• une valse a mille temps [Fermé]


    Mercredi 27 Février 2019 à 22:51
    Cafevy

    Calliope Ricci:

    Elle se sera toujours étonnait que sa franchise puisse aussi facilement déstabilisé les personnes qui discutait avec elle. Une étincelle plaisantine et amusée éclaira son regard, tandis qu'elle restait droite, la tête haute. C'était toujours aussi amusant pour elle d'admirer le travail de sa sincérité, bien que dans ces moments là, une petite pointe de remords s'ajoutait subtilement à l'équation. Cependant, le jeune homme semblait seulement troublé, sans un arrière gout de ressentiment, ce qui la réconforta dans l'idée que toutes les personnes sur Terre ne la trouverait pas désobligeante, ou hautaine. Et puis aussi qu'elle n'était pas la seule à ne pas être très forte au petit jeu des amitiés éphémères et discussions trop superficielles. Moi aussi je n'ai pas l'habitude de converser avec des personnes de l'Académie, avait-il dit. Calliope ne savait même pas depuis quand n'avait elle pas parlé à quelqu'un, en dehors de son petit cercle, qui ne comptait qu'à peine 5 membres.

    Raison de plus pour croire à quelque chose que les gens appelle si souvent une bien étrange coïncidence. Cette petite pique ne se voulait pas le moins du monde mesquine, seulement un petit trait d'humour de la part de Calliope à Calliope. L'étincelle se fit encore plus forte.

    Ça y est, ça lui revenait, il lui semblait. Ra-vhell, ou quelque chose comme cela. C'était le nom du garçon. Elle était fière, Calliope, de ne pas avoir à lui demander, ce qui lui éviterait de passer un peu plus pour une jeune fille ne s'inquiétant pas beaucoup du monde qui l'entoure. C'était faux d'ailleurs, bien qu'elle ne s'intéressait pas souvent aux gens qui l'entourait. Ravhell, un nom qu'elle avait entendu et attrapé lors de ces interminables séances d'appel en début de cours. C'était d'ailleurs le seul moyen pour elle de mémoriser le prénom de ses camarades qui lui demandaient parfois son aide. Après tout, elle ne parlait pas beaucoup et était toujours dans son monde, ça voulait bien dire qu'elle était super-intelligente et qu'on avait le droit de croire en cette dernière.

    Les minutes défilaient lentement. Non pas que le temps fasse de même, mais la danseuse n'avait pu s'empêcher de regarder l'heure qu'il était. Sans doute avait-il à faire, et si elle n'avait pas remarqué sa présence il aurait eu vite fait de s'échapper. D'ailleurs il avait l'air de le vouloir toujours un peu, ce qui irrita la jeune femme. Irritation qu'elle prit grand soin de cacher derrière son apparente droiture.

    Je ne voudrais pas paraitre plus désobligeante qu'on veux bien le dire à mon sujet, mais ne faudrait-il pas que tu t'en ailles? Je veux dire par la que tu dois avoir une chose plus importante que m'espionner en train de danser, et que maintenant, je te retiens là avec mes discours.

    C'était dommage de laisser s'échapper d'entre ses doigts une opportunité invisible de se faire une connaissance pas trop désagréable. Mais maintenant que l'encre avait été lancé à la mer, Calliope savait qu'ils se parleraient à nouveau. Cette certitude effraya d'ailleurs la jeune femme, elle n'en avait jamais eu d'aussi fervente.

    Jeudi 28 Février 2019 à 09:24
    Fidaè

    Ravhell faillit répondre, pour continuer la conversation qui prenait chez lui une teinte d'amusement. Mais elle l'invita bien vite a partir. 

    Le jeune homme ne comprit d'ailleurs pas pourquoi. Avait-elle envie de reprendre son activité et mettait-elle donc fin subitement a leur conversation ? C'était là l'explication la plus probable pour lui. Il s'avoua avoir des envies de partir, dicté par on ne sait quel instinct, mais pour qu'elle le voit il fallait vraiment être psychique et déployer ses pouvoirs. Ravhell avait prit garde de ne pas montrer cette partie là. Il était toujours resté aussi neutre, avait prit garde a ne jamais regarder sa montre ni le couloir en direction des vestiaires. De plus, son corps était tourné vers elle, bras dépliés, et non en direction du couloir. Non vraiment, il ne voyait pas ce qui aurait put lui faire sentir. En outre, il ne voyait plus que son envie a elle, ou bien une conscience qu'elle avait gardé. 

    C'est alors que, sans trop réfléchir, il prit un mine faussement vexée pour continuer et essayer de plaisanter. Même si le naturel n'était pas encore present. Avec le temps, cette étrange timidité (qui n'en est pas vraiment une, ce sauvage qu'il gardait plutôt) allait disparaitre. Il s'exprimera de plus en plus simplement, sans toujours réfléchir a ce qu'il doit répondre. Il se mettra a plaisanter sûrement et discuter de manière plus décontractée. Ce qu'il lui fallait, c'était du temps et des moments passés avec la personne. Malheureusement, beaucoup ne lui accordaient pas et le categorisait vite en personne inintéressante. Et il ne put s'empêcher de ressentir une pointe de déception : Calliope n'avait probablement plus envie de parler toute seule en attendant des états d'âme de son interlocuteur. 

    - Je ne t'espoinnais pas ! Sinon, je m'en serais caché. 

    Il regarda tout de même l'heure. C'était a peine quelques petites minutes qu'ils parlaient. Bien que lui souhaitait tout de même continuer, car cela lui faisait du bien malgré tout, il fallait qu'elle soit sur la même longueur d'onde. Il ne devait pas la retentir. 

    - tes discours ne m'embêtent vraiment pas. La preuve, je cherchais a les écouter un peu plus. Mais tu en a peut-être marre de t'expliquer sur ce que tu crois... Pour ma part, j'ai encore du temps devant moi. Mais peut-être que tu veux reprendre ton activité ? 

    Jeudi 28 Février 2019 à 10:26
    Cafevy

    Calliope Ricci

    Il était gratifiant de voir qu'elle ne semblait peut être pas tant embêter le garçon qu'elle ne voulait bien le croire. Elle allait pouvoir essayer de rattraper cette opportunité, l'empoigner même.

    Peut être que tu es un très mauvais espion, je n’émets là que des hypothèses.

    Seulement quelques minutes étaient passés, et la vraie raison de son empressement était la douleur qui se faisait de plus en plus présente dans ses chaussures. Après plusieurs mois sans danser, la reprise avait été un peu trop intensive au gout de ces derniers. Et la perspective de rester debout encore ne serait-ce que quelques minutes semblait inenvisageable pour Calliope.

    Je pense que je ne vais pas tout de suite me remettre à la danse.

    Il en relevait de son propre intérêt, et de sa propre survie. Elle invita alors poliment Ravhell à la suivre jusqu'à la première opportunité pour elle de s'asseoir. Quel soulagement lorsque ses pieds n'avaient plus à porter l'entièreté de son être. Elle soupira, se délectant du repos bien mérité après quelques danses. Si il n'y avait eu aucun regard extérieur, Calliope aurait pu s'autoriser à ôter ses souliers. Malheureusement pour ses pieds, il était là, et heureusement pour esprit.

    A vrai dire ce n'était pas ta présence qui me dérangeait. 

    Maintenant qu'elle était agréablement installée, ou du moins, mieux qu'il n'y avait que quelque minutes, Calliope pouvait plus aisément tenir une conversation, outre passé son inaptitude à se fondre au beau milieu des gens de son âge. Elle croisa ses jambes, bien que ce soit signe d'impolitesse, pour elle, s'était simplement la meilleure position qu'elle avait pu trouver tout au long de sa jeunesse.

    Mais plutôt la douleur.

    Quels objets de torture, ces talons. Calliope releva son regard qui était posé sur ses pieds pour appuyer ses dires jusqu'au bleu de son interlocuteur. Elle espérait que sa prise de liberté ne l'aurait pas trop dérangé. Au cas ou il ne l'aurait pas remarqué déjà, la jeune femme n'était pas du genre à cacher ce qu'elle pensait, et prenait facilement ces aises - sans se vouloir trop impoli - lorsqu'elle se appréciait la compagnie de quelqu'un. Et puis, Ravhell ne semblait pas un habitué des conversations et des relations sociales alors elle se dit que si elle était détendue, il le serait que plus rapidement encore.

    Jeudi 28 Février 2019 à 10:55
    Fidaè

    Ravhell la suivit jusqu'à s'assoir, adossé contre le mur. Il sourit plus sincèrement quand elle avoua que la douleur la dérangeait plus que sa présence. Et sa manière de le dire était amusante. Il s'assit a ses côtés, sans pour autant la toucher, prenant soin de respecter les bulles personnelles de chacun. Lui tenait énormément a la sienne et détestait se retrouver face a une personne trop tactiles, qui entravait son espace personnel. 

    A vrai dire, cette position lui convenait bien plus, moins tendu, voir moins officiel. La detente s'imposa et, alors qu'elle croisait les jambes, lui se laissa prendre au relâchement et renversa lentement sa tête en arrière pour l'appuyer contre le mur. Cela lui permit de s'étirer le cou et les épaules. 

    - Voilà longtemps que tu pratiques la danse ? Questionna t-il pour changer de sujet et continuer dans leur lancée. 

    La danse... Ce n'était pas faute d'avoir essayé. Ravhell, en homme revenant tout droit des années 1900, aurait toujours rêvé de savoir faire valser une fille. C'était beau, c'était galant, et restait masculin. Petit, il avait plus d'une fois vu son père danser avec sa mère. Celui-ci avait essayé de lui transmettre quelques pas de danses mais le manque de rythme du garçon lui fit très vite baisser les bras. abandonne, fiston, il va falloir de trouver autre chose...  lui avait-il dit. Soit. Ravhell avait cessé, admettant que ce sport, ou la danse en elle même, n'était pas pour lui. 

    Jeudi 28 Février 2019 à 11:43
    Cafevy

    Calliope Ricci:

    Son regard oscillait entre l'immense vide de la salle et son interlocuteur. Le voir se trouver un peu plus détendu assura à la jeune femme qu'il était agréable de discuter dans de bonnes conditions. Il la questionna alors sur la danse, une des ces passions transmises par ses ancêtres. Du plus loin qu'elle se souvienne, ces grands parents avaient toujours eu un gout prononcé pour la danse. Peut être plus sa grand mère que son grand père d'ailleurs, il pestait toujours quand sa femme le prenait par le bras dès qu'elle entendait un air de musique propice. Ses parents, eux, aimaient tout autant cela, mais le travail de son père les empêchaient de se retrouver régulièrement.

    Depuis que je suis toute petite, je danse avec mon frère.

    Elle se rappelait des après-midi passés dans la véranda, entourée des plantes que s'efforçait sa mère à faire repartir. Avec son frère, il y avait cette connexion toute particulière qui se dégageait quand ils dansaient. Il faut dire qu'ils étaient des enfants particulièrement charmants, autant dans leurs apparences soignées, leurs visages angéliques et leurs manières soutenues. Deux petits amours.

    A cause de mes grands parents. Même si maintenant je devrais plutôt les remercier.

    La nostalgie était à deux doigts de s'emparer d'elle. Maintenant, son grand père était mort, et sa grand mère, perdue dans une maison de repos italienne. Elle ne l'avait plus jamais revue. Mais ce n'était pas le moment de faire dans le sentimental, et Calliope se reprit aussitôt. Sans jamais considérer le fait de montrer ses émotions comme une faiblesse, la jeune femme n’appréciait tout simplement pas prendre trop de place avec ses sentiments dans une conversation.

    Et toi, tu aimes bien la danse? demanda-t-elle avec une intérêt sincère.

    Il l'avait regardé danser, et c'était rare pour elle de voir un garçon s'intéresser à la danser. Si tant était que c'était de l'intéressement, ou de la curiosité qu'il avait éprouvé. Calliope le voyait bien danser, du moins, si il avait les prérequis. Jamais elle n'avait compris ces histoires de talents, pour elle, tout s'apprenait. Mais force était de constater que beaucoup de personnes n'étaient pas de cet avis. Ou tout simplement pas fait pour une certaine discipline.

    Jeudi 28 Février 2019 à 12:39
    Fidaè

    Ravhell discerna une pointe de tristesse dans sa voix. Sûrement avait-elle vécu quelque chose a propos de ses grands parents. Voyant qu'elle continuait, il poursuivit également en gardant cette information dans un petit coin de sa tête. Simple avertissement : les grands parents peuvent être un sujet l'amenant a la mélancolie. 

    Il nota également l'information du frère. Ce n'était pas qu'il n'aimait pas, mais il était déjà tombé amoureux d'une fille qui elle aussi avait un frère. Cette fille, qui l'aimait aussi comme le parfait amour, s'est vu faire le mur un soir sans qu'il le sache pour le rejoindre dans son dortoir (les autres partis en voyage scolaire, il était seul). Il ne se passa rien de plus, bien sûr, mais une de ses amies s'en est allée avertir le frère protecteur, qui n'a pas manqué l'occasion pour serrer les points et venir faire la racaille. Heureusement, il avait un an de plus et a donc quitté l'école cette année. Quant a la fille, ils se sont séparés quelques temps plus tard. Ravhell n'en a pas souffert, il aime mais ne s'attache pas facilement, alors le détachement lui a été facile. Ils ne se parlent quasiment plus a ce jour. 

    Il osa tourner la tête pour la regarder un instant alors que son regard se perdait sur le vide du gymnase. Elle avait la peau parfaite d'une poupée de porcelaine et son regard était tenu et charmant. Il ne serait pas surpris si un jour elle lui disait que ces lointains ancêtres étaient les princes et princesses d'Italie. Ou du moins des nobles. Ses gestes étaient tellement raffinés, et son sourire également. Elle lui retourna ensuite la question, le faisant revenir a sa position de départ, peut être pour éviter que ses yeux bleus ne lui maintiennent le regard. 

    Il eut alors un rire 

    - Voilà bien longtemps que je n'ai pas dansé. J'aime regarder les personnes, mais je ne sais pas danser. Pas faut d'avoir essayé et d'en avoir toujours envie, je te promets, mais le rythme et moi, ça fait deux. Surtout depuis que j'ai baissé les bras a ce sujet. Répondit-il sincèrement, l'air amusé. 

    Jeudi 28 Février 2019 à 14:23
    Cafevy

    Calliope Ricci:

    Son frère tiens, il ne s'était pas encore manifesté. C'était étonnant, enfin pas tant que ça au final. Il devait être bien occupé ailleurs, trop occupé pour remarquer les derniers messages qu'elle lui avait envoyé pour se donner rendez-vous, pour manger à l'extérieur histoire de se voir un peu. Son frère semblait s'éloigner d'elle, ce qui était normal autant pour l'un que pour l'autre, mais Calliope chérissait toujours autant sa compagnie et ne manquait aucune occasion pour le voir, et l'écouter déblatérer sur ses mésaventures. Et ses conquêtes. Parfois il lui posait des questions, mais superficielles. Ils n'avaient après tout pas besoin de parler pour se comprendre, au fond. Elle avait toujours trouvé dommage de ce dire qu'ils n'étaient pas jumeaux, et aussi très étrange.

    Le rythme et moi, ça fait deux.

    Elle ne pu retenir un léger gloussement, s'imaginant très bien ce que pouvait alors représenter, habituée aussi aux personnes ne sachant pas foncièrement ce que suivre le rythme signifiait. Pourtant, avec un peu d'entrainement, cela aurait été très facile pour tout un chacun, pour peu que l'on s'en donne les moyens. Les gens avaient tendances à fréquemment laisser tomber. C'était triste, pour elle, de ce dire que des gens n'avaient pas forcément la volonté pour faire ce qu'ils voulaient. Après, si ce pauvre garçon n'avait vraiment aucune notion de rythme, elle comprenait bien que cela pouvait être compliqué. Tant pis, ce dit-elle.

    C'est bien dommage, cela, elle l'avait cependant dit à voix haute.

    La sincérité apparente de la conversation était très plaisante aux yeux de la danseuse. Bien que beaucoup de choses semblaient les séparer, au fond, il y avait un autre quelque chose qui était très plaisant, lui aussi, dans cet échange. Et puis, quand on est en bonne compagnie, tout est plus lumineux.

    Avec de l'entrainement, on est capable de beaucoup de chose. Mais parfois, certaines choses ne sont vraiment pas faites pour nous alors même qu'on les apprécies.

    Par exemple, Calliope adorait la cuisine, mais elle était incapable de cuir quelque chose correctement. Ça, c'était son frère qui s'en chargeait. Il aurait fait une très bonne épouse d'ailleurs, lui répétait-elle, pour le taquiner. De son côté, c'était la fibre artistique qui lui avait été transmise dès la naissance. Et cela lui allait très bien. Cependant, elle n'oubliait pas tout ce qu'elle avait du subir lorsqu'elle était petite pour en arriver là où elle en était. Le violon, c'était quelque chose qu'elle détestait petite, et elle avait appris à l'aimer que très récemment dans sa vie.

    Jeudi 28 Février 2019 à 15:44
    Fidaè

    l'entrainement fait beaucoup. il le concevait bien. La preuve, ce n'était pas un triton avant. Il ne tenait pas plus de 15 secondes sous l'eau. Après un long entraînement, il tient maintenant 5 minutes, un peu moins si le jour n'est pas bon, en apnée statique. Mais l'entraînement avait été très long. Et il n'avait plus  vraiment de temps a consacré a la danse, qui n'était pas un hobby ou une passion.  Il prit donc en considération ses paroles, qui lui donnaient presque espoir. Sans espérer devenir danseur, mais s'améliorer un peu. 

    - c'est vrai. Encore faut-il le temps après la motivation. Et un mentor. Sinon, c'est bien dur... 

    Il marqua un petit temps de pause, de réflexion. Une loupiotte venait de s'allumer faiblement. Peut être que Calliope pourrait l'aider un petit peu ? Aussitôt, il balança un saut d'eau sur cette lampe. Voilà autre chose. C'était impossible. Pour une raison qu'il ignorait mais impossible. En plus, c'était une femme, lui proposer était encore plus infaisable que s'il avait a faire a un homme. Déjà que l'homme, il n'y avait aucune chance qu'il le fasse. 

    Jeudi 28 Février 2019 à 17:28
    Cafevy

    Calliope Ricci:

    Il était bien vrai que lorsqu'on ne se donnait pas les moyens de réussir quelque chose, et que l'on n'avait aucune motivation, les choses ne s'améliorait que très rarement. Et malgré l’intérêt qu'il semblait y porter, le garçon n'avait pas très clairement montré à Calliope qu'il comptait s'améliorer. C'était fort dommage, elle lui aurait bien proposer un peu d'aide, toujours partante pour partager ce qui la faisait vibrer. Même si la plupart du temps, cela se résumait à une vaste blague, personne n'avait réussis à la suivre jusqu'à la fin de ces enseignements ou explications.

    On a toujours le temps.

    Beaucoup de gens se plaignaient de ne pas avoir le temps, comme si ce dernier était quantifiable. Et pourtant, ils le perdaient dans des activités encore plus superficielles et échangeables. Ce qui était désolant pour Calliope, d'ailleurs ils recueillaient toujours une exaspération toute particulière auprès d'elle.

    Ou du moins, il faut le prendre.

    Et peu en était capable, face au flot de possibilité qui les assaillaient jour après jour. Elle se trouvait aussi un peu désabusé par le léger espoir qu'avait pu suscité leur conversation: elle aurait enfin pu trouver quelqu'un à amener doucement sur la pente de la danse, sans forcément que cette personne ne s'en rende compte. Pour une prochaine fois, surement, mais les occasions se faisaient rare. La preuve, c'était la première personne qu'elle rencontrait enfin et qui aurait pu postuler au poste libre qui l'était depuis bien longtemps déjà. Calliope continuerait surement ces entrainements seule, ou bien en compagnie de son ainé. A moins qu'un jour, elle n'arrive réellement à entrainer quelqu'un avec elle.

    Son téléphone vibra dans son sac, elle qui croyait pourtant l'avoir mis sur silencieux. Apparemment, non. Elle était un peu gênée de voir une interférence qu'elle trouvait aussi malpoli faire irruption, et elle ne daigna pas regarder son message. Cependant, elle pris quelques secondes pour tâtonner dans son sac, et appuyer sur le bouton, histoire de ne pas répéter la manœuvre.

    Désolé, s'excusa-t-elle tout de même, et servit un petit sourire contrit.

    Jeudi 28 Février 2019 à 17:40
    Fidaè

    - ne t'excuse pas. 

    Il osa un rapide clin d'oeil pour appuyer ses paroles afin de la rassurer. 

    Il reprit ensuite sur le sujet du temps, voyant qu'elle ne s'inquiétait pas plus que cela de son telephone. Sinon, il aurait marqué la pause. Cela lui aurait permis une réflexion plus poussée et moins rapide. 

    - Arrivé a un moment, lorsqu'on prend le temps de quelque chose, c'est au dépend d'une autre. Regarde, je serais bien allé manger moins rapidement ce midi, mais j'avais décidé de raccourcir ce temps pour m'entrainer, ma compétition est bientôt. Et maintenant, je prends le temps de parler avec toi, au dépend du temps que j'aurais dans la piscine. Ne t'en fais surtout pas, ce n'est absolument pas une contrainte. Je fais ce choix. Car je me dis que je rattraperai ces minutes ce weekend, au dépend du temps que j'aurais consacré à la course a pied, où là, il n'y a pas d'urgence. Maintenant, tu as aussi raison, je pourrais remplacer le moment où je vais au bar le soir, avant le couvre feu, par un peu de danse. 

    Il s'étonna d'avoir parler autant face a elle mais je ressentis pas la crainte de l'avoir ennuyé. Il exprimait pleinement sa pensée. Presque. Il tourna a nouveau la tête vers elle afin d'essayer de percevoir son ennui ou non mais ne distingua rien de l'extérieur. 

    - il te reste du temps toi pour jouer les enseignantes ? 

    Aussitôt, il tourna la tête pour se mordre la langue, pour se punir. Pourquoi devait-il toujours exprimé ce qu'il pensait quand personne ne lui disait "ne le dit pas". Une fois ces mots dit, il avait un silence de mort. Mais pour lui, c'était plus compliqué. Et puis, il n'osait jamais, si bien que sa mère ne cessait de lui dire "qui ne tente rien n'a rien". Mais zut. Cette loupiotte aurait dut s'éteindre. 

    - non rien. Je parle trop. Voulait-il se rattraper. Idiot qu'il se sentait. 




    Vous devez être membre pour poster un message.