-
"drink responsability" means don't spill it [ fermé ]
Mardi 11 Août 2020 à 00:05 Cafevy
Thérèse Sherman;
Sur l'asphalte résonnaient des talons amochés par des excès alcoolisés. Accroché au bras désespérés de l'anglais se tenait une Thérèse délavée. Elle tirait, tirait, tirait, emporté par le poids de ses folies nocturnes, endiablées. Hershell avait assisté impuissant au déferlement enivré des bouteilles et des coupes à profusions qu'on offrait en un clin d’œil malgré quelques protestations bien inutiles. Ils étaient rentrés, accompagnés d'une bonne étoile scintillante de chance, oscillant entre les lueurs diaphanes des lampadaires qui rendaient pour quelques secondes Thérèse aveuglée et sans repaire. Oscillante, aussi, entre les bouffées euphoriques de l'alcool et les phases légères d’absences mélancoliques. Elle lui avait répété un nombre incalculable de fois à quel point il était merveilleux, et qu'il devait faire attention en traversant. Peut être un peu aussi, quelques réflexions déplacées, fruits d'une Thérèse parfois un peu trop enjouée.
Miraculeusement, ils avaient réussis à atteindre leurs dortoirs respectifs, se faisant le plus discret possible. Thérèse avait heurté quelques affaires trainant nonchalamment sur le sol, avait risqué de s'étaler de tout son long sur les fringues qui gisaient, victimes d'une guerre meurtrière, jusqu'à retrouver son cher et tendre plumard.
Mais une fois allongée, son esprit échauffé n'avait pas finit de tourner. Et sans trop réfléchir à l'heure excessivement tardive, ou matinale, elle pianota sur son téléphone le numéro de son camarade de cour. Pourquoi? Elle n'en avait aucune idée, mais une fois les numéros tapaient et, surprise, le combiné décroché de l'autre côté, elle se trouva bien bête, Thérèse.
— allooo? Raaay?
Pour tenter de cacher son état d'ébriété, Thérèse allait devoir repasser. Et maintenant? Elle faisait quoi? Il allait sans doute l'engueuler, le réveiller à cette heure, faudrait être totalement marteau pour le faire. Ou passablement éméché. Mais Thérèse était bien trop euphorique pour penser correctement, ou émettre tout bon jugement de ce qu'il fallait ou ne pas faire. Après tout, elle avait bien finit par se retrouver perché sur des tables qui n'étaient sans doute pas prévu à cet effet.
Mardi 11 Août 2020 à 00:21 Weana
Ray Edwards;
3 h 53 du matin. Il faisait une chaleur étouffante mais, presque par miracle Ray avait réussi à trouver le sommeil à peine une heure plus tôt. Plus pour longtemps. Son téléphone vibra contre sa table de nuit, faisant un bruit sourd à réveiller les morts. À réveiller Ray. Et potentiellement à réveiller ses camarades de chambre.
Grognant sans ménagement, l'oiseau lança son bras à l'aveuglette, les yeux plissés, désireux de faire taire son cellulaire. Il finit par mettre la main sur l'appareil jeta un coup d'oeil à l'écran, aveuglé par la lumière soudaine. Bon sang mais pourquoi Thérèse l'appelait aussi tôt ? Ou aussi tard ? Il hésita un peu à décrocher mais l'idée de continuer sa nuit n'était pas aussi charmante que Thérèse. Même la tête dans le cul, Ray ne perdait pas le nord. Et puis maintenant il était peu probable qu'il arrive à retrouver le sommeil.
Il se racla la gorge avant de décrocher, portant le combiné à son oreille, les yeux rivés sur son plafond.
— Bonjour, Thérèse, marmonna t-il, pas peu fier de sa voix rauque ultra sexy (selon lui) du réveil et de son bonjour parfait (encore selon lui, mais ne cassons pas ses rêves).
Il ne fallut qu'une demie seconde pitre comprendre que sa camarade de classe était ivre, ou du moins bien pompette, son ton trainant et un peu lent parlait pour elle. Ray était mitigé entre l'amusement et l'inquiétude et décida avant tout de chose, de s'assurer de l'état de la louisianaise.
— T'es un peu bourrée toi, non ?
Mardi 11 Août 2020 à 00:39 Cafevy
Thérèse Sherman;
Sous la pression, son crâne aurait très bien pu exploser. La musique assourdissante de la boite de nuit s'était invités sans carton dans sa boite crânienne, laissant très peu de place à un repos qu'elle trouvait pourtant bien mérité. Et puis pourquoi les lumières devaient être aussi lumineuse? Dans le noir, au fond de son lit, Thérèse voyait danser derrière ses paupières closent un amas de son et lumière qui n'avait pas grand sens. Peut être que ce dernière verre était une erreur, comme les trois autres avant. Le compte n'était plus à jour depuis quelques heures déjà.
Bonjour, Thérèse
Elle l'avait réveillé, s'était sur. Il n'y avait qu'à l'attendre, et le peu de lucidité qu'il restait à Thérèse lui fit s'en vouloir. N'avait-il pas des problèmes de sommeil?
— bourrée? moi? ja-mais!
Bien trop rapide pour être totalement sincère, Thérèse pensait encore pouvoir faire illusion face à l'esprit bien trop éclairé de Ray pour une heure si bâtarde. Mais n'était-ce pas en français qu'il venait de répondre? L'information mis bien du temps à monté jusqu'à son esprit embrumé qui ne retrouvait le chemin de la décence et de l'intégrité que très tard dans la journée. Avec un peu d'espoir. Sans trop savoir s'il s'agissait de l'alcool toujours plus insidieux, Thérèse s'en trouva drôlement ravie, malgré le ridicule de la situation.
— où alors vraiment un tout petit peu, tenta-t-elle vainement de murmurer.
Et puis qu'est-ce qu'elle avait soif. Tout son être réclamait de l'eau avec une avidité qui acheva d'utiliser son peu d'énergie. Sans quitter son téléphone, Thérèse bascula sur ses deux jambes, et, un pied devant l'autre, tenta de se frayer un chemin jusqu'à une bouteille d'eau laissée à l'abandon. L'aventure était périlleuse, et Thérèse ne savait pas si elle s'en sortirait. Un obstacle, deux, trois. Et c'était le drame. Un bruit sourd, un cri aigu, et un cadavre sur le sol.
— aie, putain!
Assise par terre au milieu de ses fringues, elle lança une main hasardeuse à la recherche du téléphone qui lui avait échappé des mains.
— Raaay? T'es toujours là?!
Mardi 11 Août 2020 à 00:53 Weana
Ray Edwards;
Bon sang qu'elle mentait mal, même Charlie, pourtant pas bien douée avec les mensonges, s'en sortait mieux qu'elle sur ce terrain. Elle nia en bloc, réaction typique dans ce genre de situation. Il sourit, se frottant les yeux avec la paume de sa main dans une tentative un peu vaine de faire partir les traces de fatigue sur son visage. Ou alors vraiment un tout petit peu, Ray tenta de contenir son rire mais échoua.
Il fini par s'assoir sur son lit et alluma sa lampe de chevet. Il cala ensuite son téléphone entre son oreille et son épaule, ouvrant le tiroir de sa table de chevet pour attraper une plaquette de doliprane et une sa gourde plus très fraiche mais remplie. Il entreprit ensuite de mettre un t-shirt. Comment ? Mystère. Alors qu'il allait se lever pour aller rejoindre sa camarade, il entendit un bruit sourd, une sorte de choc assez violent puis un cri.
— Thérèse ?
Un juron à l'autre bout du fil lui indiqua qu'elle était en vie.
— Oui, je suis là. T'es ou toi ?
Sans attendre sa réponse il s'éclipsa de sa chambre, fermant la porte derrière lui avec le plus grand des soins. Vu l'absence de bruit autour d'elle elle était surement dans son dortoir, il préférait être sûr, histoire qu'il ne se pointe pas devant sa porte pour rien.
Mardi 11 Août 2020 à 01:04 Cafevy
Thérèse Sherman;
Les mensonges éhontés qu'elle avait tenté de proférés n'avait pas su convaincre Ray. Et ce n'était pas faute d'avoir essayé. Jamais Thérèse n'avait été particulièrement douée dans l'art et la manière du mensonge, préférant l'honnêteté parfois brutale aux douceurs amers des cachoteries. Il fallait croire que, l'alcool aidant, Thérèse n'aurait su cacher la moindre de ses pensées. Si pensées il y avait, au fond de son esprit tambourinant.
— moi?
Dans l'obscurité la plus totale, Thérèse tourna la tête dans l'espoir utopique de voir quoi que ce soit autour d'elle. Pur réflexe, sachant pertinemment qu'elle se trouvait dans son dortoir. Ou du moins, elle avait tout fait pour ne pas se tromper.
— là? dans mon dortoir. par terre. je crois.
A qui d'autre pouvait bien appartenir la montagne de fringues qui se trouvait sous son royal postérieur qu'elle hésita à soulever, pas très ravie à l'idée de retomber une nouvelle fois la tête la première dans les tshirts et les culottes. Elle risquait de se faire mal, à force!
— oue, c'est ça.
A l'autre bout du téléphone, elle pensait entendre des bruits. Ray semblait s'activer, mais son cerveau ralentit contrait toute idée d'en demander la cause. Au lieu de cela elle se contenta, une fois le téléphone récupéré et bien caler dans la paume de sa main, d’avancer laborieusement a tatons jusqu'à son bureau sur lequel trônait fièrement la bouteille de tous les malheurs
Il faisait si chaud, et sa bouche était si sèche.
Ce n'est qu'une fois hissée sur sa chaise que Thérèse dégoupilla la bouteille pour en finir, d'une traite, l'eau tiède qu'elle contenait.
Mardi 11 Août 2020 à 01:17 Weana
Ray,
Les couloirs étaient silencieux, seuls ses pas rapides et le bruissement de ses plumes brisait l'agréable torpeur dans laquelle était plongé l'établissement.
— J'arrive, tu bouges pas.
Ça sonnait un peu plus autoritaire que ce qu'il n'aurait voulu. Il était pas vraiment emballé à l'idée de se la mettre à dos mais vu son ton un peu hésitant et ses propos, il avait un peu peur qu'il lui arrive un truc. Il l'entendit trifouiller à travers le combiné mais ne posa pas plus de questions et se contenta d'accélérer le pas. Il avait chaud, il était fatigué et en plus de ça il était particulièrement mal coiffé, pourvu qu'il ne croise personne.
Il arriva bien vite devant la porte du dortoir de la brune, le souffle court, il hésita un instant avant de se reculer d'un pas.
— Je suis devant ta porte.
Il espérait qu'elle n'allait pas trouver ça flippant, parce que ça pouvait clairement l'être. Ray se passa la main sur sa nuque rendue moite par la transpiration. Il n'aurait pas du mettre de t-shirt, déjà il aurait eut moins chaud et ça aurait fait un effet du tonnerre. Après si il se faisait choper il allait devoir expliquer pourquoi il était à moitié à poil près des dortoirs des filles avec des médicaments dans la main à 4 heures de matin. Ouais, non, il valait mieux crever de chaud.
Mardi 11 Août 2020 à 01:42 Cafevy
Thérèse Sherman;
Un balbutiement incohérent à l'autre bout du téléphone, une bouteille sifflée en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, et Thérèse se retrouvait échouée sur une chaise des plus désagréables, plongée dans le noir, partagée entre de vaines tentatives de retrouver ses esprits et le récit funeste de ses escapades nocturnes qui aurait pu lui faire honte, si ce sentiment avait encore une quelconque place dans une vie quelque peut délurée. Et en un rien de temps, après quelques bruissements d'ailes enveloppés d'un silence apaisant, la voix grave de son camarade qui la tire de ses pensées.
Je suis devant ta porte.
Comment ça, devant sa porte ? Une simple petite phrase qui réveilla Thérèse de sa torpeur. Panique intérieur. Panique totale. Elle aurait bien voulu ranger sa chambre, dans un état presque aussi pitoyable que le sien, passer devant un miroir, histoire de se remettre la gueule en face. Les pensées courraient comme des poulets sans tête dans son cerveau déjà en surchauffe, si bien que sans trop y faire attention, elle se dirigea devant la porte de son dortoir, le téléphone en main.
— oui?
Avec un peu de chance, son apparence de jeune femme dévergondée le ferait fuir, ou pas. Thérèse pensait tout et son contraire. Et penser était déjà une action demandant beaucoup trop d'effort. Pour elle, la situation était sous contrôle. Et quel contrôle. Alors l'arrivée de Ray la laissait sur le cul, métaphoriquement, cette fois.
— c'est pour quoi ? se hasarda-t-elle.
L'incompréhension la plus totale prenait place sur son visage déjà bien trouble, incapable de savoir quoi faire et quoi dire. Avec un peu plus d'application - et très peu de discrétion - Thérèse laissa son regard brumeux s'écraser sur la chevelure indomptée de Ray. Maintenant elle s'en voulait vraiment de l'avoir réveillé.
Mais peut être pas autant qu'elle aurait pu le penser.
Mardi 11 Août 2020 à 11:09 Weana
Ray Edwards,
Il ne fallut pas plus d'une dizaine de secondes pour que la porte s'ouvre, dévoilant dans l'entrebâillement une Thérèse aux cheveux un peu en pétard, habillée d'une petite robe noire et d'un harnais. Même si elle devait surement être un peu moins pimpante qu'en début de soirée, elle n'en restait pas moins très jolie.
C'est pour quoi ? Bonne question. Maintenant qu'il était devant sa porte, il se demandait pourquoi il avait fait le déplacement. C'était tout Ray ça, agir d'abord et réfléchir ensuite. Normalement quand il allait voir des filles en pleine nuit, il n'avait pas besoin de réfléchir trop longtemps au pourquoi du comment, c'était toujours elles qui l'appelaient. Mais là, Thérèse était ivre et n'avait rien demandé et lui il était planté là comme un idiot, sa boîte de médocs dans une main et sa gourde dans l'autre. Il remit très vite son masque de confiance et déclara simplement;
— Je m'inquiétais un peu, enfin pas que je pense que tu sois incapable de te gérer seule, t'es une femme forte et indépendante après tout.
Ray le pensait sincèrement en plus.
— J't'ai de l'eau et des cachets pour le mal de tête, si tu veux.
Plus il parlait et plus il se sentait con. De l'eau, elle en avait surement et des médocs elle en avait peut-être pas besoin. Il se voyait mal lui dire qu'il voulait juste s'assurer qu'elle allait bien. Et puis il n'allait jamais dire non à une occasion de la voir.
Mardi 11 Août 2020 à 11:35 Cafevy
Thérèse Sherman;
Tout le monde semblait si concerné lorsque Thérèse se trouvait éméchée. Hershell, Ray, c'était presque comme si elle se trouvait incapable de bon sens et de discernement, ce qui n'était pas tout à fait faux, mais pas complétement vrai. A deux doigts de s'emporter, colère qu'elle aurait pu mettre le lendemain sous le coup de l'alcool mais qui en vérité n'était que l'expression d'un ressentit lucide, Ray se rattrapa au bon moment.
— t'inquiéter de quoi? la situation est sous-
Saoul. Ou pas loin de l'être, c'était sur. C'était fou comme rester debout, planté là dans l'encadrement de sa porte, demandait une ressource d'énergie presque épuisée, seulement renouvelé par un pic de confiance mélangé aux cocktails qui commençaient à être bien passés. La pièce tanguait, à moins que ce ne soit sa tête, et Thérèse se cramponna à la porte comme si sa vie en dépendait. Elle devait être bien pitoyable.
de l'eau et des cachets.
Sur de rien, Ray avait quand même trouvé grâce aux yeux vaporeux de Thérèse. Si sa compagnie n'était jamais repoussée, les médicaments et l'eau proposées le rendaient encore plus intéressant. Et sa considération, loin d'être habituelle, eu le mérite de l'attendrir. Elle hocha simplement de la tête, encore trop occupée à retrouver l'équilibre.
— tu...veux rentrer?
Modèle de discrétion, Thérèse avait réussis à se faufiler par miracle jusqu'à son dortoir, malgré les allures de parc de fête foraine qu'avaient revêtis les couloirs sombres du pensionnat. Mais les chances de passer inaperçu venait drastiquement de tomber C'était pas sa faute, à Ray, mais lui et sa paire d'ailes n'étaient pas des plus efficaces. D'autant plus qu'il se trouvait dans le dortoir des filles. Et si Thérèse avait déjà fait une croix sur sa liberté, elle n'avait décidément pas le cœur à entrainer son camarade dans sa chute.
Mardi 11 Août 2020 à 12:02 Weana
Ray Edwards;
Elle s'apprêtait surement à dire que tout était sous-contrôle lorsqu'elle sembla perdre l'équilibre. La scène était quand même un peu drôle, vue de l'extérieur mais l'ainé Edwards se força à ne pas sourire ou rire, pas trop emballé à l'idée d'énerver sa camarade. Il changea sa gourde de main au cas ou, histoire d'avoir un bras libre pour la rattraper si la gravité s'avisait de lui rejouer des tours. Quel homme prévenant, ce Ray.
Elle devait quand même s'être enfilée un sacré nombre de verre pour être dans cet état. Et encore, même si elle ne tenait pas droit, son discours, bien qu'une pointe dans le déni, était plutôt cohérent, il avait déjà vu pire. Dans un sens, tant mieux.
Sa proposition ne tomba pas dans l'oreille d'un sourd. D'habitude il aurait accepté sans aucune hésitation.
— T'es toute seule ?
Il n'avait pas perçu de mouvements dans la chambre plongée dans la pénombre mais peut-être que sa ou ses colocataires étaient raides comme des bûches quand elles dormaient. Quoique vu le boucan que Thérèse faisaient, si elles étaient là elles ne devaient plus vraiment dormir.
— J'veux pas déranger, ajouta t-il pour justifier sa question. Peut-être que ses camarades de chambres, si Thérèse en avaient, faisaient partie de ces rares filles que l'oiseau ne comprenaient pas et qui ne voulaient pas de Ray dans leur chambre. Cette option aurait entaché l'égo de l'étudiant mais il n'aurait pas insisté.
Vous devez être membre pour poster un message.