[EXPLICIT] Les chats n'aiment pas l'eau [Privé]

Martin:

Lily tout contre lui, il ne pouvait qu'être aux anges, le coeur plein de sensation nouvelles, des frissons. Martin n'avait pas de papillons, Martin avait le sang qui bout. Des émotions qui se battaient actuellement dans tout son corps, et surtout, dans sa tête. Mais qu'est-ce qu'il était bien là, tout contre Lily, il pourrait s'endormir. Et il luttait contre, parce que s'ils ne rentraient pas, on les chercherait sûrement et il n'avait pas envie d'être trouvé. Il n'avait pas envie quelqu'un vienne marcher sur leur semblant d'intimité.

Alors il était perdu dans ses pensées, la voix de Lily l'en tire. À quoi il pense? Il ne sait pas trop. Il ne voudrait pas dire un mot de travers, il se ravise. Il se risquerait, pour sûr. Mais pas tout de suite, un doute lui crie qu'il ne faudrait pas tout gâcher.

- Eh bien..

Il ne savait pas trop quoi lui répondre, il pensait à beaucoup de choses.

- Je suis content d'être là. Avec toi dans mes bras.

C'était une façon détourner de ne pas avoir à prononcer les mots fatidiques dont il n'était même pas certain au final, la boule au ventre. La peur de merder considérablement.

Lily :

Un sourire de plaisir sans égal gagne les traits de Lily. C’est très bizarre. Agréable, mais bizarre. De se sentir aimée et d’aimer en retour sans avoir l’impression d’enfreindre des règles. Sans outrepasser des normes sociales établies – elle pense à sa cousine longtemps aimée dans le secret. Elle peut aimer Martin et le crier à tout le monde, sur tous les toits, d’ailleurs elle le fait déjà, sur les réseaux sociaux, dès qu'elle croise quelqu'un, même quelqu'un qui lui plaît, elle a le don de se fermer des portes elle-même en évoquant son gangster préféré. C’est bizarre que plus personne ne puisse lui dire et lui faire croire qu’elle vivra pas une belle idylle avec quelqu’un de bien parce qu’on s’intéressera pas à elle pour de vrai ou parce que, dès qu’on aura commencé à le faire, on ne voudra plus rien avoir à faire avec elle. Martin c’est un mec bien et elle sait qu’il lui veut du bien, et que quoi qu’il advienne ensuite, même si ça doit devenir bizarre entre eux, ça sera d’abord et surtout agréable. De lui sourire dans les couloirs, d’évoquer innocemment une balade en forêt, de se taquiner bêtement, de faire les 400 coups avec le gang.

Lily caresse tendrement la main de son chaton, en repensant aux prémices de leur amitié, à leur rencontre carrément inopinée. Tournant à demi la tête vers lui, pour lui lancer un regard amusé,

- Moi aussi. Je sais que t’aimes pas les concombres, mais c’est grâce à un concombre si on est là comme ça maintenant.

Martin:

Le soleil caché derrière la cime des arbres, les ombres délicates des feuilles qui dessinaient de belles images sur le corps presque nu de Lily, tout ça semblait si surréaliste. Rêvait-il? Peut être. Mais le vent frais qui le fit frissonner légèrement lui rappela que non, c'était bien la réalité. Tenant un peu plus la succube contre lui, espérant presque que son corps chaud le réchauffe, il finit par lui caressait le creux du dos du bout des doigts.

Lily mentionna alors leur première rencontre. Il s'en souvenait très bien. C'était la mauvaise blague que ces amis qui avaient fait, le conduisant à se cacher sous le bureau de la jeune fille et à briser son miroir. Dire qu'il s'attendait à sept ans de malheur, ses derniers mois ont été plutôt heureux.

- C'est vrai. Peut être que j'aime un tout petit peu plus les concombres maintenant.

Il étouffa un léger rire, se contentant de sourire, en repensant à ce moment. C'était cocasse un peu, même si sur le coup il avait eu la peur de sa vie. Il baissa les yeux vers Lily, observant ses cheveux blancs, son petit nez et ses cil, chaque détails de la succube qui lui était donné de voir.

Lily :

Ses doigts sur sa peau, ses yeux plein d’attention pour elle sur elle, ça ravive les morsures d’un amour fou, les brûlures de son désir de l’embrasser, une deuxième fois, sans l’ambiguïté du laisser-aller et de la fougue d’une partie de jambes en l’air, avec ses sentiments nus, comme eux, là. Elle en frissonnerait, comme Martin à l’instant.

- Nooon, vraiment ?

Elle est flattée, un peu. Elle sourit bêtement, aussi, en pensant à une autre réponse un peu plus salace qu’elle ne lui dira pas, regarde les lèvres de Martin, tend le cou, regarde les yeux de Martin, ses lèvres encore, comme dans les films, avec la tension dramatique – va-t-elle l’embrasser ? Là, maintenant, tout de suite ? Non ; Lily effleure la mâchoire de son partenaire du bout de son nez, demande d’une voix toute douce d’affection à découvert pour son chaton :

- T'as froid ? Tu veux qu'on rentre ?

La nuit commence à tomber sur la forêt. Est-ce qu'il va en parler à ses amis ? Est-ce qu'on va lui dire, "eh mais Lily, elle drague tout le monde, oublie" ? Lily a peur que, lorsqu'ils se seront rhabillés et qu'ils seront rentrés, les mains et les yeux de Martin se détournent d'elle. Brise moi le coeur pour voir, je te laisserais pas faire ! Oh ça non - quand les mains et les yeux de Martin vous ont déshabillée tendrement, plutôt un million de fois qu'une. Elle l'aime trop pour le laisser l'oublier.