[EXPLICIT] Patate, petite patate [Fermé]

Ryan :

Liseron se morfond sous sa couette. C'est quoi, de la gêne, parce qu'elle venait d'avouer son béguin à son crush, qui était à quelque centimètres d'elle, dans une tenue plus que suggestive ?? Elle faisait que de flatter l'ego de Ryan (peut-être sans le vouloir), ça allait commencer à poser problème. Ryan, les joues toutes roses de...de flatterie et de surplus de presque-compliments, pouffe de rire.

- Ah ! Hm, et bien, je dirais... Plus musclé, un peu plus grand aussi, et avec autre chose sous le caleçon mais...je peux faire sans.

Liseron, elle remplissait peut-être aucun de ses critères de rêve, mais elle était aussi super mignonne avec ses airs de princesse anglaise qui mange de la purée matin, midi et soir...Alors c'était certainement pas une barrière imaginaire qui allait l'empêcher de pécho quelqu'un ! Mais, il commençait à avoir l'haricot qui s'enflamme, fallait pas oublier qu'ils étaient quand même dans une infirmerie - même si l'accoutrement du blond le laissait pas penser.

- Enfin. On peut discuter des commodités après, hm ? (Clin d'oeil clin d'oeil.)

Liseron :

Liseron - ou plutôt, sa frange et ses yeux émergent de sous sa couette comme pour regarder Ryan avec surprise. Si elle en croyait ses dires, il était gay ? Et il voulait se la... Euh... S'occuper d'elle quand même ? Ca avait aussi peu de sens que de vouloir guérir la tuberculose en twerkant. Mais quelque part, quelque part de très très loin, c'était plutôt... Sympa pour son égo à elle, qu'il veuille d'elle malgré ses penchants. 

- Eh... Eh bien c'est que...

Le visage écarlate de Liseron sort totalement de sa cachette. Ca va pas la tête ou quoi ? L'espace d'une minute elle se voyait succomber aux avances du blondinet. Elle était trop peu à l'aise avec son corps pour laisser qui que ce soit d'autres poser les yeux et les mains dessus. Bas les pattes Don Juan ! Liseron a la respiration d'un tuberculeux après une course (ou d'une fille qui aime les haricots). Mais c'est vu et revu.

- J-je... C-ça fait 17 ans que je suis aussi pure q-que la Vierge Marie, et t-tu crois pouvoir venir e-et changer ça en deux minutes !

Ryan :

Bah... oui ? Tout est possible quand on est beau, blond, jeune, et aussi bien foutu que moi. Il a presque envie de lui dire ça, mais pauvre Liseron, elle a l'air déjà assez chamboulée comme ça. Il s'agirait pas que sa première fois se passe dans le stress et l'appréhension, Ryan avait envie de faire les choses biens. Tout en préparant ses mots, Ryan laisse son regard passer sur toute l'infirmerie, et s'arrêter sur son sac à dos qui traîne plus loin. Il se lève, chope son t-shirt et l'enfile - parce qu'il s'agirait pas non plus de se faire choper par l'infirmier alors qu'ils avaient des trucs à faire.

- Tu sous-estimes mes pouvoirs, Liseron. T'es si pressée que ça ?

Ryan pouvait attendre, il avait une libido d'enfer, mais il comprenait - après tout, il était si beau et irrésistible, n'importe qui se jetterait à ses pieds. Sauf Liseron, visiblement. Plus loin, un mec chante à travers le haut-parleur de son téléphone. ♪ I wanna sex youu up ♫ Aaall night ♪ Hm. Raccord. 

En passant une main sur son front dégoulinant de sueur (ew) (quoique, même transpirant, Liseron le trouvait quand même sexy, si c'était pas flatteur ça), le blond coula un regard à la violette, sortie de sa cachette...mais toujours aussi rouge.

- ...Je vais pas te mordre. (Puis, petit sourire narquois, clin d'oeil clin d'oeil.) Enfin, sauf si tu me le demandes.

Liseron :

Pourquoi est-ce qu'elle ressent une petite pointe de déception en le voyant se lever et se rhabiller ? C'est quand même mieux comme ça, plutôt qu'il se montre insistant, non ? Pourtant, Liseron se fermait à contre-coeur, par pudeur peut-être, ou parce qu'à force qu'on la désigne comme une personne innocente, elle avait fini par croire qu'elle l'était.

Mais que neni. Ryan, son déhanché de feu, ses battements de cil, sa playlist caliente et tout le reste avaient eu raison de sa couverture. Qui fait sa première fois dans une infirmerie ? Liseron, Liseron elle fait ça. ... A-Attendez, quoi ? 

- ...T-tu sais bien que je n-ne te le demanderais pas.

Elle dévisageait Ryan et son front tout humide. C'était pas le seul à être mouillé. 

- M-mais ce qui compte après tout... C'est que je ne dise pas non. 

Au secours. Qu'est-ce qu'elle raconte ? Ses jambes tremblotent sous la couette. Elle a l'impression d'être le petit chaperon rouge à la merci de Ryan le (petit) méchant loup, et elle peut pas nier que ça la rend toute chose. Où sont passés son bon-sens et ses craintes de petite vierge effarouchée prête à s'exclamer vade retro haricot devant la moindre parcelle de peau à nue supplémentaire du blondinet ?

Ryan :

Oh. Oh.

- ...Oh.

Effectivement, y'a pas que son front qui est mouillé. C'est court, et affreusement simpliste, mais c'est assez pour faire perdre à Ryan tout sens de la morale en quelque secondes. Qui l'aurait cru ? Qui l'aurait cru qu'en venant ici, à cette heure, et en succombant aux demandes de la violette, Ryan allait finir tout émoustillé ?? Pas lui. Les mains du blonds resserrent leur prise sur le pan de son t-shirt et le descendent un tout petit peu, histoire qu'il garde quand même un peu de dignité - son maillot laissait pas beaucoup de place à l'imagination.

Il en tombe des nues. Lui qui faisait le malin il y a moins d'une minute, qui se pavanait fièrement dans son joli calbard fluo, il en perdrait presque sa langue devant... devant Liseron. Prêtresse des patates et jolie demoiselle toute mignonne - qui en cache plus que ce qu'elle ne laisse paraître. Et puis il a l'air bien con, là, debout, à pas savoir quoi faire alors que y'a une jolie fille qui l'attend patiemment, assise sur un lit. L'haricot commence à s'impatienter lui aussi.

- A-ah.

Ryan a la voix qui craquotte, il se sent un ado puceau sur la quête de la découverte du maniement de son haricot.

Liseron :

Dans un univers parallèle, à ces mots Liseron se lève à son tour et danse suavement sur Gimme more pour subjuguer Ryan. Dans ce monde-ci à l'heure actuelle, Liseron reste immobile dans son lit, avec que ses jambes, ses joues et sa respiration pour trahir son ébullition interne - ce qui faisait, somme toute, pas mal de choses. Elle regarde Ryan tout penaud, ignore comme elle peut l'éveil de son haricot magique. S'il ne prend pas les devants ce n'est pas elle qui va le faire. Elle a déjà fait en l'espace de 10 minutes des trucs qu'elle pensait pas faire avant des années (si si).

Tout ce dont elle est capable maintenant, c'est espérer qu'il vienne, qu'ils viennent et que Alexandre ne vienne jamais, lui. Elle s'éclaircit la voix, joue la carte de la sincérité. 

- E... Ecoute Ryan. J'y connais rien, j-je serais sûrement le plus mauvais coup de ta vie, m-mais au moins tu... Tu te souviendras de moi pour quelque chose. Et... Et moi... J'en ai envie p-parce que t-tu es mon seul ami et que... Je t'aime bien.

Veux-tu bien me faire l'amour sur ce petit lit d'infirmerie ?  Liseron tente un petit sourire, le cœur palpitant d'une excitation jusqu'alors, jamais éprouvée. 

Ryan :

Oh quater. C'est comme une petite flèche qui lui rentre en plein coeur, sauf que la flèche n'est pas signée Cupidon, mais son cousin germain, celui qui prend en grippe les coeurs propices à...à la pitié. Il a pitié de Liseron. Parce que sa demande, c'est pas tout ce qu'il y a de plus banal, et parce que le raisonnement derrière aussi. 

- Liseron...

C'est même pas une phrase cohérente qui sort. Ryan en tombe des nues - une deuxième fois. C'était ça qu'elle attendait de lui ?? Rien qu'un coup, histoire qu'il garde un souvenir d'elle ? Ryan avait bien envie de lui dire qu'elle avait une place bien gardée dans son petit coeur - si pas pour leur relation zig-zag, au moins pour son atypique affection pour les patates -, mais quelque chose lui disait qu'elle avait besoin d'autre chose. D'un câlin. Ou du haricot de Ryan. Question de point de vue.

Tout penaud, Ryan vient se poser au bout du lit de la violette et hausse les sourcils en la jaugeant du regard, un rictus amusé au bout des lèvres.

- ...P'têt pas le plus mauvais. Tu seras peut-être, genre, avant-dernière.

Liseron :

La demoiselle en carence de haricot suit Ryan du regard. Il se pose au bout de son lit comme un ami à son chevet, prononce son nom avec un ton compatissant. Et en plus, il lui dit que, c’est pas la pire, elle est à ça près mais, voilà. C’est drôle en soi, et puis, c’est vrai, il a raison, elle a tout à apprendre, mais peut-être que la première étape, ça serait de se sentir désirable et de croire qu’elle a aussi quelque chose à offrir. Et c’est pas tout à fait le cas. Elle feint un rire, son semblant d’assurance envolé.

- T-tu sais Ryan, s-si tu n’en a pas envie, tu… T’es pas obligé, j-j’ai l’air un peu en m-manque là mais, je te l’ai dis, j-j’ai attendu 17 ans, je peux bien attendre encore.

Elle veut pas qu’il lui rende service. C’est pas lui rendre service s’il le fait pour lui faire plaisir. Ca lui fait pas plaisir s’il en tire pas du plaisir non plus. Liseron se redresse dans son lit, rend son sourire au blondinet.

- J’ai… J’ai pas confiance en moi, m-mais j’ai confiance en toi, c-c’est pour ça que j’en ai fait qu’à m-mon cœur et que je t’ai dis t-tout ça, m-mais je peux redevenir Liseron chaste qui aime que les patates.

Ryan :

Il est déjà sur son lit, et la discussion laisse penser qu'il va finir un peu plus loin, alors Ryan s'approche un peu. Un tout petit peu. Et puis elle parle, et un petit morceau du coeur de Ryan s'en va avec ses paroles. C'était pas un secret qu'elle avait pas confiance en elle. Ça faisait juste un peu mal de l'entendre.

- ..Moi aussi. J'ai confiance en moi. Et en toi aussi.

Quelque mots maladroits et un sourire courbé. Ryan avait toujours eu plus de talent en twerk qu'avec les mots, de toute façon. Il pause, hésite un instant, et sa main vient chercher celle de la violette - pour la serrer tout doucement, pour montrer qu'il est là.

- E-et c'est pas grave. Je crois que je préfère la Liseron qui me dit ce qu'elle pense.

Si la Liseron qui en fait qu'à son coeur veut vraiment faire l'amour sur un lit d'infirmerie, alors il le fera. Ils sont qu'à ça de l'inconventionnel de toute façon.

Liseron :

Bah ça alors.

Il nous l’a rendue toute émue, le blondinet. Liseron est un peu chamboulette et c’est sans prévenir que des petites perles salées rappliquent au coin de ses yeux. On n’est pourtant pas supposé pleurer avant de faire l’amour. Et c’est pas de coutume de faire sa première fois avec un ami. Surtout quand tout part d’un quiproquo. Et d'ailleurs, faire l’amour dans une infirmerie c'est pas cautionné. Tout ça n’a pas bien de sens et c’est ce qui lui plait au final. C’était pas sa patate trônant sur sa commode, la surprise, c’était Ryan, capable d’une douceur que Liseron ne lui soupçonnait pas. 

Dans un geste hésitant, elle guide leurs mains nouées à ses joues, essuie ses larmes naissantes.

- Merci.

Ainsi donc, il préfère la Liseron qui lui dit ce qu’elle pense. C'est bien sa veine, elle a beaucoup trop de pensées, de doutes et de questions qui se chevauchent dans sa petite tête.

- J-Je... Je pense que j’espère que je n-ne gâche rien de nous, de n-notre amitié.

Sa main libre repousse la couette jusque sur ses cuisses, empêtrée dans sa propre chaleur, avide d’une autre, elle touche les cheveux blond-frite de Ryan, incertaine de tout ce qu’elle s’autorise à faire.

- Et aussi... J-je, je peux te toucher ? Je peux faire ça ? (tandis que ses doigts glissent maladroitement sur la joue du twerkeur en herbe) E-Et ça ?