nos amis les fleurs [fermé]

Masahiro:

Depuis peu, il était arrivé à un moment clé de l'une de ses histoires. Les héros allaient devoir traverser de vastes étendues fantastiques, arborant une flore toute à fait incroyable. Le soucis, Hiro n'était pas doué avec les plantes, encore moins les fleurs. Mais la directrice avait annoncé l'apparition de petits jardins dans la cour, étoffant un peu plus la verdure alentour.

C'était décidé, il allait devoir prendre le soleil, malheureusement. Il enfila son gilet et posa une paire de lunette de soleil sur sa tête avant de sortir avec un calepin.

Une fois arrivé dans la cour du pensionnat, il chercha un petit coin fleuri à aller dessiner. Lorsqu'il en trouva un avec des belles plantes colorées, il s'en approcha et s'accroupit devant, dégainant un crayon. Il commença à griffonner quelques croquis pas fameux, essayant de cerner un peu comment construire des plantes avec du papier et un crayon.

Il soupira doucement, un peu déçu, mais il ne perdait pas espoir, il se doutait bien qu'il allait devoir passer plusieurs heures à travailler sur lesf fleurs!

sémélé vasilis,

La directrice avait décidé d'ouvrir des jardins collaboratifs un peu partout dans le pensionnat. Il n'en fallait pas plus pour faire de Sémélé une femme comblée. Elle allait enfin pouvoir se prélasser au soleil, lorsque le temps serait au bronzage et a la photosynthèse. Les petits coins fleuris disséminés au quatre coin de la cour rendait la journée de l'étudiante encore un peu plus joyeuse. Radieuse, elle avait profité de son temps libre pour sortir. Maintenant que le soleil daignait se présenter aux étudiants et professeurs, Sémélé pointait le bout de son nez.

Elle avait pris avec elle son sac qu'elle mis sur son épaule, enfila des chaussures estivales, et poussa la porte de son dortoir pour se rendre dans la cour, en quête des rayons réchauffant et confortant du soleil. Sémélé était un peu comme une plante avec son teint vert et ses cheveux rouges qui rappelait la rose, et son corps comme son esprit, que ce fut psychologique ou bien réel, trouvait un réel réconfort et une énergie nouvelle lorsqu'ils rentraient en contact avec l'astre solaire.

Mais en arrivant dans la cour, Sémélé se rendit bien vite compte qu'elle n'était semble-t-il pas la seule a avoir eu l'idée de se pavaner au soleil. Une abeille blonde et brune tournait déjà autour des fleurs colorés qui fleurissaient le parterre, affublait d'une paire de lunette de soleil. A la réflexion, elle se dit qu'il aurait été plus judicieux d'en apporter aussi, mais le retour à la case départ n'était pas franchement dans ses plans.

Ne voulant pas le déranger, Sémélé passa devant ce qu'elle supposa être un jeune étudiant pour s'asseoir a peine plus loin. Elle avait pour habitude de ne pas déranger, et se ferait bien petite pour ne pas déranger ce dernier qui semblait alors bien embêtée. Elle se demandait alors si elle devait se risquer a demander ce qui n'allait pas en l'entendant pousser un soupir.

Masahiro:

Pourquoi le monde si cruel avait décidé de renter les fleurs si complexes? Et les plantes en général? Pourtant tant de détails? Il les trouvait bien jolies, mais une fois qu'il fallait les dessiner, c'était une autre histoire. Il soupira un peu déçu et posa son calepin à côté de lui.

Il avait rempli deux ou trois pages de divers croquis maladroits de petites espèces florales multiples. Il regarda la feuille sur laquelle le carnet était ouvert. Il ne fallait pas se laisser abattre. Il posa ses lunettes sur son nez, se recula légèrement et s'allongea dos sur le sol, les jambes encore pliées.

Il n'avait pas remarqué la présence de la jeune femme juste à côté, sinon il n'aurait pas offert un pareil spectacle. Quand il la vit enfin, il eut un léger sursaut et il se redressa soudainement, un peu embêté. Il n'y avait pas réellement de quoi avoir honte, mais là tout d'un coup, il regretta ses soupirs et la façon dont il s'était laissé tombé par terre.

(ps: je précise qu'il a pas touché aux fleurs il s'est couché dans l'herbe, tout le monde va bien ;-;)

(non mais c'est bon là oh é_é elle a pas siii mauvaise réputation é_é)

sémélé vasillis,

il n'avait semble-t-il pas tout à fait repérer l'arrivée de la jeune femme, trop concentré sur les parterres de fleurs. Si concentré, même, que Sémélé en venait a se demander ce qu'il faisait. C'était mal poli de regarder quelqu'un avec autant d'insistance, c'est pourquoi elle s'employait a jeter quelques regards en direction de ce dernier, avant de retourner a son esprit. Elle s'était elle aussi assise, en faisant attention, et avait apporté dans son sac de quoi lire, si la simple compagnie du soleil ne lui était plus suffisante.

Finalement, à peine avait-elle ouvert les premières pages de son livre, elle cru sentir un regard se poser sur elle: c'était alors le jeune homme qui avait finit par remarquer sa venue. Sémélé se sentait presque un peu coupable de l'avoir dérangé, en croyant apercevoir son air décontenancé. Elle s'excusa alors.

- Excuse-moi, je ne voulais pas te déranger! Si tu veux, je peux aller plus loin. Il y a  d'autres coins fleuris dans la cour.

Sémélé était simplement venu ici car il s'agissait du point le plus proche de son dortoir, et si la jeune femme aimait la nature et le soleil, elle n'avait pas vraiment envie de traverser la moitié de la cour pour trouver un coin parfait, comme celui-ci pouvait être.

Masahiro:

Alors qu'il était en train de paniquer à l'idée d'avoir pu avoir l'air ridicule aux yeux de la jeune femme tout là-bas, il fut surpris de voir que c'était elle qui s'excusait. C'était lui qui aurait dû s'excuser, d'avoir offert un piètre spectacle! Il ne voulait pas qu'elle se sente mal à cause de lui! Il s'empressa de lui répondre maladroitement:

- Ah ..! N-nan! T'inquiète pas tu me déranges pas!

Il sentit le besoin de se justifier.

- J-je pensais qu'il n'y avait personne, c'est tout!

Elle avait l'air d'être venue profiter du soleil, installée avec un livre,  mais il n'arrivait pas à en lire le titre de là où il était. Et c'était peut-être pas très poli d'essayer d'en lire le titre, alors qu'il pouvait juste lui demander.

Afin de relâcher un peu la gêne qu'il ressentait, il essaya de dévier un peu le sujet.

- Toi aussi, tu profites qu'il fasse beau?

Même s'il se doutait un peu de la réponse, c'était peut-être pas la meilleure question à poser.

sémélé vasilis,

Ravie de ne pas être la cause de son exaspération, et sa maladresse lui tira un sourire amusé. Il avait même besoin de se justifier, chose que Sémélé trouvait à la fois inexorablement attendrissant et agaçant. Tout en le priant de ne pas s'en faire, la jeune femme croisa les jambes et se tourna vers l'étudiant pour lui faire face. Comme a son habitude, Sémélé allait délaisser son livre pour profiter de cette rencontre fortuite pour discuter. Elle avait cet air un peu lointain quand on la regardait, mais en vérité, jamais elle n'aurait dit non a un quelqu'un contact humain.

Il lui demandait alors naïvement, ou peut être était-ce à cause de la gêne d'être découvert dans une posture si peu flatteuse, si elle aussi profitait du soleil.

- on peut dire ça, en effet, lui répondit-elle, tout sourire.

Le beau temps, le soleil qui rayonne et réchauffe la peau, les abeilles bientôt prêtent a sortir le bout de leur nez, les fleurs florissant doucement mais surement, pour sur, Sémélé était sortie pour profiter des beaux jours. Les semaines suivantes, elle en profiterait encore pour lire, assise sur l'herbe, le mieux aurait-été d'être pied nu, mais elle n'était pas tout à fait sur que ce genre de comportement puisse paraitre légitime et le réservait alors aux parcs environnants.

- quelque chose ne va pas? ça n'avait pas l'air d'aller, je me trompe?

Et même si Sémélé pouvait sans doute se tromper, cette fois si, elle en aurait mis sa main à couper.

Masahiro:

Il s'était tout de suite montré très familier avec la jeune femme, malgré son côté un peu timide, et c'était sûrement à cause de cette timidité emprunte de maladresse qu'il avait tendance à oublier quelques règles de bienséances. Mais son interlocutrice n'avait pas l'air bien plus âgée que lui et n'eut pas l'air embêtée. Il se gratta la joue un peu gêné tandis qu'elle lui répondit, tout en souriant.

Le beau temps donnait très envie de sortir, et ce fut surprenant de ne voir presque d'eux dans la cours à cet instant. Peut-être que d'autres viendraient plus tard, et aussitôt il s'éclipserait, de peur de s'attirer trop de regard s'il reste planter devant les fleurs.

L'inconnue lui demanda si quelque chose n'allait pas. Masahiro fit une petite moue avant d'oser répondre.

- Euhm.. Oui en effet..

Il montra les fleurs du bout des doigts.

- C'est qu'elles ne sont pas très faciles à comprendre!

Sémélé Vasillis,

Il avait l'air fortement timide, ce garçon, et Sémélé commençait a se demander si elle n'était pas trop avenante, à se mêler de ce qui ne la regardait pas vraiment. Cependant, il n'avait pas l'air de prendre les choses mal, et se résolu même à lui répondre sincèrement. De ce qu'elle comprenait, le jeune homme était ennuyé par les fleurs, et la tournure de sa phrase la fit doucement rire. Pas de ce genre de rire moqueur, mais de ceux amusé par une attitude, une phrase, sans arrière pensée. Les fleurs n'étaient peut être pas "faciles à comprendre" pour les personne qui n'étaient pas dans son cas. Il fallait bien en connaître un rayon en tant que plante verte vivante. C'était le moins qu'elle pouvait faire.

- Difficile à comprendre?

Elle se demandait bien ce que faisait ce garçon là avec les plantes. Leur parlait-il? S'attendait-il a une réponse de leur part? Sémélé savait que peu de gens faisait ce genre de chose et que lorsqu'on la voyait dans ce genre d'entreprise, les moqueries fusaient bien vite. Peut être les étudiait-il simplement pour un cour, pour son savoir personnel. Afin de s'assurer de ne pas passer pour une gourde, Sémélé préféra demander naïvement ce dont il en retournait réellement.

- Comment ça, difficile à comprendre? Demanda-t-elle, un peu confuse et pensive.

Masahiro:

Elle avait lâché un petit rire et Masahiro se sentit bien ridicule d'avoir été aussi sincère! Peut-être que son rire n'était pas négatif, et il n'en avait pas l'impression, mais.. Elle rigolait quand même un peu. Il se sentit rougir un peu, espérant ne pas avoir l'air trop bizarre! Et qu'elle ne garde pas une image pas très fine de lui. Même s'il se doutait que ce serait un peu prétentieux de penser marquer un esprit comme ça.

Elle répéta ses mots. Il se gratta la nuit un peu embêté.

- Eh bien.. Je ne sais pas comment dire.. On a beau les observer, elles ne sont jamais pareilles que leurs voisines..!

Il montra la fleur rouge qu'il avait juste en face de lui, puis l'autre un peu moins vive juste derrière.

- Elles ont pourtant l'air pareille, mais .. Il n'y a pas trop de constance d'une fleur à l'autre.. Les pétales ne sont pas pareils, la tige non plus..

Il continuait à essayer de se justifier, mais peut-être que s'il ne précisait pas qu'il essayait de les dessiner, la jeune femme ne le trouverait pas aussi étrange!

(philosophe Sémélé en approche)

Sémélé Vasilis,

Elle l'écouta avec attention, de toute façon, il l'avait intrigué et elle n'aurait su simplement s'en retourner à sa lecture usuelle. Le jeune homme semblait bien embêté d'exposer sa pensée à Sémélé, mais se résigna sans doute à le faire. Il observait les fleurs, et avait réalisé qu'elles étaient toutes différentes. Apparemment, cette réflexion n'était pas aussi innée que pouvait le penser Sémélé.

— c'est bien normal.

Fallait pas lancer Sémélé sur le sujet. C'était évidant qu'il ne pouvait savoir, même si en apercevant la jeune femme certaines personnes avaient bien une idée de sa nature, la quantité d'informations qu'elle possédait.

— les fleurs sont comme les personnes, chacune est différentes.

Le monde serait bien triste sans diversité, et les fleurs, êtres vivants par excellence, n'échappait pas à la règle. Le jeune homme l'intriguait drôlement: qu'est-ce qu'il pouvait bien faire à observer les fleurs comme cela?

— Il n'y a pas de constante chez elles non plus.