• Par le plus grand des hasard [privé]


    Mercredi 22 Juillet 2020 à 10:24
    Fidaè

    Soven :

    17h. La sonnerie retentit annonçant la fin des cours de quelques chanceux ne finissant pas l'heure d'après. La tempête est passée depuis un petit moment maintenant, le pensionnat a eut le temps de se réorganiser et se refaire une petite beauté pour poursuivre le cours de sa longue vie. Le soleil continue de brandir fièrement ses rayons, frappant les inconscient osant s'exposer trop longtemps.

    Soven sort de cour accompagné de son camarade de classe le plus proche (PNJ). Bien décidé à s'aérer le cerveau avant de s'enfermer dans leur chambre respectives et travailler, les deux décident de passer par la jolie cour et de discuter quelques minutes au pied d'un arbre. Ils déposent leur sac, son ami s'adosse à l'arbre et Soven adopte une posture toujours droite mais plus décontractée. 

    - Je te dis que tu es un mentaliste, Soven. Insiste son camarade. 

    - Pas du tout, c'est toi qui est trop expressif. 

    - Mais pas du tout. C'est toi qui fait trop attention. 

    En réalité, aucun des deux ne porte vraiment d'importance à cette petite querelle amicale. Cela leur permet juste de parler sans avoir à réfléchir. Mais cette fois, pour changer, son ami lève la main. Soven l'imite alors avant qu'il n'ait le temps de parler : 

    - Tu sais ce qu'on va faire ? Fit-il en reprenant sa voix. Son ami s'énerve 

    - Tu vois ?! Tu viens de te trahir toi même là ! 

    - Tu lèves toujours la main avant d'énoncer cette phrase, se moque le loup-Garou en riant silencieusement, c'est pas du mentalisme, c'est toi qui est prévisible.

    - Bon, j'ai une idée tu m'écoutes ? Bien. Comme apparemment tu me connais, tu vas faire deux jeux sur un inconnu ok ? Le premier est le fameux jeux caché dans une main, le deuxième, tu dois deviner des éléments de sa vie ou de sa personnalité. Comme ton but c'est de perdre, promets moi que tu essayes vraiment. Si tu gagne je te paye un coup dans un café du coin. 

    - Vendu. 

    Le jeune homme se retourna alors et parcouru les alentours d'un regard circulaire. Il n'y avait pas grand monde à cette heure-ci, mais il avait tout de même l'embarras du choix. 

    Mercredi 22 Juillet 2020 à 11:00
    Cafevy

    (viens de me réveiller, désolé pour le cours message)

    Thérèse Sherman,

    La sonnerie libératrice retentit.

    Thérèse se lève, empoigne son sac de cours et se dirige vers la sortie de l'amphi la plus proche. Elle salue d'un signe de la main enjoué son ami ailé avant de s'engouffrer dans le flot incessant d'élèves tous plus pressés qu'elle de se sortir de là. Il allait falloir prendre son courage à deux mains, patienter, ou foncer dans le tas. Thérèse, pas discrète pour deux sous, préféra se faufiler avant d'atteindre les extérieurs.

    Une tentative de retrouver un peu d'air frais plus tard, elle se dirigea vers la cours.

    Plutôt tranquille la plupart du temps, Thérèse s'attendait bien à voir un nombre incalculable d'élèves dans la cours du pensionnat. Et à son plus grand étonnement, la quantité d'étudiants était plus ou moins acceptable. Elle n'allait pas avoir envie de prendre ses jambes à son cou tout de suite.

    Quelques petits bancs étaient disposés pour reposer les jambes exténués de quelques passants avides de prendre un peu l'air. Sans trop d'hésitation, l'étudiante se posa, comme si passer la journée dans un amphi n'avait pas suffit. En fouillant dans son sac qui était désormais échoué à ses côtés, elle en sortit un téléphone et une bouteille qu'elle ouvrit bien vite pour se désaltérer.

    C'est fou comme Ray pouvait parler. Et ça allait pas en rester là, avec les cours de français personnels.

    Après avoir détaché ses cheveux beaucoup trop indomptable pour se permettre quelconque folie, Thérèse retourna distraitement sur son téléphone, à faire défiler indéfiniment quelques photos postées par les pensionnaires, qui pour la plupart ne lui évoquait pas grand chose.

    Mercredi 22 Juillet 2020 à 11:43
    Fidaè

    ( Pas de problème :) En plus, tu pouvais pas faire grand chose pour le moment ahah) 

    Soven: 

    Son regard bleuté se posa sur une jeune femme assise depuis peu sur un banc. Elle paraissait pas bien grande et toute fine. Malgré l'uniforme imposé par l'établissement, Soven devina facilement qu'elle avait un style gothique. Peau claire tatouée, maquillage propre à ce style, cheveux sombres et rebelles. Peut-être sagissait-il d'une sorcière ? Nombreuses de ces créatures adoptent cette apparence. 

    Il quitta donc son ami pour s'approcher d'elle de sa démarche souple et assurée. Plongeant dans un rôle qu'il connaissait bien : celui d'un homme souriant, avenant, et confiant. Sans tomber dans la fierté. Un juste au milieu qui a pour but de se montrer agréable et engageant. C'est au final la manière dont il se comporte quotidiennement, si bien que cela lui parut naturel. Visage détendu, bras le long du corps ne manière à ne pas se refermer en les croisant ou en joignant simplement ses mains, ce sont là des codes simples, un language corporel dont on peut laisser agir seul ou faire attention afin de contrôler ce qu'on dégage. 

    - Excusez-moi ? Fit-il en arrivant à sa hauteur, aurais-tu un peu de temps à m'accorder ? 

    Il avait volontairement utilisé aussi bien le vouvoiment que le tutoiement de manière à lui laisser le choix quant à la formule à utiliser prochainement. 

    (Hé bien, j'ai fais encore moins ahah)

    Mercredi 22 Juillet 2020 à 11:55
    Cafevy

    Thérèse Sherman,

    Du coin de son œil fardé, Thérèse avait remarqué du mouvement chez les deux garçons mais n'avait prêté plus attention. Après tout, le va-et-viens des élèves était quotidien. Peut être voulait-il retrouver sa chambre, étudier, ce genre de chose que l'on fait quand on est plus assidu qu'une Thérèse Sherman. Un jour, ça allait lui jouer des tours. Du moins c'est ce qu'on lui répétait sans cesse. Elle elle attendait toujours. Elle aimait bien les tours.

    C'était sans compter une ombre se projetant légèrement devant elle et un excusez-moi pas des plus familiers. Poli et courtoise - Sherman, oui, mais pas non plus mal élevé - Thérèse se détacha de son téléphone avant de relever la tête et poser son regard sur son interlocuteur. Avec une surprise mise sur le compte du peu d'intérêt qu'elle avait dans des observations futiles, il s'agissait là de ce même garçon qui s'était levé.

    — oui?

    Peut être que, par pur narcissisme, Thérèse pensa à un de ces étudiants qui allaient lui demandé son numéro. Et puis, elle se rappela bien vite que tout le monde n'était pas comme ça, et qu'il s'agissait surement là d'un mélange délicat entre appréhension et égocentrisme.

    — tu veux t'asseoir?

    Tout sourire, l'étudiante en archéologie proposa la place à côté d'elle, retirant bien rapidement son sac pour le poser de l'autre côté du banc, à ses côtés. C'était rare, les gens qui venaient sans arrière pensée, quel qu'elle soit. Et pas timide pour deux sous - c'était aussi un truc des femmes Sherman ça, cette facilité à s'ouvrir aux autres, et cette difficulté des autres à ne pas se laisser impressionner par ce petit quelque chose qu'elles dégageaient.

    — et tu peux me tutoyer.

    Presque obligée de rajouter cette dernière phrase, Thérèse ne voulait pas que le jeune homme devant elle hésite pendant cent cinquante ans sur la meilleure façon de lui parler. Elle connaissait cette agilité à avoir, pour pas vexer quelqu'un, alors autant mettre les choses à clair tout de suite.

    Mercredi 22 Juillet 2020 à 12:22
    Fidaè

    Saven se trouva ravi de la voir lui proposer la place à ses côtés. Parfait, elle avait du temps à tuer. Et pouvoir la tutoyer allait faciliter l'échange. Il ne s'était pas attendu à autant d'ouverture dès les premières phrases, c'était rassurant. Il prit donc place sur le banc, en restant tourné vers elle, et laissant une distance plus que convenable afin de ne pas lui déformer sa bulle personnelle. Il n'y avait rien de plus désagréable qu'une personne mettant déjà au défi son espace propre. De plus, il sentait chez elle un "petit quelque chose" qui imposait un fin respect à ne pas quitter. 

    - Merci bien. Comment tu t'appelles ? 

    Avant d'expliquer la raison de sa venue, il tenait à savoir à qui il s'adressait. Simple présentation polies afin de pencher un peu plus du côté amical et avoir à peine plus de liberté. 

    (désolé, c'est pas très long pour le moment, mais ça va venir quand ils rentreront dans le vive du sujet ihih) 

    Mercredi 22 Juillet 2020 à 13:30
    Cafevy

    Thérèse Sherman,

    Quand on venait la voir, on arrivait toujours avec tout un tas de préjugés, d'idées préconçues qu'on aimait bien lui recracher en plein visage, comme du venin. Fallait dire qu'elle passait pas foncièrement inaperçue, la Thérèse. Elle et son maquillage aussi noir que le charbon, ses cheveux parfaitement fougueux, ses tatouages bien trop nombreux pour son jeune âge, quelques piercings pas tous fait dans la plus grande légalité. Y en avait pas beaucoup, des gens comme elle, au pensionnat, et malgré la tentative vaine des uniformes pour tous, on voyait bien au premier coup d’œil qu'une fois l'entrée du pensionnat passé, Thérèse se révélait.

    — version longue ou version courte?

    Parce que, famille excentrique oblige, on pouvait pas lui donner un seul prénom. Ça aurait été trop simple. Si personne n'avait encore compris, chez les Sherman, ce sont les femmes qui commandent. Et faut croire que les trois femmes de la famille - sans compter le poupon qu'était alors Thérèse - avaient chacune un avis bien arrêté, et pas tout à fait enclines à quelconque compromis. Alors, gentiment, on a quand même laissé la maman choisir le prénom d'usage, celui par lequel on appellerait sa petite chérie toute sa vie.

    Et elle aurait pu mieux le choisir, avec du recul.

    — Appelle moi Thérèse, ça va plus vite.

    Plus petite, la jeune femme était plutôt réservée quand à l'idée de donner son prénom. C'était pas facile à porter, surtout pour une petite fille, et aux états-unis. Foutues racines françaises. Foutu sentimentalisme à deux balles. Mais maintenant, ça allait. Et puis, un peu plus ou un peu moins, de toute façon, elle passerait jamais entre les mailles du filets; Alors autant assumer.

    — Et toi?

    Mercredi 22 Juillet 2020 à 13:58
    Fidaè

    Saven eut un hochement de tête a l'annonce de son nom. Sans aucun jugement, il le retenu. A vrai dire, cela lui laissa bonne impression. Tout paraissait coller chez cette personne : allure atypique, nom singulier. Accord parfait. Avec un peu de malchance, elle avait un caractère particulier et il pouvait dire au revoir a son café en terrasse. Il allait devoir taper dans l'originalité si elle acceptait de jouer son jeu. 

    Et apparemment, Thérèse n'était autre que la simplification d'une identité à rallonge. Il rentra donc son jeu et répondit en écho : 

    - Version courte ou version longue ? 

    Se dessina sur ses lèvres un fin sourire à la limite du fripon. De son côté, son appellation a rallonge était dût a un manque frappant d'entente entre ses parents. C'était d'une absurdité déconcertante. En racontant sa petite histoire, son ami s'était tordu de rire et s'était amusé pendant quelques semaines à l'appeler par ses trois prénoms avant de choisir Leo. Cela l'arrangeait bien car il s'agissait du nom qu'il préférait. 

    "Soven" il entendait trop la voix de son père l'appeler depuis la salle a manger pour vraiment aimer ce prénom. Et puis, il était très officiel : la bourgeoisie l'appelait Soven Kannon. 

    "Wildè" il n'y portait pas grande affection. Sa mère était la seule à l'appeler ainsi. Il y répondait le moins. 

    "Leo" c'est les personnes de son âge. Ses frères et sœurs, ses amis. C'est plus court, plus amical. Comme un surnom commun a la société. 

    - Léo est le plus courant a Headwinds. Enchanté. 

    Il lui proposa sa main pour lui serrer. Une vieille habitude. Et puis, il était sensé faire du mentalisme. On dit que les poignées de mains en disent long, autant analyser celle de Thérèse. 

    (He J'ai pas le temps de finir donc je suis désolée mais je dois te laisser sur la poignée de main. Après on rentre dans le vive du sujet. A tout a l'heure !) 

    Mercredi 22 Juillet 2020 à 14:28
    Cafevy

    (pas de soucis et à tout à l'heure!)

    Thérèse Sherman,

    Aucun soupçon de jugement de valeur. Tant mieux. Thérèse n'avait pas vraiment envie de se mettre en pétard. La patience, c'était pas un truc qu'on se transmettait de génération en génération dans cette famille. Thérèse se soignait, certes, mais son prénom c'était devenu sa fierté. Et parfois, son égo été mal placé. Mais pas besoin de se prendre la tête, le rouquin semblait - au moins - garder les réflexions qu'il aurait pu avoir a cette annonce.

    — on peut dire que certaines personnes de ma famille on un certain caractère.

    Pas envie de s'entendre sur le sujet. Puis, ça faisait pas un peu peur? Entre sa dégaine, sa façon de parler - c'était quoi ce petit accent, quand elle se laissait aller? - et sa tendance à parler avec aisance, il en aurait fallut pas plus pour faire fuir la plupart des gens assez téméraire pour la fréquenter. Elle était pas méchante, Thérèse. Juste un peu trop extravertie pour certain.

    — Thérèse, c'est plus simple. Puis, on a tous plusieurs prénoms. C'est pas un truc rare.

    Plein de gens avaient plusieurs prénoms, souvent quand les parents n'étaient pas d'accord, ou voulaient faire plaisir à un membre de la famille, à rendre hommage à un ancêtre décédé. Juste que Thérèse Rose Adrienne, c'était pas non plus un cadeau à porter sur le long chemin de la vie.

    — Léo donc?

    Léo avait apparemment lui aussi plusieurs prénoms. Cependant, de ce que pouvait sous-entendre sa phrase de présentation, il semblait utiliser ses autres prénoms tout autant que celui donné. En y réfléchissant, il était vrai que la plupart des gens l'appelait Thérèse. Parfois Rose. Mais jamais Adrienne. A part pour lui faire des blagues. Encore, et toujours.

    La main qu'on lui tendit l'intrigua. Entre étudiants, la plupart du temps, Thérèse était habituée à voir des échanges plus spontanés, ou pas du tout. Ca la dérangeait pas, Thérèse, cette formalité, après tout, on était tous différent.

    — Enchantée!

    Thérèse tendit à son tour une main tout aussi parfaitement vernis - de noir, qui est-ce que ça pouvait étonner encore? - sur laquelle courrait la fin d'un tatouage plutôt bien dessiné. Elle attrapa la main de Léo aussi délicatement qu'elle le pouvait, et referma ses fins doigts autour de cette dernière. Plus jeune, Thérèse avait la mauvaise habitude d'arracher la main de son interlocuteur avec force et véhémence, pas très à l'aise encore. Désormais, elle s'appliquait à serrer plus doucement les mains qu'on lui proposait - a moins qu'il ne s'agisse d'une personne fortement désagréable. Ajouté à ses mots et sa poignée de main, Thérèse appuya un sourire flatteur.

    Mercredi 22 Juillet 2020 à 18:11
    Fidaè

    La famille au certain caractère ? D'accord. Alors il était tombé sur la malchance la plus totale en ce qui concerne son futur jeu de mentalisme. Mais d'un autre côté il était bien content de rencontrer une personne qui paraissait aussi singulière et avenante. Elle avait l'air d'aimer papoter et échanger. 

    - Il est vrai que nous sommes plus nombreux à porter plusieurs prénoms que l'inverse. approuva t-il. 

    Il doutait cependant qu'ils soient nombreux à se faire appeler par les trois prénoms suivant les personnes rencontrées. La plupart des gens répondent sous leur premier prénoms et serrent les dents lorsque la mère les appelle, l'air énervé, par leur trois prénoms. On a plus envie de se cacher sous son lit, à ce moment là. 

    Vint la poignée de main. Il regarda rapidement les doigts fins et entretenus se glisser dans sa paume. Puis il la regarda et lui rendit son sourire. En même temps il analysa : le contact était doux. Il ne sut pourtant pas définir avec certitude s'il était franc ou fuyant ou encore hésitant. Non, il n'était aucun des trois. Surement était-elle simplement surprise par ce geste ? Un petit manque d'habitude ? Cela se comprenait tout à fait, ce geste de salutation était rare entre étudiant. 

    De son côté, il s'était montré tout aussi délicat mais sûrement faisait-il preuve d'un peu plus de franchise. Englobant sa main de doigts plus épais mais catégorisé comme fin pour un homme, il lui sera doucement, avec tact. Il ne prit pas la peine de lui secouer. Il ne trouvait rien de plus désagréable qu'une poignée de main où ton bras se trouve baladé de haut en bas (ou tiré violement si tu sers la mains de Trump... lol). Et Thérèse s'était montrée trop douce, il n'avait pas à lui faire. 

    Il adaptait toujours sa poignée de main suivant les personnes : face à des femmes, il montrait une certaine tendresse dans le contact, quant avec les hommes, la poigne était forte et plus virile. 

    Il lui lâcha sans s'attarder et daigna enfin s'expliquer quant à la raison de sa venue.

    - Tu te doute que je ne suis pas venue pour parler de nos différents prénoms. 

     Il rabattit ses quelques mèches rebelles vers l'arrière d'un geste rapide et irréfléchi, classé comme "tique" qui, chez lui, annonçait une future explication : 

    - Pour continuer dans les résumés de nos vies, j'ai un ami qui m'a mit au défi de "mentaliser" une personne au hasard ici. Je suis navré, j'ai jeté mon dévolu sur toi. Si je n'y parviens pas, alors je le fais taire une bonne fois pour toute et je m'en porte pas plus mal, mais si j'y parviens sur toi, il m'invite - et toi aussi si tu veux être mêlé jusqu'au bous à notre affaire - à aller boire un coup dans un café du coin. Donc est-ce que tu acceptes de faire deux petits jeux avec moi, où tu vas subir mon regard scruptateur ? 

    Il espérait avoir été assez clair et convainquant. Mais au final, il ne se faisait plus trop de soucis car Thérèse s'était montrée jusqu'ici agréable et ouverte. Il espérait qu'elle soit joueuse. 

    - Pour que tu saches à quoi d'attendre, il y a le simple jeu du "tu caches une pièce dans une de tes mains et je dois deviner la quelle" et l'autre jeu est, malheureusement, un peu plus intrusif car je dois deviner certaines choses de ta vie ou de ta personnalité. 

    Il comprendrait s'il s'essuyait un refus. Nombreuses personnes ont des parties de leur passés délicates et ne souhaitent pas devoir y penser ou en parler. Après, il n'irais surement pas aussi loin car il n'était en rien mentaliste. Ce n'était qu'un jeu, peut-être un peu puéril, mettant au défi son sens de l'observation. 

    Mercredi 22 Juillet 2020 à 18:43
    Cafevy

    (wowowo c'est beau ça, maintenant j'ai la pression u_u)

    Thérèse Sherman;

    Il en était venu à la même conclusion. Léo aussi devait avoir une ribambelle de prénoms secondaires - deux était, pour Thérèse, déjà beaucoup - et préférait sensiblement ce dernier. Soit. Léo, ça lui allait bien au fond, pas que Thérèse juge au prénom, elle aurait été bien mal placé pour se le permettre d'ailleurs.

    La poignée de main avait été, spéciale? Peut être le manque d'habitude? Thérèse se rappelait bien cette fois, encore qu'une petite adolescente dans la fleur de l'âge, où on lui avait gentiment massacré la main dans une étreinte un peu trop agressive pour sa frêle corporalité. Elle avait déjà pas bien l'air musclé, avec ses petits bras blancs tatoués, mais à 14 ans, c'était encore autre chose. Léo, au contraire, avait fait preuve d'une certaine délicatesse, ce qui ne déplu pas à Thérèse. Qui avait envie de se faire écraser la main dans une poignée capable de brisé le moindre os de sa main?

    — je me doute bien, répondit-elle, amusée.

    Et Thérèse, plutôt deux fois qu'une, curieuse, se demandait bien ce que lui voulait Léo. A le regarder, il n'y avait pas beaucoup d'option envisageable. Exit le mec lourd, le camarade de classe en quête d'aide, ou quelconque discussion sur ses gouts personnels - il n'en avait pas l'allure, du moins. Léo, c'était un mystère entier - pas étonnant, ils ne se parlaient que depuis cinq minutes - qui l'était toujours autant après ses explications. Peut être même plus. Il n'avait pas l'air d'avoir finit de la surprendre.

    — ton ami là bas ?

    Elle regarda par dessus l'épaule de Léo avant de pointer du bout de son menton vers l'arbre sous lequel ils étaient installés. Pas que ça rapporte quelque soit à la conversation, mais plutôt par réflexe. Après tout, elle voulait connaitre l'instigateur de cette mascarade.

    Une fois toute l'explication terminée, Thérèse se mit a réfléchir quelque instants, les jambes croisés, les mains sur son genou.

    — ça me parait trop compliqué. du moins pour moi!

    Après tout, il allait juste tenter de découvrir ou était caché une misérable pièce. Et ok, peut être allait-il fouiller dans sa vie. Mais y avait pas grand chose qu'elle cachait. Y avait pas grand chose à cacher. Le truc le plus délicat, ça aurait été son ex, et encore, si elle pouvait crier sur tout les toits à quel point c'était un connard, c'était pas dérangeant.

    — et si j'ai droit de me joindre pour un café, je ne vois pas comment refuser.

    Et encore un sourire, un.

    C'était naturel chez elle, l'omniprésence de ce sourire sur ses lèvres peignées de rouge ou de noir. En contraste tout particulier avec les idées reçus de certains abrutis qui auraient pu la penser dépressive pour du liner outrageant et quelques fringues pas tout à fait communes.




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