les hommes naissent libres et égaux, ensuite ils se mettent à boire [fermé]

(mes titres sont toujours nuls mais passons)

Noah Hitoshi:

Il était très tard —ou très tôt, ça dépend du point de vue, et Noah n'arrivait pas à dormir. Il rentrait d'une soirée bien arrosée et si lui avait été plutôt raisonnable, ça n'avait pas été le cas de certains de ses camarades qui lui avaient hurlé dans les oreilles jusqu'au bout de la nuit. Il avait un mal de crâne pas possible, il mourrait de soif et il était épuisé. Ses jambes ne le portaient à peine et, avec les résidus d'alcool qui coulaient dans ses veines, il ne marchait pas bien droit. 

Il s'était un peu perdu dans les recoins du pensionnat et était dans un coin reculé de la cour, cherchant son chemin pour rejoindre son dortoir. Son sac était rempli de bouteilles de sodas à moitié vide (parce que Noah était le genre de gars qui ramenait que des boissons sans alcools aux soirées), de ses cours de la journée de la veille et de son t-shirt sale roulé en boule dans un sachet plastique. On lui avait vomi dessus : c'était l'élément déclencheur qui l'avait poussé à rentrer. Heureusement qu'il était prévoyant, il avait toujours un rechange sur lui lorsqu'il s'aventurait dans des situations à risques. Les soirées étudiantes étaient des situations à risques, du moins pour Noah.

Il n'avait pas la moindre idée d'où il était et après monté une volée de marches, il arriva dans un coin encore plus isolé qu'il ne connaissait pas. Il marmonna un truc incompréhensible avant de se figer sur place. Il y avait quelqu'un. 

(ça va)

Herhsell:

Il n'arrivait pas à dormir. Sa dernière invention était en cours et malheureusement pas encore assez prête pour être montée correctement. Hershell s'était trituré les méninges toute la soirée avant de se coucher, mais le voilà bien embêté de ne plus trouver le sommeil à cause de cette dernière.

Il avait donc décidé de prendre l'air, se rafraîchir les idées et s'aérer la tête. Il enfila un sweat et prit un verre d'eau avant d'aller se poser dans un coin un peu tranquille, près des dortoirs.

Il s'était posté dedans, comme un piquet, la main portée à sa bouche en fixant tenacement son verre d'eau. Il fut sorti de ses pensées par un marmonnement assez inattendu, qui donc pouvait être là aussi, à cette heure-ci. En plus la Lune avait donné des yeux brillant à l'inconnu ce qui fit plus peur à Hershell qui ne put retenir un petit cri aigu de surprise.

(merci ;-;)

noah;

Il avait beaucoup d'imagination, il en avait toujours eut. L'alcool décuplait ça et actuellement ce n'était pas une bonne chose. Pas. Du. Tout. La personne en face de lui cria : peut-être que l'étudiant l'avait surpris en train de faire quelque chose d'illégal et maintenant il allait mourir pour avoir été au mauvais endroit moment ? 

Faute de pouvoir coordonner correctement son cerveau qui lui disait de courir et ses jambes qui ne voulaient plus bouger, il hurla. C'était un bien piètre mécanisme de défense mais c'était le seul qu'il avait: Noah était un trouillard. Puis il se souvint qu'il était tard et donc qu'hurler comme un veau allait probablement réveiller les pensionnaires. Il plaqua la main sur sa bouche. Il avait du mal à voir la personne face à lui alors la réciproque était surement vraie. 

Il s'approcha doucement, faisant tout son possible pour marcher droit et discrètement. Sauf que les deux n'étaient pas compatibles alors il fit un boucan pas possible. 

Une fois assez près, il plissa les yeux avant d'hausser les sourcils: il connaissait cette personne !

Hershell ?

L'étudiant en lettre se mit à réfléchir à toute vitesse: si Hershell était en train de faire quelque chose d'illégal, il n'allait surement pas tuer Noah parce qu'il l'avait surpris. Hershell était gentil, non ?

(de rien é_é) (en vrai tes titres sont cools, moi je les aime bien!)

Hershell:

Il observa l'inconnu, qui se figea, puis qui cria à son tour avant de couvrir sa bouche de ses mains. Ils s'étaient fait peur mutuellement, ils devaient avoir l'air bien fins, à hurler bêtement au beau milieu de la nuit. L'homme mystère s'approcha lentement de lui, avec une discrétion qui laissait désirer. Hershell ne savait pas s'il devait reculer ou attendre de voir son visage révélé par la maigre lueur de la nuit.

Soudain, une voix brisa le silence empli de réfléxion que se faisait le jeune homme sur ce qu'il devait faire. On avait prononcé son prénom. Il plissa les yeux et s'approcha aussi, commençant à reconnaître les traits de d'individu.

- Noah?

Il se doutait que c'était lui, à la voix et au visage mais il posa quand même la question, histoire d'être sûr. On est jamais trop prudent. Surtout à cette heure-ci. Même si c'est dans l'enceinte de Headwinds.

(je mets de côté ma rage et ma frustration pour te répondre)

noah,

C'était donc bien Hershell. Il sentit un poids se soulever de ses frêles épaules et poussa un soupir de soulagement. Noah aimait bien Hershell, il était sympathique, il avait des beaux cheveux et en plus il était anglais. C'était donc forcément une bonne personne. Sans vraiment trop savoir pourquoi, le jeune homme eut une soudaine envie de chanter God save the queen, comme une sorte de cri de ralliement de britannique. Finalement il ne le fit pas parce que, même si sur le coup il trouvait que c'était la meilleure idée du monde, il se dit qu'il était bien trop bourré pour chanter correctement. Il était IMPENSABLE qu'il massacre ce joyau culturel.

Alors Noah ne le fit pas, se contentant d'hocher la tête. Puis il se dit que peut être que dans cette pénombre il n'allait pas le voir alors il prit la parole.

Oui c'est moi. Enfin je crois. Parce que peut être que je suis en train de rêver actuellement et alors c'est pas vraiment moi qui parle mais le moi de mon rêve. Du coup c'est moi mais c'est pas moi.

Même lui n'avait strictement aucune idée de ce qu'il racontait, les paroles franchissaient ses lèvres toutes seules. Il s'arrêta net, fermant la bouche pour empêcher les mots de passer. Puis il s'approcha, piétinant encore une fois le concept de discrétion.

Être ou ne pas être, c'est telle la question. 

Il fronça les sourcils, conscient que quelque chose clochait dans sa phrase sans vraiment pouvoir dire quoi. Alors il changea de sujet.

T'as des beaux cheveux.

Hershell:

Il lui sembla pas que l'inconnu qui n'était peut-être plus tellement un inconnu que ça lui réponde tout de suite. Hershell commença à songer à prendre ses jambes à son cou. Juste par précaution. Puis sa voix s'éleva à nouveau dans la nuit noire, et il lui sembla bien reconnaître celle de Noah, qui confirma d'ailleurs son identité! Loués soient les dieux!

Puis il infirma. Hershell était perplexe. Il observait avec une mine surprise ce qui semblait être Noah. Comment ça? Attends quoi? Qu'est-ce qu'il lui prenait? Un rêve? Pour le coup Hershell était persuadé d'être bien réveillé, en revanche, pour ce qui était du jeune homme en face de lui, il était moins sûr.

- Comment ça?

Emboîtant alors le pas sur Shakespeare avant de s'avancer vers lui, il se demanda ce qui était en train de se passer. T'as des beaux cheveux. Que-

- M-merci?

Il fit un pas en arrière, avant de se frotter les yeux. Est-ce que Noah avait consommé quelque chose.. D'illicite? Alors il se rapprocha de son ami et fronça les yeux en l'observant dans la pénombre.

- Tu vas bien?

Force est de constater qu'avec le manque de lumière plus qu'évident de la nuit, il n'observait rien.

Noah:

Il n'avait pas l'air de comprendre et Noah se retint de lui demander si il était devenu stupide: son explication était pourtant limpide, claire comme une roche...euh comme de l'eau de... c'était quoi déjà la bonne expression ?

— Tu veux pas me pincer pour voir si je rêve ?

Ce n'était pas une bonne idée, vraiment pas, Noah allait d'ailleurs surement s'en mordre les doigts si il acceptait de le faire. Il s'approcha encore. Une fois suffisamment prêt, il tendit la main vers lui dans l'optique de lui toucher les cheveux. Parce qu'ils avaient l'air soyeux et doux.

— T'es soyeux.

Il parlait bien évidemment de ses cheveux mais omis de le préciser. Il se sentait de plus en plus mal, comme si il y'avait des gens qui dansaient dans sa tête. Qui dansaient mal, en plus de ça. Il abandonna l'idée de lui toucher les cheveux et s'assis à même le sol, posant son sac à dos à côté de lui avant de s'allonger, les bras en croix, les yeux dans le vide et le coeur au bord des lèvres.

— C'est donc comme ça que je vais mourir ? déclama t-il d'une voix forte avant de compter à voix basse, putain !

Il tourna la tête vers Hershell, n'arrivant pas bien à distinguer ses traits mais l'apercevant quand même dans la pénombre.

— J'ai fais un alexandrin. Il fit une pause, parler lui donnait envie de recracher ses tripes. Je crois que j'ai trop bu.

Hershell:

Quand Noah lui demandait s'il rêvait, Hershell pensa qu'il devait lui-même être en train de dormir et de faire un rêve totalement loufoque. Les dires du jeune homme étaient bancales et pas forcément très habituels. Son esprit d'analyse lui disait doucement qu'il y avait peut-être un problème. La conversation était sinueuse, elle bifurquait d'un bout à l'autre sans réellement suivre un chemin précis qu'Hershell essayait de suivre tant bien que mal. Il arqua un sourcils, essayant d'éviter sa main subitement tendue vers lui. T'es soyeux. C'était un compliment? On lui avait jamais dit ça, et il ne l'avait jamais entendu. Sauf quand il s'agissait de vanter les mérite d'un pelage bien entretenu d'un joli molosse. Hershell avait peut être un pelage bien entretenu. En quel honneur, il ne savait pas, mais le louange lui alla droit au coeur.

Noah s'allongea subitement par terre, sous les yeux un peu écarquillés du jeune homme.

- Noah? Tu fais un un bad trip?

Il s'accroupit à ses côté, essayant de voir s'il avait les pupilles dilatés, mais il ne s'était pas doté subitement d'une nyctalopie aigüe, donc il n'y voyait toujours rien. Il surenchérit sur un alexandrin.

- Ah, je suis content pour toi, mais pourquoi est-ce que tu fais des alexandrins?

Puis il ajouta un indice plus qu'important. Il avait trop bu. Vu la tête qu'il semblait tirer, c'était même un peu plus que trop.

- Je crois que tu as besoin d'un verre d'eau.

Et éventuellement de vomir, avant que ça parvienne à son foi.

Noah;

Pourquoi est-ce qu'il faisait des alexandrins, c'était une bonne question. Une meilleure question aurait été "Pourquoi tout le monde ne fait pas d'alexandrins" parce que les alexandrins, selon Noah, c'était fantastique. Enfin, pas tant que ça mais la situation actuelle ne permettait pas à l'étudiant en lettres d'être lucide.

Il se contenta d'hausser les épaules, n'ayant pas envie de répondre à cette question. 

Oui, il va certainement besoin d'un verre d'eau. Il avait aussi besoin de sommeil, d'une nouvelle paire de baskets parce que les siennes était trouées, d'un salaire plus élevé et d'affection mais on a pas toujours ce qu'on veut dans la vie. Cette réflexion désola Noah qui gémît de frustration.

— J'ai de l'ice tea dans mon sac, marmonna t-il. C'est pas de l'eau mais c'est bon quand même.

En tout cas Hershell se montrait gentil et coopératif, Noah lui en était vachement reconnaissant. Il aurait pu tomber sur bien pire que son camarade. 

— J'aime pas les soirées étudiantes, ronchonna le rose en croisant les bras contre son torse, je finis toujours ivre alors que je veux pas boire.

L'étudiant était bien trop influençable.

Hershell:

Il observait Noah, espérant très fort qu'il ne lui arrive pas de problème en fonction de la quantité d'alcool qu'il avait ingurgitée. Il n'avait pas son diplôme de secouriste et donnait pas cher de l'état du jeune homme s'il lui prodiguait les premiers secours.

- De l'ice tea? Ca pourra faire l'affaire.

Il n'avait pas envie de le laisser seul le temps de chercher de l'eau. Et l'emmener avec lui serait une encore moins bonne idée. Il attrapa le sac de Noah et lui montra.

- Je peux?

Sous-entendu, y prendre la bouteille, ou alors il le laisserait s'en charger. Son interlocuteur continua de raconter ses tribulations. Ah, les soirées étudiantes, Hershell le comprenait un peu. Il arrivait à tenir certaines soirées prétextant être Sam sans avoir un permis, mais au risque de se faire traiter de rabat-joie ou de devoir écouter les romances alcoolisées de quelques personnes à l'alcool triste.

- Je te comprends, c'est pas fameux. Pas besoin de boire pour s'amuser pourtant.

Il haussa les épaules.

- Tu as beaucoup bu?

Vu l'état dans lequel il semblait être, il dirait oui. Mais, peut-être qu'il ne tenait juste pas bien la boisson.