• need you (and vodka) tonight [terminé]


    Vendredi 16 Avril 2021 à 18:24
    Weana

    Ray Edwards;

    Il pouvait comprendre que la mort n'était pas le plus glamour des projets actuellement, il se nota donc mentalement d'y aller doucement, se gardant bien de lui dire que ça faisait un petit moment maintenant qu'il n'avait pas fait ça. Mais ça allait aller, c'était comme le vélo, ça s'oublie pas.

    Le hanter, rien que ça ?

    Détournant les yeux de ceux de Thérèse pour se concentrer sur sa trajectoire, il esquissa un petit sourire. 

    — Quelle charmante proposition.

    Cependant, il resserra un peu plus sa prise sur sa taille, sa main remontant entre ses omoplates pour la caler contre lui. Il pouvait entendre le battement rapide et régulier du coeur de Thérèse qui cognait contre son torse, les coins de la bouche du blond s'incurvèrent encore un peu plus, pas mécontent de son petit effet.

    Quelques battements d'ailes plus tard, ils étaient au niveau du toit. Une fois les pieds au sol, il y déposa Thérèse à son tour, ne la lâchant pas tout de suite histoire d'être sûr que ses jambes la portent correctement. 

    — Madame a apprécié le trajet ?

    Il récupéra son sac, le posant au sol dans un énième tintement sonore et ouvrit la fermeture éclair, dévoilant le graal à sa camarade. Plongeant sa main entre les bouteilles, il tira la couverture qu'il avait apporté —et qu'il avait piqué à son colocataire, accessoirement. 

    Il était à une distance raisonnable de la bordure du toit. Plus loin derrière eux, on pouvait entendre le ronronnement sourd de machines mais à part ce léger bruit de fond, tout était calme. Et sombre; les lampadaires en contrebas n'éclairaient pas jusque là.

    Après avoir étendu la couverture, il sortit cette fois ci une bougie en verre —qu'il avait piqué à sa soeur et pour laquelle il avait du marchander comme un diable qu'il posa par terre. Après avoir lancé un petit regard à Thérèse pour voir sa réaction, il attrapa un briquet dans sa poche arrière et alluma la bougie, illuminant faiblement l'espace.

    Vendredi 16 Avril 2021 à 18:46
    Cafevy

    Thérèse Sherman;

    Le hanter ? Une charmante proposition ? Ray ne devait pas bien avoir entendu, ni compris, les menaces dont il venait de faire l'objet. Parce que vivante, fallait déjà supporter la jeune femme. Alors morte ? Par sa faute ? Pour une idée aussi stupide que celle d'aller sur les toits pour se bourrer la gueule ? Non, vraiment, même elle n'aurait pas voulu voir un fantôme de Thérèse la hanter. Il devait être franchement con pour penser le contraire, d'ailleurs.

    Levant les yeux au ciel l'espace d'un instant - avant que sa fierté et sa confiance ne disparaisse en quelques battements d'ailes - elle avait cru que son coeur allait la lâcher quand elle avait eu l'idiotie de jeter un coup d'oeil vers le bas. A ne plus jamais refaire. C'était bien noté. Enfin, si on voulait bien la faire s'envoler une nouvelle fois. S'ils s'en sortaient vivant, quoi.

    — J'vais te tuer.

    Son murmure s'était écrasé dans le vent, dans l'air, quand son coeur s'était encore un peu plus emballé. Et si la raison semblait évidente - la hauteur qu'ils prenaient et la possibilité de se rompre le cou à tout moment - Thérèse ne pouvait s'empêcher d'avoir ce léger doute qui venait de prendre ses aises, sa chaise pour s'asseoir et sa petite boisson à siroter tout en observant le spectacle qui se déroulait sous ses yeux pas si ébahis que ça.

    Soulagée d'avoir enfin pu retrouver la terre ferme, elle n'avait pourtant pas lâché Ray à l'instant même où ses pieds frolaient le sol. Comme il ne l'avait pas non plus lâché. C'était que ses jambes, sous le coup de l'adrénaline, tremblaient légèrement, et qu'elle avait du attendre deux ou trois secondes avant de pouvoir se tenir, droite, sans risquer de chuter. Non parce qu'ils venaient de faire combien de mètres là, exactement ? Sans doute bien plus qu'elle ne s'était jamais imaginé.

    Madame a apprécié le trajet ?

    Pas vraiment, non, mais Thérèse n'allait pas une nouvelle fois jouer les rabats-joie et anéantir d'un revers de la main les efforts que venaient de mettre en oeuvre son ami. D'ailleurs, elle l'avait rapidement vu s'atteler à la tâche: il avait sorti une couverture pour la mettre sur le toit, laissant apercevoir quelques bouteilles qui n'allaient pas resté intactes bien longtemps. Et à cette couverture, il avait sorti une bougie.

    — Une bougie ? Vraiment ?

    Les bras croisés sur sa poitrine, elle l'avait regardé, un petit sourire en coin. Du genre moqueur au premier regard, mais qui dissimulait l'étrange sentiment qui revenait de faire surface. Encore une fois. Parce qu'aussi étrange que cela puisse paraitre, on ne l'avait jamais emmené sur un toit pour se bourrer la gueule, avec une petite couverture et une bougie. On ne lui avait jamais étendu aucune couverture, d'ailleurs, ni allumé aucune bougie. Et c'était certainement pas son dernier ex petit-copain qui allait dire le contraire.

    Quelque chose lui disait qu'elle avait peut-être pris un peu à la légère cette soit disant virée nocturne. Et aussi qu'elle lui réservait quelques surprises.

    Vendredi 16 Avril 2021 à 19:17
    Weana

    Ray Edwards;

    Une fois tout bien en place, il sortit, enfin, les bouteilles de son sac, Vodka, jus de pomme pour diluer, Whisky et une bouteille d'eau, juste au cas où. Posant tout ça à une distance raisonnable de la bougie pour éviter tout accident, il leva un sourcil en entendant son ton un peu dubitatif.

    — J'ai vendu la moitié de mon patrimoine pour cette bougie, j'accepterais aucune remarque, rétorqua t-il en se laissant tomber sur la couverture.

    Il avait prévu tout ça sans savoir si Thérèse était le genre de fille à aimer plonger dans l'ivresse à la bougie. Ray s'était juste mis à sa place en se disant que si on faisait ça pour lui, ça lui plairait. Puis c'était romantique les bougies, c'était moins solennel que les chandelles —de toute façon Ray n'avait pas de chandelles à disposition, sans être tout à fait platonique. Ou alors peut-être que Ray réfléchissait trop à la symbolique des bougies.

    — J'espère que t'es impressionnée.

    Il leva les yeux vers elle, détaillant les trais de son visage illuminés par la flamme dansante. Il tapota la place à côté de lui, histoire qu'elle ne reste pas si près du bord et qu'elle s'approche un peu de lui. Il n'allait pas la manger. Unless. Tirant son sac vers lui, il plongea la main au fond, se désolant en ne sentant pas les verres contre ses doigts.

    Putain, il avait oublié les verres. Simple erreur de logistique qui allait rendre l'utilisation de diluants un peu compliquée. Ils allaient potentiellement être pompettes plus vite que prévu. 

    — On va devoir boire directement à la bouteille.

     

    Samedi 17 Avril 2021 à 13:33
    Cafevy

    Thérèse Sherman;

    Ray avait donc vendu la moitié de son patrimoine pour cette maigre bougie, juste pour ses beaux yeux. Si c'était pas une attention des plus charmantes, et surtout inédites, Thérèse ne savait décidément pas de quoi il aurait pu s'agir d'autre. Un petit sourire sur le coin des lèvres, elle avait levé les mains en l'air, en signe d'abdication; elle ne lui adresserait aucune remarque désobligeant quand à ce sujet, c'était promis. Dans le vent, mais promis quand même, c'était déjà beaucoup venant de sa part.

    — Motus et bouche cousue, aucune remarque sur la bougie.

    Observant les quatre bouteilles qu'il venait de sortir de son sac, elle avait apprécié aussi le choix: si le whisky n'était pas spécialement son truc, la vodka, elle, saurait sans doute animer un peu plus la soirée qui se profilait à l'horizon. Avec ou sans jus de pomme, d'ailleurs, elle n'était plus à ça près de toute façon.

    Et si sa fierté n'était pas encore aussi forte - fallait bien qu'elle leur mette des bâtons dans les roues encore quelques minutes avant de mourir sous des flots incessant d'alcool - Thérèse aurait sans doute pu lui avouer qu'elle appréciait à sa juste valeur, et sans doute un peu plus encore, les efforts qu'il avait mis dans cette soirée. Parce qu'il s'agissait bien d'une simple soirée, quoi que veuille signifier cette petite bougie qui venait de semer le doute dans son esprit. Il aurait peut-être fallut lui demander quelques explications, quand à ce sujet, histoire de partir sur une bonne base, mais elle trouvait l'idée un peu malvenue. Et n'avait surtout pas envie de voir ses espoirs et attentes une nouvelle fois anéanties.

    — Impressionnée et très émue, surtout. Je suis presque à deux doigts de pleurer, si tu regardes bien.

    Du sarcasme, encore du sarcasme, toujours du sarcasme. Mais il avait du s'habituer, Ray, et peut-être même y trouver son compte, pour vouloir l'inviter. Soulagée d'enfin s'éloigner du bord qui lui faisait de l’œil - pas autant que son ami, mais là n'était toujours pas la question - Thérèse s'était assise à ses côtés, son regard se perdant quelques instants dans l'immensité du ciel étoilé qu'elle n'avait jamais vu d'aussi près. Et la vue était agréable. Elle avait jeté un coup d'oeil à son camarade. Très agréable même. Mais encore une fois, ça n'était pas le sujet.

    Comme seule réponse quand au drame qui s'était joué, la fille Sherman avait haussé les épaules. Boire à la bouteille, ça ne lui faisait pas peur, comme partager ces dernières avec quelqu'un ne la gênait pas. Ils risquaient simplement de finir dans un sacré état plus rapidement que la moyenne. L'idée de redescendre du toit ne lui avait pas traversé l'esprit, mais l'entreprise risquait d'être drastiquement compromise, une fois les bouteilles descendues, quand rien ne les obligés à les finir.

    — Plus sérieusement. C'est vraiment cool, comme idée.

    Pour la première fois depuis qu'ils se connaissaient, la voix de Thérèse s'était fait plus douce, moins criante, moins ironique. Plus sincère, au fond. Mais c'était vraiment cool, ce qu'il lui avait préparé, et commençait peut-être à rattraper l'affront qu'elle avait du essuyer.

    Samedi 17 Avril 2021 à 20:00
    Weana

    (cette pp, c'est une oeuvre d'art, je suis ébahie)

    Ray Edwards;

    Pas de remarque sur la bougie, très bien. Parfait. La petite flamme n'éclairait pas grand chose en réalité, il ne pouvait pas vraiment invoquer le côté pratique de la chose, ils risquaient même de faire brûler le bâtiment si jamais le feu rencontrait l'alcool, mais c'était un risque que Ray était prêt à prendre pour garantir un certain esthétisme et un petite ambiance tamisée. Bon si jamais le feu était trop vif, l'oiseau était aussi prêt à sacrifier l'ambiance et l'esthétisme pour sauver sa peau, celle de Thérèse et, accessoirement, celle de tous les autres résidents qui dormaient à poings fermés.

    Il eut une petite pensée pour Macha et espéra silencieusement que c'était du genre à se coucher tôt en semaine. Il n'y croyait pas trop mais si effectivement la directrice voyait tout dans sa boule de cristal, il valait mieux qu'elle soit en train de roupiller tranquillement.

    C'est la remarque sarcastique de Thérèse qui passa Macha et ses compétences mystiques tout au fond de la tête de Ray. Avec un petit sourire, il s'approcha très très près de son visage une fois la jeune femme assise à ses côtés, feignant de chercher les prémices de ses larmes. Il n'y avait rien, même Ray et sa vision d'oiseau n'y voyaient pas assez mais il resta là pendant quelques secondes, à fixer les yeux de la brune, s'éloignant juste avant de s'y noyer.

    — Ça craint un peu d'être la raison de tes larmes mais je comprends que mon idée géniale t'arrache un ou deux pleurs. 

    Il détourna le regard vers le firmament, histoire de pas effrayer Thérèse et attrapa la bouteille de vodka qu'il ouvrit, posa à côté de lui avant de s'attaquer à la bouteille de whisky qui subit le même traitement. Alors qu'il allait demander à sa camarade ce qu'elle préférait, cette dernière le prit un peu de court avec une remarque qui fit battre le coeur du jeune homme un peu plus vite.

    C'est vraiment cool comme idée.

    Le fils Edwards retourna la tête vers Thérèse, doucement, peinant un peu à cacher sa surprise. Puis sa joie. Un grand sourire naquit sur ses lèvres et les maigres tentatives pour ne pas paraître littéralement enchanté par les mots de son amie furent vaines. Heureusement que la pénombre cachait un peu son rictus d'imbécile heureux et la teinte rosée de ses joues. Pendant quelques secondes, les mots ne sortirent pas, comme-ci le cerveau de Ray prenait encore un peu de temps pour apprécier ceux de la jeune femme.

    — C'est moi qui presque à deux doigts de pleurer si tu regardes bien, répondit-il finalement, utilisant les mots de l'étudiante car ceux-ci étaient à peine exagérés. À peine. Il fit une petite pause, laissant ses mots flotter un peu dans l'air avant d'ajouter, plus bas: merci, j'suis content que ça te plaise. 

    Thérèse venait quand même de lui faire un compliment sincère et Ray n'était pas idiot au point de ne pas le relever.

    Samedi 17 Avril 2021 à 20:50
    Cafevy

    (je trouvais que ça me représentais bien)

    Thérèse Sherman;

    Pas de remarque. Ça n'était peut-être pas là toute la vérité, mais Thérèse préférait se taire, pour le bien-être des chevilles de son ami, et de ses propres oreilles aussi. Avant qu'il ne se vante trop de ses efforts, et encore plus des effets qu'ils pouvaient faire à la jeune femme. La bougie avait beau être bien maigre et pas franchement tenir la comparaison, là-haut, sur ce toit, le geste valait déjà bien assez à ses yeux. Pour peu qu'ils arrivent à ne pas mettre le feu avec l'alcool - ce qui n'était pas à exclure quoi qu'elle en ai voulu. Elle avait alors laissé la flamme danser quelques instants dans son regard avant qu'il ne soit irrémédiablement attiré par le bruit des bouteilles qui tintaient.

    Seulement, elle avait senti qu'on s'approchait - dangereusement - d'elle quand ses yeux se retrouvèrent nez à nez - notez l'ironie de la situation - avec ceux de Ray. Est-ce que la proximité la dérangeait ? Pas le moins du monde. Elle n'était de toute façon pas du genre à se laisser si aisément troubler. C'était sans doute pour cette raison qu'elle n'avait pas sourcillé, plantant son regard sombre dans celui qui se trouvait en face d'elle, tout proche, histoire qu'il aperçoit les fausses larmes qui étaient supposées poindre au bord de ses cils.

    — J'ai pas précisé s'il s'agissait de larmes de joie ou de tristesse.

    Son murmure venait, lui aussi, de s'évanouir dans l'obscurité. De même que les yeux perçant de son camarade. Si elle avait seulement pu voir, du coin de l'oeil, ses joues rougissantes, Thérèse aurait rit. Pas pour se moquer, quand bien même l'idée était séduisante et très tentante. Non, loin de là. Elle aurait ris, amusée, et peut-être aussi ravie de voir que la situation résonnait en eux de la même manière. A quelques détails près qui découlaient plus de leur caractère que de ce qui était en train de se passer. S'il se passait quelque chose entre eux. Après tout, personne n'était à l'abri d'une déconvenue. Ni lui, qui semblait savoir s'y prendre avec les filles. Ni elle, qui n'était pas du genre à s'attarder bien longtemps sur qui que ce soit à moins qu'on ne réussisse à attirer son attention. Chose que l'oiseau avait, étrangement, réussi à faire.

    Même Thérèse avait du mal à s'avouer qu'avec ses remarques débiles et sa trop grande estime de lui, il avait réussi à se frayer un chemin jusqu'à elle. En dehors du cadre qui régissait ses amitiés masculines, ou féminines, bien entendu.

    — Oh. Pauvre Ray.

    Elle avait feint un ton concerné, et profondément attristé, en observant avec autant d'attention que possible les larmes toutes aussi factices qui étaient censés rouler sur ses joues. Seulement, elle avait gardé une distance raisonnable qui ne s'était amoindri que lorsqu'elle s'était saisie d'une des bouteilles avec avidité. Après tout, la compagnie de Ray était tout à fait agréable, mais là, tout de suite, l'alcool l'appelait avec encore un peu plus de ferveur encore que son ami.

    — Me remercie pas trop vite, avec ta petite idée de génie, tu viens de te mettre une balle dans le pieds.

    Lui adressant un sourire ravissant à quelques centimètres de son visage, elle avait fini par se redresser pour porter la bouteille à ses lèvres, histoire d'en boire une gorgée, pour se mettre en jambe.

    — Parce que maintenant, mes attentes risques d'être difficilement comblées, après ça.

    S'il y avait un après. S'il s'agissait bien de ce qu'elle pensait. Si c'était une sorte de rendez-vous extravagant motivé par une envie de quelque chose de plus qu'une amitié quelque peu chaotique. Si ça n'était pas le cas, Thérèse risquait aussi d'être déçue, de toute manière.

    Franchement déçue, et un peu amère, par la même occasion.

    Dimanche 12 Septembre 2021 à 00:42
    Weana

    (incroyable mais vrai, je réponds)

    Ray Edwards;

    Les joues rouges, le souffle court, le fils Edwards, fier, aurait presque pu blâmer l'altitude pour ces deux phénomènes. Il jouait le mec sûr de lui, lui balançait des répliques dégoulinantes d'égo et de confiance mais la réalité était toute autre. En vrai, il était vraiment content de voir un sourire sur les lèvres de son amie. Il était soulagé, même, il avait passé ses dernières semaines avec un poids sur la poitrine, compression douloureuse, réaction physique désagréable de la culpabilité. 

    Il sourit à sa remarque, ses yeux dérivèrent sur ses lèvres avant qu'elles n'entrent en contact avec la bouteille puis ses prunelles ambrées remontèrent vers ses yeux. Il attrapa la bouteille de whisky, le liquide lui brulant la gorge, lui remettant un peu les idées en place.

    Il était ravi que Thérèse trouve sa "petite idée" géniale. Il partageait ce point de vue, en toute objectivité. Il n'ouvrit pas la bouche, incitant la brune à developper le fond de sa pensée en reprenant une gorgée de la bouteille. Comment ça, une balle dans le pied ?

    Mes attentes risquent d'être difficilement comblées après ça.

    "Ça.", sa petite idée de génie, qu'est-ce que c'était au fond ? On amenait pas des bougies (une bougie en fait) pour une sortie entres amis, on était pas aussi content et fier qu'une surprise comme celle-ci plaise à une amie. De manière générale on ne pensait pas à ses amis de la manière dont Ray pensait à Thérèse. Alors, "ça", ça aurait vraiment emmerdé Ray si ce n'était pas un peu plus qu'un truc entre amis. Ray aurait vraiment été emmerdé si entre eux, c'était pas plus que ça.

    Encore une gorgée, histoire de se donner un peu de courage, histoire de replacer comme il faut le masque de confiance qui glissait bien trop facilement devant Thérèse.

    — Je relève le défi dans ce cas. Je suis sûr que je peux faire mieux.

    Du moins il aimerait bien faire mieux, faire plus. 

    — Des attentes précises mademoiselle Sherman ?

    Il pouvait forcément faire mieux mais si il ne pouvait pas forcément faire plus compliqué pour la prochaine fois, ça l'arrangerait bien. La logistique, tout ça, bof.

     

    Dimanche 12 Septembre 2021 à 18:37
    Cafevy

    Thérèse Sherman ;

    Bouteille prisonnière des fins doigts vernis, enserrée comme une proie qu'on ne voudrait laisser s'échapper, Thérèse portait le liquide à ses lèvres, appuyées, pour en boire quelques gorgées. Une. Puis deux. Puis trois. Et le goulot qui quitte sa bouche pour retrouver l'air frais qui frappe son visage, ses bras et ses jambes dénudées. Du coin de l’œil, elle apercevait qu'on la rejoignait, dévolu jeté sur un whisky descendu sans pudeur, fort d'un courage qui s'effrite et d'une constance qui s'effraye à heurter un quelconque refus. Boissons salvatrices partagées, piquant la gorge, échauffant son derme, elle était bien contente de remettre ce trouble naissant sur le compte risible des gorgées qu'elle avait consommé. Le regard lancé un instant, maladroit, sur l'homme à ses côtés, la bouteille finissait par retrouver le sol, ou plutôt le toit, sans accro. Il aurait été au moins aussi dommage qu'elle ne s'écrase plus bas, ou pire, sur la tête d'un étudiant tout aussi récalcitrant qu'eux à respecter à la lettre un règlement mis à mal par les affronts répétés d'adolescents en pleine floraison.

    Ça. Ce qu'il venait de faire. Cet étrange rendez-vous qui n'avait plus grand chose d'amical, mais rien, encore, de tout à fait romantique. Temps mis sur pause, entre deux entités pourtant bien distinct, la jeune femme n'aurait trop su dire ce qu'il en advenait, de ça. Une bougie, c'était bien maigre pour un rendez-vous galant, quand on ne lui en avait pourtant jamais donné ne serait-ce que la moitié. Ça, était aussi tentant qu'irritant. Cette situation délicate dans laquelle on venait de la mettre, partagée entre l'envie savante de pousser Ray pour l'affront qu'il lui avait fait et qui n'était pas tout à fait passé (faute d'égo et de rancune démesurément démesurés) et celle de la tendresse bien étrange qu'il évoquait chez elle. Avec ses blagues qui ne faisaient rire que lui, quand elle riait de bon cœur avec lui sans oser le montrer. Avec sa confiance qui lui faisait pourtant bien défaut pour prendre son courage à deux mains, mais déjà bien assez écrasant pour lui faire lever les yeux au ciel, faute de glousser comme une poule au milieu de la basse-cour. Si cette tendresse n'était pas aussi présente, Thérèse n'aurait probablement pas tant hésité. Si cette agacement n'était pas aussi imposant, Thérèse n'aurait probablement pas tant bataillé avec elle même pour prendre une décision qui ne serait éclairé que par l'alcool qu'elle venait de consommer et les quelques étoiles insolentes qui brillaient dans le ciel pourtant bien sombre. Et cette petite flamme qui ondulait, la bougie qu'il avait volé à sa sœur.

    — Laissez moi le temps de la réflexion, Monsieur Edwards, et je vous répondrais.

    Sourire malicieux sur le coin de ses lèvres nues, elles qui n'étaient que trop souvent surmontés d'une fine couche écarlate, regard jeté en arrière pour s'assurer, Thérèse s'allongeait comme elle le pouvait sur le toit, observant, confuse, les astres scintillants aux dessus de leurs têtes.

    — Tu t'es déjà demandé si tu pouvais les atteindre ?

    Question purement théorique, quand en pratique elle était impossible à concrétise. Les cours de sciences et physique bien vite abandonnés aux profits de sorties, la jeune femme en gardait quelques souvenirs troubles et pourtant assez explicite: deux ailes de feux avait beau pousser dans le dos de son ami, elles ne lui permettraient sans doute pas de supporter le trajet jusqu'aux comètes. Âme romantique qu'elle s'ignorait, la nuit avait ce quelque chose de romantique qu'elle n'avait envie d'avouer. Première fois qu'on lui témoignait autant d'intérêt, qu'on le formulait plus pudiquement que toutes les sordides phrases bancales qu'on avait pu lui sortir, Thérèse en ressortait bien idiote, incapable de savoir ce qu'elle était censée faire.

    Neurones lancés à plein régime, à la recherche d'une idée qui les sortiraient de cette impression bien étrange, elle tournait son visage diaphane vers la créature assise à ses côtés. Toute proche. Les prunelles glissant sur les traits à peine éclairés, la blondeur de la chevelure, le fauve des pupilles, la pointe du nez, et la douceur (supposée) des lèvres. Surprise qui n'avait rien de surprenant quand elle s'y était arrêtée quelques instants, comme il avait pu le faire à son temps. Un soupir lassé, ou lascif, l'humaine reportait son attention sur la bouteille.

    — Je crois que j'ai trouvé.

    Calme olympien qui ne voulait trahir l'effervescence dans la poitrine, elle relevait pour la énième fois ses yeux sombres pour affronter ceux de Ray. La confiance rattrapée du bout des doigts, recollée à grand coup d'ardeur et d'impatience, il était peut-être temps d'abattre sa carte. Réflexion faites, ça, c'était peut-être une invitation à être plus que des amis. Impression grandissante qui ne se taisait que part l'idiotie certaine de son ami.

    — Embrasse-moi.

    Demande simple et naturel déconcertant, elle proposait ce baiser comme une simple formalité. Formalité pourtant troublante et pleine d'agitation. Elle s'en trouvait presque idiote. Et si Ray ne pensait pas tout à fait à elle comme on aurait pu le faire d'une amie, elle n'était pas en reste: Thérèse ne pensait pas à Ray comme l'on pensait à un ami.

    Puis, ce baiser, elle l'attendait. Elle l'attendait, impatiente, depuis cette soirée où il avait osé l'abandonner sur ce foutu canapé. Et la patience n'était pas la qualité première qui venait lorsqu'on l'évoquait au détour d'une conversation.

    Lundi 13 Septembre 2021 à 21:36
    Weana

    Ray Edwards;

    Le problème avec les ailes, c'est que c'était pas bien pratique pour s'allonger. Si il se laissait tomber sur le dos, il y'avait moyen qu'il assomme Thérèse au passage, ses plumes rougeoyantes en plein dans son visage. Moyen. Alors Ray resta bien sage, bien assis, le dos pas bien droit, les pensées non plus.

    Il aimait bien quand Thérèse l'appelait monsieur, quand elle prononçait son nom. Dans sa bouche ça sonnait bien, fausse politesse qu'ils instauraient entre eux alors qu'ils avaient déjà bien dépassé ce stade. Lui aussi aimait bien l'appeler madame, user de manières exagérées et prononcer son patronyme. C'était la seule avec qui il le faisait, c'était la seule dont il avait retenu le nom de famille, déjà, et surtout c'était la seule avec qui il jouait de bon coeur le chevalier servant sans volonté de la mettre dans son lit. Il ne dirait pas non si elle y allait de son propre chef, mais ça ne le gênait pas d'attendre.

    Les yeux rivés vers les étoiles, il sentit Thérèse s'allonger à côté de lui, mouvement maladroit dans sa vision périphérique, esquisse d'un sourire amusé sur les lèvres de l'oiseau. La maigre flamme dansait devant eux, captivante mais faible concurrente face aux astres qui scintillaient là haut, bien vaine face à la brune que Ray s'efforçait de ne pas trop fixer.

    Tu t'es déjà demandé si tu pouvais les atteindre ?

    Question soudaine, inattendue de la part de la jeune femme. La tête en arrière, le cou qui tire un peu, le coeur qui bat beaucoup, le blond acquiesça, d'abord silencieusement, puis verbalement en réalisant qu'elle ne l'avait peut-être pas vu.

    — Je me souviens pas trop de quand j'ai appris à voler, personne m'a vraiment dit comment faire, je crois que c'est un peu instinctif mais ça demande de l'entrainement. Je me suis pris un bon paquet d'arbres et je me suis mangé une tonne de toits avant de voler droit. Et puis après j'ai voulu voler haut, j'allais au sommet des buildings de ma ville et je m'élançais de là. J'y allais pas le jour, imagine si la tête des gens si ils voyaient un gosse d'à peine 8 piges avec des ailes qui se prend pour une fusée. Alors je sortais le soir et j'essayais.

    Il tourna la tête vers Thérèse avec un petit sourire, histoire de voir un peu sa réaction. Elle le regardait déjà et malgré sa vision perçante, il n'arriva pas à percevoir ses pensées dernières ses traits fins. Il reporta son attention sur le sujet de la conversion, qui scintillaient fort fort fort au dessus de sa tête.

    — Ça fait un peu mal quand t'as 8 ans et que tu rends compte que c'est pas possible de les toucher. Que même si tu pouvais voler des heures et des heures, elles restent hors de ta portée. Et toi t'es là, t'as le souffle coupé et tu t'sens un peu débile.

    C'était pas bien glorieux comme histoire, et encore il ne racontait les essais les plus désastreux. C'était un peu l'histoire de sa vie, vouloir quelque chose tellement fort que ça lui coupe le souffle et qu'il se sent stupide, qu'il comprend pas trop pourquoi. Ça n'arrivait pas souvent mais il pouvait dire assurément que ce phénomène ne concernait pas que les étoiles et les vols ratés.

    Sauf erreur de sa part, c'était la première fois qu'il parlait de son enfance à Thérèse. Il y avait plein de sujets qu'ils n'avaient jamais vraiment abordés, plein de détails de sa vie qu'il ne connaissait pas non plus. Il se nota dans un coin de sa tête, dissimulé derrières ses blagues nulles et ses idées foireuses, qu'il fallait qu'il lui demande. La fille Sherman avait surement plein d'histoires à raconter.

    Il bu une nouvelle gorgée qui lui chauffa la gorge, qui lui chauffa un peu les joues aussi. Il sentait le petit vent de fin d'été qui soufflait dans ses cheveux, qui glissait sur ses plumes et il remercia la douce tiédeur qui s'installait dans son corps et qui l'empêchait de frissonner. 

    Je crois que j'ai trouvé.

    Il retourna la tête vers Thérèse, impatient, son éternel sourire en coin s'étirant sur ses lèvres. Quoi qu'elle dise il serait prêt. Il était préparé à beaucoup de chose.

    Embrasse moi.

    Peut-être pas à ça. 

    Définitivement pas à ça.

    Pourtant, merde, c'est pas faute d'y avoir pensé, d'avoir espéré. Il resta silencieux et se tourna entièrement vers elle, se redressant sur les genoux, le béton s'enfonçant dans ses rotules, son coeur qui essayait de s'échapper de sa cage thoracique, surement pour rejoindre Thérèse. Elle se releva un peu, regard sombre, regard franc, Ray aurait pu se noyer dedans. Ses prunelles ambrées descendirent vers sa bouche nue et son petit sourire en coin quitta ses lèvres pour laisser la place à celles de Thérèse.

    Un main derrière sa tête, l'autre posée à côté de sa hanche pour pas qu'il ne l'écrase. Le baiser n'avait rien de vraiment timide, c'était pas bien le genre des deux parties de toute manière. Les lèvres entrouvertes et la tête un peu en vrac, l'oiseau s'approcha encore un peu plus de la brune, les doigts glissants dans ses mèches sombres avant de reprendre son assaut. Cruel dilemme, manquer d'air ou s'éloigner de Thérèse alors qu'il avait l'impression d'attendre ça depuis une éternité. Dilemme assez vite résolu de toute manière, il avait la tête qui tournait trop, même quand il s'écartait. Surtout quand il s'éloignait. Peut-être que c'était l'oxygène, peut-être que c'était l'alcool bu trop vite.

    Au fond il savait très bien que ce n'était pas ça, que la raison de ça, de tout ça, elle allait bien au delà.

    Lundi 13 Septembre 2021 à 23:13
    Cafevy

    Thérèse Sherman;

    Curiosité latente sur fond de sentimentalisme nocturne et scintillant, Thérèse s'était construit depuis toute petite une fervente appétence pour les histoires hors du commun. Les expériences qu'elle ne saurait vivre, qu'elle ne pourrait vivre. Les récits dont elle ne pouvait qu'esquisser les courbes troubles de vie bien éloignées de la sienne, humaine. Soif de savoir, soif de connaissance, elle dévorait sans retenue les livres qu'on présentait à ses yeux, indigestion de feuilles volantes et pages encrées. Mais ses livres préférés restaient ceux fait de chair et de sang, de ceux qui aimait s'épancher sur leurs souvenirs fantaisistes, peut-être un peu mélancolique, qui lui étaient confiés sans pudeur. Question qui attendait une réponse, au moins impatiente qu'elle, la brune gardait pourtant (pour une fois) sa langue dans sa poche, une oreille trainant bien volontiers du côté de son ami.

    Récit de balbutiement aviaire, elle imaginait aisément l'enfant battre des ailes, les mèches blondes au vent, l'air s'engouffrant dans les plumes et les pieds qui s'élevaient avec difficulté du sol. Écoute empreinte d'intérêt, d'une douceur qui lui était bien souvent étrangère, les échos de ses apprentissages désastreux se dessinait avec un peu plus de force, dans l'obscurité. Un Ray haut comme trois pommes qui s'échappait, la nuit tombée, pour s'entrainer. Sourire amusé aux portraits intrigués qu'elle se figurait de quelques passant qui auraient pu capturer quelques images qui auraient su les secouer, elle garda pourtant un rire franc au fond de sa gorge, au creux de son estomac qui chatouillait. Papillonnait presque.

    — Ça fait un peu mal quand t'as 8 ans et que tu rends compte que c'est pas possible de les toucher.

    Coutumière des attentes déçues, amertume qui n'avait rien d'élogieux, Thérèse se contentait de hocher la tête, silencieuse. Pour une fois qu'elle la fermait. Fière et forte de cette question qui venait de mourir dans la nuit étoilée, mine d'information qu'elle notait précieusement dans un coin de sa tête, elle se surprenait à vouloir en savoir plus. Encore plus. Toujours plus. Intéressée des anecdotes excentriques qui dénotait de ses expériences humaines, ce n'était plus tant la nature du sujet que le sujet en lui même qui nourrissait cette envie de tout connaitre. Tout, même ce qu'elle n'était pas censée apprendre.

    Embrasse moi.

    Demande jetée un peu comme on lançait une bouteille à la mer, le désespoir en moi, l'agacement en plus, elle employait la simplicité affligeante que lui évoquait son envie, refrénée à grand coup d'idiotie et de positionnement mal avisés d'estime si facilement ébranlé.

    Silence enveloppant d'un voile nocturne les attentes dépouillées de Thérèse espérant que l'idée soit partagée, la confiance ne s'effritait pourtant pas. Un refus serait bien acide à digérer, mais pas insurmontable. Des idiots, il y en avait plein sur cette terre, c'était pas ce qui manquait. Des idiots comme Ray, en revanche, et ses yeux ambrés, et sa main glissant derrière sa tête, et celle posée non loin de sa hanche, point d'appui sommaire pour ne pas l'entrainer dans sa chute, ça ne courrait pas les rues. Un idiot plein d'aplomb qui, pourtant, n'avait jamais eu la présence d'esprit de s'en approcher d'un peu plus près, un peu trop près.

    Douceur éphémère surprenante, effleurant un instant sa bouche qui l'attendaient, l'assaut fut lancé sans que l'offense ne se heurte à la moindre protestation. Attaque en règle, empressée d'avoir enfin droit à ce qu'elle attendait depuis bien trop de temps (la patience n'était toujours pas son fort, aucun changement en quelques secondes, aussi longues soient-elle), la main adroite se hissait jusqu'au t-shirt, pas franchement encline à se laisser faire comme si de rien n'était. Les doigts se resserrant sur le tissu, le myocarde au bord des lèvres, rencontrant sans pudeur celles qui se pressaient contre elle, le souffle commençait à manquer. L'air se raréfiait.

    Première échappée de courte durée, la danse reprise de plus belle sur les rythmes de quelques battements de cœur qui battaient la mesure, Thérèse du pourtant se résigner à laisser l'ardeur se reposer, la tête qui tournait. Impression adolescente des prémices d'aventures languissantes, la brune ne se résolu à le voir se soustraire aussi aisément: la main saisi du pan de son t-shirt restant bien sagement à sa place, elle n'avait pris la peine que de reculer d'une infime poignée de centimètres son visage brûlant d'adoration, de quoi reprendre le souffle qu'il venait de lui couper. Une seconde. Deux secondes. Le cœur qui tape dans les oreilles, dans la poitrine, dans tout le cœur, témoin d'une attente interminable pourtant des plus raisonnables. Elle espérait au moins qu'il regrettait amèrement son petit tour dans cette foutue baignoire qui l'avait privé d'une conclusion plus emballé à la soirée désastreuse où il l'avait convié.

    — Défi relevé haut la main.

    Phrase bancale qui ne ponctuait qu'une envie de s'y replonger, attestant de l'emballement certain déjà trahi par l'avidité de leur échange. Défi relevé haut la main, attentes comblées qui annonçaient l'escalade. Il aurait été bien naïf de la part de Ray que de croire qu'elle s'arrêterait là, quand c'était pas le temps qui leur manquait. Surtout après celui qu'elle avait pris à le pardonner, l'échauffement provoqué par l'énervement remplacé par une chaleur aussi agréable qu'exaltante au creux de ses entrailles, feu ravageur qu'elle n'avait jamais trop su contrôler, quel qu'en était la raison et l'instigateur, inclinaison aux emportement brûlants, aux amours pyromanes.

    Le jeu était fait, les cartes entre les mains bien avisées de l'oiseau, l'humain sur le qui-vive, prête à prendre les armes et se battre corps et âme contre, ou plutôt avec, lui. Manquait plus qu'à espérer qu'après cette soirée, il ne s'attarde trop à réitérer l'expérience, pour un peu qu'elle l'ai séduite. L'expérience. Et Thérèse.




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