• [MIRANDA] La fin de la fin du monde [Privé]


    Dimanche 3 Mai 2020 à 02:08
    Chyropée

    Séléné :

    Malgré la tempête qui menaçait à l'horizon, l'elfe était sortie. Elle le devait : quelques jours avant, elle avait mis en terre ses plantes. Elle ne pouvait donc pas laisser cette fameuse Miranda les décimer toutes ! Il fallait impérativement que Séléné brave les éléments pour s'en occuper et les protéger. 

    Au moment où elle avait quitté son refuge pour aller vers sa parcelle, tout allait encore. Certes, il pleuvait ; certes, le vent était assez fort, mais ça ne dérangeait pas la jeune fille. Elle pouvait supporter un peu d'eau pour le bien-être de ses chères plantes. Elle l'avait déjà fait d'ailleurs, si on considérait que tomber dans le bac de récupération revenait à supporter un peu d'eau. D'ailleurs, vu le temps, il devait être rempli ce bac, ne put s'empêcher de penser l'elfe. Dans ces conditions, elle ne serait jamais tombé -et Sémélé non plus-, robinet ou pas ; même si dans ces conditions, il était évident que les plantes avaient suffisamment d'eau.

    Elle approchait du lieu d'intérêt, quand les alarmes retentirent. Puis la voix de la directrice, qui conseillait aux étudiants d'Headwinds de la rejoindre. Séléné se dit qu'elle le ferait. Une fois qu'elle aurait installé une protection. Elle supposait avoir encore le temps, se disant que ce genre de prévention devait être fait à l'avance. Elle continuait à avancer, affrontant la pluie torrentielle qui rendait l'environnement flou.

    Un ultime élément vint cependant rompre la détermination de la jeune fille. Une lumière blanche illumina l'espace d'un instant la cour. Un éclair. Un cri s'échappa de l'elfe effrayée, et masqua à ses oreilles le bruits du tonnerre. Cette fois, s'en était trop pour elle. Sans même prendre le temps de réfléchir, l'elfe courut, à en perdre haleine, jusqu'au bâtiment le plus proche. Sans s'arrêter, elle longea les murs, jusqu'à arriver à son salut : une porte. Aussitôt, elle la poussa, et s'engouffra dans la bâtisse.

    Mardi 5 Mai 2020 à 03:18
    Cafevy

    (désolé pour la réponse tardive, je ne savais commencer avec beau)

    Beau Haros,

    Le temps se couvrait, et c'était pas beau à voir. Peut-être grâce à son sixième sens animal, Beau avait sentit la tempête arriver, il en avait aucune idée - mais aimait bien le croire - et se tenait prêt. Prêt à quoi? Il n'en savait foutrement rien, pas toujours très rapide, mais au moins, il ne se laisserait pas avoir par une confiance un peu trop prononcé. C'était douter de l'efficacité de dame nature, et il fut tout autant surpris par les déferlements violents de la météo.

    Pas tout à fait tranquille, mais pas non plus terrifié, Beau trainait dans les couloirs, à la recherche de tête connue - c'est fou comme les amis disparaissent en temps de crise. Il avait laissé Sémélé qui voulait envoyer un message à sa famille, mais elle n'y arriverait sans doute jamais, et maintenant, elle était partie en vadrouille pendant que Beau tentait de la retrouver. Ce ne fut que l'éclair qui déchira le paysage qui tira le faune de ses pensée, suivit de près par un bruit sourd. Ce bruit sourd, c'était la porte qui venait de s'ouvrir et s'arrêter pile devant son museau. C'était pas possible ça.

    — HE!

    Beau avait eu peur, peur de se prendre cette porte dans la tronche, plus qu'il ne craignait les éléments se déchainant. Mais une fois la frayeur passée, il constata que la personne ayant poussé la porte de manière si peu délicate se trouvait être une - petite - jeune fille, trempée jusqu'à l'os, et l'air terrifiée.

    — hey, ça va, s'enquiert-il de demander.

    Parce qu'il lui en voulait toujours, à cette créature, d'avoir faillit abimer son doux minois, mais n'était pas fait de marbre, et ne pouvait s'empêcher de prendre des nouvelles. En attendant, fallait être totalement inconscient pour se trouver dehors, même avant que l'alarme ne retentisse.

    Mercredi 6 Mai 2020 à 16:09
    Chyropée

    (T'inquiètes pas ^^)

    Séléné :

    Après avoir passé la porte, l'elfe la referma brusquement. Tout son corps tremblait. Elle croisa les bras, comme tentant de se recroqueviller sur elle-même, tout en restant debout. Séléné était terrifiée. Elle tenta d'inspirer, de se calmer, mais cela restait vain. Il fallait dire que même ses inspirations se faisaient saccadées.

    Une voix rompit cependant la bulle d'effroi dans laquelle se tenait Séléné. Elle tenta de relever les yeux vers son interlocuteur, dont elle n'avait pas remarqué la présence auparavant. Les yeux embués de larmes qui ne coulaient pas, elle ne parvint à distinguer qu'une silhouette floue, qui semblait posséder une chevelure blanche. Sur le moment, elle fut incapable de faire le lien avec la personne dont lui avait parlé Sémélé ; en un sens, mieux valait, car depuis l'avertissement de la jeune femme, le sujet avait travaillé l'elfe, qui avait dramatisé les choses.

    - Je ... Non ... Ça ne va pas ... Elles vont être noyées, déracinées ... brûlées. Je ne veux pas qu'elles brûlent. Je voudrais que rien ne brûle.

    Au fur et à mesure qu'elle parlait, qu'elle mettait des mots sur ses peurs, la panique grandissait en Séléné. Elle revoyait l'orage qui l'avait terrorisée durant son enfance. D'après les prévisions, Miranda s'annonçait bien pire, et cela inquiétait grandement l'elfe. Elle imaginait déjà le pensionnat ravagé par la tempête. Un nouveau coup de tonnerre retentit, et l'elfe resserra encore ses mains autour de ses bras.

    Jeudi 7 Mai 2020 à 21:16
    Cafevy

    Beau Haros,

    Elle avait l'air paniqué, l'elfe qui se tenait devant lui. C'était pas beau à voir, et Beau lui même se sentait désemparé face à cette détresse. Lui, il avait l'habitude de la douceur de Sémélé, de sa joie de vivre et parfois de ses quelques pétages de câbles hors normes. Mais jamais il n'avait eu à la réconforter de quoi que ce soit, et se retrouvait bien plus souvent à la place du réconforté que du réconfortant. Ca le fit paniquer en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, et pas sur non plus que ça avance les choses.

    — eh calme toi, ça va bien se passer!

    Elle sursauta, il sursauta. Cela devait être bien drôle a regarder de l'extérieur, mais Beau qui avait jusqu'ici réussis à ne pas se laisser aller a la panique, commençait petit à petit à glisser vers le côté obscur et finirait sans doute par pleurer en boule dans un coin du pensionnat, tremblant de tous ses membres.

    — on risque rien ici!

    C'était bien faible comme tentative de la réconforter, mais le jeune homme ne savait pas quoi faire, et il commençait à avoir un peu mal. Une porte ouverte avec tant de violence, ça faisait mal tout de même.

    Vendredi 8 Mai 2020 à 19:32
    Chyropée

    Séléné :

    La voix de l'interlocuteur de Séléné résonna une nouvelle fois, plus fortement. Cette exclamation surprit l'elfe, qui, après un petit mouvement d'étonnement, s'immobilisa. Enfin presque, elle tremblait toujours, bien que ce soit plus discret. Cette intervention avait le mérite de lui remettre, en partie, les idées en place. Il avait raison dans ce qu'il dit ensuite. Ils ne craignaient rien, à l'abri dans le bâtiment ; il y avait forcément un système de paratonnerre qui les protégeait. Cependant, Séléné ne pouvait s'empêcher de frissonner à chaque lumière d'éclair, et à chaque grondement du tonnerre.

    - Je ... désolée ... 

    Elle ne s'excusait pas pour la porte, étant donné que l'elfe n'avait absolument pas conscience d'avoir manqué de fracasser le nez du jeune homme. Non, elle s'excusait plus ou moins pour son accès de panique : là, dans le pensionnat, elle était en sécurité. Elle s'excusait aussi parce que ces mots étaient pour elle comme un réflexe. Enfin, elle s'excusait pour elle même, pour tenter de soulager la culpabilité qui naissait en elle. Par sa peur, Séléné avait abandonné ses plantes, elle les avaient laissées en proies à la tempête.

    - Mais même si nous, on ne risque rien, elles, elles sont dehors ! Aux mains des éléments. Je n'ai pas pu les aider. Je suis une lâche. L'elfe marqua une petite pause. Mes pauvres plantes ...

    Penaude, Séléné regarda ses pieds. Des gouttes d'eau, issues de sa chevelure et de sa tenue humides, tachaient le sol. Elle aurait voulu ressortir, les sauver, mais rien qu'à l'idée d'affronter l'orage, elle était tétanisée.




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