• [EXPLICIT] My mind is flooded of you [Hadriel] Terminé


    Lundi 18 Février 2019 à 20:20
    Ms.Pistache

    Eiji :

    Il feuillette tranquillement page après page, se concentrant plus sur Hadriel que sur les mots défilant devant ses yeux. L'avoir si près de lui le rassure et le conforte.  Lorsqu'il entend la respiration régulière du jeune homme, signe qu'il a été happé par Morphée, Eiji se lève doucement et va chercher une couverture dans l'armoire. Douce et duveteuse, il dépose le long tissu bleu sur le corps frêle du lycéen.

    Il reprend place, et scrute en détail le visage d'Hadriel. Ses mèches volages glissent sur son front et une partie de ses paupières, tandis que la ligne sensuelle de son cou s'exprime par l'ouverture inattendue de sa chemise immaculée. Ainsi offert, dormant tel un enfant, Eiji ne peut réprimer son envie de le toucher. La salle dégageant une fine odeur d’antiseptique ainsi que de son eau de Cologne, l'homme passe sa main sur le front brûlant du lycéen. Chauds et doux, ses doigts dessinent avec tendresse les pourtours de son visage ; sa joue, son menton, ses lèvres et enfin son cou.

    Il continue ainsi, un moment encore, ne voulant plus s'arrêter. La texture de la peau d'Hadriel est tel un bonbon, qu'il rêve de goûter.

    Mardi 19 Février 2019 à 00:25
    AUREUM.UMBRA

    Hadriel:

    Ses paupières étaient lourdement closes. Atrophié par le sommeil, il demeurait immobile. Les traits de son visage décontractés lui rendaient sa vulnérable innocence. Il frémit légèrement au contact d'Eiji mais se laissa docilement faire - ne se réveillant pas. Perdu dans son assoupissement, il était absent de la réalité. Mais lentement, presque inexorablement, le rêve se mua en cauchemar. L'expression calme se crispa et ses gestes paisibles se firent plus agités. 

    Il fuyait. Ses pieds s'écorchant contre le sol, il fuyait. Un sentiment de panique insoutenable agrippait sa chair et ne voulait lâché prise. La peur. Non. La terreur lui tordait les entrailles. Il devait fuir. Fuir à tout prit car quelqu'un. Non. Quelque chose le poursuivait. Le sang giclant de ses plaies. Il courait infatigablement et hurlait. Il hurlait à s'en décrocher les cordes vocales mais pourtant personne n'écoutait. Personne ne l'entendait. Ce n'était pas un objet, pas une bête qu'il fuyait. C'était un sentiment. Un sentiment qui le rendait impuissant, vulnérable comme il ne l'avait jamais été auparavant. Hadriel détestait cette impuissance. Il la haïssait. Jamais il ne se l'avouerait, jamais il ne l'accepterait. Et cette impuissance écœurante avait un nom: l'amour. Une attraction charnelle impossible.

    Les larmes d'incompréhension dévalaient les pentes de ses joues alors que le lycéen endormi luttait intérieurement. Tremblant, sa respiration accélérée l'empêchait de respirer correctement.

    Mardi 19 Février 2019 à 11:34
    Ms.Pistache

    Eiji :

    Les larmes coulant le long des joues diaphanes du garçon étonnèrent le professeur. Pourquoi ces perles salées ? Le cauchemar a t-il envahit ses pensées ? Inquiet, Eiji essuie du pouce le filet d'eau débordant de ses paupières tremblantes. Le voir si agité dans son sommeil serre son cœur, comme partageant sa douleur. Voyant que les mauvaises pensées s'intensifiaient, l'homme caresse la douce tête du lycéen, murmurant d'une mielleuse voix des mots rassurants :

    - Chhhht. Ça va aller. Je suis là.

    Ne comprenant pas la nature exacte de ce qu'éprouve Hadriel en ce moment, ce qu'il traverse dans le monde des mauvais évènements, ce qu'il fuit ; Eiji continue a le dorloter. Il ne peut faire que cela. Le réveiller serait trop brutal, et il échapperait sans doute à ses chaudes mains. Mu aussi d'égoïsme qu'il peut se permettre dû à son âge; il passe une main calleuse sur son cou, qu'il caresse sensuellement.

    - Je ne vais pas t'abandonner. Tu ne seras plus seul.

    Ces mots, qui s'appliquent plus à lui qu'à Hadriel, signifient beaucoup pour lui. En réalité, il aurait tant aimé entendre "Je ne te laisserai plus seul" de la part du garçon. Il en a besoin. Lui aussi, a besoin de quelqu'un pour vivre, et cette personne est en face de lui, tourmentée de mauvais rêves.

    - Ça va aller, dit-il cette fois la voix tremblante.

    Mercredi 20 Février 2019 à 00:20
    AUREUM.UMBRA

    Hadriel:

    Soudain, le voile vaporeux du rêve s'estompa et, prit par l'adrénaline de sa panique, Hadriel ouvrit les yeux. Sans même être conscient de ses mouvements, il attrapa sauvagement de sa main gauche le poignet d'Eiji qui le caressait et de sa droite le col du professeur bouche bée. Essoufflé tel une bête effrayée que l'on traque, le lycéen mit un moment à réaliser qui il était entrain d'enserrer entre ses doigts, mettant toute sa force pour immobiliser l'homme. Le râlement roque de sa terreur combla l'instant où il demeura immobile dans cette étrange position. Si sa force lui avait permis, il aurait surement retourné Eiji sur le lit pour prendre le dessus mais le professeur était largement plus fort et imposant que lui.

    Son corps tout entier se crispa lorsqu'il compris son erreur. Il avait saisit l'homme sans vraiment avoir discerné qui il était et se sentit honteux en distinguant enfin les contours du visage d'Eiji. Les lèvres tremblantes il ne su que dire. Ses hormones s'affolant du fin fond de sa chair, il était perdu. Il était terrifié. L'idée même de son impuissance face à l'influence du professeur le fascinait autant qu'il lui inspirait cette envie de fuir.

    Fuir l'inévitable.

    Fuir l'interdit.

    Mercredi 20 Février 2019 à 00:48
    Ms.Pistache

    Eiji :

    Quelle ne fut sa surprise lorsque, trempé du sueur, Hadriel le maintin le col et le bras. Ses doigts fins serrent son poignet, beaucoup plus impressionnant que le sien. Sentant la vive pression exercée sur son corps pour le maintenir en place ainsi que le regard perdu, comme honteux des gestes effectués, Eiji tente de regarder au plus profond de son âme. Le voir si paniqué et vénérable face à lui ; fait déborder le sentiment protecteur qu'il a à son égard.

    Presque telle une caresse, le professeur se libère des mains du lycéen, puis delicatement, il entre dans son cœur. Il le sent, l'enveloppe tout contre lui et le serre dans ses bras puissants. Si près de lui, Eiji peut sentir l'odeur discrète du garçon, ajoutée à celle du sang ; donnant un un mélange enivrant l'esprit et la peau de l'homme, bouillante de désir.

    Il n'a jamais vu le lycéen si faible, apeuré. Le professeur caresse le dos freluquet d'Hadriel, avant de doucement murmurer à son oreille :

    - Ça va aller.

    Véritable hymne à l'interdit, ces deux mots résonnent dans l'esprit d' Eiji, mu d'un sentiment débordant de tout son être. 

    Mercredi 20 Février 2019 à 01:23
    AUREUM.UMBRA

    Hadriel:

    Les bras dominants d'Eiji l'encerclèrent. Ainsi protégé de toutes menaces extérieures, le lycéen sentit son être se calmer doucement. Cette attitude bienveillante désarmait le jeune homme avec une efficacité déconcertante. L'odeur masculine du professeur venait se confondre avec la sienne. 

    D'abord hésitant, il laissa à son tour ses doigts glisser dans le dos imposant de l'homme. Il pouvait sentir de son extrémité les muscles saillant d'Eiji, témoin d'un entrainement de longue haleine. Son corps tout entier commença à lâcher prise, à se détendre après la tempête. Avaient-ils le droit? Cette proximité du désir qu'il effleurait maintenant n'allait-elle pas les mener à leur perte?

    Hadriel fit taire ses questionnements. Il voulait juste profiter de l'instant en fermant les yeux. Se laisser enivrer par Eiji. Se laisser dominer par lui. Se laisser emporter par l'interdit.

    Les mots résonnèrent dans la pièce comme un appel sauvage de leurs corps entrelacés.

    Mercredi 20 Février 2019 à 12:05
    Ms.Pistache

    Eiji :

    La sensibilité de ses doigts touchant par intermitences la fine chemise d'Hadriel donne parfois l'impression à Eiji de le toucher directement. Il sent ses terminaisons nerveuses s'exciter au toucher du jeune homme, rendant ses sens encore plus développés. Son corps s'emboîte parfaitement au sien, comme un cadenas à qui on aurait trouvé la clé. Il sent ses canalisations fusionner à celles du lycéen, comme si le sang goûté un instant auparavant brûlait dans ses veines et fusionnait avec son corps.

    Noyé sous les sensations les plus fortes que son corps puisse supporter, Eiji inspire longuement dans le cou du garçon, s'inondant de son odeur si particulière ; qu'il mémorise dans son cœur. Il rêve de mordiller sa peau laiteuse et tentatrice, mais il se contente d'y poser ses douces lèvres. Ses doigts passent dans les cheveux désordonnés du lycéen, son shampooing martelant son odorat. Le nez rempli de ses odeurs, Eiji sens son cœur vibrer dans sa cage thoracique, devenue trop petite pour les battements effréné de son cœur. Il n'est plus qu'une boule de sentiments, prête à exploser à tout moment. La première porte vers ses désirs interdits est brisée, la seconde commence déjà à defaillir.

    Mais rester comme ça lui suffit. L'enlacer de toutes ses forces est déjà quelque-chose qu'il ne peut se permettre avec aucun autre élève que lui. Goûter son sang, le prendre dans ses bras et caresser la peau de son cou diaphane de ses lèvres, tout ceci, il ne le ferait en aucun cas avec un autre. Hadriel est spécial et représente déjà beaucoup pour lui. Le cœur débordant, il brûle de lui sussurer les mots qu'il a toujours voulu lui prononcer. Dans son esprit, il ne cesse de répéter "je t'aime" en boucle, jusqu'à le serrer encore plus dans ses bras, l'être qu'il aime le plus au monde. 

    Mercredi 20 Février 2019 à 22:02
    AUREUM.UMBRA

    Hadriel:

    Le contact inattendu des lèvres d'Eiji contre sa peau arracha un nouveau frisson au lycéen. Avide du professeur, Hadriel vint mordre sa lèvre inférieur. Résister devenait de plus en plus complexe et ce n'était plus qu'une question de temps avant qu'il ne cède définitivement à cette tentation brulante qu'il effleurait maintenant du bout des doigts. Son cou s'imprégnait de l'odeur masculine de l'homme. Cette zone sensible et érogène qu'il enflammait de son souffle trouble déstabilisait au plus haut point Hadriel.

    Fébrile et suffoquant, les bras d'Eiji se faisaient bien plus que protecteur autour de lui. Celui ci resserrait doucement son étreinte, faisant vibrer un peu plus son cœur débordant de sensations controversées.

    - E...Eiji…?

    C'était la première fois qu'il prononçait à voix haute son nom. Hésitant, il cherchait désespérément à comprendre le sens des mouvements du professeur, à comprendre ses sentiments, à comprendre comment ils en étaient arrivé là et quelles solutions ils avaient. Être rationnel et absurdement encré dans sa réalité, le jeune homme souffrait de cette situation impossible. Lui jadis si stérile aux autres comment pouvait-il anticiper sereinement la suite? Il tremblait sous l'émotion, novice dans ses bras dominants.

    Mercredi 20 Février 2019 à 22:31
    Ms.Pistache

    Eiji :

    Soumis entre désir et réalité, le cerveau atrophié par la présence même d'Hadriel et par le battement de sa pompe interne parfaitement discernable même depuis son dos suant ; Eiji en veux encore un peu plus. Rester quelques secondes encore dans cette position, nageant dans la mer dense et glaciale, le soleil en face de lui. Les paupières clauses, l'odeur enivrante du garçon le berce dans une sorte de délire, tel un drogué en manque d'héroïne. C'est la voix débordante du lycéen résonnant en écho dans son crâne qui le fait émerger à la surface. L'air inonde ses poumons endoloris, et la sensation de bien être s'estompe à la seconde où il se décolle doucement du corps chaud et humide d'Hadriel. Le professeur sens ses joues brûler, si vives qu'on le croirait fiévreux.

    La gorge pâteuse et l'esprit brumeux, comme revenu d'une dure cuite, l'homme peine à répondre au lycéen. Il se sentait si bien dans ses bras, si complet, si lui-même qu'il n'a pas vu le temps passer. Leur étreinte a dû à peine durer quelques minutes mais pour lui, ce fut encore plus long. Eiji noue le contact avec les yeux verts et eau d'Hadriel, perdus dans les siens. Ce moment qui le fit atteindre la plénitude qu'il a toujours recherché, il veut encore l'expérimenter. Mais, il sait que ce n'est pas possible. Hadriel ne peut être attiré... attirance ? Est-ce vraiment cela ? Eiji en est certain, il ressens de l'amour envers ce garçon mais, est-ce le cas pour lui ? N'est-il pas juste curieux, envoûté ? Ces questions qui martèlent son crâne restent sans réponse. Il n'y a qu'une seule manière de savoir ce que ressens le garçon envers lui, mais il a peur. Il a peur qu'il s'éloigne de lui et ne veuille plus le revoir.

    Les lèvres tremblantes, la peau en feu et l'esprit perdu, son esprit veut partir en courant et son corps l'enlacer une nouvelle fois. Hésitant, les yeux pétillants de désir, il demande dans un murmure, tenté d'en savoir plus :

    - Tu vas bien ?

    La raison l'ayant emporté sur les sentiments, il sent ses yeux se noyer de larmes, qu'il retient avec justesse.

    Jeudi 28 Février 2019 à 10:37
    AUREUM.UMBRA

    Hadriel:

    Il laissa ses doigts timides courir sur le dos du professeur. Il nota le battement accéléré de son rythme cardiaque. Qu'est ce que cela pouvait-il signifier? Hadriel se pinça les lèvres de peur de se faire de fausses idées devant l'attitude troublante d'Eiji. Après tout...peut être voulait-il seulement rassurer un élève comme sa fonction pouvait l'exiger? Seulement, de tout son corps hésitant, il se laissait aspirer par un tout autre dessin.

    Le souffle chaud de l'homme dans son cou le fit frémir un instant. Lorsque celui ci vint finalement écarter son visage de lui pour plonger son regard intense dans le sien, Hadriel prit un moment pour détailler les contours du visage qui s'offrait à lui avant de répondre de son ton calme, presque monotone, habituel. Il tentait tant bien que mal d'enfouir ses émotions submergeantes, ne voulant se trahir à contre cœur.

    - Oui, merci.

    La tension gonflait ses artères, le mettant au supplice de ses arrières pensées plus que déplacées. Luttant acharnement pour ne pas rougir, il se sentait agréablement intimidé par le professeur. Le jeune homme baissa soudainement la tête, soutenir ce regard brulant était devenu impossible. Il suffoquait sous la chaleur torride qui émanait de cette pièce et les signaux de désir que son corps lui envoyait à présent. Dans un tremblement, il essaya avec peine, effleurant une honte passionnée, de cacher la réaction que ses membres à l'affût des mouvements d'Eiji. Comment dissimuler se qui paraissait maintenant une évidence qu'il voulait fuir?




    Vous devez être membre pour poster un message.