• [explicit] [irlande] nothing new is sweeter than with you [privé]


    Mercredi 15 Septembre 2021 à 01:51
    Upside

    Rory:

    Implorer une clémence était peut-être peine perdue, leur soirée coulait sous le signe d'une véhémence féroce à laquelle ils s'adonnaient en chœur, il n'était pas question de clémence ce soir. Jeu érotique qui se profilait, Bambi prenait un malin plaisir à pousser un certain psychologue jusque dans ses derniers retranchements, se jouer de lui, écouter ses supplications libidineuses en le regardant de haut, maîtresse de son supplice. Leur jeu de bassin dangereux avait repris, une jouissance imminente s'était à nouveau éprise de lui, secouant doucement ses coups de reins, à deux doigts d'éclater avant que la belle brune qui le surplombait s'arrête à nouveau, ré-engrangeant le manège infernal de sa torture. Il avait les muscles engourdis par les montagnes russes que son plaisir lui faisait subir, frustration sourde qui l'accabla à nouveau.

    Le souffle court, haletant, son ventre se soulevait nerveusement appétence restée sur sa faim. Une main se posa sur sa gorge dans une audace qu'il ne lui aurait pas cru et se serra doucement, un doigt passant sur ses lèvres, la bouche entre-ouverte, à croquer. Grondement rauque tremblant entre ses joues, il reprenait sa respiration, étouffé sous une paume dominatrice qui lui donnait des vertiges. Donovan avait planté ses yeux dans les siens, lueur licencieuse, avide. Une voix ferme s'éleva, elle voulait l'entendre, écouter sa voix la réclamer, incitant cet homme secret à lui confier ses vices les plus obscurs.

    Bien campée au dessus de son sexe, taquinant son extrémité à nouveau, elle reprit les rênes de ses tourments. D'une lenteur impitoyable, elle redescendit, le laissant s'enfoncer  beaucoup trop doucement pour qu'il se tienne tranquille, ses doigts ayant retrouvé leur crispation autour des cuisses de sa collègue. Rory roula des yeux et se mordit la lèvre inférieure avant de répondre à ses attentes dans un chuchotement plus lascif que de raison.

    - Faites-moi jouir, Bambi. Je veux succomber... Détruisez-moi.

    Son alanguissement de mua en hâte et ses hanches tapèrent contre sa peau un tempo plus rapide, beaucoup plus rapide, danse précipitée qui les submergèrent malgré eux. Les mains de Donovan entreprirent une balade tendancieuse jusqu'aux fesses de la professeure, s'y glissant avec une délicatesse relative, poussée par l'envie d'atteindre l'ivresse charnelle qui les faisait perdre pieds. Ses doigts agrippèrent sa chair, indigents de luxure. De gestes pressants, il ne put s'empêcher de guider son bassin dans une impudence brutale, ses sens en alerte. Leurs respirations presque gémissantes comme seules sonorités qui avaient l'insolence de briser le silence de la pièce.

    Une petite voix trancha, prononça son nom comme une plainte, elle allait venir, poussant l'irlandais à bout. Il allait venir aussi, ils avaient trop joué, leurs corps n'en pouvaient plus et allaient s'abandonner aux flots d'une extase à la puissance presque inconnue. Il sentait les parois de son vagin se resserrer sur lui, rendant chaque va-et-vient plus intense, ses sensations mises à vifs. Son buste se redressa tout en l'enlaçant et il la suivit, tendresse presque ironique au vue de la bestialité de l'acte auquel ils étaient encore en train de se livrer. Son embrassade se fit plus sauvage, elle empoigna ce qu'elle pouvait de sa personne, contact rude qui le faisait approcher de l'apogée. Il posa une main derrière lui, appui pour ne pas tomber à la renverse, se donnant équilibre pour pouvoir continuer à mouvoir son bassin comme il l'entendait, en rythme avec celui de Bambi. Son autre main remonta son échine, se cramponnant dans le creux des reins de la biche. Ses allées et venues dans son intimité se faisait plus violentes, plus rapides à mesure que le plaisir grimpait dangereusement. Cependant, Rory ne pouvait s'empêcher de se retenir, attendant qu'elle succombe avant de se laisser aller, craignant inconsciemment de ne pas pouvoir assumer s'il lâchait prise avant elle.

    Tutoiement égaré, elle lui somma de ne pas s'arrêter, jeu de regard tandis que leurs entrailles tremblaient sous les sensations. Ca crevait les yeux. Raideur crispée, il la sentit venir. Soubresauts annonciateurs, la goutte d'eau, ivresse à son sommet, orgasme puissant qui résonna en lui. Plus fort, plus vite, dernier mouvement, et ce fut le coup de grâce pour lui aussi. Il jouit peu après elle, son pénis tressautant, petits coups de pompes agressifs tandis qu'il lâcha violemment ses fluides, chaleur coulante dans une prison de latex. Il avait lâché prise, perdant le contrôle de sa voix qui gémissait en rythme avec les petits sursaut de sa tumescence. Bambi posa une main sur sa bouche, étouffant son bruit malgré le sien. Il en fit de même, plaquant sa paume contre ses lèvres avec une sensualité toute particulière.

    Il la détaillait du regard, tous leurs masques étaient tombés, se révélant l'un à l'autre dans une vulnérabilité touchante tandis que leurs respirations se calmaient. L'extase qui l'avait envahi laissa place à un chatouillis bien différent alors qu'il se perdait dans ses traits. Il y avait bien un mot à poser sur ce sentiment, mais il se l'était interdit pour le moment, se contenant de le laisser se saisir de lui avant de bien vouloir admettre le sens lourd qui allait poser sur ses épaules. Et quand bien même il aurait voulu lui dire, là tout de suite, il n'y arriverait pas, laissant ses yeux parler pour lu et trahir ce qu'il avait peur d'appeler amour.

    Sa poigne se desserra, se muant en une caresse. Son autre bras vint à son tour passer dans le dos de Bambi, Donovan enfouit son visage dans son cou, la serrant tendrement contre lui. Il s'était pas ôté tout de suite, se remettant de l'orgasme puissant qu'il venait de ressentir et qui emplissait encore les moindres recoins de son corps, frissonnant encore insolemment contre sa peau. Son érection n'était plus, glissant doucement avec les fluides de la femme qu'il tenait contre lui, coulant presque timidement à l'intérieur de ses cuisses.

    Il finit par s'écarter, s'extirpant malheureusement de son emprise pour se lever, s'avançant vers son bureau. Il retira le préservatif détrempé et l'emballa dans un mouchoir avant de le jeter dans la poubelle qui se trouvait sous la table. Il en profita pour ouvrir une fenêtre, besoin d'air frais pour faire redescendre la cadence qui n'avait pas encore quitté son coeur battant surtout que la chaleur étouffante qui imprégnait les lieux n'allait pas tarder à se faire sentir puis il entreprit le chemin du retour vers son lit.

    Il se glissa contre les draps humides qu'il poussa délicatement. Il passa une main sur l'épaule de Bambi, l'attrapant dans son élan avant de s'allonger à ses côtés. Il lui restait cette envie de la sentir tout contre lui, envie plus innocente que les précédentes, sentir sa peau contre la sienne pendant que le sommeil viendrait les cueillir. Il espérait secrètement qu'elle ne regagnerait pas sa chambre et qu'elle resterait ici avec lui, à partager en sa compagnie le reste de sa nuit.

    Rory n'avait pu lui dire quoi que ce soit après l'acte, laissant parler ses gestes plutôt que ses mots bien qu'il n'en pensait pas moins, largement. Alors il se risqua, il prit finalement la parole, d'une voix douce, et lui énonça cette demande secrète sur un ton qui trahissait la réponse qu'il espérait.

    - Vous restez?

    Dimanche 19 Septembre 2021 à 18:51
    AUREUM.UMBRA

    Bambi:

    Convulsions harmonieuses de deux corps qui s'enlacent. Tentant maladroitement d'étouffer le plaisir de l'autre entre leurs doigts, position cavalière d'une sensualité jusqu'alors inexplorée, elle le sentit venir à son tour. Paroxysme de l'acte charnel, ils venaient de s'écrouler ensemble. Des mots et des plaintes dégoulinantes de luxure. Il venait de la prendre sauvagement, ou peut être étais ce elle qui lui avait fait si torridement l'amour. Une culpabilité partagée alors qu'il jouissait entre ses cuisses dans un bruit lubrique. Un ultime regard qui trahissait toute l'émotion violente de la scène. Elle avait fini par accéder à sa demande, bafouant les dernières limites existantes entre eux.

    Respirations éreintées. Tout deux à bout de souffle, ils s'observèrent dans ce moment intime si particulier. Deux corps transpirants encore sous le choc de l'élan sexuel qui se serrent l'un contre l'autre. Bambi passa une main dans cette chevelure bonde alors qu'il venait se blottir tout contre son cou. Sa respiration flottant contre sa peau. Elle l'enlaça avec tant de tendresse qu'elle crut voir son cœur exploser. Elle le garda un instant tout contre elle comme si elle avait peur qu'il lui échappe encore. Peur de le voir lui glissé entre les doigts alors qu'il était encore en elle. La russe sentit les bras de Donovan la pressé à son tour, détresse réciproque de leur vulnérabilité. Son buste luisant était d'une chaleur euphorique. Leurs odeurs dans une valse charmante embaumée la pièce, trahissant dans leurs effluves l'amour fauve qui venait de se jouer. Relents prédateurs d'un orgasme culminant. Ils empestaient le sexe.

    Les mains de Rory se desserrèrent. Son emprise avait été tel qu'il laissa sur son passage quelques petites marques rouges contre ses fesses. Témoin de son emportement. Doucement, Bambi se laissa retomber à ses côtés, sur les draps maintenant sans dessus dessous alors que l'irlandais se relevait. Sa cage thoracique qui se soulève insolemment, un rythme cardiaque qui peine à se calmer. Elle était écroulée au milieu du lit, poupée désarticulée, l'entre jambe humide des appétences que Rory y avait semé. Ses cheveux bruns ébouriffés. La peau collante de leur débauche. Elle ferma les yeux alors qu'une légère brise la fit frissonner. Rory venait d'ouvrir une fenêtre. Fraicheur délicieuse qui aiderai sans doute à se remettre de la situation.

    Il lui revint, chassant les tissus imprégnés de sueur. Son bras directeur se glissa contre son corps alors qu'il la rejoignait au milieu du chaos qu'ils avaient créé. Ses mouvements d'une douceur absolue se faisaient presque caresse. Bambi en était enivrée. Elle se sentait précieuse sous ses doigts, d'une fragilité méconnaissable. Il l'avait rendu sensible au moindres palpitations. Sentiment d'appartenance étrange qui se mettait à combler son cœur. Les pensées si brouillonnes qu'elle était incapable d'en déceler le fil conducteur. Tout se qu'il restait était qu'elle se sentait affreusement bien. Ici. Contre lui. 

    Vous restez?

    Entendre de nouveau sa voix, vibrante d'une façon bien plus pure. Nouveau battement douloureux de sentiments. Elle l'admira un instant dans la pénombre. Son corps nu découpé dans la nuit. Ses yeux émeraudes trahissait sans honte toute l'affection qu'elle pouvait porter à cette vision. Pour seule réaction, elle vint se coller contre lui, une main se glissant dans son dos, sa tête se posant sur son buste brulant. Jeu de jambes qui se nouent. Entre ses lèvres rosit par tant de baisers volés, elle murmura sa réponse comme si sa question avait été vaine.

    - Bien sur.

    Bien sur quelle resterait. Le doute n'avait même pas été envisageable. Pour rien au monde Bambi ne voulait s'en écarter, prête à assumer chacune de ses demandes, de ses actes. Le psychologue l'avait ensorcelé et, épuisée de temps d'effort physique, elle comptait bien s'abandonner au sommeil dans ses bras. La professeur se sentait en sécurité. Ce pouls inconnu en toile de fond. Prête à s'assoupir avec cet homme qu'elle adorait.

    Elle releva la tête. Son visage si proche du sien que leurs nezs se frôlaient. Yeux dans les yeux, la jolie brune profitait de chaque seconde comme s'il s'agissait de la dernière. Proximité dévorante. Leurs regards trahissait un fatalité qui leur devenait inévitable. Bambi suffoquait face à se débordement. Elle voulait le voir sourire. Le savoir en heureux. Elle l'aimait. Evidence qui la terrifierait mais qui, sur l'instant, ne faisait que rendre son contact plus addictif encore. Ils se perdaient dans une tendre affection. Innocence d'une histoire qui ne faisait que commencer. Eprise de lui, elle ne put s'empêcher de venir à sa rencontre, lui offrant un baiser bien plus délicat que les précédents. Un baiser somptueux qui hurlait ce qu'elle n'osait lui dire. Subjuguée par l'impertinence de son collègue, de leur relation qui lui avait parût presque interdite. Entre deux coup de langue émotives, elle lui souffla pourtant une phrase d'une sincérité désarmante.

    - Je ne peux plus me passer de vous. ~

    Lundi 20 Septembre 2021 à 00:59
    Upside

    Rory:

    La sensation d'une caresse, la douceur d'une étreinte, une euphorie silencieuse bien particulière résonnait dans tout son être. Allongé sur le dos, Bambi s'était approchée de lui, tout doucement, glissa une main dans son dos avant de poser sa tête contre lui. Ses cheveux ébène tombant sur sa peau encore luisante de leur échange d'une intensité sauvage, Rory chérissait la tendresse de leur proximité, se doutant que la réponse à sa question allait être celle qu'il espérait tout au fond de lui. Il sentit les jambes de la professeure se poser contre les siennes, s'entremêlant entre elles. La main du côté de flanc sur lequel elle s'était échouée vint à l'encontre de ses épaules, remontant le long de son bras du bout des doigts. Il la câlinait, geste qui transpirait d'une affection qu'ils n'avaient pas encore osé s'avouer mutuellement, qu'il n'avait pas encore osé s'avouer à lui-même.

    Bien sûr. Un murmure aussi léger d'un soupir, il sentit son coeur s'envoler, fourmiller, comme si la pierre qui l'emprisonnait s'était brisée. Petite fissure innocente qui présageait de fendre cette protection dans laquelle il s'était réfugié. Elle allait rester et là tout de suite, maintenant, il était heureux. Il ne s'était jamais senti plus heureux qu'en ce moment présent, et il n'aurait jamais cru un jour avoir le droit de se sentir bercé dans une telle délicatesse.

    Bambi leva la tête vers lui, leur visage se rencontrèrent, nez à nez, leur peau s'effleurant doucement. Donovan se noyait dans les yeux émeraude de sa collègue. Si ses sentiments ne pouvaient traverser le bord de sa bouche, ils nageaient dans ses iris, trahissant dans retenue ce qu'il ressentait au fond de lui. Son visage s'approcha du sien, leurs lèvres se rencontrèrent encore une fois, avec une tendresse presque nouvelle, loin de la fougue avec laquelle elles s'étaient embrasées quelques instants plus tôt. La main libre de Rory s'en alla à la rencontre de la joue de la femme allongée à ses côté, frôlant sa mâchoire avant de se loger dans sa nuque, il savourait chaque instant de cette intimité singulière. Si la fatigue ne les attendaient pas au pied du lit, il aurait pu passer la nuit à l'embrasser, la caresser, à profiter de chaque instant en sa compagnie. Il redoutait le lendemain, quand au petit matin elle quitterait ses draps et qu'ils se délaisseraient pour la journée.

    Leur étreinte se rompit un bref instant, le temps pour Bambi de lui susurrer quelques mots doux.

    - Je ne peux plus me passer de vous. ~

    Rory la fixa brièvement, pris de court. Son coeur battit un peu plus fort dans sa poitrine. À vrai dire, lui non plus il ne pouvait plus se passer d'elle. Sans pouvoir dire un mot, il ne put compter que sur ses gestes pour lui répondre, sa jambe se resserra un peu plus autour de la sienne tandis qu'il se pencha à nouveau sur son visage, l'embrassant tendrement encore une fois, ses mains la serrant délicatement contre lui.

    Leurs lèvres s'abandonnèrent finalement, le visage du psychologue s'écartant pour déposer un bisou sur le front de la belle brune avant de reposer sa tête sur son oreiller. La fatigue l’enlaçait doucement, embrumait ses sens et donnait à l'instant un aspect onirique, buée vaporeuse qui s'éprenait de ses perceptions. Il en venait à douter s'il n'était pas en train de rêver, petit pincement dans le creux de son myocarde à l'idée que ce ne soit pas la réalité.

    Somnolent doucement, à demi-mot, il se risqua à souffler quelques mots à l'attention de Bambi, sa main ayant repris ses caresses le long de son bras, descendant parfois dans son dos du bout des doigts.

    - Vous savez Bambi, je crois que je suis content de vous avoir rencontrée. Enfin non, que dis-je.. Je pense que j'en suis sûr.

    Il enfouit son menton dans la chevelure sombre de la professeure. Qui aurait cru que s'endormir aux côtés d'une personne qui était plus chère qu'on osait se l'avouer était aussi plaisant, du moins assez pour se surprendre à espérant s'endormir à ses côtés la nuit suivante. Et celle d'après, et d'encore après, et de toutes celles qui suivront encore. Et ce ce, jusqu'à ce qu'on en perde le fil.

    Mardi 21 Septembre 2021 à 22:53
    AUREUM.UMBRA

    Bambi:

    Caresse tendre qui remonte jusqu'à son épaule. Du bout des doigts, il dessinait sa peau moite. Papouilles légères sous un drapé de galanterie. Tressaillement sur l'oreiller de deux cœurs devenus lasse d'efforts. La candeur de la nuit les enveloppe. Ils s'adorent en silence. Sa tête posée contre son buste, Bambi sent le rythme cardiaque de Rory pulser contre la paroi tendre de son corps. Etreinte chaude et délicate. Fragiles. 

    Il pose sur elle un regard nouveau. Pupille qui trahissait un sentiment addictif, elle se sentait désirée. Désirée et appréciée bien plus que de raison. à sa place... oui c'était bien cela. Bambi se sentit alors à sa place. Perdue dans des bras réconfortants. Leurs souffles devenus calmes hantaient la pièce. Respiration soporifique et lénifiante. 

    Un premier baiser ponctuée d'une main qui l'accompagne jusque dans son cou. La professeur laisse transparaitre un aveu au murmure intimiste. Remarque qui sembla faire écho auprès du grand blond. Il stoppa un instant le roulis de leurs lèvres, la serrant un peu plus. Le corps sensible à ses appels, la demoiselle acceptant avec grâce, elle se serrait à son tour frôlant pieusement son dos. Carrure hommasse dont elle pouvait enfin jouir à sa guise. Poésie particulière. Un second baiser comme réponse à son audace. Lassitude, leurs sens alanguis. Il s'écarta, rompant la danse de leurs langues pour déposer un ultime petit bisous sur son front. Bambi ferma les yeux. Elle profita de cet acte plein d'innocence. Marque protectrice qui fit battre son cœur. Rory pouvait être si doux. L'assurance de ses mouvements, la russe se sentait désarmée. Scène trop parfaite pour que quelques vilains souvenirs reviennent. Il n'y avait plus qu'eux. Allongés dans ce lit. Chapitre qui se tourne dans la vie d'un irlandais. Concluant prémisse au cœur ravagé d'une téméraire. Il la gardait loin des cauchemars.

    Sa main imposante avait repris sa course, sinuant dans un calme oblique les pentes de ses bras. Toujours les yeux clos, la biche apprivoisée se sentait happée par le sommeil. Effervescence qui retombe dans un charme singulier. Elle se sentait bien. Trop bien. Et il semblait qu'il en était de même pour son collègue en vu du velours qui drapait ses gestes. Elle sentait ses muscles se détendre au fil du temps. Il semblait devenir de plus en plus pâteux, apesanteur d'une rêverie qui s'installe. Alors que le jolie brune sentait une Morphée l'emporter au loin, un chuchotement heurta son attention. Rory venait de prononcer une phrase lourde de sens. Petit poème offert plus inconscient que lucide. 

    Vous savez Bambi, je crois que je suis content de vous avoir rencontrée. Enfin non, que dis-je.. Je pense que j'en suis sûr.

    Le cœur de Bambi se serra. Comme si le bonheur qu'il venait de lui insuffler était si intense qu'il lui faisait mal. Douleur fascinante. Appréhension à l'entente d'une dernière phrase inattendue. L'irlandais lui arracha un sourire. Oh elle aussi elle était heureuse de l'avoir rencontrer. Heureuse que leurs routes se soient croisées par un hasard minutieux entre des allées provocantes. Heureuse d'être retombée sur lui encore et encore. Heureuse d'avoir pu être témoin de cette sensibilité cachée sous des lunettes épaisses. Heureuse que cela paraisse réciproque. Et enfin heureuse qu'il soit lui. Tout simplement.

    - Moi aussi…je suis heureuse de vous connaitre.

    Sa tête pivota. Sa joue rencontra son buste, s'écrasant quelque peu contre son anatomie. Ils étaient sans dessus dessous. Tendrement entortillés. L'un tout contre l'autre. Amoureuse mascarade. 

    Ses doigts glissèrent le long de son ventre. La professeur se permit de parcourir lentement quelques courbes du corps contre lequel elle était reposée. Voyage charnel qu'elle accompagna à voix haute.

    - Cela faisait bien longtemps que l'on ne m'avait enlacé de cette façon.

    Bien lovée, la russe se risqua à l'humeur d'une discussion nocturne. Ce genre de conversation secrète à l'abris d'oreilles indiscrètes dans une somnolence fourbe qui vous emporte. Ombres qui se fondent dans le décor. Dodelinant au rythme de ses affectueux touchers, elle emportait leurs voix susurrantes vers quelques sujets complexes. Une Bambi chancelante dans ses imperfections, les sentiments ébranlables pour la première fois depuis très longtemps. Elle déposa un petit baiser de plus sur son pectoral avant de reprendre, la voix basse sur le ton de la confidence. 

    - Rory, vous méritez d'être aimer.

    Tirée de nulle part. Déclaration si franche dans la pénombre. Subtilité de Bambi qui offrait à Donovan des mots qu'elle aurait tant aimé qu'on lui souffle. La vérité était qu'elle avait peur. Terrifiée à l'idée de ne pas être digne de lui. Cet homme si fort en apparence au cœur tortueux. Lui et sa famille pleine de vie, à l'accueille si chaleureux. Des gens biens, prêt à choyer une parfaite inconnue. Mais elle? L'était elle vraiment? Elle n'avait rien à offrir que sa protection. Pas de lignée. Pas d'attaches. Elle essayait de faire de son mieux mais dans le fond de sa tête, bien encrée sous la surface restait cette blessure béante de n'avoir jamais eu personne pour la guider. Pour approuver sa vision du bien et du mal. Punitions trop sévère dans la tendre enfance qui avait fait naitre un manque de confiance. Une pensée obsessionnelle qu'elle était condamnée à finir seule. Traumatisme dissimulé sous une épaisse couche de neige.

    Lundi 27 Septembre 2021 à 01:02
    Upside

    Rory:

    La tendresse était maîtresse de la scène qui se déroulait lentement dans cette petite pièce. Le vent soufflait doucement entre les murs, emportant légèrement les rideaux dans son sillage avant de caresser avec une délicatesse tout à fait particulière les deux personnes qui se laissaient emmener dans le pays des rêves. Les mots s'éprenaient d'une sincérité singulière qui se voulait unique au moment, vérités inédites qui avaient enfin trouver l'audace de franchir le pas de quelques lèvres peu sûres d'elles.

    Bambi répondit à ses paroles d'un moi aussi lourd d'un sens qu'il avait encore du mal à croire, malgré l'intimité de cet instant passé et l'entremêlement de leurs corps tressé de délicatesse. Elle était contente de le connaître ça lui fit tout bizarre à Rory, tout bizarre au dedans. Quand était-ce la dernière fois que quelqu'un ait prononcé ceci pour lui? Longtemps. Trop longtemps. Il prit une inspiration, emplissant ses poumons comme pour se prouver qu'il n'était pas en train de rêver, que ce n'était pas le coup bas de quelques pensées soporifiques qui commençaient à se perdre entre réalité et désir.

    Son corps se mouva, s'écrasant un peu plus contre sa chair à présent avide de douceurs. Ses doigts entamèrent une balade contre son ventre, caresse grisante, sensations légères embaumant ses sens encore éveillées. Rory s'accrochait à la candeur du moment malgré le sommeil, priant secrètement que tout ne soit pas une illusion d'un esprit qui mourrait de cette inavouable envie de goûter aux supplices de l'amour, qui sait si demain tout sera encore là. Les questionnements se bousculaient, nombreux, mais aucun ne parvint à se frayer un chemin, repoussés par le souhait égoïste de profiter de leur partage avant de se devoir se rendre à une évidence dont il ne savait rien.

    La professeure osa murmurer une nouvelle confidence, qu'il y a bien longtemps depuis la dernière qu'on l'avait enlacée comme ça. Le coeur du psychologue criait qu'il pouvait bien la garder dans ses bras comme ça jusqu'au bout de la nuit, du jour, des temps. Même au delà s'il le fallait. Mais il n'en dit rien, se contenant de resserrer doucement cette étreinte langoureuse qui faisait battre son myocarde. Ses paumes câlinant doucement un épiderme d'une douceur qui s'encrait dans son âme.

    - Moi non plus.

    Moment d'une harmonie indéniable qui se retrouva malheureusement ombragé de quelques souvenirs ou non-souvenirs trop éloignés d'une étreinte aussi tendre. À quand remontait la remembrance d'une ultime embrassade, à quand est-ce qu'elle ne remontait pas. Triste réalité de quelques années reculées qui avaient cru bon de se faire ressasser, mémoire amère d'un amour tortueux de deux âmes dissonantes, d'une torpeur amoureuse qui avait su laisser des marques qui ne cicatrisaient pas tout à fait. Il se retrouvait épris de doute, d'une angoisse lancinante de voir l'histoire se répéter et de se laisser blesser. Une soirée pluvieuses, des larmes salées se mélangeant à la mélancolie des gouttes de pluies, un drame, une finalité sans jamais se retourner.

    Contact électrisant sur son torse, baisé déposé comme une fleur sur sa peau presque glaçante. Il frémit. Et pourquoi pas. Il lui avait demandé quelques soirées plus tôt, pourquoi pas. Pourquoi pas se risquer, se laisser tenter. Rory se sentait plume quand Bambi était à ses côtés. Arrête de réfléchir, juste vis.

    - Rory, vous méritez d'être aimer.

    Et ça lui fit quelque là, sous le plexus. Un petit picotement, l'envie d'y croire très fort, de se sentir méritant de cette avalanche de délicatesse, de chasser ses démons et ne pas leur donner raison. "Est-ce que tu m'aimes vraiment?". Écho sordide. Avait-il seulement le droit de recevoir quelque chose qu'il n'avait pas été capable de donner correctement, était-il seulement légitime.d'une telle attention, de tels mots, de recevoir de tels sentiments. Un coup d’œil bref vers la femme qui partageait son lit en cette soirée avant de lever le regard vers le haut, fuyant. Lâche.

    - Et vous méritez d'être aimée, Bambi. Vous méritez le monde.

    Et peut-être un peu plus. Mais c'était dur. Dur de parler, d'extérioriser, de simplement se l'avouer. Qu'il aurait peut-être espéré faire partie de son monde, ou simplement se contenter de l'idée qu'il aurait pu en avoir fait parti. La fatigue frappait, tambourinait contre ses paupières qui tombaient doucement. Rien ne sert de lutter, s'en est bien fini de lui et de sa conscience pour ce soir. Il soupira, silencieusement, la voix demi-ton mi-endormie.

    - Je suis désolé.

    Légère inspiration.

    - Il y a parfois des choses que j'aimerai vous dire mais.. Mais parfois, elles ne viennent pas.. Je n'y arrive pas. Il s'essoufflait. Même si certaines choses ne sont pas dites.. Ca ne veut pas dire qu'elles ne sont pas.

    Qu'il aurait voulu lui demander, s'il vous plaît, ne m'en voulez pas. S'il vous plaît, ne lui en voulez pas. Dernière excès de sincérité, mise en garde, dernière assurance que la professeure sache bien dans quoi elle mettait les pieds. Le flot de ses mots guidé par une somnolence désinhibante, il sombrait, valait toujours mieux prévenir que guérir. Mais guérir qui? Peut-être les deux.

    Dimanche 3 Octobre 2021 à 19:44
    AUREUM.UMBRA

    Bambi:

    La tête toujours affalée contre son torse, elle se laissait bercer par le rythme marqué de sa respiration. Inspiration et expiration qui eurent tendance à s'espacer au fil du temps, emportées par une torpeur soporifique. Il était tard et l'activités physiques presque illégales à laquelle ils s'étaient adonnés ensemble avait mit leurs corps bouillants de sommeil à rude épreuve. Même la lune, seule témoin de quelques égarement tendancieux qui se muaient maintenant en une douceur singulière, s'en était vu rougir.

    Il lui chuchota qu'elle aussi, elle méritait d'être aimer. Mais Bambi avait un tout autre avis sur la question. Et dans cette nuit brulante, la professeur dénudée eu l'audace de la formuler.

    - Mais moi ce n'est pas le monde que je veux.

    Dans la voix de son collègue, elle entendit le même emportement. Donovan sombrait. Il s'endormait lentement en la maintenant jalousement dans ses bras. Perspective ravissante.

    - ...ce que je veux, c'est vous.

    Il s'excusa. Non pas de ce qu'il se disait mais plutôt pour se qu'il semblait taire. Secret déchirant qu'il lui faisait. La brune eut bien du mal à démêler dans ses pensées le sens exact de ses mots. Elle avait peur de lire entre les lignes, de comprendre à tords ce qui lui plairait, ce qui l'arrangerait et d'en finir déçue. Bambi se mit à espérer au fond qu'il ne la voit pas comme une bêtise. Une erreur embuée dans un souvenir lointain d'Irlande. Elle ne voulait pas finir fantôme à son cœur. Bambi était une femme qui aimait laisser sa marque, comme celles quelle avait instinctivement semées dans le cou et le dos de Rory. Suçons et griffures qui trahiraient au petit matin la nature sauvage de leur échange nocturne. La russe était de ce genre là. à vous coller à la peau après quelques ébats ardents. Talon aiguille ébène qui se plante dans votre cuisse et qui s'insinue lentement sous votre peau jusqu'à couler dans vos veines. Une vrai infection désirable. Maintenant c'était des baisers qu'elle voulait lui abandonner. Avait-il insinué qu'il l'appréciait? Ou au contraire, voulait-il lui faire comprendre qu'il n'y aurait jamais rien de plus entre eux mais qu'il n'osait le dire? C'était trop flou. Beaucoup trop flou. Addictif, bien trop brumeux. Tournures poétiques qui laissaient grande place à la réflexion. Trop de questions en suspens pour une nuit si avancée. Etrange angoisse qui doucement se glisse contre sa nuque. Réponse qui allait devoir être remise à plus tard.

    Dernière confidence sur l'oreiller qui mit à mal une énième fois le rythme cardiaque de mademoiselle Drogov. Sa peau blanche arpentée d'une main masculine, un frisson d'adrénaline qui la lèche de tout son long. Le négligé de leurs postures. Qu'elles étaient ses choses qu'il n'arrivait pas à formuler pour elle? Les avait-il déjà confiées à quelqu'un d'autre? Ses choses que Bambi mourrait d'envie de savoir, d'entendre. Qu'il lui hurle dessus. Naissaient tendrement dans ses sentiments, une curiosité amoureuse accompagnée de sa frustration.

    Lentement, tout disparaissait de nouveau dans un élan bien moins scandaleux. Les posters archaïques, oubliés. La caresse du vent, disparue. Les draps éparpillés, inconnus. Sens après sens, la biche s'engourdissait. Tombant dans ses rêves réprobateurs jusqu'à qu'il ne reste à son corps que l'étreinte chaude et rassurante de Rory. Le cœur qui se calme, les incertitudes qui s'envole le temps d'un cycle. Sa main retombe, lasse contre la poitrine de son collègue. Agréable moment que de s'égarer si prêt de lui.




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