j'avance toute débaguée, les lèvres blêmes [privé]

Sémélée Vasillis,

Une douce journée de printemps était passé bien trop vite avant qu'une jeune fille au teint verdâtre n'entre dans ce qui était la salle commune du pensionnat. Peu de fois les lieux avaient eu l'honneur d'apprécier sa présence, mais il était trop tôt pour se diriger vers le dortoir, et un peu trop froid pour oser affronter la légère brise qui s'était levé. Alors aujourd'hui, Sémélée avait décidé de pousser la porter de la salle, après une petite journée à marcher en ville, à suivre ses cours de latins, de grecques, de lettres anciennes, tout un tas de choses qui ennuie la plupart des gens sur terre, mais pas la jeune femme.

Elle fit attention de ne pas trop faire de bruit, par politesse, par pudeur. Scrutant un instant la pièce, elle trouva vite une place un peu éloigné, juste assez pour pouvoir apprécier la compagnie simpliste des autres sans pour autant a avoir à supporter leurs conversations. Elle pouvait observer en silence. Tout aussi doucement, un livre, puis un autre vinrent décorer la table, très vite suivit pas un petit carnet auquel elle attachait un soin tout particulier. En ce moment, elle décidait d'étudier l'astrologie, les étoiles, les astres, et leurs effets sur la terre, et sur les plantes. Fallait dire qu'elle même était touché par ces phénomènes.

Sa curiosité était alors piqué, lorsqu'elle s'en rendit compte. Elle voulait en savoir plus, comprendre ces lumières clignotantes, l'effet de rotations sur les marées, l'eau, son corps, tout un tas de chose. Sémélée aurait aussi voulu savoir si il en était de même pour les autres. Ses cours pouvaient attendre, procrastinatrice. Ses facilités facilitaient sa procrastination. Un bien mauvais défaut chez elle, tout comme son coeur d'artichauts. Mais elle s'en était toujours très bien sortit, et ce n'était pas pour un fois - qui en réalité était plus régulière qu'elle ne l'aurait avoué - qu'elle allait voir ses résultats dégringoler. Certes, ils pouvaient être plus bas, mais pas assez mauvais pour s'en préoccuper.

Edène était là depuis un temps qu'elle-même ne pourrait pas déterminer, à discuter après une journée comme les autres à des personnes totalement banales. Vous savez, ces personnes comme on en vois partout... ces personnes qui n'ont pas grand chose d'intéressant à raconter... On les connais tous, ces personnes. Tous des PNJ. Enfin bref, la jeune fille parlait, sourire au lèvres, de sujet qui n'avait l'air d'intéresser qu'une seule personne, c'est-à-dire elle-même.

Son ton était à la fois calme, mais passionné, ce qui était assez agréable même si le sujet n'intéresse pas forcément l'interlocuteur. Elle profitait de cette ambiance calme, sans une foule d'étudiants discutant de sujets "inintéressant et clichés". Edène était d'ailleurs bien dans le thème de Sémélée, parlant d'astres, de planètes, mais surtout de constellations qu'elle comptait aller admirer ce soir, profitant des saisons chaudes où les nuages ou la pollution lumineuse ne serait pas là pour cacher le magnifique ciel étoilé.

(désolé du retard, et encore désolé ; j'arrive pas à faire de pavé ;-;)

(ne t'inquiètes pas, tu n'es pas obligé du tout de faire des pavés, du moment que tu t'amuses et qu'on fait avancer l'histoire, tout iras bien! :))

Sémélée Vasillis,

Entre deux ou trois lectures, report d'informations dans son carnet, et petit dessin illustrant les constellations et les planètes, Sémélée levait son regard a l'intention de la salle. Quelques élèves arrivaient, tous inconnus, si bien qu'elle se demandait très souvent si elle faisait réellement parti du pensionnat. En balayant du regard la pièce, la rousse s'attarda sur certaines personnes. Notamment une personne qui semblait animer par une passion qui restait alors inconnu à Sémélée, trop peu impoli pour réellement tendre l'oreille.

Elle prenait une application toute particulière à ses esquisses sommaires. Le dessin n'était pas une de ses choses auquel Sémélée avait mis assez de coeur pour perfectionner le moindre petit trait. Cependant, elle se félicitait d'avoir quelques bases qui lui permettaient de faire quelques dessins plus ou moins abstraits et simples pour mettre un peu de vie dans les nombreux carnets qu'elle tenait alors. Chacun était déjà bien remplis par la moindre passion qu'elle se trouvait. Et Sémélée était une jeune femme passionnée.

Mais malgré l'attention qu'elle donnait à son travail, ses yeux se dirigeaient bien trop souvent vers cette tablée qu'elle avait aperçu auparavant. Sans raison, comme si il y avait quelque chose d'important à y voir, ils étaient irrémédiablement attirés par une chevelure blonde et la compagnie qu'elle avait. Au fond, Sémélée se disait qu'encore une fois, elle donnait énormément d'importance aux gens qui l'entouraient sans grande raison, mais ça ne la dérangeait pas plus que ça. Elle espérait simplement que les regards intrigués et attendris par tant de vivacité dans son discours ne la rendrait pas trop suspecte aux yeux des étudiants. Si ça avait été le cas, elle s'en serait mordu les doigts, de gêne.

(Aww, merci ;-;)

Le sujet dont l'interlocuteur d'Edène parlait ne l'intéressait pas énormément, elle se permettait donc de zieuter un peu les alentours et les personnes qui arrivait, et qui partait, profitant encore de cette atmosphère plus calme que pendant la journée. Posant donc un petit coup d'oeil sur la jeune et jolie fille au teint verdâtre qui n'était pas très loin d'elle, elle vit légèrement le contenu de son carnet, qui lui dessina un petit sourire de chat.

Ayant peur de se montrer indiscrète, elle détourna le regard rapidement vers l'élève qui lui parlait. Non pas que la conversation l'embêtait ou l'ennuyait, elle espérait pouvoir rapidement la terminer pour foncer dans sa chambre, là où elle pourrait admirer les magnifiques étoiles et planètes.

(de rien xD)

Sémélée Vasillis,

Il lui avait semblait apercevoir l'étudiante qu'elle regardait plus tôt lancer un coup d’œil vers sa direction, sans vraiment en comprendre l’intérêt. Sans doute avait-elle sentit les yeux de Sémélée se poser sur elle de manière un peu trop insistante. Idée qui rendit tout à coup la jeune femme terriblement embarrassée. Elle était la première a détester qu'on la regarde de manière un peu trop insistante quand il n'y avait pas lui de le faire, et la voilà en train de faire l'exact contraire. Ce n'était pas une gêne démesurée qu'elle ressentit, plus celle d'avoir dérangé quelqu'un, une gêne là par pur principe de politesse. Au fond, elle se fichait bien, tant qu'on ne lui demanderait pas de rendre des comptes.

Sémélée aimait bien passé du temps à poser ses yeux sur les belles choses qui faisait la vie et lui donnait son piment. Il lui arrivait d'aller au parc uniquement pour observer les gens, en capter la moindre once de matière qui les animaient. Alors, entourée d'autres étudiants, elle ne pouvait qu'être comblée par la faible foule de monde encore silencieuse attablée devant des devoirs, ou en face d'amis très peu inspirant.

Abandonnant ses carnets, elle commença à porter un peu plus d’intérêt à ce qui l’entourait, une nouvelle fois. Des têtes qu'elle n'avait vraiment jamais vu, toujours, encore, sans doute des lycéens. Les étudiants des années supérieurs n'étaient pas des habitués de la salle commune, d'après ce qu'elle avait pu remarquer le peu de fois qu'elle était venu. Elle repensa un instant à ses années lycées, et cette fois si, une amère mélancolie s'installa à ses côtés. Perdu entre ses pensées errantes et son regard vagabondant, Sémélée se coupa quelques instants du monde qui l'entourait, et commença à s'attaquer au crayon gris qui, il y a peu, dessinait sur son carnet, et qui maintenant se retrouver prisonnier de sa main fébrile et de ses lèvres pincées. Ses yeux, eux, avaient sans doute décidé de s'arrêter non loin d'elle, posé quelque part en direction de la table d'à côté.

Recommençant à jouer la malpolie ; à détourner le regard quand le sujet de son interlocuteur ne l'intéresse pas, elle était étrangement intriguée par la jeune fille seule qui avait la tête plongée dans son petit carnet. Probablement parce qu'elle avait vu son contenu ? Pour rester discrète, elle jetait des coups-d'oeil vers elle par-ci par-là, à en devenir un petit peu malsaine.

"Pourquoi je fais ça ?" Se répétait-elle dans sa tête, avec un léger sentiment de honte à reluquer les personnes comme ça. Faisant des réponses au hasard envers l'autre élève, ayant perdu un peu ses moyens.

Sémélée Vasillis,

Chacune faisait preuve d'une attention toute particulière lorsqu'elle jetait un œil l'une vers l'autre. Observatrice, Sémélée avait cru voir que l'étudiante faisait comme elle, a se regarder de temps à autres, prenant grand soin à ne pas non plus totalement montrer à l'autre le semblant d’intérêt qu'elle attisait. Les dessins qu'elle faisait ne ressemblait plus vraiment à grand chose, ou a des tentatives inespérées de ressembler vaguement à des constellations encore sans doute inconnu, ou non existante. Troublée, Sémélée décida de fermer son carnet et ses livres, faisant tout simplement tourner son crayon entre ses doigts, le regardant mélancoliquement.

Sémélée avait l'habitude de s'enticher sans raison apparente des personnes qu'elle pouvait croiser. Et s'en était ridicule, pour les autres, comme pour elle. Bien qu'elle avait désormais décidé d'accepter cette façon de procéder, elle se sentait toujours bête d'accorder de l'interet à des personnes qui n'en valait peut être pas la peine. Puis venait le moment où elle se sentait idiote d'autant y réfléchir, surtout lorsqu'elle ne voyait la personne qu'une fois. Et enfin, venait le moment où Sémélée soupirait , et décidait d'arrêter de se prendre la tête pour des broutilles aussi ridicules.

Et c'est à ce moment que Sémélée soupira. Devait-elle rentrait dans son dortoir? Non, elle n'en avait pas encore envie. Peut être finirait-elle la journée en passant un peu de temps dehors, avant le couvre-feu qui était un crève cœur lorsqu'elle profitait de la fraicheur de la soirée dans l'enceinte du bâtiment.

Continuant son petit jeu en espérant ne toujours pas avoir été réellement remarqué par la jeune fille, ce qui devait arriver arriva, et Sémélée cru voir leurs regards se croiser un instant. Instant où elle esquissa un tendre sourire à l'étudiante.

Au moment où leurs regards se croisèrent, elle le détourna, rougissant légèrement, toujours en se sentant incroyablement honteuse d'avoir affaire à ce genre de situation comique. Elle espérait que l'élève lui parlant avait encore beaucoup de chose à raconter, pour pouvoir échapper a une situation encore plus gênante que celle-ci. Mais vous connaissez les PNJ... Ils n'ont pas grand chose à raconter.

Devant partir pour étudier, Edène lui dit au revoir de la main. Son coeur palpitait à l'idée de se retrouver seule avec des petits regard discrets posé sur elle, espérant qu'un élève qu'elle connaît arriverait pour lui parler. Elle restait bêtement debout, là, baissant légèrement la tête, serrant avec ses mains la partie près du thorax de son t-shirt noir bien trop grand pour elle.

(désolée pour les fautes de frappes ne suis sur mon téléphone)

Sémélée Vasillis,

Sentant une certaine gêne s'installer, Sémélée s'en voulu terriblement, estimant quelle en était seule responsable. Alors elle peut grand soin à ne plus déranger la jeune fille. Debout, elle avait l'air comme perdu, troublée, et Sémélée ne savait pas quoi faire. 

En rangeant doucement ses affaires dans son sac de cours, elle du forcer pour faire rentrer le surplus de livre quelle avait pris avec elle. Bon, sans doute n'arriverzit-elle pas à les faire rentrer tous autant qu'ils étaient. 

Se levant délicatement de sa chaise, Sémélée passa rapidement son sac sur son épaule, ce qui lui tira une drôle de grâce. Le bleu, elle l'avait oublié. Elle du alors changer d'épaule après cette frottée doucement son bras endolorie du matin. Qui lu cru, la porte de la bibliothèque était plus féroce qu'il n'y paraissait. Prête à partir, l'étudiante pris l'autre partie de ses bouquins dans les bras. Sans doute allait-elle s'installer un peu plus loin pour laisser la jeune fille tranquille. Ou sortir finalement. Ce qui était sur, c'est quelle ne tiendrait pas longtemps avec cet amas dans les bras.

La voyant partir, Edène senti une grande tristesse monter en elle, et se rappela d'une phrase d'un de ses amis qu'elle n'avait pas bien compris, qui disait qu'il fallait "prendre l'opportunité". Elle prit une grande inspiration, mis sa capuche, et d'un pas tremblant mais rapide, elle alla vers la jeune fille.

Levant sa main légèrement tremblante vers son dos, elle se mordit la lèvre en se sentant incroyablement bête et surtout pathétique. Son autre main serrait toujours sa poitrine, et sa tête était toujours un peu baissée.