• je me souviens des soirées où l'ambiance était chaude [privé]


    Mardi 28 Juillet 2020 à 00:15
    Cafevy

    (média) Thérèse Sherman;

     

    Les femmes enceintes avaient leurs envies de fraises et de chocolats. Thérèse, elle et ses idées folles qui une fois bien ancrées dans son esprit ne bougeaient sous aucun prétexte, avait ses envies de soirées délirantes et d'alcool à gogo. Premier problème : le couvre-feu qui venait de sonner il y avait de cela quelques minutes alors qu'elle était allongée sur son lit très peu vêtue et qu'elle admirait ce magnifique plafond plus tout a fait blanc. Second problème : quand bien même Thérèse réussissait à faire le mur, elle et ses misérables vingt-ans n'étaient pas censés pouvoir entrer dans un bar, et encore moins consommés le tant désiré nectar alcoolisé. Mais les ardeurs échauffées de la jeune femme demandaient bien plus que ces deux malencontreux obstacles pour être refroidit. C'était décidé : Thérèse ferait le mur, se mettrait mal, et finirait totalement torchée dans les ruelles brûlantes de l'île.

     

    Illico presto, elle se dirigea plus rapide qu'un éclair jusqu'à son miroir. Il fallait être au top du top, cacher derrière du maquillage la fébrile année qui lui manquait pour n'en faire qu'à ça tête. D'un geste parfaitement maîtrisé, elle orna ses pupilles marrons de fard rougeâtres, tira un trait sur ses paupières, à défaut d'en faire un sur ses folies nocturnes. Il fallait une tenue, maintenant. En petite tenue, elle se faufila jusqu'à son armoire qu'elle ouvrit en grand d'un revers de la main un peu trop emballé. Oups. Les bras croisés sur sa poitrine, Thérèse commença a inspecter chacune de ses pièces. Que du noir. Trop de noir. Qu'est-ce qu'elle disait ? Il n'y avait jamais trop de noir, voyons. Une petite robe, ça allait avec tout ! Bien sur, une robe assez courte pour déclencher une crise cardiaque à sa pauvre mère, sans doute loin de s'imaginer ce qu'avait prévu de faire sa pauvre fille. Et puis un harnais. Pourquoi s'arrêter en si bon chemin ? Ce serait peut être sa dernière soirée avant un bon moment, alors autant se lâcher. Le monde allait voir à quel point Thérèse rayonne, avant qu'elle ne disparaisse à tout jamais, entre les représailles du pensionnat, et peut être celles qu'elle craignaient le plus : celles d sa famille.


    Un détail lui traversa l'esprit : elle allait se retrouvait toute seule en boite ! C'était pas possible ça ! Dans tout le bordel de fringues qu'elle avait lâché sur le sol, Thérèse réussit à retrouver son téléphone et pianota un numéro. Hershell. Il avait mis quelques secondes de trop avant de décrocher et fut noyé sous le flot frénétique des divagations de la jeune femme. Aucun des deux étudiants ne comprenait l'autre, jusqu'au moment fatidique ou Thérèse lui demanda s'il comptait la rejoindre pour aller en boite. Naïvement, il avait tenté de la raisonner, lui expliquant posément qu'ils ne pouvaient décemment pas faire le mur. Croyait-il qu'il réussirait à faire changer d'avis ? Quel ingénu.


    — ok, c'est pas grave, j'irais seule!

     

    A l'autre bout du téléphone, elle entendit une vague de panique et les deux mots qu'elle voulait le plus entendre : je viens. Hop là. Thérèse avait réussis a attirer dans ses filets le pauvre petit anglais qui allait s'en mordre les doigts. Et plutôt deux fois qu'une. Le téléphone calé entre son oreille et son épaule, Thérèse sautillait dans son dortoir, en pleine tentative d'enfiler des chaussures aux talons facilement qualifiable d'outranciers. D'entre ses lèvres s'échappa un petit cri, témoin de la glissade qu'elle venait de maîtriser, à deux doigts de tomber. Le rendez-vous était fixé, ils se retrouveraient dans le pensionnat. Thérèse allait avoir besoin d'un petit coup de main pour s'échapper de la prison dorée du pensionnat.

     

    Elle avait attrapé son sac, enfouis sa fausse carte d’identité dans son soutiens-gorge, il ne fallait toujours pas qu'elle le perdre, oh grand dieu non, et se faufila façon mission : impossible jusqu'à l'extérieur de pensionnat. Heureusement que le temps était estival, autrement, Hershell n'aurait retrouvé qu'un glaçon de Thérèse. Mais qu'est-ce qu'il foutait, hershell, bon sang ! Elle avait pas toute la nuit, et à tout moment, elle pouvait se faire chopper.

    Lundi 25 Janvier 2021 à 14:54
    Upside

    (si déjà je suis pas mon cours, autant rentabiliser ce temps xD)

    Hershell:

    Il était en train de dessiner les plans de sa prochaine invention, c'était un dispositif d'arrosage que l'on pouvait accrocher au mur, en forme de petit parapluie auquel il espérait donner un aspect esthétique à ce qu'il pensait déjà vaguement pratique. L'utilité était facultative quand il laissait aller son imagination, tant qu'il arrivait construire le fruit de ses idées. Si concentré dans ses tracés, il sursauta lorsqu'il entendit la sonnerie de son téléphone et fit tomber son crayon.

    Il décrocha maladroitement, manquant de perdre son téléphone des mains. C'était Thérèse. Il la salua, se demandant pourquoi elle le sollicitait maintenant et fut aussitôt submergé par un flot verbal qu'il essayait de suivre tant bien que mal. C'est alors que la jeune femme lui présenta son idée géniale, qui l'était pas tellement aux yeux de Hershell. Aller en boîte? Ca sentait le roussi, avec le couvre-feu imposé par le pensionnat, les surveillants qui patrouillaient en prenant leur rôle très à cœur. Malheureusement les arguments soucieux de l'ingénieur ne suffirent pas à détourner Thérèse de son projet terrible.

    - Ok, c'est pas grave, j'irais seule!

    À l'entente de sa réponse, le coeur d'Hershell rata un battement. Il ne voulait pas aller en boîte et pensait qu'il réussirait à la convaincre de ne pas y aller non plus, mais à la suite de cette annonce, il ne pouvait ne pas y aller. Il ne pouvait pas la laisser y aller toute seule. Il risquait bien de s'en vouloir toute sa vie si un malheur arrivait. Qu'elle tue un homme ou qu'elle se retrouve en danger, il s'imagina tous les scénarios les plus horribles possibles et commença à regretter d'avoir refusé.

    - Je viens.

    Il sentait qu'il allait regretter de venir tout autant, mais ça lui permettrait de garder un oeil sur elle. La conversation se termina et il dut abandonner son activité première pour se préparer à la longue soirée qui l'attendait. Il avait opté pour une chemise blanche et le pantalon noir de son uniforme, un petit coup de brosse dans ses cheveux épais qu'il arrangea un peu. Il n'avait pas envie de se faire recaler à l'entrée, voire pire, de se faire recaler et de voir Thérèse y entrer toute seule. Il manqua d'arriver en retard, tandis qu'il rejoignait Thérèse afin de faire le mur. La sagesse de Hershell et son envie de suivre les règles le firent culpabiliser tandis qu'il aperçut la jeune femme, prête à transgresser ces mêmes règles et même la loi.

    Lorsqu'il vit la tenue qu'elle avait choisi de porter il se figea net, elle était très jolie ainsi habillé mais, malgré la saison plutôt chaude, la nuit avait tendance à se montrer plus fraiche. N'allait-elle pas avoir froid? Hershell ne sut pas quoi dire ne sachant pas comment organiser ses pensées, ayant peur qu'elle se fasse emmerder tout en se rappelant que c'était justement pour éviter ça qu'il avait accepté de l'accompagner. Il attrapa le col de son gilet en le pointant de son autre main.

    - T'as pas froid?

    Manquerait plus qu'elle tombe malade suite à leur petite escapade.

    - Si jamais t'as froid, hésite pas, je te prête mon gilet sans problème.

    Jeudi 28 Janvier 2021 à 18:15
    Cafevy

    Thérèse Sherman;

    C'était pas l'idée du siècle, de faire le mur à cette saison, par ce temps frais qui risquait juste de lui refiler un rhume, et une bonne gueule de bois. Mais la vie de Thérèse n'avait jamais été qualifié que par des décisions hâtives prises sur le vif du sujet, du genre de celles qu'on regrettait, avec un petit arrière gout amer sur la langue, le lendemain. Cependant, cette fois-ci, elle avait décidé d'entrainer avec elle, dans sa chute, le pauvre petit anglais qui ne semblait partager sa vie que pour des plans foireux qui lui attireraient plus de problèmes que de bons souvenirs. Pas très discrète, elle essayait de se faire toute petite, plus petite qu'elle ne l'était déjà, et tournait en rond en tapant nerveusement du pieds sur le sol goudronné. Quelques regards distraits balancés ça et là sur la cour, sur son téléphone, elle avait vu débarquer une silhouette qu'elle accorda bien rapidement à Hershell. De toute façon, on pouvait pas le louper, avec sa chevelure étincelante. Elle non plus, on la loupait pas. Ou fallait être sourd et aveugle en même temps, pour.

    — Enfin ! Je t'attendais plus !

    Prête à l'incendier quand au temps qu'il avait mis pour bouger son cul jusqu'à elle, sa douce attention lui avait tiré un large sourire. Il était quand même adorable, Shelly, à lui proposer son gilet si elle avait froid. Mais des deux, c'était plutôt lui, qui risquait les sueurs-froides, au vu du programme plus que survolté qu'elle lui avait concocté.

    — Oue, oue. T'inquiètes pas.

    Son seul défaut, à Thérèse, et point faible par la même occasion, c'était encore sa taille relativement plus petite que la moyenne. Enfin, il y avait ça et sa gestion de la colère. Et les choix de vie médiocres qu'elle faisait parfois. Et peut-être tout un tas d'autres trucs qui touchait de près ou de loin à son égo. Mais c'était pas le moment de se faire un procès d'intention: tout ce qui comptait, c'était l'amabilité naturelle de son camarade qui l'aiderait à se libérer du joug de la directrice.

    Aide moi plutôt à passer le muret.

    Parce qu'il était un amour, et qu'il ne pourrait décemment par refuser quoi que ce soit à sa petite gueule d'ange fardé de noir. Puis de toute façon, il était bien trop gentil pour dire non à qui que ce soit, ça se voyait à sa tête. Du moins, d'après Thérèse qui s'était fait une joie de s'en faire un ami.

    Impatiente, elle avait alors croisé ses bras sur sa poitrine, tapant toujours avec autant de vigueur l'asphalte, en attendant un coup de main libérateur qui lui permettrait de se mettre à l'envers pour une soirée. C'était pas foncièrement la meilleure chose à faire, mais ça ne semblait pas rentrer dans la liste de ses considérations.

    Mercredi 8 Septembre 2021 à 01:22
    Upside

    Hershell:

    C'était avec un hochement de tête rassuré qu'il avait réagi à la réponse de Thérèse, elle n'avait pas froid, et ce malgré le fond frais de l'air. Au pire, son ami n'allait pas se débarrasser de son gilet à l'improviste dans la soirée alors si jamais, il pourrait toujours lui reproposer ou accepter de se le faire voler pour le reste de la soirée.

    Un brin naïf, il avait peut-être pensé qu'elle choisisse un moyen plus conventionnel de s'enfuir, certes ç'aurait été un peu plus risqué mais si Hershell n'était connu que pour son intellect, c'était bien pour une raison. Il fallait avouer qu'il ne brillait pas pour ses capacités sportives bien qu'il essayait d'entretenir un peu son corps. Mais c'était surtout dans l'optique de ne pas trop se fatiguer lorsqu'il devait se rendre en cours au cinquième étage.

    Il se posta près du muret et joignit ses mains pour en faire un escarbot de fortune. L'anglais avait du mal à refuser quoi que ce soit à Thérèse et ses beaux yeux, cédant trop facilement de bon coeur à vouloir lui rendre service. Bien qu'il fusse rarement du genre à dire "non" à quelqu'un qu'il appréciait, il n'acceptait jamais par contrainte, toujours enclin à la réponse positive qu'il avait à servir. Un peu trop bonne poire parfois, mais c'est qu'il avait assez confiance en ses amis pour savoir qu'on s'en servirait pas contre lui.

    Il hissa ainsi Thérèse par dessus le muret, détournant le regard tandis qu'elle enjambait le muret. Il attendit quelques instants, tendant l'oreille pour l'entendre atterrir de l'autre côté. Lorsqu'il crut entendre ce qui s'apparentait à un bond sur le sol, il se risqua à demander sans trop hausser la voix.

    - Tout va bien?

    De toute manière, quelle qu'ait été la réponse, il l'aurait rejoint. Il se prépara donc à passer la barrière qui les séparait du monde extérieur à son tour, misant sur un peu d'élan et sa taille pour réussir à s'accrocher et sauter de l'autre côté. C'était cependant non sans mal qu'il se souleva jusqu'en haut, se vautrant sur la pierre pour pouvoir passer ses jambes dans une souplesse tout à fait relative. Il se laissa tomber de l'autre côté, peu confiant de la manœuvre et fut plutôt surpris de réussir à tomber sur ses deux pieds sans avoir perdu l'équilibre.

    Il se tourna vers Thérèse, réarrangeant et époussetant sa chemise, surprenamment soulagé de voir qu'il ne l'avait pas tâché malencontreusement durant son acrobatie maladroite.

    - C'est pas si compliqué de s'enfuir du pensionnat finalement..

    Constatation presque innocente de la part d'un étudiant modèle qui n'était pas du genre à transgresser les règles. Du moins pas volontairement.

    - Et du coup, où va-t-on? Je te suis!




    Vous devez être membre pour poster un message.