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L'abeille coule [privé]
Mardi 1er Septembre 2020 à 23:43 Chyropée
Séléné Lunarwood :
L'été touchait à sa fin. Séléné ne savait si elle était contente ou triste. Elle venait de passer l'été en famille dans sa forêt natale. C'était peut être une bonne chose au final, qu'elle revienne au pensionnat. Surtout qu'elle en avait des choses à faire.
Si les premiers jours elle avait réaménagé son coin de chambre, bichonné ses plantes d'intérieurs, flâné dans la cour ou encore parcouru les rayonnages de la bibliothèque, il était dès lors temps que Séléné s'occupe de sa parcelle. Plus important encore, arrivait un rendez-vous avec les abeilles, le club de jardinage géré par Sémélé. Elle avait hâte la petite elfe. Tellement hâte qu'elle était arrivée largement en avance.
Pour tempérer sa propre impatience, elle avait décidé de s'occuper de sa propre parcelle. La période estivale où personne ne s'en était occupé, précédé de la tempête, n'avaient pas fait autant de dégâts de ce que la jeune fille aurait pensé. Les plantes, si elles avaient été abîmées par Miranda, avait désormais repris leur forme, bien qu'elles semblaient un peu au sec. Il y avait aussi quelques mauvaises herbes qui s'étaient invités sur le terrain. Séléné avait un peu de travail.
Elle redressa la tête, cherchant la présence de Sémélé. A vu d’œil, elle n'était pas encore présente. Mais est-ce que cela signifiait que l'elfe avait le temps de gérer le petit jardin ? Pas sûr. Mais d'un autre côté, si elle attendait là comme ça, le temps allait lui paraître affreusement long. Il n'y avait pas à dire, elle était impatiente de partager sa passion avec des amis.
Mercredi 2 Septembre 2020 à 00:54 Cafevy
Sémélé Vasillis;
La fin de l'été sonnait comme une ère de renouveau. Les températures chaudes, pesantes, étouffantes avaient donné du fil à retordre à Sémélé, aussi bien avec les plantes qu'elle s'efforçait de faire pousser qu'avec sa propre condition. Ses pouvoirs ne servaient à rien ici, mais quelques unes de ses particularités ne s'étaient pas pour autant évaporées. Sa peau nécessitaient des soins tout particulier, et force était de constater que la chaude saison n'était pas une mince à faire. Mais le temps se décidait enfin à être clément. Et si les vacances avaient été d'une platitude agaçante, le retour de certains pensionnaires sonnait la reprise d'activité pour le club de jardinage qu'elle avait la chance de diriger. Il n'y avait pas beaucoup d'étudiants qui avaient décidé de la suivre, elle et sa passion dévorante pour ses paires. Mais l'une d'entre elle, Séléné, avait bien assez d'entrain pour une dizaine de personne. Cette petite elfe maladroite mais étrangement attachante.
En retard. Sémélé se retrouvait en retard à son propre rendez-vous. N'était-ce pas affreusement ridicule, ça ? Alors, désolée, elle avait entreprit une course effrénée jusqu'aux parcelles mises à dispositions par la directrice de l'établissement.
— Pardon pour le-, elle du reprendre son souffle, coupée par les quelques mètres qu'elle venait de parcourir à toute jambes, retard. Je n'ai pas vu le temps passer!
Elle n'avait pas eu le temps de voir les heures défilés, de tout l'été, passée entre sa triste léthargie et l'absence de camarade avec qui se changer les idées.
— J'espère que les vacances ont été bonnes!
Parce que les siennes, passées loin des siens, n'avaient pas étaient si roses. Elle profita de cette question pour remettre de l'ordre dans sa tignasse rousse.
Mercredi 2 Septembre 2020 à 18:38 Chyropée
Séléné Lunarwood :
Au final, l'elfe s'était décidée à ne pas s'occuper tout de suite de sa parcelle. Elle alla s'asseoir au pied d'un arbre, regardant d'un œil distrait les passants. Elle se laissa rêvasser, jusqu'à ce qu'une silhouette verte vienne rompre cela. Sémélé arrivait, tout essoufflée. Elle avait couru ? Jusqu'à ce qu'elle s'excuse, Séléné n'avait pas vraiment eu conscience de son retard. L'elfe n'avait pas de montre, et elle avait laisser son téléphone, qui n'était pas très pratique dans ce genre de situation, au dortoir. Elle n'avait donc pas eu notion du temps passé, et pensait que son attente était surtout liée à sa propre avance.
- Pas de soucis.
Un sourire s'esquissa sur ses lèvres. Suite à cela, elle se releva, déjà prête à se mettre à l'action. Avant de se rappeler que son interlocutrice venait de courir, et qu'elle avait sûrement besoin d'une petite pause.
- Ça a été, oui. Il faisait chaud, il ne s'est rien passé d'exceptionnel, mais j'ai pu retrouver les plantes avec lesquelles j'ai grandi.
Son regard détailla la cour autour d'elle. Il y avait chez elle un certain sentimentalisme vis à vis de cette forêt, que rien n'arrivait à égaler. Puis elle redirigea ses pupilles vers Sémélé. Même si celle-ci n'avait pas réellement posé de question, Séléné n'avait pu s'empêcher de décrire l'ensemble.
- Et les tiennes ?
L'elfe demandait ça avec insouciance, imaginant que Sémélé était sûrement retournée, elle aussi, en famille, qu'elle avait pu prendre du temps pour elle ... Elle n'était pas très empathique, pensant que les vacances étaient vécues par tout le monde comme elle-même les vivaient.
Jeudi 3 Septembre 2020 à 16:17 Cafevy
Sémélé Vasillis;
Sa rencontre avec Séléné avait ravivé quelque chose d'enfoui au fond de Sémélé. Trouver quelqu'un qui pouvait comprendre ce lien si particulier à la nature, à la flore, ravissait l'amour pastoral qu'elle éprouvait, d'abord comme une nécessité. Nécessité qui s'était petit à petit mue en réelle conviction. Et pouvoir, en plus de cela, partager quelques moments de jardinages, le pensionnat réservait encore beaucoup de ses surprises malgré les années écoulées.
— C'est vrai qu'il faisait chaud.
Le souffle encore court, elle balaya la cours du regard, bien trop pressé par le temps pour s'être arrêté sur les étudiants. Elle s'en voulait un peu de ne pas faire autant d'exercice, être essoufflée après si peu de mètres, c'était presque ridicule.
— Je suis restée au pensionnat. La Grèce c'est loin, et de toute façon on peut s'appeler.
Elle en avait encore le cœur pincé, de ne pas pouvoir rentrer chez elle. Perdue entre sa peur de l'avion, l'argent et des retrouvailles probablement tendue, Sémélé se disait qu'une fois ses études finit, elle passerait une année chez elle, avec sa famille, histoire de renouer. Sa petite sœur lui manquait, son père aussi. Peut être un peu moins sa mère, mais elle n'osait se l'avouer.
— Tu viens d'où précisément ?
Si les deux jeunes femmes avaient déjà échangé sur divers sujets, Sémélé avait l'impression qu'ils n'avaient jamais été bien approfondis. C'était peut être le moment qu'elle s'en préoccupe, et qu'elle arrête d'éviter inconsciemment des réponses qui étaient pourtant anodine.
Un rythme cardiaque dans la moyenne retrouvée, Sémélé se dirigea vers les parcelles, et notamment celle où elle avait vu et aidé quelque peu Séléné, il y avait de cela quelques mois. La si terrible tempête semblait avoir fait bien moins de mal aux plantes qu'à son esprit. La chaleur, en revanche, ne les avaient épargnées.
Vendredi 4 Septembre 2020 à 00:19 Chyropée
Séléné Lunarwood :
L'elfe fut surprise de la réponse de Sémélé. Elle haussa un sourcil, sans pour autant se départir de son sourire -il fallait dire que le moment promettait d'être agréable, et cela suffisait à la rendre joyeuse-. Au delà du fait que sa partenaire de jardinage est évoqué la Grèce, c'était surtout l'image du pensionnat durant l'été qu était étonnante. Y avait-il beaucoup d'élèves qui y demeuraient ? Ou les couloirs étaient-ils déserts, vidés de tous leurs occupants habituels ? Séléné voulut formuler ces questions à voix haute, mais elle réalisa que son interlocutrice venait de l'interroger sur un tout autre sujet. Elle y répondit donc, oubliant ses précédentes pensées.
- D'une petite forêt. Ma famille y vit depuis plusieurs générations.
Elle s'aligna sur les pas de la demoiselle verte. Elles allaient sur sa propre parcelle ? Pourquoi pas, cela permettrait à l'elfe de ne pas trop délaisser u peu plus ses plantations. En plus de cela, elle savait qu'en partageant le travail avec Sémélé, elle ne serait sûrement pas déçue. La jeune femme avait fait preuve de tant d'attention lors de leur précédente séance de jardinage.
- Toi tu es grecque ? C'est comment ?
L'elfe se remémora des réflexions sur son prénom qui lui avaient traversé l'esprit lors de leur première rencontre, et que Sémélé avait en partie confirmé. A partir de là, cela prenait tout son sens dans l'esprit de Séléné. C'était plus approprié que pour elle, qui portait son nom uniquement parce que dans sa famille, tout le monde se nommait comme une divinité lunaire.
( J'arrive pas à me décider sur le lieu d'où elle vient réellement ^^' )
Vendredi 4 Septembre 2020 à 18:46 Cafevy
(t'inquiètes pas je comprends!)
Sémélé Vasillis;
La foret, elle connaissait bien. Sémélé était curieuse, ne pouvant s'empêcher, fatalement, de faire des rapprochements avec sa propre histoire. Elle trouvait là un réconfort particulier, dans ces brefs échanges avec Séléné. Si elle ne la voyait que principalement pour le club, Sémélé attendait avec impatience chaque nouvelle raconte, aussi courte soient-elles.
— Ça doit être joli.
Sémélé venait elle aussi de la foret, enfin, sa mère, et sa grand-mère avant elle. Malheureusement pour elle, elle n'avait jamais pu connaitre l'Irlande natale de son peuple, et s'était contenté sans trop se plaindre de la confortable maison familiale qu'avait acquis ses parents. Pour sur, quand ses études se termineraient, elle embarquerait dans le premier avion ou le premier bateau pour visiter du pays et en découvrir un peu plus sur elle.
— C'est pas si mal que ça la Grèce. Si on oublie les crises c'est même plus joli, les paysages, 'histoire, tout ça.
Fallait dire que c'était pas toujours tout rose, mais ses parents avaient toujours fait au mieux pour ne pas le laisser paraitre. Sémélé, trop jeune, était pas toujours capable de comprendre de plus grands enjeux. Et maintenant, elle préférait se contenter des bons souvenirs, de sa famille pas toujours au top, mais qui s'efforçait de son mieux, des paysages à couper le souffle qu'elle avait emporté avec elle dans son cœur et dans ses souvenirs.
— J'suis pas forcément mal ici, mais parfois, ça manque un peu.
Séléné pouvait bien comprendre ça. Du moins elle le pensait. Et espérait ne pas trop passer pour une mélancolique, quoi qu'elle l'était un tantinet.
Sans parcelle totalement attitré, Sémélé avait planté quelques pots pour ses réunions de club, elle était encore trop fébrile à l'idée de réussir à faire pousser correctement des plantes et préférés largement s'occuper des parcelles des autres. Et notamment donner un coup de main à l'elfe. D'une pierre deux coups, la jeune fleur pouvait assouvir son amour pour la flore tout en aidant, et sans écourter drastiquement l'espérance de vie des ces dernières.
Samedi 5 Septembre 2020 à 13:46 Chyropée
Séléné Lunarwood :
D'un hochement de tête, Séléné confirma ses dires. Oui, sa forêt était jolie. Elle repensait aux divers arbres, à leurs racines qui agrémentaient les chemins, aux petits buissons et fourrés dans lesquels on entendait les bruissements d'animaux, et au petit ruisseau à quelque pas de la maison qu'occupait la famille de Séléné. La forêt restait sauvage malgré la civilisation qui s'implantait de plus en plus autour d'elle, les Lunarwood étant de grands défenseurs de cet espace qu'ils chérissaient. Attendant la réponse de Sémélé à sa propre question, l'elfe garda cependant toutes ses pensées pour elle.
Réponse que Sémélé ne tarda pas à énoncer. Pour la petite elfe, ce n'était pas compliqué d'oublier la crise, étant un type de sujet auquel elle ne prêtait pas assez -voire pas du tout attention-. L'image de la Grèce se résumait pour elle à un temple ancien. Et pourtant, elle se doutait bien que ce n'était pas que ça. Et son interlocutrice le lui confirmait.
Une nouvelle fois, l'elfe hocha la tête. Le manque, ça elle comprenait.
- Je ne sais pas si ça te fait ça, mais parfois, j'aimerais pouvoir être à la fois chez moi et ici. Même si je suis là pendant l'année, et là-bas l'été, c'est jamais totalement ça.
Elles atteignirent le bout de terrain investit par l'elfe. Celle-ci regarda l'étendue du travail, en se demandant par quoi commencer. Les mauvaises herbes, ou l'arrosage ? Séléné ne savait pas. Elle n'aimait pas enlever les mauvaises herbes, qui restaient des plantes, même si elles puisaient dans les ressources de leurs congénères, et vu ce qui s'était passé la dernière fois qu'elles étaient parties récupérer de l'eau, l'elfe ne pouvait s'empêcher d'anticiper cette action -même si désormais, elle avait connaissance du robinet-. Elle voulait donc repousser autant que possible ses deux actions. A la place, elle se tourna vers Sémélé.
- La dernière fois, tu m'avais dit que tu avais des graines à planter. Tu les as plantées au final ? Sinon, on pourrait les semer ici si tu veux.
Vendredi 2 Octobre 2020 à 12:05 Cafevy
Sémélé Vasillis;
Elle connaissait bien ce sentiment étrange de n'être jamais totalement satisfaite. Ses relations avec sa famille avaient beau parfois être compliqués - notamment avec sa très chère mère - la maison familiale bordée par les arbres dansant au gré du vent et l'herbe dans laquelle elle adorait tant se rouler avec sa sœur avaient le don de la rendre mélancolique. Elle était aussi mélancolique de ce temps qu'elle n'avait pas connu, trop jeune, où ses congénères vivaient dans la foret irlandaise, impunément. Un jour, il faudrait qu'elle s'y rende, bercée depuis sa plus tendre enfance par les récits bucoliques de la matriarche.
— je me suis fait à la vie au pensionnat, mais c'est comme si il manquait quelque chose. je suppose que c'est un peu pareil pour tout le monde ici. Du moins, pour les étudiants qui vivent loin de leur famille.
Parce qu'entre Sémélé et les autres Vasillis, il y avait quand même un océan, une mer, un continent. Fallait pas qu'elle s'y perdre, où la journée prendrait très vite une teinte bien plus amère qu'elle n'était censé. Et Sémélé avait bien assez donné dans le mélodrame pour vouloir s'y replonger tout de suite.
— ça m'était complétement sortie de la tête, soupirait-elle.
Le jardinage était à son plus grand désarroi une activité qui avait le don de l'énervée. La pression sur ses épaules, de part sa nature, était si lourde qu'elle n'arrivait jamais à se satisfaire de la pousse de ses plantes. Puis, sans son pouvoir, elle était presque incapable de faire tenir une plante, un peu ironique, comme sort.
— on peut faire ça du coup. bon, faut que j'aille les chercher dans mon dortoir, mais j'peut faire ça vite.
Sémélé allait devoir courir, mais c'était pas grave. Elle aimait bien courir au fond, ça lui donnait une impression de liberté, les cheveux dans le vent. C'était moins agréable sur le béton froid de la cour du pensionnat, mais on pouvait pas toujours avoir ce qu'on voulait.
Dimanche 22 Novembre 2020 à 15:33 Chyropée
Séléné Lunarwood :
Sorti de la tête ? Cette réponse étonna l'elfe. Elle peinait à imaginer une telle situation la concernant. Dès qu'elle avait un projet en rapport avec les plantes en tête, elle était incapable de faire autre chose sans y penser. Peut-être était-ce parce qu'elle, au contraire, l'avait beaucoup trop en tête ? Inconsciemment Séléné avait commencé à se mordiller la lèvre inférieure. Elle avait conscience d'être un peu trop dans sa bulle avec le jardinage -cela lui avait d'ailleurs bien souvent porter préjudice- mais elle s'excusait en se disant que c'était normal, c'était sa passion. Mais là, elle faisait face à une autre personne aussi attentionnée qu'elle avec les plantes, et qui pourtant ni pensait pas sans cesse.
Après que Sémélé eut repris la parole, l'elfe voulu lui proposer de l'accompagner, mais elle se ravisa. La jeune femme allait simplement chercher des graines, pas une montagne de pots de fleurs comme l'elfe lors de leur première rencontre. Il n'y avait donc pas besoin d'une dizaine de bras. Et puis les chambres étaient un espace privé -plus ou moins, puisqu'il y avait des colocataires- ; Sémélé n'avait donc pas envie d'y inviter Séléné.
- Ne t'inquiète pas, prend ton temps. J'irai chercher les outils pendant ce temps.
Elle ajouta, avec un semblant de grimace sur les lèvres.
- Et de l'eau aussi. On sait qu'avec moi, ça peut devenir compliqué.
Elle termina avec un petit sourire. Même si elle s'en voulait encore d'avoir entraîné la jeune femme dans sa chute, elle préférait en rire désormais.
Elle passa la main dans ses cheveux, et tourna la tête en direction de la remise où se trouvaient le matériel empruntable. D'abord, l'arrosoir.
Mercredi 9 Décembre 2020 à 21:07 Cafevy
Sémélé Vasillis;
Bien qu'elle adorait passer son temps libre dans la cours du pensionnat ou dans la bibliothèque, Sémélée n'avait jusqu'ici jamais rencontré qui que ce soit qui pouvait connaitre la même ferveur qu'elle quand il s'agissait des plantes. Son réceptacle, et potentiel meilleur ami, était animé par une folie créatrice hors norme. Son ancien professeur semblait, lui aussi, animé d'un intérêt tout particulier pour les étoiles. Mais personne n'avait jamais partagé son enthousiasme pour la nature. Ou alors, ça se finissait en drame, quand son faune d'amis finissait par engloutir un bourgeon.
— Je fais au plus vite!
Sémélé avait accompagné ses propos par un léger clin d’œil à la jeune elfe, avant d'entamer sa marche rapide vers les dortoirs. Il était vrai que les réservoirs d'eau ne semblait pas être leur fort, et la jeune femme en avait gardé des marques pendant un petit bout de temps. Pas sa faute, mais sa peau était particulièrement sensible aux agressions extérieurs. C'était aussi intriguant qu'agaçant, elle qui trébuchait souvent lors de ses promenades en foret avec sa soeur. Surtout quand il fallait lui courir après avant qu'elle ne s'échappe trop loin de son regard.
— Et fais attention à toi, ça serait dommage de perdre mon acolyte de jardinage dans un accident aussi dramatique !
Ces semblants de retrouvaille lui faisait du bien. La nature. Les plantes. Une amie qui pouvait la comprendre. Parce qu'on la prenait parfois pour une folle. Elle parlait, certes, posément et calmement, mais ne pouvait s'empêcher de partir sur tout un tas d'anecdotes et de sujets différents lorsqu'on la lâchait sur le sujet. Avec Séléné, elle n'avait pas peur d'être réprimé pour ça.
Et faisant au plus vite, elle avait couru jusqu'à sa chambre pour ramasser les graines qui pouvaient être planté en cette douce saison avant de revenir comme une fleur jusqu'aux parterres. Peut être que cette fois elles pourraient discuter un peu plus d'elles, et de leurs vies. Sémélé adorait écouter les gens, ça lui permettait de mieux les connaitre. Et puis, Sémélé adorait les gens tout court. Alors ça ne la dérangeait pas plus que ça, au final.
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