Le choc des titans, enfin d'un titan et d'une minimoys [privé]

Sherlock:

Un sourire s'étira sur son visage. Sa création était enfin terminée ! Elle n'avait pas volé ces clous dans le sac d'une fille de son dortoir pour rien finalement, de toute manière, elle n'était pas sûre que ce genre de trucs lui soit utile. Bref, après avoir regardé des centaines de fois tous les épisodes d'inspecteur gadget, elle se devait d'essayer de recréer les inventions de ce gars dans la vraie vie. C'est donc suivant trois semaines de construction que le jour du test final arriva, quoi de mieux que de tester sur des élèves ? Elle se plaça donc sur le rebord d'une fenêtre du couloir et attendit que quelqu'un passe pour déclencher son gadget.

- Go go gadget-au-bras ! s’exclama-t-elle en riant.

(je les surveillent)

(ahah x))

(fais donc, fais donc)

Simon:

Il marchait tranquillement dans les couloirs, digérant sa dernière honte en date. En effet, Lucille ne semblait pas aimer être sa partenaire de TP.. Après avoir essayé de l'étouffer avec son diffuseur AirWick, elle avait tenté de lui casser une jambe en le faisant monter sur le gyropode. Au début, il pensait que c'était une sorte d'affection malsaine comme il en avait parfois pour ses amis, mais en fait, elle ne l'aimait vraiment pas. C'était assez triste. Du moins pour Simon, il risquait sa vie à chaque TP! En réfléchissant à toutes ses mésaventures, il ne la vit pas, la fille sur le bord de la fenêtre avec son drôle de truc.

Et bam!

Il venait de se prendre un truc dans la tronche, violemment. Il lâcha un "AÏE" pas du tout viril avant de se frotter le nez. C'était quoi ce truc?! Il tourna vivement la tête, le nez meurtris caché entre ses mains vers la cause de sa douleur subite.

Oh bordel.

Une autre fille de sa classe. Qu'est-ce qu'il avait fait pour mériter la haine féminine des futures ingénieures?

Sherlock:

Encore un peu, juste quelques pas avant la collision. Allez, allez... OUI ! Alléluia !

Le bras télescopique caché dans la manche droite du manteau trop grand pour elle s'était déployé à une vitesse phénoménale et avait atteint la cible avec brio. La main soigneusement fabriquée par la jeune fille durant ces dernières semaines, repliée en un poing de la taille d'une tête, avait atterri tout droit dans le nez du pauvre garçon qui passait là à ce moment. Temps pis, pour l'avancée de la science (et pour son futur cosplay d'inspecteur gadget) il fallait faire des sacrifices. 

- Hourra ! cria-t-elle.

Alors que le mécanisme se recroquevillait pour se ranger dans sa manche, elle descendit de la fenêtre et se planta devant le garçon. Oh. Il était vachement plus grand vu d'en bas, surtout pour elle. Elle fit une grimace et essaya d'évaluer la blessure, seulement, il avait les mains devant. Argh, pas moyen de voir l'impact.

- Ça va ? Enfin, même si c'est idiot de demander ça, je veux dire, ton nez n'est pas trop amoché ?

Au fond, elle priait pour que la vitesse soit extrême, mais bon, faut être polie.

Simon:

La jeune fille.. Ou plutôt la naine ouais, pare qu'elle était carrément riquiqui. Oui donc, la naine était descendu de son perchoir pour venir se poster devant le Simon souffrant. Déjà, elle avait une sacré dégaine, en plus, elle portait sa veste aussi bien que Simplet dans Blanche Neige et les sept nains. C'était pas pour être méchant, mais y avait un petit côté comme ça, quand on cherchait bien. Puis Simplet aussi, c'était un nain.

- Si je vais bien? Si mon nez n'est pas trop amoché? C'est une blague?

Il fronça les sourcils avant d'écarter ses mains. Bah, il saignait du nez. D'un côté, ça faisait de lui un battant. Le Napoléon du Crime s'était sûrement déjà pris des coups dans le nez, pour élever plus encore le mythe du "génie intouchable". Ouais, sûrement.

- C'est bon, t'as bien vu?

Il remit sa main devant. Damn, ça faisait mal.

- T'as pas un mouchoir? Ca urge là.

Elle avait des armes planquées sur elle, elle aurait sûrement un mouchoir, non?

Sherlock:

Pourquoi il la dévisageait comme ça ? Elle n'était pas si petite que ça hein. Bon peut-être un tout petit peu, mais lui, il était carrément gigantesque, on aurait dit un monument, un peu comme la statue de la liberté. Enfin bref, le fameux cobaye de son expérience ne semblait pas trop d'humeur à être sympathique. Certes, c'était compréhensible après s'être pris un poing dans la figure, mais quand même.

- Hum non ce n'est pas une blague. 

Pas du tout d'ailleurs, on ne plaisantait pas avec les résultats de test coco. Il écarta ses mains pour laisser apparaître son nez qui n'était pas cassé, c'était déjà un bon point (sans mauvais jeux de mots). Juste du sang et un peu de douleur, parfait, elle ne devrait pas trop avoir de problèmes par la suite.

- Oui.

Dommage qu'elle n'ait pas eu le temps de prendre une photo comme preuve de la fiabilité du gadget. Quoique, le garçon pourrait servir de témoin.

- Dans ma poche, attends.

Elle fouilla dans la poche de son manteau avant de sortir un paquet de mouchoirs et de lui tendre.

- Tiens.

Simon:

Elle semblait satisfaite d'avoir vu son nez. Elle constatait l'étendue des dégâts? Comptait-elle utiliser ce résultat comme excuse pour une arme encore plus destructrice? En attendant il attendait toujours son mouchoir. Elle finit par le lui donner le paquet. De sa main "propre" il saisit le paquet ouvrit et sortit un mouchoir de sa main qui elle aussi avait fini pleine de sang. Il déplia un peu le mouchoir et le colla sous son nez, pour empêcher le sang de tâcher autre chose que son visage.

Il rendit son paquet à la fille.

- Merci, bon y a mon sang dessus maintenant. Tu peux le reprendre, j'ai pas le sida.

Puis il la jaugea encore une fois, se rendant compte cette fois-ci qu'il la connaissait. Elle était dans sa classe.

MON DIEU!

Toutes les filles de sa classe s'étaient-elles donner le tuyau pour le tuer?

Sherlock:

Il prit le paquet de mouchoirs, en tira un. Non, plutôt trois, tout collés et recouverts de sang avant même qu'ils touchent son visage. Il lui rendit le tas de tissu, elle fit une grimace.

- Encore heureux. Mais sincèrement, ce n'était pas la peine, c'est pas trop mon délire de me moucher dans le sang des autres.

Vraiment. Et puis en plus, son histoire de sida l'avait refroidie, vu qu'il y avait du sang sur son mécanisme aussi. D'ailleurs en parlant de l'invention...
Sherlock retroussa sa manche et constata que le poing mécanique s'était bien rétracté, mais qu'il était tout de même cassé. Elle l'enleva de son bras et quelques boulons, vis et ressorts sautèrent de leur emplacement pour venir s'écraser à terre. Elle soupira en affichant une moue déconfite puis ramassa le tas de ferraille avant de le mettre dans sa poche et de coincer le poing sous son aisselle. Tel l'inspecteur, ses inventions n'étaient pas très solides.

- Tiens, c'est cadeau. 

Elle lui tendit un nouveau paquet de mouchoir, son dernier.

- Tu vas porter plainte ?

Simon:

Il la regarda remballer son attirail. Il avait l'air un peu pété, au moins elle ferait pas d'autres victimes, et ça lui laisserait de le temps de récupérer avant sa prochaine attaque contre lui. Elle lui donna un autre paquet de mouchoir alors qu'il fourra ses usagers dans une de ses poches.

- Merci.

Et il continua d'éponger le sang qui coulait. Ca commençait à coaguler, c'était tant mieux. Elle parla de porter plainte. Lui? Porter plainte contre elle? Mais non! C'était juste un coup dans le nez. S'il devait porter plainte contre tous ceux qui le martyrisent depuis le début de l'année, Lucille risquait des dommages et intérêts à vie.

- Non, quand même pas! Faut pas abuser à ce point.

Puis ç'avait plus l'air d'un accident qu'un truc prémédité dont il était la victime depuis le début.