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[EXPLICIT] My mind is flooded of you [Hadriel] Terminé
Samedi 16 Février 2019 à 02:24 Ms.Pistache
Eiji :
Cela fait un certain temps, depuis sa fameuse rencontre avec Hadriel, qu'Eiji ne cesse de penser à lui. Son esprit est brumeux, saturé des images presque fantasmées du jeune homme. Ils se sont promis de se revoir, et le professeur ne vit maintenant que pour ça. Il n'a jamais expérimenté une attente aussi déchirante de toute sa vie. Quelquefois, au détour d'un couloir, il s'imagine croiser le lycéen, à la coiffure indomptable. A chaque battement de cils, il rêve de ses yeux verts et eau, si vivants qu'on les penserait animés d'une volonté propre.
Soupirant pour la énième fois de la journée, Eiji se roule encore et encore dans l'un des nombreux lits inoccupés de l'infirmerie. Aussi déserte que les plaines arides, ce lieu où règne le silence est propice à l'ouverture d'esprit - ce qui fait actuellement brouiller les sens de l'homme - exténué de ses pensées à l'encontre d'Hadriel. Sa cravate d'un vert prairie lui serre atrocement le cou, ainsi décide-t’il de l'enlever et d'ôter deux ou trois boutons de sa chemise immaculée. Revenant d'une réunion importante, le professeur dû se mettre sur son trente et un. Sa veste, posée sur une chaise roulante à l'entrée de la salle de repos ; est faite à partir d'un fin tissu. Beaucoup de personnes du corps enseignant l'on complimenté sur sa tenue, qu'il ne porte que lors de rares occasions.
La tête bouffie, Eiji regarde par la fenêtre, ouverte il y a quelques instants par celui-ci. Le soleil couchant luit sur le ciel un magnifique orangé, témoin de leurs première rencontre et refaisant affluer toute la vague de sentiments ressentie ce jour là. L'esprit débordant, l'homme ferme les yeux, essayant de calmer ces sensations faisant battre son cœur à une vitesse inégalée.
Samedi 16 Février 2019 à 22:35 AUREUM.UMBRA
Hadriel:
Sulfate de cuivre anhydre, H²O, hydroxyde de sodium, acide sulfurique,... cela faisait bien 10 minutes que son binôme de physique tchequait le matériel disponible pour le TP mais qu'Hadriel s'en foutait royalement. Le jeune homme déconnecté de la réalité était absorbé par une toute autre sorte de réflexion intérieure. Les paroles sourdes de son camarade résonnaient sur ses tympans sans jamais parvenir à sa conscience. Il se contentait simplement d'hocher régulièrement la tête par politesse.
Se détachant encore de l'ombre de ses souvenirs, la silhouette dominante du mystérieux professeur faisait frémir sa concentration.
Lorsque le temps de réaliser l'expérience fut venu, le jeune homme égaré dans ses pensées versa par inadvertance dans la verrerie le mauvais réactif. La fiole éclata littéralement entre ses doigts, coupant transversalement l'intérieur de sa main. Le liquide épais dessinait un vaste entrelacs d'affluents sur sa paume, coulant sombrement de son rouge brulant. Alors que tous les membres de la classe s'affolaient, Hadriel lui était d'un calme parfait, d'un sang froid glaçant. Le lycéen aurait continué à travailler comme si de rien était si son professeur ne l'avait pas forcé à se rendre à l'infirmerie.
Résigné, Hadriel avait finit par atteindre le local de santé - non sans peine de ne laisser aucune nuée rougeâtre sur son passage. Le sang tachait son haut quand il se décida à pousser la porte. La pièce baignait d'une lueur chaude et tendre alors que les derniers rayons du crépuscules vinrent réchauffer sa peau. Il laissa son regard trainer lacement sur la pièce quand il se figea. Dos à lui, dans un des lits, un homme restait immobile comme captivé par le paysage qui s'offrait à lui depuis la fenêtre.
Samedi 16 Février 2019 à 23:09 Ms.Pistache
Eiji :
Le monde des songes le rattrape de plus en plus, le happe afin de trouver les images tant attendues du lycéen, qu'il l'accueille jusqu'au lendemain. Prêt à rompre le contact avec le présent, Eiji sursaute lorsqu'il entend la porte du local s'ouvrir, puis trop las pour vérifier quel être a pénétré, il tente de renouer avec l'Hadriel de ses rêves. C'est le son constant des gouttes tombant sur le carrelage blanc de la salle qui le fit ouvrir les yeux. Un élève blessé sans doute, a besoin des soins du professeur, l'infirmier s'étant absenté de la journée.
Il se relève, la tête engourdie et les sens quasi inexistants. Les vêtements en désordre, froissés par la position qu'il entreprenait il y a quelques instants. Eiji frotte de sa main calleuse son visage endormi, déçu de ne pas s'être fait emporter dans un sommeil réparateur. Lorsqu'il se retourne, c'est la vision qu'il a tant espéré apercevoir qui se manifeste sous ses yeux. Hadriel, ce lycéen qui n'a jamais quitté son esprit depuis leur rencontre est enfin devant lui. Surpris, le professeur écarquille les yeux. Il prie au fond de lui de ne pas rêver, que cette peau blanchâtre est bien réelle, que ces longs cils ne sont pas une illusion.
- Hadriel ?
Sa voix est rauque ; due au sommeil mais aussi à l'émoi que provoque cette deuxième rencontre. C'est comme si tout son être se remettait en route, jusqu'alors inanimé, un simple pantin désarticulé. Son regard imprime chaque parcelle du garçon, jusqu'à la tâche de sang, rompant la perfection atteinte. Les sourcils de l'homme se froncent, avant qu'une vision d'horreur ne le bouleverse. Il revoie sa grand-mère, toute peinte d'une substance rougeâtre, extirpant de son corps une marre de sang. Stressé, il se précipite à la recherche de pansements et de désinfectant, qu'il trouve facilement dans l'armoire à pharmacie. La mine grave, les yeux remplis d'inquiétude, il indique à Hadriel la chaise où sa veste est posée afin qu'il s'y installe.
Dimanche 17 Février 2019 à 00:05 AUREUM.UMBRA
Hadriel:
Le goutte à goutte berça l'instant où leurs yeux se rejoignirent enfin. Hadriel sentit son souffle se couper. Ses yeux s'écarquillèrent quand il reconnu l'individu qui venait de se retourner dans sa direction: ce fameux professeur qui lui avait laissé cet arrière goût si indéfini et troublant lors de leur première rencontre.
La douleur aigue émanant de son extrémité ensanglantée le rappela à lui quand Eiji laissa s'échapper son prénom d'entre ses lèvres. Il se souvenait donc bien de lui. Presque soulagé, Hadriel allait s'exécuter sous les ordre protecteurs de l'homme quand il remarqua le vêtement posé sur la chaise qu'on lui avait indiqué. Il hésita, puis opta pour s'assoir sur un lit de peur de tacher la fameuse veste.
Un peu sonné par les émotions, Hadriel suivit du regard les mouvements de l'adulte qui lui jetait des coups d'œil inquiet. Le lycéen quant à lui était absolument serin face à sa blessure, plus abasourdi de retrouver la personne qui hantait ses pensées depuis un moment dans une telle situation. Il était novice en beaucoup de points à ses sensations, ses sentiments que le professeur faisait naitre chez lui, ne sachant les nommer ou définir si ils était terriblement agréables ou affreusement déroutant.
Il ne disait rien, ne trouvant pas les mots et se contentant de rester fin observateur. Hadriel décortiquait l'image d'Eiji comme pour se prouver à lui même qu'il ne se trompait pas, que c'était bien lui et qu'il était bien conscient.
Dimanche 17 Février 2019 à 00:44 Ms.Pistache
Eiji :
Le voyant s'asseoir sur le lit, Eiji réprime une pensée inadaptée d'un coup de tête. Ce n'est pas le moment de penser à ce genre de choses se convainc-il en ouvrant la boîte contenant tout le matériel nécessaire à soigner la plaie. Eiji se pose sur sa chaise et roule jusqu'aux genoux du garçon, enfin face à face. Le surplombant de toute sa hauteur, le professeur détaille une nouvelle fois le lycéen, les yeux brillants et soucieux. Ce mélanges de sensations contradictoires fait serrer son cœur et accélérer sa respiration, la rendant erratique au possible.
Si proches, l'odeur si caractéristique du jeune homme, qu'il n'a cessé de se repaitre depuis leur rencontre par le biais de sa serviette immaculée, réveille ses sens les plus enfouis, tel un loup affamé. Ses pupilles se contractent, avides. Il faut qu'il s’arrête, il le sait, mais il a tant rêvé d'Hadriel, que le premier palier avant l'explosion s'est rompu.
Comme possédé par le diable, Eiji glisse ses doigts jusqu'à la main tremblante - sûrement de douleur - du garçon. Anesthésiée sous le moment, la paume d'Hadriel est souillée par un trait transversal, laissant couler un liquide rougeâtre entre ses fins doigts ; les mêmes qui écartent les pans de l'eau dans la piscine. Touchant avec son pouce l'entaille, laissant ainsi une trainée de liquide sur celui-ci, le professeur dessine avec son membre la courbe presque artistique que la blessure. Enveloppant ainsi de manière rassurante et bestiale cette parcelle de peau qu'il rêve de posséder.
Cette sève, secrétée par le corps d'Hadriel, rend fou Eiji qui ; au summum de ses émotions, lèche goulument son pouce teinté de vermeil. Il est le loup ; lui l'agneau.
Dimanche 17 Février 2019 à 15:19 AUREUM.UMBRA
Hadriel:
Hadriel serra les dents sous la pression qu'exerça Eiji au centre de sa paume. Sa peau parcourant la sienne et l'apothéose du professeur qui vint se lécher le doigts arracha un frisson au lycéen, comme paralysé. Ses pupilles se dilatèrent soudainement sous la vision si marquante de l'homme assis en face de lui. Il se sentait de nouveau impuissant. Suivant du regard les gestes dominateurs d'Eiji, le jeune homme sentait le sang bouillir dans ses veine, à la limite du supportable. Ses yeux verts absorbés par l'intensité du déroulement des actions.
L'odeur masculine du professeur envahissant ses narines s'imprégnait au sein même de sa chair. Cette attirance malsaine que l'homme exerçait sur lui venait de revenir, plus violente encore que dans ses souvenirs. L'ignorance angoissante lui serra la gorge. Pour une seconde fois, ce fut le relent hargneux de sa blessure qui le rappela en lui décrochant une petite grimace et arrachant un gémissement d'entre ses lèvres closes. Surprit d'avoir succombé à la douleur et du bruit singulier qui venait de lui échapper, Hadriel détourna le visage en priant intérieurement pour qu'Eiji ne s'attarde pas sur la connotation explicite. Honteux et gêné, tout ceci commençait sérieusement à lui monter à la tête et il refusait de se faire encore une fois déstabiliser.
Le regard fuyant, Hadriel ne pouvait échapper à l'écoute de la respiration profonde du professeur qui eu comme effet d'accélérer légèrement la sienne. Son poing sain vint se serrer autour des draps immaculés du lit sur lequel il était installé.
Dimanche 17 Février 2019 à 16:06 Ms.Pistache
Eiji :
Son esprit ne répond plus du tout. Ses liaisons internes sont focalisées sur le garçon assis en face de lui. Le goût de rouille se déploie encore dans la bouche, qu'il savoure en passant doucement sa langue sur ses lèvres, soucieux d'en avoir laissé au coin de sa bouche. Lorsqu'il entend un gémissement échapper d'Hadriel, ses joues prennent feu, brûlée par le son de sa voix qu'il a rêvé d'entendre. Ce trop plein de souhaits achevés lui fait chavirer la tête et le corps, dont les actions ne sont menées que par la continuelle soif d'en entendre plus.
Remarquant les gouttelettes de sang couler le long du fin poignet du garçon, Eiji prend en main du désinfectant et du coton, qu'il imbibe du liquide alcoolisé.
La gorge brûlante de désir, il commence à délicatement appuyer sur la plaie, peu profonde. Il sent la température de la pièce augmenter ; faisant de sa peau un volcan en irruption. Sa chemise lui semble trop étroite pour lui, alors qu'il tempête au fond de son être, dans son monde parfait. Son esprit est saturé de questions, de désirs et surtout d'actions interdites. Il ne peut rien lui poser maintenant. Maintenant, dans cette salle, dans cet établissement, il est un professeur et non un homme.
- C'est peu profond, tu vas t'en sortir, sourit-il. Tu es un grand garçon, avoir aussi mal pour une petite coupure de rien du tout jusqu'à gémir de douleur...
Il n'a pas pu terminer sa phrase. Il ne sait comment la finir. Il enveloppe avec une extrême douceur la main d'Hadriel d'un bandage blanc, avant de le refermer à son poignet.
- Si tu n'as pas trop mal, tu peux retourner en cours.
Lundi 18 Février 2019 à 00:47 AUREUM.UMBRA
Hadriel:
Le professeur s'exerça à penser sa plaie avec une extrême douceur avant de lui lancer une petite réflexion qui toucha Hadriel en plein dans son égo. Il n'était pas du genre douillé habituellement et avait d'ailleurs régir avec un sang froid à toute épreuve lors de l'incident. C'était donc la première fois que quelqu'un lui disait une chose pareille. Le lycéen arqua les sourcils mais préféra garder pour lui ses questionnements.
- C'est vrai...
Une fois le bandage serré, le jeune homme resta pensif à l'observation de ses mains, les ferma mécaniquement pour vérifier que tout marchait correctement puis releva la tête vers Eiji.
- Oui, je pense que ça va aller.
"Et maintenant?" pensa Hadriel tout bas. Allaient-ils se séparer de nouveau avec cette candeur insolente comme la dernière fois? L'adolescent laissa courir ses yeux verts sur la pièce. Ils étaient seuls. Le charme du soleil déclinant à l'horizon, finissant sa course folle en fuyant sa voute céleste, embrassait l'instant. C'était agréable.
Bien qu'une envie intrigante suinta dans son esprit l'espace d'un instant, Hadriel finit par céder sous la raison. Sa logique le poussait à écouter sagement l'ordre des choses et à se redresser en direction de la sortie. Cependant, l'appel sauvage du corps d'Eiji hantait toujours son champ de vision et ses jambes refusèrent tout simplement de bouger. A la merci de son subconscient, le jeune homme semblait attendre quelque chose qui ne viendrait jamais.
Lundi 18 Février 2019 à 01:33 Ms.Pistache
Eiji :
Le dos frêle du garçon lui fait face. Va-t'il le quitter maintenant ? Comme il lui a sagement proposé plus tôt, un immense regret au fond de l'estomac ? Il prie au fond de lui qu'Hadriel ne s'avance pas vers la porte et ne disparaisse dans les couloirs. Même si l'interdit coule dans ses veines, le professeur ne veut pas se séparer de lui. Eiji veut apprendre à le connaître, savoir ce qu'il aime et ce à quoi il aspire. Ses yeux se promènent sur le cou du jeune homme, luit par la lumière aveuglante du soleil, déclinant vers la nuit.
Il doit se lancer, faire ce qu'il veut ; tout en modération. Tout en étant un professeur.
- Tu as eu TP avant ? Tu peux rester. Reste. Allonge toi sur un lit pour te reposer, je vais lire à côté.
Il ne se cachera plus jamais derrière des excuses, il avancera vers lui doucement, pas après pas. Il fera attention à ne pas le blesser. A ne pas déborder. Il le prendra dans ses bras, l'enveloppant entièrement. Oui, il le fera sans aucun doute, quand Hadriel lui ouvrira la porte de son âme, qu'il espère découvrir. Car il sait que le lycéen n'est pas juste glacial et peu bavard ; il a un quelque-chose qui le démarque des autres adolescents, qui cherchent le plus souvent à se faire remarquer par les autres afin de prouver au monde entier leur existence.
Confiant, il se déplace, toujours assis sur la chaise roulante, vers le lit qu'a délaissé le garçon avant de sortir de la poche de sa veste accrochée au dossier, un livre.
- A moins que tu veuilles assister à un cours ennuyeux de chimie ?
Lundi 18 Février 2019 à 19:26 AUREUM.UMBRA
Hadriel:
Il jeta un coup d'œil à l'horloge. Avec ces histoires, l'heure avait filé et il ne lui aurait servit à rien de retourner en classe finalement. Un nouveau soupir lui échappa et sa main passa dans ses cheveux décadents alors qu'il détournait les talons. Hadriel s'avança vers le lit désigné, s'assit dessus et ôta ses chaussures. Eiji c'était fait ferme dans ses paroles se qui acheva les dernières hésitations du lycéen. C'était la première fois qu'il lui donnait un ordre de cette manière.
- D'accord.
Il ne trouvait pas la chimie particulièrement ennuyeuse, au contraire, mais vu son manque de concentration depuis le début du cour - ses pensées embuées par tout autre chose que les éléments périodiques - il n'allait rien manquer.
Se laissant tomber lacement sur le dos, l'oreiller épousa la forme de son crâne. La chaleur ambiante engourdissait ses membres. Hadriel ferma les yeux. Il pouvait entendre à côté de lui, les pages souples que tournaient mécaniquement le professeur au cour de sa lecture. Une atmosphère étrangement protectrice reignait. L'adolescent vulnérable se sentit lentement plonger dans le sommeil, bercé par cette présence si charismatique. Lentement, presque imperceptiblement, Morphée le happait dans l'abysse.
Ses vêtements négligés par son assouplissement laissaient entrevoir une part immaculée de sa peau laiteuse.
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