Rainy day and sweetness [Fermé]

Anaïs:

En cette aube, le clapotis monotone de l'eau résonnait dans toute la ville encore endormie. Les premiers rayons du soleil percaient avec difficulté la masse grise qui recouvrait le ciel inondant les rues désertes d'une douce lueur bleuté.

Au mileu de ce chaos mélancolique, déambulant sous le faible éclairage des luminaires, un large parapluie noir à la main, Anaïs regardait avec satisfaction le privilège de la solitude de ce spectacle. Le froid venait se jouer d'elle, lui mordillant le bout des doigts, engourdissant ces lèvres rosées et s'infiltrant sous la cape de laine bordeaux qui couvrait ces habits. Sous ces pieds fins, les pavés luisant étaient devenu dangereusement glissant. Ces cheveux dévalaient en épaises boucles les pentes de ces épaules et encadrés de mèches rebelles et dorées la douceur de son regard azure.

Elle humait délicatement l'air lorsque soudain elle flaira avec délice une odeur étonnament familière. Une odeur longoureusement attirante. Une odeur sucré exaltente. Suivant sa curiosité, la jeune fille bifurqua à droite en manquant de peu de tomber dans la précipitation et arriva nez à nez avec un magasin aux alures réconfortantes de chalet. Sur l'enseigne de bois était indiqué en grosse caligraphie chaude: "CHOCOLATERIE"

Anaïs resta un instant immobile. Dans ces yeux s'allumèrent alors les brasiers hardant de l'envie. Elle déglutit bruillament, vérifia qu'elle était bien seule...puis dans un élan enfantin elle lacha son parapluie et vint coller son nez à la vitre dans le but d'admirer tous ces mets plus raffinés les uns que les autres rêvant de pouvoir ravire son palais. Scotché à la vitrine, la bouche entre-ouverte, elle créé une auréole de buée qui allait et venait au rythme effréné de sa respiration. N'importe qui aurait pu être attendrit par le regards emplit détoiles de la jeune fille qui laissa s'échapper de sa voix opaline:

- チョコレート！

(trop mignon *-*

je peux ?)

(Oui bien sur! ^^)

Ryan :

Un beau moche jour d'Automne, une petite tête blonde se faufilait entre les passants. Tentant par-ci par-là de ne pas glisser en accélérant le pas, il essayait quand même de se concentrer, malgré les gouttes de pluies qui luisaient sur son visage. Il dû s'arrêter mainte fois pour remettre sa capuche en place, ou pour donner une petite pièce à un mendiant qui était resté sous la pluie.

La veille, il était allé demander du temps supplémentaire pour son devoir de photographie. Autant dire que photographier des gens contre leur gré, ça marchait pas, donc à part prendre en photo des pigeons, il ne savait plus quoi faire. Il devait trouver quelqu'un à photographier. Fille ou garçon, qu'importe. "Un sujet à mettre en valeur", ça voulait dire quoi, exactement? Il devait mettre des petites filles sur la route en queue-leu-leu et les photographier tel Doisneau ? Non.

C'est alors qu'une fille -qui semblait subjuguée par on ne sait quoi- le sortit de ses songes. Elle fixait avec intérêt une vitrine..De chocolat? Il esquissa un sourire amusé, et s'approcha lentement.

- Tu comptes rester longtemps à baver devant cette vitrine?

Anaïs:

Perdue dans ces songes, la jeune fille avait complètement oublié la pluie qui venait maintenant dégouliner le long de ces joues en grosses gouttes et qui imprégner sa belle chevelure blonde. Des frissons glacés lui parcourraient le corps mais celle ci s'en moquait totalement...elle se qui captait toute son attention c'était...le CHOCOLAT!!!

Soudain, une voix survint de derriere elle. Anaïs fit un bond de surprise et retint un petit gémissement en posant sa main sur son coeur. C'était un garçon pas plus grand qu'elle qui lui avait fait froller la crise cardiaque. Il lui adressé un grand sourire naïf et semblait amusé de la situation. La blondinette fut prise de panique en essuyant le fillet de bave qui s'échappé du coin de sa fine bouche. Elle posa de ces beau yeux un regard interogateur sur ce petit bonhomme. L'avait-il vu dans cette transe plus que génante dans laquelle l'avait plongé la vue de sucrerie?

Ces joues devinrent rouges pivoines sous la honte.

Ryan :

Il fit de gros yeux en voyant qu'elle avait paniqué un peu. Il voulu faire un mot sur le filet de bave qui s'échappait de ses lèvres, mais elle l'essuya rapidement et il esquissa un nouveau sourire. Ryan posa son regard sur ce qui captait son attention : ..du chocolat ? De la bouffe ? Elle était captée par de la bouffe? Bof, lui il préférait les animaux. Chacun son truc.

En voyant qu'elle devenait toute rouge, il étouffa un rire et plongea encore un peu dans son écharpe.

- C'est mignon. Tu ressembles à une tomate.

Anaïs

C'est vrai que pour certaines personnes être comparées à une tomate aurait pu être très complexant, mais pour Anaïs qui avait une gloutonnerie particulièrement dévelloppée malgrès sa carrure fine et féminine, cela résonnait comme un compliment. 

La blondinette baissa la tête pour tenter de cacher la teinte toujours aussi écarlate de ces joues. Elle s'apprétait à demander au jeune homme se qu'il avait vu lorsque soudain elle fut pris par surprise par un  petit éternument tout mignon.

Ryan :

Il s'apprêta -encore- à poser un mot, mais il fut encore stoppé par..Un petit éternuement tout mignon. Le blond voulu sortir son téléphone pour mettre ce moment sur Instagram, mais ça aurait été malvu. Et puis en plus, elle éternuait comme un petit chaton, c'était trop mignon!

Il se surprit à être nostalgique, puis balaya toutes ses idées de son crâne et re-esquissa un sourire. Il pointa de la tête la porte.

- Tu rentres où tu comptes rester poireauter dans le froid?

Anaïs:

Elle regarda le garçon d'un air inquiet. Pourquoi était-il si gentil avec elle? Et pourquoi souriait-il tout le temps (bien qu'elle du avouer que cela lui était trés agréable)? Que voulait-il de sa part?

Elle détourna les talons et s'approcha de la porte avant de jetter un coup d'oeil par dessus son épaule pour vérifier si le garçon la suivait. Aprés tout il n'avait pas l'air méchant et c'était tout de même la première personne à lui adresser la parole depuis son arrivé au pensionnat.

Ryan :

Il avança un peu, pour lui laisser la place, et s'adossa contre la vitrine. Il sortit son téléphone et regardait ses messages. Il devrait peut-être lui demander d'où elle venait ? "Je viens de Neptune, baka!" Non, elle avait pas trop l'air d'une tsundere. 

Il attendait patiemment son retour, fixant l'écran de son téléphone.