La photographie, le 8ème art [Libre]

Ryan :

Un bon photographe est capable de voir à travers son objectif. Mais aussi, et surtout à travers son "subjectif". Ryan, pingouin comme il est, a pour passion la photographie. Rien que de tenir un appareil entre ses mains le fait frétiller de joie. Son professeur particulier de photo lui  donc demandé de mettre en valeur son sujet.

Le problème était là : quel sujet ? Il ne savait pas qui prendre en photo, quand le prendre en photo, où le prendre en photo et comment le prendre en photo. Le petit blond, malin comme il est, était donc parti en ville pour chercher un instant à mémoriser.

Peach : 

Bon. On est l'après-midi, il y a pas trop de monde, il fait pas si chaud que ça, pas de tempête prévue aujourd'hui, c'est parfait. Espérons juste que son parfum ne soit pas trop intense. La guerre civile, c'est pas dans ses cordes. Elle se mit sur un banc, et posa sa sacoche qui y contenait un violon noir. Oui, noir. Un violon datant du XVIIIe siècle, fabriqué en Europe, et qui vaut, aujourd'hui, plus de mille d'euros. Elle se positionna, mit son violon en place et commença à jouer. Senbonzakura. Un de ses morceaux préférés, placé à la cinquième position.

Ryan :

Il pris son appareil en main, ferma un oeil et posa l'autre contre le retour-objectif. C'était le moment de chercher un sujet à photographier, un moment à intensifier. Un instant à graver dans le temps, mais pour cela, fallait bien sûr bien chercher.

- Ah...ah...ah...

Et il éternua. Comme un petit chat, c'était mignon, certes, mais ça continuait de plus en plus. Il eu juste le temps de renifler dans l'air avant de lâcher un petit éternuement : une odeur de pêche. C'était de la pêche qui le faisait réagir comme ça? En plus, il entendait de la musique. Il regarda aux alentours, son nez virant au rouge à cause de la réaction allergique.

Peach : 

Beaucoup de personnes s’agglutinaient pour voir sa prestation, et pour dire, c'était bien exécuté. Son parfum de pêche devenait de plus en plus fort, et plus de monde venait la voir. Elle qui pensait être au calme pour une fois...

Ryan :

Alors qu'il cherchait d'où venait cette odeur de fruit si forte -et il espérait franchement que ça venait pas d'un mec-, son regard fut attiré par un amas de gens autour de quelque chose d'étonnant. Quelque chose d'étonnant, il devait photographier ça. Il pris son appareil entre les mains et dès qu'il s'approcha, il lâcha un éternuement qui fit écarter les gens.

- Au boins b'aurais bas besoin d'utiliser...

Atchoum.

- La banière forte.

Qu'est-ce qui pouvait attirer autant de gens ? Il mis son oeil contre le retour et regarda aux alentours avant de voir...

Une fille jouant de la contre-basse. Un violon. Une guitare, bref, qu'importe.

Peach : 

En venait le final. Plus intense et fort en émotions. Elle ferma les yeux et exécuta la dernière note, comme un Mozart qui rage sur son piano. Mais les personnes venaient, elles venaient de plus en plus. Saleté d'odeur corporelle !

Ryan ;

Il dû bien ouvrir les yeux pour se rendre compte de ce qui était devant lui et ressemblait davantage à une pêche géante qu'à une musicienne. Il cligna des yeux plusieurs fois et pris en photo le dernier instant, où la pêche commençait à s'acharner sur sa pauvre contre-basse.

Peach : 

Une fois fini, elle entendit un "clic" venant sans doute d'un polaroïd. Ou simple appareil photo. Elle tourna la tête et vit un garçon la prendre en photo. Elle descendit du banc, suivie de près par les "groupies". 

- Tu fais quoi ?

Ryan :

Il leva les yeux vers la fille-pêche. Il cligna des yeux maintes fois, zig-zaguant du regard entre son appareil photo det elle.

- Je fais un exposé sur les lois de la congoleximatisation du Congo. 

Elle était aveugle ?