Mamma mia, here I go again [Fermé]

(ce pavé sur tel, damn)

Ryan :

- On est deux, alors.

Ryan aimait manger, c'était sûr, mais préparer ses propres plats ? C'était là plus dur. Il avait beau se plaindre des pizzas à l'américaine, il ne pourrait même pas faire mieux. Peut-être qu'il devrait apprendre à cuisiner, songea-t-il, ça lui épargnerait bien des soucis. Ryan tuerait pour des lasagnes maintenant. De bonnes lasagnes.

- Enfin, ça va, je sais faire des oeufs quand même...

En omelette et à la coque, courtoisie encore de mamma. 

(C'est pas grand chose ._.)

Calliope Ricci:

Dommage, ce ne serait pas aujourd'hui quelle pourrait manger un plat décent. Tant pis, elle attendrait d'aller chez son frère pour en déguster. 

Je n'ai pas dit que j'étais totalement incapable non plus, dit-elle sur un ton faussement outragé.

Bien sûre quelle savait aussi faire un oeuf, ou cuire des pates. Il fallait simplement ne pas trop lui en demander.

Excuse moi au passage, mais, quel est ton prénom? Je ne pense pas t'avoir déjà vu, et je n'aurais jamais plus l'oublier si ça avait été le cas.

Elle n'aurait en effet jamais pu oublier le nom de son seul compatriote en ces lieux. Surtout quand il semblait si enthousiaste.

 Moi c'est Calliope! Mais on m'appelle Cali, enfin, pas souvent. 

Ses seuls surnoms étaient de son frère, et enfantin, comme ballerina ou pire, bambina.

Ryan :

Qu'elle sache faire des oeufs, ça sauvait au moins la mise. Ryan lâcha un rire, et tendit la main face à sa question.

- C'est vrai qu'on oublie pas un faciès aussi joli que le mien, tu vois. Moi c'est Ryan.

En accord avec ses mots, il lui flasha un sourire et un clin d'oeil, puis se remit à rigoler.

- Calliope. Original. (il fit mine de réfléchir, essayant de se remémorer le peu de culture en mythologie grecque qu'il avait.) ..Hm, ça a un rapport avec...La mythologie, tout ça, non ?

Ça se trouve, il était totalement à côté de la plaque et passait pour un idiot maintenant, mais ça sonnait quand même classe ce prénom. Un peu comme Hyppolite, ou même Achille.

Calliope Ricci:

Le rire de ce Ryan fut vite rejoins par celui cristallin de Calliope. Il était charmant, certes. Mais de là a s'en vanter comme il le faisait. Ok, Calliope avait compris que c'était de l'humour, ou du moins, il faisait bien passer cette remarque sur son joli minois. Mais est-ce que tout les italiens se devaient de se la jouer? C'est ce que Calliope se demandait en le regardant.

Je vois, je tacherais de m'en souvenir. De ton joli minois, mais surtout de ton prénom, répondit-elle, tout sourire elle aussi. Et en échange, rappelle toi du mien.

Pour lui, Calliope était original. Pour elle même, c'était devenu quelque chose de commun à force de l'entendre. Elle se rappelait sa grand mère lui raconter l'histoire de la muse, qui avait donné son nom à la petite gamine qu'elle était devenue. Et son frère, Achille, comme le valeureux héros de la guerre de Troie.

Calliope est la muse de la poésie. Terpsichore semblerait me mieux convenir, mais mes parents trouvaient cela trop, disgracieux? Elle ne savait pas trop quoi choisir comme terme, mais elle continua. Mon frère s'appelle Achille, je pense que nos parents aimaient bien la mythologie. Au fond.

Terpsichore, la muse de la danse. Mais bon, la poésie, c'était quelque chose de très beau aussi. Calliope s'était très bien, finalement.

Ryan :

La muse de la poésie. Soit, Ryan pouvait concevoir (cette) Calliope en tant que poète, avec son bel accent chantant et son vocabulaire tout droit sorti d'un roman moderne. Et puis, ça collait bien à l'image de fille bourgeoise qu'il se faisait d'elle.

- Terre-pis-cheure?

Le blond fronça les sourcils. Effectivement, c'était mieux pour elle (et pour lui) que ses parents ne l'appellent pas comme ça. En entendant Calliope parler, ses sourcils firent un bond et il afficha un léger sourire.

- Ton frère ? Dis moi qu'il est au pensionnat. Per favore.

Si en plus elle n'était pas venue seule, c'était le jackpot pour Ryan, deux italiens pour le prix de zéro!

(je meurs encore une fois, ça t'as pas suffit de me tuer hier avec ton mp de l'enfer ;-;) (et comment je bosse ma philo si tout le monde me réponds ;-;)

Calliope:

Terre-pis-cheure. Oh mon dieu. Calliope était partagée entre rouler des yeux, et éclater de rire. Quel dilemme. Les deux ne surent pas choisir un vainqueur, et la jeune fille roula légèrement des yeux en laissant échapper quelque chose qui ressemblait à un rire étouffé.

Son frère, au pensionnat? Si seulement il savait. Si seulement. Elle soupira alors, n'ayant pas encore totalement digéré la nouvelle qu'elle venait d'apprendre il n'y avait pas si longtemps que ça.

Sì. Une expression prochaine du désarroi s'afficha surement sur son visage. Mon frère, oui, bien, sur. C'est le nouveau professeur d'italien.

Malheureusement pour moi. D'ailleurs, il serait surement content d'apprendre qu'ils n'étaient pas les seuls dans tout le pensionnat. Il serait sans doute contente, sur le papier, de savoir que Calliope avait trouvé un compatriote avec qui échanger de temps en temps. Ou plus souvent, cela elle n'en savait rien encore.

Par contre, lui sait très bien faire les pizzas. Et les lasagnes, et à peu près tout ce que l'on pourrait souhaiter d'un vrai italien.

Pas comme, elle. Et comme Ryan. Pas qu'elle doutait de ses racines, mais simplement qu'en versant dans le cliché, ils ne correspondaient pas vraiment à celui du bon cuisinier.

Ryan :

Le blond pouvait déjà s'imaginer ce Achille. Peut-être qu'il avait les mêmes cheveux turquoises que Calliope, peut-être qu'il était grand, peut-être qu'il était petit, peut-être qu'il avait une moustache et qu'il se baladait toujours avec une pizza dans les mains. Peut-être que...

L'expression d'enthousiasme de Ryan se morpha rapidement une de déception. Encore un prof, encore, est-ce que tous les italiens étaient destinés à devenir...prof d'italien ? Ryan roula des yeux à son tour, ne cachant pas son soupir.

- Quelle veine.

Après, peut-être qu'il sautait à des conclusions trop vite, si ça se trouve, ce Achille n'était pas si horrible que ça. De ce que Calliope lui disait, il savait faire des lasagnes. C'était bon signe, non ? Peut-être que Ryan pourrait convaincre la fratrie de faire une soirée pizza, et qu'ils passeraient la soirée à chanter Ti Amo à tout va. 

- Tu penses qu'on est destinés à devenir prof d'italiens nous aussi ?

Quelle tristesse. Ryan pouvait pas être prof et fructueux dans la vie, ça allait pas de paire.

(il a oublié la tenue de plombier ._.)

Calliope Ricci:

Apparemment, elle n'était pas la seule à trouver la nouvelle peu réjouissante. Mais sans doute pas pour les mêmes raisons. C'était même sur. Il imaginait peut être un Achille plus vieux qu'il ne l'était, ou stricte, ou, a peut près tout ce que l'on pouvait s'imaginer quand on entendait le mot "professeur" pour qualifier quelqu'un. Bien que ce ne soit qu'une profession. Elle cependant tout de même mieux placé pour se plaindre que lui. Mais elle pouvait comprendre une certaine déception.

Si on oublie cette petite ombre au tableau, il n'est pas si horrible que ça. Il est même très gentil, bien qu'un peu...Enfin, voilà quoi.

Elle ne savait pas si elle pouvait s'étendre sur le sujet. C'était fou, mais elle sentait qu'elle pouvait parler avec cette personne sans la retenue qu'elle avait d'habitude. Les racines communes, ça devait être la raison qui se cachait derrière tout ça.

Un frisson parcouru presque son dos lorsqu'il lui demanda si eux aussi étaient destinés à devenir professeurs d'italiens. Jamais de la vie, plutôt finir mère au foyer que professeur d'italien. Tout ces enfants, qui grouilles de partout, qui prête même pas attention au cours. Non, très peu pour Calliope. Alors, elle se sentit obligée de le rassurer sur ce point.

Je suis persuadé que l'on pourra s'en sortir autrement, envisager une autre possibilité, ou voie! Peut être pas dans la restauration, mais avec nos propres qualités on saura éviter ce fléau.

Calliope se surprenait toute seule: un fléau? Il ne fallait quand même pas abuser.

Ryan :

Qu'elle lui chante les louanges de son fratello, Ryan s'était déjà fait une opinion sur le monsieur. Il était prof. Qu'il soit jeune, bien gaulé, sache cuisiner, Ryan s'en fichait un peu, il était pas vraiment fan de tout ce qui était..Professeurs. Ou toutes formes d'autorité supérieures à lui.

Mélodramatique, le blond posa une main à son front et prit une pose digne des plus grandes pièces de théâtres.

- Che mondo crudele ! Ô ma chère Calliope, suis-je donc destiné à vivre cette vie qui ne me correspond pas ? Pourrais-je un jour reprendre ma vie en main ?

Ryan voulait peut-être tout faire comme métier, à part professeur. C'était vraiment..Le pire. La première place des pires métiers au monde.

Calliope

Décidément, il était très drôle se Ryan. Vraiment trop extravagant, mais pas bien méchant au final. 

Ne soyez pas si cruel envers vous même mon très cher Ryan. Vous réussirez, j'en suis sûr, à vous délivrer de ce mal qui vous hante!

Elle l'imita, portant une main à sa poitrine, comme si cette dernière lui faisait mal. Que de mélodrame. Que de désespoir. Il était vrai que le fait de ne voir que des italiens devenir professeur ou pizzaïolo n'était pas réjouissant. 

Ressaisi toi, voyons, je suis sûre que tu as un merveilleux talent caché qui va te permettre de percer et devenir ce que tu ad toujours voulu être!

Calliope c'était un peu une deuxième maman, toujours à vouloir le bien de tout le monde et se sentant obligé de réchauffer les coeurs. 

Moi, par exemple, si je ne peux pas faire ce que je souhaite, je n'aurais qu'à me trouver un bon petit italien et m'occuper des enfants.

évidemment, elle rigolait. Cette vision du couple ne l'enchantait pas. Mais elle était presque convainquante.