j'avance toute débaguée, les lèvres blêmes [privé]

Sémélé Vasilis,

Après avoir traversé une grande partie du pensionnat, Sémélé et Edène se trouvèrent enfin devant la porte de la chambre. L'ardoise accroché sur cette dernière intrigua la jeune femme, sans trop comprendre ce que cela signifiait.

— sympa.

Elle marchait sur des œufs, et ne sachant ce qu'il en découlait - cela pouvait tout autant être une blague de mauvais gouts entre amis, ou une sorte d'insulte - Sémélé décida de ne pas s'en préoccuper plus que de raison.

— le mot.

Toujours accroché à son sac, la jeune femme attendait que sa camarade rentre dans sa chambre et l'invite à la suivre. Pas franchement d'un naturel gêné, Sémélé ne savait pourquoi cela lui arrivait lorsqu'il s'agissait de rentrer dans une chambre du pensionnat. Ces chambres, c'était sans doute le seul endroit d'intimité que l'on pouvait demander à Headwinds, et on devait la partager avec d'autres élèves.

À la remarque de Sémélée, Edène tourna la tête vers elle un peu confuse, puis se rappela de cette insulte sur l'ardoise qui lui avait bien fait sourire.

— Oh, ça ! Ça date d'il y a pas mal de temps, ça avait été écrit au marqueur et on a fais ce qu'on a pu pour effacer. C'était destiné pour Mary, à coup sûr. dit-elle avec un petit sourire moqueur.

Elle ouvrit la porte de la chambre et entra. Elle accrocha le sac de Sémélée qu'elle portait depuis tout-à-l'heure (bah oui e_e) au porte manteau à l'entrée, ainsi que son sweat.

— Ma chambre est par-là. dit-elle en lui pointant la direction de l'endroit où était effectivement la chambre.

Il y avait une grande fenêtre fermée avec un télescope moyennement grand et blanc entreposé à côté. La chambre était pas mal en désordre mais l'on pouvait encore marcher facilement. Il y avait plusieurs lampes à lave et sur un des lits, il y avait des tonnes de bouquins sur la physique quantique, le cinéma et l'astrophysique. Il n'était pas difficile de savoir à qui ce lit appartenait.

— Je te sers quelque chose ?

(qu'elle gentillesse cette édène)

Sémélé Vasilis,

Elle acquiesça tristement quand on lui expliqua ce qu'il découlait du mot. Charmant, dit-elle à haute voix avant d'emboiter le pas d'édène. Pas tout à fait gêné, mais d'un naturel plutôt pudique, Sémélé entra doucement dans la chambre. Après tout, elles ne venaient de ce rencontrer que depuis, quoi, même pas une heure, alors elle se devait d'un peu de retenue.

— non, merci, refusa-t-elle poliment tout en s'avançant en prenant attention à ne pas bouger la moindre affaire.

On ne pouvait pas dire que la chambre était particulièrement bien rangée, du moins comparé à l'ordre presque militaire qui régnait dans celle de Sémélé, entre la jungle de fausses plantes qu'elle gardait précieusement. Elle se garda cependant bien de tout commentaire et laissa son regard se poser tout naturellement sur le télescope qui trônait près d'une fenêtre.

— merci, pour le sac, au fait!

Parce que Edène s'était montré fort serviable avec Sémélé, et qu'elle s'en sentait presque un peu gênée. Elle passa une main dans ses cheveux avant de les attacher, par simple réflexe et continua a laisser son regard s'égarer sur les livres avant de les reposer une dernière fois sur l'étudiante.

Sans trop savoir que faire ou dire, et peut être par peur de paraitre trop impoli et pressé, Sémélé attendit qu'Edene reprenne la parole ou l'invite à s'asseoir. Dans la famille Vasilis, on était poli.

(tkt)

Edène entendit la jeune fille la remercier de loin, elle s'exclama donc "Pas de soucis, c'est normal !" Après quelques secondes de légère absence, Edène revint avec une petite bouteille d'eau pour une personne et se dirigea vers un lecteur cassette. Elle ouvrit un tiroir avec énormément de boîtier, puis en choisit un avant de mettre la cassette dans le lecteur. Elle avait mis une sorte de musique d'ambiance assez douce qui n'avait pas l'air d'être un titre d'un "vrai" groupe de musique. Peut-être avait-elle pirater une cassette et mis une musique qui n'était pas dessus à l'origine, c'était bien son genre.

Enfin bref, elle se dirigea vers télescope. Elle s'empressa d'ouvrir la fenêtre et de le positionner à un bon endroit, elle avait d'ailleurs l'air tellement habituée. Après un peu de temps à tout arranger, elle annonça :

— Je pense que tout est bon... elle marqua une pause en regardant le télescope un peu partout. Tu veux regarder quoi en premier ? La Lune et Vénus vont évidemment être les plus simple à trouver. dit-elle en souriant.

(re, après cette petite absence ^^")

Sémélé Vasilis,

Edene était tout à fait a l'aise, maintenant qu'elle avait rejoins son dortoir, du moins, c'est ce que Sémélé semblait croire. Faut dire qu'elle avait été particulièrement timide, ou quelque chose qui s'en approchait, jusqu'ici. Maintenant, c'était la jeune plante qui jouait les timorés. Silencieusement, Sémélé suivait la lycéenne du regard, s’affairer aux quatre coins de la chambre avant de reposer ses yeux verts sur le télescope, l'objet de toutes les convoitises.

— ah, je-

Sémélé était un peu hésitante. Les étoiles, jusqu'ici, elle ne les avaient vu que dans le ciel, à la belle étoile, lointaines et scintillantes. Dans ses livres aussi. Demandez à Sémélé de citer les astres dans l'ordre, et elle pouvait vous dresser une carte presque parfaite - bien que très simpliste - du ciel. Mais les télescopes, ça, elle n'avait jamais eu la chance d'en utiliser.

— je n'ai pas vraiment de préférences. c'est la première fois que je regarde le ciel avec un télescope, je pense que même le petit caillou le plus insignifiant suffira à m'émerveiller.

A dire vrai, Sémélé avait un peu honte de cette franchise. Elle qui semblait en connaitre temps était comme une enfant, enjouée par la simple idée de pouvoir poser un regard neuf sur la voute céleste.

Et c'était tout à fait réaliste: Edene aurait pu montrer n'importe quoi à Sémélé, et les étoiles descendraient jusque dans ses pupilles dilatées.