ne te trompes pas d'étoile [fermé]

Sémélée Vasillis,

Profiter au maximum de ses journées malgré la fatigue plus ou moins apparente, c'était un peu la façon de vivre de Sémélée. Ses journées n'étaient pas bien remplis, en dehors des cours et de ses propres recherches. Elle évitait au maximum la compagnie d'autres personnes. Cela lui causait du tord, elle manquait parfois des occasions en or d'en apprendre plus auprès de personnes intéressantes, mais son petit cœur tout mou était incapable de résister à un peu d’intérêt. Un sourire un peu trop souriant, un clignement d’œil un peu trop significatif, un mot dit plus haut que l'autre suffisaient à faire battre son cœur un peu plus fort. La compagnie des gens, s'était un cadeau empoisonné dans sa vie, et elle se demandait bien comment elle avait pu en arriver là.

Mais ce n'était pas le moment de penser à sa vie, pour ça elle avait encore tout son temps devant elle. Les pensées s'entrechoquaient sans cesse, si bien qu'il lui arrivait souvent de ne pas écouter ce qu'on lui disait, quand il s'agissait de choses trop peu intéressantes, des banalités échangées dans un groupe de fille qu'elle fréquentait désormais. Sémélée s'était esquivée de ses prérogatives, des révisions, des conversations féminines et autres salons esthétiques à domicile, pour profiter du vent frais qui commençait à napper l'air environnant. L'heure du couvre-feu s'approchait dangereusement, mais, plongée dans son carnet, la jeune étudiante ne s'en souciait pas vraiment.

Le sommeil n'arrivait pas, et elle comptait bien rester là, a dessiner les étoiles, admirer la position des constellations, jusqu'à ce que ses yeux commence à doucement fatiguée, et seulement à ce moment elle se dirigerait vers sa chambre. En attendant, le cosmos était bien plus intéressant que les heures de sommeil qu'elle pourrait rattraper. D'un geste encore peu assuré, Sémélée esquissait entre deux ou trois coup d'oeil vers le ciel, le paysage nocturne qui se dévoilait devant elle.

Lancelot Louis Bastien de la Fromagère

Une journée de cours assez éprouvante s'achevait. Des élèves infernaux, parfois irrespectueux, il a pris quelques carnets. Et il semblait pas que ce soit la pleine Lune, pourtant! M'enfin, peut être un alignement des planètes qui avait pour faculté de transformer les élèves en terribles Gremlins. Ils leur manquaient les oreilles pointues, la peau verte et les petites dents serrés et tranchantes. Mais pour le reste, le comportement et les regards mesquins étaient au rendez-vous. Peut être que c'était le repas à la cantine qui les avaient mis dans cet état. C'était quelque chose de rare dans la carrière de Lance, mais c'était inévitable. Ils avaient sûrement compris, maintenant, qu'avec Lance, on rigole gentiment mais si on ne travaille pas, il nous attend au tournant.

Il lui restait des copies à corriger et n'avait aucune envie de les corriger dans sa petite chambre alors que l'air était doux dehors, en ce belle soirée. Le ciel n'était pas couvert, d'après la radio, peut être même qu'on verrait les étoiles. Si déjà il devait corriger des copies dont le quart devait être pas folichonnes, il allait au moins le faire dans un environnement agréable. Il prit son paquet de feuilles, une trousse et s'en alla silencieusement, espérant pouvoir revenir après le couvre-feu, parce qu'il était hros de question qu'il s'enferme à nouveau pour lire des feuilles jusqu'à pas d'heures.

Il chercha un endroit où se poser lorsqu'il crut reconnaître une silhouette familière. Il s'approcha et reconnut Sémélé, elle semblait occupée, mais il était trop près pour faire demi-tour sans attirer l'attention. Et ce serait peut être un peu déplacé de penser s'éclipser sans la saluer, surtout si elle le remarque. Il décida alors de s'avancer un peu plus, quitte à la déranger quelques secondes, mais il n'avait pas envie de lui donner l'impression qu'il l'évitait ou quelque chose du genre. Sémélé était sûrement la dernière personne qu'il aurait évité, si ç'avait été un de ses élèves, ah ça oui! Il aurait fait demi-tour, et c'était encore mieux s'il le faisait sans discrétion!

Il se posta à côté de la jeune fille, un peu curieux de savoir ce qu'elle observait comme ça, sûrement les étoiles mais, dans un but particulier? Ou juste pour les admirer?

C'est une bien belle soirée, dit-il en regardant le ciel. On voit bien les étoiles ce soir. Il reposa son regard sur la jeune femme. J'espère que je ne vous dérange pas! Demanda-t-il avait un léger sourire.

Sémélée Vasillis,

C'était reposant, cette fraicheur qui apparaissait après une journée lourde, comme celle qu'elle avait passé auparavant. Ca lui manquait, les sorties à pas d'heure, quand elle rentrait chez elle, et qu'elle inquiétait sa mère à partir sans prendre son téléphone. Elle rentrait toujours très tard, trop tard pour une jeune fille lui avait dit sa mère, mais jamais elle n'avait eu une quelconque expérience qui lui avait retiré ce gout pour les virées nocturnes interminables.

Plongée entre ses souvenirs et le paysage nocturne, elle ne savait plus depuis combien de temps elle était là, et en attendant vaguement des pas s'approcher d'elle, elle cru qu'on était venu pour lui demander de partir. Elle se pinça la lèvre, dessus de ne pouvoir faire durer ce moment un peu plus longtemps. Les étoiles étaient belles, et elle ne savait pas quand ce serait ainsi de nouveau, préférant s'en assurer elle même plutôt que de suivre une quelconque météorologie bancale. Alors, elle releva ce genre de visage penaud qui ne demandait rien d'autre qu'à être indulgent, ce genre de visage qu'on peut avoir quand on demande cinq minutes de plus avant d’éteindre la télévision.

Mais à sa grande surprise, ce n'était pas une sorte de surveillant, mais un professeur qui s'était rendu auprès d'elle. Après tout, eux aussi pouvait avoir l'autorité de demander aux élèves de rentrer. Sémélée n'en avait pas croisé, peut être était-il tombé sur lui plus tôt, peut être avait-elle eu simplement la chance de ne pas être tombée dessus plus tôt dans la soirée. C'est une bien belle soirée.

Apparemment on n'était pas là pour la gronder. Perplexe, elle se rendit alors compte qu'il s'agissait, encore une fois, de son ancien professeur. Curieux. Elle le voyait pour la deuxième fois dans un assez cours laps de temps pour que cette rencontre fortuite la trouble un tant soi peu.

En effet, c'est tout ce qu'elle répondit pendant un bref instant, avant de s'empresser d'ajouter qu'il ne la dérangeait pas. Instinctivement, elle ferma son carnet, et faillit même se relever, comme au bon vieux temps où l'on se lever quand un adulte entrait. Mais ce n'était pas la procédure a ce moment même, alors elle resta là, assise, à le regarder, ou du moins tenter d’apercevoir ses traits par cette nuit, seulement éclairée par les étoiles qui scintillaient.

Lancelot Louis Bastien de la Fromagère

Il avait peur de l'avoir brusquée, effrayée ou bien dérangée. Elle était si calme qu'il n'avait pas envie d'avoir fait quelque chose de déplacée qui puisse embêté la jeune étudiante. Elle avait l'air méticuleuse et attentionnée sur ce qu'elle faisait, et aussi loin qu'il se souvenait d'elle, ce n'était pas une nouveauté. Même lors de cette étrange passe où elle avait baissé, elle restait cette élève sage mais avec un côté tristement renfermé. Il s'était un peu inquiété, parce qu'elle avait témoigné toute l'année sa rigueur et son intérêt, ce changement subite semblait si inattendu.

En effet, avait-elle dit. Maintenant qu'il avait signalé sa présence, il se sentit un peu à même de s'avancer un peu plus, dévoilant le doux visage de son ancienne éléve. Il se demandait bien ce qui pouvait la faire rester ainsi dehors, peut être la beauté de la voûte étoilée. Il leva les yeux vers le ciel.

Il n'y a pas un seul nuage, dit-il. On voit bien les étoiles.

En effet, on aurait être même apercevoir ses couleurs si propre à cet espace immense. Il reposa ses yeux sur Sémélé. Il montra l'espace à côté d'elle du menton. Il avait ses copies coincés sous l'aisselle.

Je peux m'asseoir à côté de vous?

Il demandait, par politesse, il ne voulait pas s'imposer, si elle ne voulait pas, il ferait volte face et irait s'installer ailleurs. Un peu de compagnie, ça ne le dérangerait pas lui. Peut être qu'elle non plus. Même s'il ne voudrait pas l'empêcher de s'adonner à ce qu'elle était venue faire initialement.

Promis je me ferais petit. Avait-il dit ajouté avec un sourire.

Il jouait un peu sur le peu d'humour qu'il avait, essayant peut involontairement de décrocher un sourire à l'étudiante.

Sémélée Vasillis,

Il était particulièrement amical, et l'étudiante ne se voyait pas lui refuser cette place. Elle était libre, et Sémélée ne trouvait alors aucune bonne raison, valable ou non, de l'envoyer paitre. Sa solitude, elle y tenait, mais quand quelqu'un s'approchait d'elle, ce n'était pas le genre de personne à vouloir faire fuir les gens autour d'elle. Au contraire, les gens, elle les adoraient. Seulement, parfois, souvent, il fallait à Sémélée un temps de recul, ou elle pouvait se retrouver avec ses pensées. Ce soir n'était sans doute pas un de ces jours, certes, elle était plongée dans son esprit, mais n'avait aucune envie de se laisser avoir par de mauvais souvenirs. La compagnie du professeur lui serait sans doute agréable, lui changerait un peu les idées. Et apparemment, lui pourrait changer un peu d'air.

Je vous donne l'autorisation, dit-elle, un léger sourire au lèvres.

Après tout, cette parcelle d'herbe ne lui appartenait pas, et il était bien capable de s'asseoir là où il le voulait. Sémélée nota tout de même l'effort de politesse qu'il fit en lui demandant, au lieu de s'asseoir lourdement à côté d'elle comme certaines personnes sans gênes l'aurait sans doute fait. Il se ferait tout petit, soit, Sémélée ne lui en demandait pas tant. Amusée, elle secoua légèrement la tête avant d'ouvrir à nouveau son carnet. Son nouvel interlocuteur allait surement rester un petit moment à côté d'elle, du moins, jusqu'à ce qu'elle se voit obligé de rentrer au bercail à cause du couvre feu, alors il n'y avait aucun inconvénient à ce qu'elle continue ses petites affaires.

En lançant un dernier coup d'oeil à l'homme, Sémélée ne pu s'empêcher de rajouter:

Vous venez corriger vos copies?

L'étudiante était toujours prête à contribuer à l'échange par de petites remarques très peu pertinentes. Et celle si en faisait malheureusement parti. Bien sur qu'il allait les corriger, il n'était pas en train de leur faire faire un tour, avant de se coucher, comme on le ferait avec un animal de compagnie. Tant pis, la pierre était jetée dans l'eau.

Lancelot Louis Bastien de la Fromagère

Elle ne semblait pas embêtée par sa demande, et ça soulagea Lancelot. À moins qu'elle ne s'en cache, même s'il n'y aurait pas de réel intérêt à ne le lui dire, dans ce cas, enfin, c'était ce qu'il pensait. Il s'avança donc vers elle et s'assit en tailleurs dans l'herbe. Elle tenait devant elle un carnet fermé, il se demanda si c'était à cause de lui qu'elle l'avait fermé. Il s'en voudrait si elle ne pouvait pas continuer de s'adonner à son activité nocturne.

Elle fit une remarque sur son paquet de feuille, il eut un sourire gêné tandis qu'il les posait sur ses genoux, sortant un stylo rouge de la poche de son pantalon.

Les corriger, c'est vite dit. Je vais essayer!

Cette classe n'était pas la meilleure, ni la plus dégourdie, et sans se mentir, elle n'était pas non plus celle qui portait le plus d'intérêt à sa matière, à son plus grand désespoir. Il y avait bien quelques exceptions, ces élèves qui lui rappelaient que son travail n'était pas vain et que dans ce monde, il existait encore qui s'intéressaient à ce qu'il faisait.

Je vais essayer d'en corriger le plus possible.

Il regarda la première sur le tas. Ouais, il corrigerait peut être celle là plus tard, il l'a rangea derrière les autres.

Les élèves avaient pour la plupart oublier ce contrôle. Heureusement que certains révisent régulièrement.

Il avait dit ça sur le ton de la plaisanterie tandis qu'il jetait un oeil vers Sémélé. Il trouva, sur le moment, que la lumière de cette nuit lui allait bien au teint. Elle dégageait quelque chose de presque poétique. S'il n'avait pas eu des copies à corriger, et si ce n'était pas déplacé de fixer une personne pendant plusieurs minutes, il aurait bien regarder le tableau qui s'offrait à lui.

Il détourna finalement le regard pour le reposer sur les copies qui s'offraient à lui.

Sémélée Vasillis,

Il allait essayer, Sémélée retint alors un sourire, amusée par cette réponse. Les élèves avaient donc oublié le contrôle? D'expérience, celle d'une élève sérieuse qui n'écoutait pas vraiment ce que disaient les autres élèves, la plupart du temps ses camarades oubliaient très facilement un contrôle, de manière plus ou moins volontaire, dirait-elle. Après avoir jeté quelques coups d’œil au professeur et ses copies et s'être remise dans une position un peu plus agréable, Sémélée ré-ouvrit le carnet qui se trouvait sur ses genoux.

Bon courage avec vos copies, lança-t-elle en souriant au professeur.

Elle leva les yeux au ciel. Il était dégagé, clair, et offrait une vue parfaite pour Sémélée. Son trait de crayon n'était vraiment pas des plus transcendants, il était simple, et lui suffisait alors amplement pour ce qu'elle faisait. Ce petit carnet, il ne servait pas à grand chose en soit, il occupait son temps libre et les nuits où elle avait du mal a dormir. Il regorgeait de dessins fraichement crayonnés des quelques constellations qu'on pouvait observer de la cour du pensionnat. Quand elle recopiait le ciel, il fallait a Sémélée une certaine concentration, encore trop incertaine de ce qu'elle inscrivait sur les pages du carnet. Au début, elle pensait que la présence de Lance la dérangerait sans doute un peu, mais au final, elle s'habitua a sa présence et au bruit du stylo sur les copies.

Sans trop savoir si elle devait parler ou non, l'étudiante préféra pour l'instant ne pas déconcentrer le professeur dans une tâche qui semblait plutôt ardue qu'était le fait de devoir corriger les copies d'élèves qui n'avaient, semble-t-il pas donner le meilleur d'eux dans ce contrôle. Elle se contentait simplement de s'appliquer sur son propre travail, lançant quelques regards instinctifs vers son interlocuteur quand elle l'entendait tourner une page, ou quand elle le voyait bouger.

Lancelot Louis Bastien de la Fromagère

La jeune femme à côté de lui finit par réouvrir son carnet. Un coup d'oeil discret qui ne s'éternisa pas. Lance ne voulait pas paraître intrusif alors ce fut qu'un rapide regard pour voir le fameux carnet. Il ne discerna pas réellement ce qu'il pouvait bien y avoir dedans. Sémélé lui souhaita bonne chance pour la correction, c'était gentil. Il en aurait sûrement besoin. Cette classe n'était pas la plus intéressée des classes, pour son cours en tout cas.

Il lui adressa un sourire en guise de remerciement avant de commencer à lire le papier. L'écriture pâte de mouche le rendait parfois fou, mais ce n'était que la première copie, alors ce n'était pas encore des plus insupportables. Il gratta quelques commentaires, c'était du baratin, mais y avait de l'effort, ce qui semblait être un bon début.

Il passa à la deuxième. Ca commençait très bien: pas de nom. Alors il la sauta, il reviendrait dessus plus tard. Après deux autres copies absolument terribles, du genre à vous faire avoir des cheveux blancs avant l'heure. Il décida de reposer son pauvre coeur de prof d'histoire meurtri. Il tourna la tête vers Sémélé qui semblait griffonner.

Lance observa l'étudiante un instant seulement avant de lui adresser doucement la parole.

- Qu'est-ce qu'il y a de beau, dans ce carnet?

Il était bien curieux et il avait cédé aux questions qu'il se posait avant.

- Sauf si c'est personnel, je comprendrais.

Ou si elle n'avait tout simplement pas envie de le dire ou de le montrer, il comprendrait aussi. Il était pas chiant Lance. Enfin, il en avait pas l'impression.

sémélée vasillis,

C'était vraiment pas demain la vieille que Sémélée pourrait faire de ses esquisses un véritable business empirique, mais elle semblait satisfaite du résultat qui prenait vie sur ses pages blanches. Naïvement, elle souriait, appréciant ce moment de calme et de repos, et bien contente de voir ses efforts finir par payer. Brandir un crayon, pour Sémélée, s'était plus compliqué qu'il n'y aurait paru. A son plus grand malheur, c'était comme si ses mains décidaient de toujours n'en faire qu'à leur tête. Pas vraiment maladroite, mais pas non plus parfaitement habile, elle n'avait pas eu ce truc qui rendait les esquisses faciles, quand bien même il s'agissait simplement de tracer quelques traits entre plusieurs points.

Elle était si concentrée qu'elle aurait pu continuer d'ignorer le professeur juste à côté d'elle. C'est seulement quand il rajouta une seconde phrase que Sémélée se rendit compte qu'on lui parlait. Tournant alors son visage en direction de son interlocuteur, elle s'excusa d'abord avant de prendre à son tour la parole.

oh, non, rien de bien personnel, commença-t-elle.

Et comme montrer son carnet lui semblait une idée bien plus pertinent que de se confondre en explication sur la raison. Elle tourna alors doucement ce dernier en direction de l'homme, afin qu'il puisse s'il le souhaiter, jeter un coup d'oeil un peu plus approfondi sur la véritable œuvre d'art qui se trouvait dessus.

c'est pas le premier, mais celui là, je viens juste de le commencer.

Au final, le carnet n'en était qu'a son ébauche, avec seulement deux ou trois pages déjà bien fournis d'inscriptions en tout genre, signifiant parfois le nom d'une constellation, de quelques mots qui résumaient son importance, ses significations. Elle en avait de tout type dans sa chambre, sur des sujets plus divers les uns que les autres. Ce genre de chose passionnait Sémélée, occupait son temps libre, et lui permettait de mieux comprendre et retenir ce qu'elle tentait d'apprendre. On trouvait ça ridicule, c'était une perte de temps, mais la jeune femme s'épanouissait tout à fait dans cette médiocrité qu'on voulait bien lui faire porter. Ce n'était pas avec ce genre de connaissance qu'elle réussirait à rentrer dans une grande école renommé. Mais par chance, ce n'était décidément pas ceux à quoi elle se destinait.

Sémélée lançait des regards entre son carnet, les feuilles de contrôle et le regard de l'homme, et attendait alors simplement de voir ce que en penserait le professeur.

Lancelot Louis Bastien de la Fromagère

Elle n'eut pas l'air de l'écouter, en premier lieu, mais c'était pas si grave! Elle devait être bien concentrée, mais elle finit quand même par deviner la question de Lance à propos de son carnet. Elle ne sembla d'ailleurs pas dérangée par cette intrusion dans ses activités personnelles. Elle lui montra même son carnet.

Les petits dessins et inscriptions notées par la demoiselles étaient mille fois plus intéressantes que ces copies croulant de fautes qu'il devait pourtant corriger. Il hocha doucement la tête, ça semblait parler de constellation, il ne s'y connaissait pas trop là-dedans, se contentant de juste les regarder, les étoiles.

- Ca a l'air intéressant tout ça!

Il contempla la page encore quelques instants avant de relever les yeux vers Sémélé.

- Tous vos carnets parlent des étoiles?

Elle avait mentionné que ce n'était pas le premier, alors curieusement, Lancelot avait envie d'en savoir plus. Quels sujets pouvaient bien passionner son ancienne élève, à présent. Dans quels sujets pouvait-elle bien s'épanouir? Il avait envie d'en savoir plus, pour une raison obscure, peut-être, il ne savait pas trop lui même. Mais lui parler, ces derniers temps, était quelque chose qu'il trouvait de très agréable.