours, surtout à l'extérieur de l'enceinte du pensionnat. Mais une fois à l'intérieur, elle ne voyait pas l'intérêt de garder sa méfiance sur le qui-vive, parce qu'ici, rien n'était censé pouvoir lui arriver.

Il parla ensuite de son style plutôt particulier pour le commun des mortels, et ce qu'il pouvait en découler. En réalité, il avait fallut quelques années à Thérèse pour s'avouer avoir commencer à s'y intéresser pour les exacts raisons que Léo venait d'évoquer.

— hm,, sans doute.

Elle réfléchit quelques instants. Il n'avait pas tout à fait tord, et il avait fallut quelques temps à Thérèse pour accepter cette réalité. En premier lieu, Thérèse n'avait pas adopté ce style pour réellement se faire remarquer - ou peut être un peu, qui n'aimait pas l'attention ? - elle avait seulement besoin de figures qui lui parlait, auxquelles elle pourrait s'identifier, comme tout adolescent. En grandissant, elle a seulement appris à apprécier tout ce qui entourait cet univers, la musique qui en était l'essence même, et quelques petits dérivés culturels. La contre-culture, c'était son petit jardin à elle. Et puis, vu la famille, un petit Thérèse toute normale, ça aurait la vraie différence.

— on peut dire ça comme ça. je ne vois pas d'objection à faire pour le moment.

Si Léo s'était trompé, Thérèse ne se serait pas caché pour le dire, comme elle l'avait fait auparavant. Peut être que son cheminement de pensé n'était pas tout à fait ce qu'était l'essence de Thérèse, mais pour une première rencontre et une tentative de mentalisme, c'était bien assez suffisant pour se trouver satisfaite.

Léo lui adressa un regard reconnaissant quand elle promit ne pas parler à son père. De toute manière,  il ne viendra jamais au pensionnat donc elle n'avait aucune raison de le rencontrer et puis, il n'avait fait que blaguer ce propos. Même si... après réflexion. .. cela montrait à quel point cet affreux jojo occupait une place importante dans son esprit lorsqu'il devait performer. Traumatisé par la pression qu'il avait subit petit notre pauvre Soven. 

Ensuite, Le jeune homme afficha un sourire satisfait. Hypothèse validé. 

-tu m'en vois ravi. On va peut être réussir à avoir notre café. 

Il fallait pas perdre de vue leur but à tous les deux : gratter une sortie en ville. Mais bon, pour Léo c'était plus le gage du défi que vraiment avoir l'opportunité d'un café gratuit. Il était même certain que son ami allait le regarder avec des petits yeux de chien battu en l'implorant de payer pour les trois car il n'à pas d'argent. 

- sinon j'avais quoi d'autre ? Ah oui. Tu es quelqu'un de très spontanée,  ça c'est le moins qu'on puisse dire. C'est très bien au fait. Mais après réflexion,  j'irais même jusqu'a dire que tu es quelqu'un d'explosive car tu as réussi à faire baisser ma garde sur ce que je disais tout à l'heure. Est-ce que je vais encore plus loin en te demandant si tu es une hypersensible ? Franchement je me tâte. Je n'arrive pas à voir si, une fois que tu es seule, tu réfléchi beaucoup et te prend la tête sur des choses passées ou si tu gardes toujours cette spontanéité. De plus, on dit que certaines personnes font des tatouages pour exprimer leur créativité et les hypersensibles sont réputés pour avoir l'esprit créatif.  Bon, je prends le risque de te qualifier ainsi. 

Il prenait un risque pour le coup. A ce qu'on dit, 25% de la population  est hypersensible. Ce n'est donc pas quelque chose de rare en soit. 

- Sinon.. je dirais que tu as ta petite part de romantisme, vu la manière dont tu m'as serré la main. Voilà c'est tout. 

Il parlait en effet de la poignée de main mais également de la façon dont elle s'était comporté à ce moment. Le regard franc, le sourire, et son absence d'initiative. Elle aurait put lui secouer lentement la main mais n'avait rien fait, comme si elle l'avait laissé décidé. 

- et pour finir je pense que tu aimes les animaux. Mais je n'arriverai  pas à me justifier. 

Il fouilla rapidement dans son esprit afin de vérifier s'il n'avait pas omit un raisonnement et put conclure : 

- voilà.  C'est tout ce que j'ai pus récolter. Expressive mais mystérieuse,  je ne peux pas aller plus loin, je vois rien d'autre. 

Thérèse Sherman;

Il avait vraiment pas l'air fameux, le père de Léo. Sans doute plus que ce que Thérèse pouvait bien penser. De toute façon, elle ne le rencontrerait probablement jamais. N'est-ce pas? Alors pourquoi s'en faire. C'était juste, une petite pointe de tristesse qui apparaissait en se disant qu'il avait pas l'air d'avoir laissé un super bon souvenir dans la petite tête rousse de son camarade.

— je compte sur toi.

Thérèse n'avait pas oublié le café, pour sur. Gratuit, qui plus est. Que demander de plus quand elle tentait d'économiser autant qu'elle le pouvait pour s'acheter nombre de petits bibelots qui allaient bientôt inonder le dortoir qu'elle partageait avec d'autres étudiantes. Elles allaient probablement l'assassiner, la lapider sur la place publique pour avoir chargé encore un peu plus son coin de la pièce. Mais soit.

Spontanée, elle l'était. Ça allait de pair avec son côté extraverti. Explosive? Encore plus. Ceux qui avaient assister à ses trop pleins d'émotions n'étaient pas prêt de l'oublier. De là à parler d'hypersensibilité, Thérèse n'en savait rien. Ce genre de chose était déterminé par des tests? Elle était plutôt du genre à tout vivre à cent pour cent. Quitte à ce qu'elle passe parfois pour une hystérique.

— il se pourrait,, peut être,, que je m'emporte facilement pour tout et pour rien, elle leva les yeux aux ciel, espiègle. parce que c'était rien de le dire. mais je sais pas vraiment si je suis vraiment hypersensible.

Les trois dernières propositions lui paraissent plutôt justes, sans trop savoir comment il en était arrivé là. Enfin, les tatouages étaient une forme d'art, ce qui laissait peu de doute quand à la créativité certes qu'avait Thérèse. Pour le romantisme, peut être? Cette fois si elle était un peu plus perdue, ce qui se voyait sans doute un peu sur son visage. Mais elle ne voyait ni comment contre dire cette affirmation, ni comment Léo pouvait élaborer après un si cours laps de temps. Et enfin les animaux.

— comment peut-on ne pas aimer les animaux! fit-elle, indignée.

Certains avaient un peu plus de charme à ses yeux que d'autres. Les animaux de compagnies basiques, chiens, chats - elle pensa à son petit bébé comme elle l'appelait qui lui manquait terriblement - aussi bien que les lapins, les chèvres, et même les serpents qui trouvaient grâce à ses yeux, eux et leur sang froid et écailles. La rhétorique était sincère, Thérèse ne comprenait pas comment on pouvait faire du mal à des animaux ou se retrouver insensible à leur petit charme.

Je vois rien d'autre.

— irma à laisser sa boule en cristal chez elle?

C'était vraiment pas très fin, et pas très drôle. Quoi que, on lui avait déjà sortit pleins de fois, lorsqu'elle sortait cette exact phrase, alors Thérèse se sentait presque obligée de la renvoyer, taquine.

— je ne saurais pas dire si je suis d'accord avec toi parce que tu es très observateur ou parce que tu as su flatter mon égo, mais je te donnerais un bon huit sur dix pour cette petite démonstration.

Léo haussa les épaules, l'air impuissant. Il ne savait pas non plus comment certaines personnes pouvaient détester les animaux. Lui les adorait, son statue de demi-loup oblige. Mais même les chats ils les aimes ! C'est pour dire ! Il est un amoureux indéniable. Ils enseignaient aux humains tellement de valeur sans même le savoir. Avec les chevaux par exemple, il faut savoir montrer la douceur nécessaire pour gagner leur confiance. C'est primordial d'instaurer cette relation avant toute chose. Et d'un autre côté, il faut savoir être assez ferme pour prendre la place de leader. Primordial si on ne veut pas avoir à gérer 800kg d'irrespect. Animal farouche, il t'oblige à faire preuve de sang-froid en toute circonstance. 

Les chats apprennent le respect à bon coup de griffe. Respect de la bulle personnelle, du savoir tactile. 

Le chien t'apprend le partage et les valeurs de l'amitié. 

Les cochons d'indes, les souris, les hamsters la douceur. Ils sont si petit et fragiles. 

Et dans tout les cas, ils prônent le fameux diction "tout viens à point à qui sait attendre". En plus de cela, ils t'apportent un amour incomparable à celui des humains tellement il est pur. Ils aident à l'épanouissement des enfants. Non vraiment, comment ne pas aimer les animaux. 

Irma a laissé sa boule de cristal chez elle ? 

Mais quelle langue bien pendue ! Il se prit la balle envoyé et cacha sa surprise sans mal. Mais il l'avait été, surpris. Il renversa sa tête un peu en arrière, subissant la taquinerie. Mais il en rit, et s'il restait silencieux, sa pomme d'adam le trahit. Il reposa le regard vers elle, toujours amusé. 

- C'est Madame Irma. Un peu de respect jeune fille ! rétorqua t-il tout sourire. 

Ah il a flatté son égo ? Surement la vilaine habitude... Durant les réceptions c'est une règle d'or : on complimente (le plus indirectement possible pour montrer sa finesse d'esprit) pour que la personne se sente valorisé et aime sa compagnie. Mais là, vraiment, ce n'avait pas été son but. 

- C'est toi qui a fait bonne impression ! je n'y suis pour rien si tu ne m'as pas dévoilé tes défauts. 

Puis, il reçut sa note. C'était pas mal du tout ! Huit sur dix. C'est une bonne note. 

- Merci beaucoup. 

Tel un homme de scène, il posa la main sur le ventre, tendit l'autre, et s'abaissa dans une révérence mesurée. Il se redressa. 

- On attendra surement mercredi après-midi pour aller en ville. Ou le vendredi soir. Comme tu préfères ? 

Eux étaient trop bons travailleurs pour se permettre de sortir les soirs de semaine. Et son ami (à qui je dois trouver un nom je pense) rentrait chez lui tous les weekends.  

(topic au café (après ou plus tard, quand tu veux), ou pas?)

Thérèse Sherman;

Elle trouvait face à elle une personne aussi perplexe qu'elle quand à la capacité de certaines personnes à effectuer toute sorte d'actes odieux. Aussi fort qu'elle le pouvait, Thérèse n'arrivait pas à se projeter ne serait-ce qu'une milliseconde.

— Excusez moi madame, excusez moi! Un large sourire vint s'échouer sur son visage pendant qu'elle levait les mains en l'air. Touché.

Une bonne impression donc. C'était tout ce qu'on pouvait lui souhaiter, faire bonne figure devant les autres. Mais en général, c'était pas son fort. Du moins, aux premiers coups d’œils. Parce que lorsqu'on osait baisser sa garde et s'approcher de Thérèse on découvrait qu'elle était pas si terrible que ça, la gothique.

— je vais pas révéler toute mes cartes dès la première rencontre!

Faussement outrée, la jeune femme faisait toujours autant preuve d'esprit, jamais avare en piques et rebondissements. Il allait lui en falloir du courage, à Léo et son pote, si ils comptaient bel et bien boire un café ensembles. D'ailleurs, son pote, toujours vers l'arbre, n'allait-il pas regretter d'avoir défié son camarade, maintenant qu'il l'avait invité dans son dos?

— t'es sur que je dérangerais pas? j'ai pas envie de m'imposer non plus. elle laissa planer un silence pendant quelques secondes. même si je dis pas non, non plus.

Il lui proposa deux jours, grand prince. Thérèse se posa quelques secondes, se demandant quel jour serait le plus propice. Au final, le vendredi lui paraissait une meilleure idée. Une semaine de cours intenses méritait bien un petit café en bonne compagnie.

— j'préfèrerais vendredi. on dirait pas comme ça, mais j'ai des cours à rattraper avec quelqu'un et j'préfère le faire dans la semaine histoire que ce soit derrière moi après.

Bon. Peut être que Thérèse n'était pas vraiment la meilleure élève du pensionnat, histoire de tenir la tête hors de l'eau avec une petite marge de manœuvre. C'était pas que Thérèse n'en avait rien à faire, c'était plutôt qu'elle avait un mal fou à se plonger dans des sujets qui ne lui plaisait pas. Ce qui arrivait irrémédiablement à la fac. Mais, il fallait bien récupérer ses cours. Alors va pour une sortie le vendredi.

— une heure et un lieu à me proposer pour qu'on se retrouve?

Je vais pas révéler toutes mes cartes dès la première rencontre ! 

C'était une logique implacable. Personne, ou alors elles étaient rares, ne faisaient étalagent d'eux lors de la première rencontre. Et au pire, elles risquaient de ne jamais revoir leur interlocuteur surement ennuyé de leur blabla égocentriques. Léo aimait beaucoup découvrir les personnes au fur et à mesure de leur entrevue. Histoire d'être toujours surpris, d'en apprendre toujours un peu plus. Pour ne pas se lasser. Heureusement, Thérèse paraissait aimer laisser des ombres autour d'elle. 

Léo balaya ses inquiétude de quelques revers de mains. Il connaissait cette gène d'être invité et d'avoir l'impression de "tape l'incruste". Mais, vraiment, avec eux, Thérèse pouvait venir avec tout le naturel du monde. 

- Ne t'en fais aucunement. Julien savait à quoi il s'exposait en choisissant lui-même son propre gage si je perdais. Et c'est un grand timide. Il aime beaucoup se faire des nouvelles connaissances mais à toujours peur d'inviter. Il sera soulagé de savoir que je l'ai déjà fait. On va juste s'assurer qu'il n'a rien de prévu vendredi. Répondit-il après sa dernière question. 

Le jeune homme se retourna sur le banc pour l'appeler. Il n'eut pas besoin de crier, juste énoncé son nom un peu plus fort. Le blondinet leva le regard sur lui et comprit qu'il était temps de les rejoindre. Il prit son courage à deux mains, se leva, et se dirigea vers eux. Léo ne laissa pas sa venue embarrassée déteindre sur Thérèse et enchaina. 

- Julien, je te présente Thérèse. Elle m'a donné la note de huit sur dix sur nos jeux. J'ai perdu on va aller boire tous les trois vendredi au café du coin ? 

Le nouveau venu salua Thérèse presque impressionné du choix de la personne. Lui était trop effacé face aux personnes présentant une forte personnalité pour oser aborder une telle personne. Il admirait Léo et sa capacité à ne pas se sentir impressionner facilement. Mais après une courte réflexion.. ses origines obliges déjà de se sentir supérieur aux autres. C'était être mauvaise langue, le rouquin était très loin du bourgeois imbu de lui même. Pourtant... Il espérait que son camarade avait pensé à sa situation financière. Il savait à quelle point les fins de mois étaient serrés car ses parents ne lui donnaient pas grand choses, croyant que la bourse lui suffisait. 

- Avec plaisir !  

- On peut se retrouver au portail à l'entrée du pensionnat quand tu veux ? Nous, on finit tôt. 

Si elle avait besoin de retourner dans sa chambre après les cours ? Léo allait surement y passer pour se changer. S'ils étaient obligés de porter l'uniforme dans l'enceinte de l'académie, ils avaient encore le droit de se revêtir à leur façon quand ils sortaient. 

Thérèse Sherman;

N'ayant pas l'habitude de laisser sur elle déteindre le caractère des autres, c'était avec sa décontraction toute naturelle que Thérèse salua le nouveau venu, Julien, qui, comme l'avait dit son ami, semblait tout particulièrement timide. Elle se doutait aussi que son aspect intimidé les plus prudents des pensionnaires, objecter le contraire aurait été se voiler la face. Mais elle se trouvait toujours amusée de voir à quel point l'aspect d'une personne pouvait influencer son interlocuteur. C'était pas bien nouveau ni si fou que ça, mais il en fallait peu pour amuser Thérèse, toujours partante pour rigoler.

Après leur petite présentation, Julien sembla d'accord pour leur petite virée de fin de semaine. Thérèse en était ravie.

— je suis disponible à partir de 16h30 je dirais.

Les cours du vendredi finissaient miraculeusement plus tôt, mais pour sortir, ne serait-ce que pour boire un café moins d'une heure, il lui fallait être apprêtée. Et si s'habiller, pour la plupart des gens n'étaient pas une tâche qui prenait beaucoup de temps, Thérèse et ses accoutrements augmentaient drastiquement le temps d'attente.

— donc c'est quand ça vous arrange au final. moi je fais que m'inviter.

Elle trouverait bien le temps nécessaire pour le reste des tâches qu'elle avait à exécuter durant le week-end, ce n'était pas vraiment un problème. Thérèse se laissait toujours dépasser par les évènements mais réussissait presque miraculeusement à tenir la voile et se remettre dans le droit chemin.

Un rapide coup d’œil à l'heure sur son téléphone et Thérèse reporta son attention sur les deux amis.

— je veux surtout pas paraître malpoli mais l'heure avance et j'dois aller voir quelqu'un! en tout cas, c'était sympa d'te rencontrer, fit-elle en direction de Léo, et toi, renchérit-elle à l'attention de Julien.

Sur ces mots, la jeune femme enfoui son téléphone dans son sac qu'elle mit à son épaule avant de se lever. Elle resta debout, attendant qu'on lui confirme leur du rendez-vous, histoire de pas arriver en retard et continuer sur sa bonne impression.

Léo hocha la tête à sa proposition. Le temps parfait pour ne pas se presser à la fin du cours, rentrer dans sa chambre, se changer, et se rendre au portail. Et encore, il allait être en avance mais pas assez pour entreprendre quoique ce soit. Il détestait ça ! Avoir un moment de battement, mais ne rien pouvoir faire si ce n'est attendre bêtement. Léo préférant encore devoir se dépêcher pour enchainer ses différents évènements de la journée. Un futur homme d'affaire, ahah. 

Puis, il regarda Thérèse annoncer son départ et se lever. Bien sûr, il l'avait retenu assez longtemps pour des broutilles et eux aussi allaient devoir y aller. 

Il lui sourit quand elle avoua avoir apprécier la rencontre. Il reconnaissait la simple formule de politesse pour clôturer une discussion mais de son côté elle était vraie. C'est pourquoi... il ne lui retourna pas. Il avait déjà dit à voix haute ce qu'il pensait de cette rencontre plus tôt, se serait trop de le rajouter. Il perdrait en retenue et risquait même d'être insistant. Elle n'avait pas été assez longue -bien qu'éprouvante- pour y éprouver un attachement particulier. 

- A vendredi 16h30 alors, confirma t-il, bonne soirée. 

- Salut ! lança un peu plus maladroitement Julien. 

Ils la regardèrent quelques secondes s'éloigner sans s'attarder. 

- Tu sais que... 

- T'en fais pas, c'est moi qui invite. 

- Merci Léo ! 

- On y va ?

Léo se leva à son tour et tout deux regagnèrent le bâtiment du pensionnat. 

(désolé j'ai oublié de répondre : oui bien sûr ! un futur RP :) On enchaîne d'ailleurs quand on a fini celui-ci ? je crois qu'on a fini ahah) 

(je pense qu'on peut clore ici, je n'ai pas grand chose de plus à dire u_u si tu veux enchainer, moi ça me fait pas peur (j'suis actuellement toute à toi, tu es la seule à me répondre xD))