Paparazzi en herbe [Fermé]

Mary-Sue :

Mary vit rouge. Il lui en fallait pas beaucoup, pour passer de la gaieté à une humeur massacrante, mais bon, quand on est con, on est con ; faut pas dépasser les bornes avec Shrek. Et il se pourrait que, dans un élan de rage, Shrek ait un trouble de l'identité ou comprenne le haiku de travers, c'est Shrek qui va en foutre une à Passe-Partout, surtout que Shrek est bien plus vénère que Passe-Partout, du moins, en apparence. La gifle part, 

- AUSSI TRANCHANT QUE LE VENT, LE REVERS DE MA MAIN DANS TA GUEULE DE CRETIN !

C'était pas un haiku, ni un alexandrin, c'était du Mary-Sue, et ça valait tout le reste.

Ryan :

- AÏE!!!

Et...Bam. Ryan a l'impression d'être Cady dans Mean Girls, et de se faire dévorer par le prédateur apex qu'est Regina (ou Mary) parce que...Il a envie de partir, tout de suite, c'était affreux, il venait de se prendre une gifle en public (pourquoi est-ce qu'il l'avait menacé????!) et maintenant...Il ne savait plus quoi faire. Il aimerait bien la corriger sur son haïku horrible qui faisait dix-neuf syllabes, mais Ryan tenait quand même à la vie.

Quelque secondes passèrent, et Ryan fixa la bête enragée devant lui, d'un air apeuré/énervé/appréhensif...Les trois en même temps.

- ...Je vais me faire dessus.

Il avait vraiment envie de se barrer en courant, c'était plus qu'horrible..C'était...apocalyptique.

Mary-Sue :

Putain, il était vraiment perturbant, une seconde elle avait envie de le tuer, la seconde d'après elle était prête à l'épargner parce qu'il lui arrachait un rire - oui, c'était drôle, qu'il ait envie de se faire dessus par sa faute. Mais c'était un crétin de première. C'est pas parce qu'on est un bouffon qu'on mérite la magnanimité d'une reine. Puis en fait, tout bien réfléchit, c'était pas vraiment marrant nan, c'était dégueu. Mary le regarda, incrédule, et fit un pas en arrière, essuyant sa main sur son jean (pas parce que la joue de Passe-Partout était sale, mais parce que la gifle lui avait fait un peu mal à elle aussi, mais s'il le comprenait pas comme ça, bah c'était tant mieux).

- Ew. Pourquoi tu me dis ça ? J'ai pas de pq sur moi. Et j'ai pas envie de savoir comment tu vas ruiner ton calcif. 

Ryan :

- C'est grave. Je crois que je vais faire une crise.

Il ne savait plus quoi penser. Ryan était passé par tous les états possibles, de l'admiration à la colère, au dégoût, à la tristesse, à l'indignation et maintenant...Le vide. En plus, il était presque au bord des larmes, les nerfs plus la douleur de la claque...Ryan faisait un burn-out. Il voulait tout claquer et partir en Papouasie Nouvelle-Guinée, là ou personne ne saurait ce qu'il s'est passé tout de suite.

- C'est un alexandrin. Douze syllabes.

Ou peut-être qu'il avait mal compté et que ça lui montait à la tête, tout ça - mais il s'en fichait un peu. Mécaniquement, Ryan va se baisser pour aller reprendre son t-shirt meurtri au sol - lui aussi, il devait faire un burnout. Le pauvre.

Mary-Sue :

Wow. Cétait super gratifiant, de faire cet effet là à ses victimes. Une crise, carrément ! Mary en venait pas (très) souvent aux mains, peut-être qu'il faudrait, pour provoquer des crises à foison, et connaître ce sentiment de fierté à répétition. Ou... Sans doute que non - faudrait pas qu'elle y perde goût trop vite non plus. 

- Eh bien c'est tant mieux. Je m'en félicite.

Elle sourit fièrement.

- Alexandrin aussi.

Et toc ! Elle avait gagné sur tous les fronts. Qu'il essaye encore de l'appeler Shrek, pour voir. 

Ryan :

Eh-bi-en-c'est...C'était un alexandrin. Même Shrek savait en faire, c'était trop humiliant. Elle se délectait de sa tristesse. Elle était vraiment trop ignoble, et puis elle faisait mal aussi.

C'était le moment de faire sa sortie drama-queen. Ryan leva une main, essuya une larme inexistante (ou peut-être qu'elle était déjà là) et prit une pose digne des plus grandes tragédies.

- Ce fut bref, mais déléctable. 

A ce point, il ne savait même pas ce qu'il était entrain de dire.

- Ô..femme, je me retire à présent.

Mary-Sue :

Mary put pas se retenir de rire bien longtemps - bon, techniquement, elle se retenait pas souvent de grand chose, mais des fois, quand elle riait, elle avait l'air presque... Humaine, "sympathique"; et c'était vraiment pas l'effet à renvoyer. 

- Oh, pour toi aussi ?

Elle aurait bien ajouté d'un air jovial "si tu veux te délecter un peu plus de mes baffes, je suis à ta disposition !" mais monsieur se retirait. Soit. 

- Eh bien, jeune nain, cassez-vous donc. 

Petite révérence, grand sourire, et Mary tournait les talons, mâchant son chewing-gum avec enthousiasme. Cette journée avait mal commencée, pour très bien se finir.

Ryan :

..Elle était partie. Ryan se retenait de danser de joie maintenant. Silencieusement, il s'agenouilla, forma une croix avec ses mains et pria silencieusement. Gloria al Padre, e al Figlio, e allo Spirito Santo. Come era nel principio ora e sempre, nei secoli dei secoli. Amen.

Lentement, il ouvrit un oeil, s'assurant qu'elle n'était vraiment plus là. C'était un cadeau des dieux. Maintenant, Ryan allait pouvoir continuer sa vie - ou aller pleurer dans sa chambre. Il opta pour la deuxième option.

Tel le petit chaperon rouge après avoir croisé le grand méchant loup, Ryan s'en alla donc.

(cette fin..damn.)

(xDDDD goddaaamnn)

(levé de rideau, yey)