I remember [fermé]

Lancelot Louis Bastien de la Fromagère:

La journée était bien jolie, une percée de soleil, quelques rayons chauds. Mais pas assez chauds pour le dissuader du chocolat chaud. Il avait sa belle thermos bien... Presque vide. Diantre! Il n'avait pu que se faire une dernière petite tasse avant la fin de la fin. Il avait eut une consommation assez intensive en ce début de journée, c'était vrai. Mais il avait besoin de sa dose de chocolat pour finir correctement la journée. Il s'était donc mis en route, profitant de son heure de creux pour aller remplir sa thermos.

Sur le chemin, il aperçut en face de lui, un visage plutôt familier. À vrai dire, difficile d'oublier un tel teint avec une telle chevelure. Il était prêt à parier que c'était l'une de ses anciennes élèves. Sémélé? Il n'était plus sûr du prénom, mais le visage si. Bien qu'elle ait changée et qu'elle soit devenue une femme maintenant.

Il se souvint de ses si bons résultats qui avait subitement dégringolé. Mais il n'en a jamais su plus, il ne l'avait pas eue les années suivantes. El tout cas, c'était un bien heureux hasard que de la croiser, elle étudiait donc toujours ici! Lors qu'il arriva près d'elle, il se risqua à l'interpellée.

- Sémélé? En voilà une surprise!

Il espérait ne pas avoir écorché son prénom. Il se laissa distraire sur la route vers l'accomplissement de sa quête, bien curieux de prendre des nouvelles de l'une de ses anciennes meilleures élèves.

Sémélé Vasilis:

Une lueur d'espoir avait réussit à percer. Elle déambulait dans les couloirs, sac à l'épaule, livres supplémentaires en mains, comme toute bonne élève qui se respecte. Cela faisait bien des années désormais qu'elle arpentait sans cesse les couloirs du pensionnat, et pourtant, persistait se sentiment d'être étrangère à tout cela. Aujourd'hui un peu plus, sans doute, à cause du manque de sommeil, à veiller toute la nuit sur une de ces petites chéries qui avaient encore rendu l'âme. Sémélé s'était alors dit qu'il ne valait mieux ne plus faire tenter de faire s'épanouir une fleur tant qu'elle n'aurait pas pu retrouver sa pleine puissance.

Aujourd'hui non plus, elle ne pensait pas être interpellée. Faut dire qu'il n'y avait pas grand monde qui lui parlait, à part ses amis, qui au fond, n'en était peut être pas tous. Mais elle faisait avec, et trompait son ennuie comme elle le pouvait. La voix qui l'a tira de ses pensées lui rappelait étrangement quelque chose. Un lointain souvenir, peut être pas si lointain que cela. C'est alors qu'elle s'arrêta.

Après un rapide coup d'oeil vers le monde qui l'entourait, il lui semblait remettre ses idées en place. N'était-ce pas un de ces anciens professeurs? Elle n'avait jamais été très forte pour retenir la tête de ces derniers, plus concentrées sur les cours que sur l'énergumène qui s'agitait devant elle. La plupart du temps.

Et puis, comme oublier un tel nom? Sémélé ne le remettait pas tout à fait, mais il lui semblait être d'un goût assez particulier. Une surprise, sans doute. Ce n'était pas tout les jours qu'un ancien professeur interpellait une de ces anciennes élèves comme cela, dans un couloir, comme si ils étaient de vieilles connaissances, plus habituée à la nonchalance respective des deux parties.

Bonjour, monsieur?

Elle releva la tête vers lui, hésitante, sans trop savoir ce qu'il lui voulait.

Lancelot Louis Bastien de la Fromagère:

Il fallait s'y attendre, elle allait sûrement être décontenancée, ce n'était pas tout les jours qu'un ancien professeur vous accostait au milieu d'un couloir alors que ça fait bien des années que vous ne l'avez pas revu. Mais ça arrivait plus souvent qu'on ne le pensait! Et puis, Lance avait bien envie de prendre des nouvelles de son ancienne élève. Il était douée, puis elle avait chuté. Il n'avait jamais su les raisons de ce changement soudain, mais la voir encore ici le laissait présager qu'elle avait remonté la pente. Il espérait que tout aille pour le mieux, pour elle.

Elle avait ses livres en main, elle semblait investie. Lance se rappela ses années d'études à lui. Lui aussi se trimbalait ses livres à la main. 

Elle lui avait répondu.

- Désolé de t'interpeller de cette manière.

Il tutoyait toujours ses élèves, même si là, il n'était plus sûr de s'il ça ne serait pas déplacé ou pas, ça faisait longtemps. Même si après tout, une ancienne élève restait surement une élève.

- Ca fait longtemps. Qu'est-ce tu deviens?

La question ne se posait pas pour lui, il était toujours prof d'histoire, mais avec le temps qui avait passé, Sémélé n'était plus une élève de lycée. Il espérait pour elle que ce n'était plus le cas! Même s'il s'en doutait, sinon il l'aurait déjà croisée.

Sémélé Vasilis:

Cela faisait longtemps, certes, mais pour Sémélé, il y avait toujours quelque chose qui la ramenait indéniablement vers cette phase par laquelle elle avait du passer, et qu'elle aurait sans doute préféré oublier. A peu près tout le lui rappeler, sans son accord. Mais il n'était pas question de cela à ce moment précis. Il lui demandait ce qu'elle devenait. Elle hésita entre choisir la réponse polie qu'elle devrait sans doute avoir, ou celle qui ressemblait à la carapace qu'elle s'était construite, avec nonchalance et sarcasme. N’envisageant pas non plus la vérité, elle opta plutôt pour la réponse polie, de rigueur pour les supérieurs.

- Les études, encore et toujours. En civilisations.

A peu près le, si ce n'était le seul et unique, cheminement qui lui inspirait quelque chose, entre littérature et histoire des civilisations. Elle se demanda alors ce que lui était devenu. Avant même de réfléchir, Sémélé lui retourna la question, sans se rendre compte de l'apparente absurdité de cette dernière. Que faisait-il dans ces couloirs si il n'était plus professeur? Mais il était trop tard pour réfléchir, elle s'était laissé avoir par sa confusion.

- Et vous?

Elle ne pouvait se résoudre à le tutoyer comme lui l'avait fait. Pour les élèves, les professeurs étaient et restaient des professeurs, c'est à dire des personnes que l'on pense uniquement là à un but éducatif. Comme si ils n'avaient aucune vie en dehors de leur profession, aucune âme en soit. Juste vocation à enseigner. A cet instant, elle ne savait pas sur qu'elle option palier, encore une fois: celle de cet autorité qui était toujours présente, de la surprise qu'un professeur pouvait s'intéresser de l'avenir d'une élève, ou simplement d'un respect voulu lorsque l'on parle à quelqu'un d'autre et que l'on ne connait pas. Parce qu'elle avait beau avoir passé une année en sa compagnie, Sémélé ne savait rien et le voyait un peu comme une vague connaissance que l'on croiserait dans la rue.

Lancelot Louis Bastien de la Fromagère:

À la réponse de la jeune femme que Sémélé était devenue, il lui sembla qu'elle n'avait pas dévié de ses objectifs initiaux. Ca le fit doucement sourire. C'était le genre de prof à être fier de ce que ses élèves sont devenus. Voyant Sémélé ayant tellement grandi, il en avait oublié les manières qu'avaient les élèves vis à vis de leurs professeurs et inversement. Il se sentit un peu gêné quand il le réalisa.

- Intéressant comme choix!

Elle lui retourna la question, même s'il se douta que c'était plus par politesse qu'autre chose. Si Lance l'avait si joyeusement abordée, c'était bien parce qu'il travaillait toujours ici, en temps que professeur, évidemment. Même si parfois, les bancs d'écoles arrivent à lui manquer. Il faut dire que cette belle époque d'insouciance était bien plaisante par moment.

- Je suis toujours professeur.

Il lui adressa un sourire amusé avant de contempler sa thermos vide.

- Tu t'en allais où comme ça?

Car il n'avait guère coutume de la croiser et pensait même pas la croiser du tout, avec du recul.

(alors oui, c'est la quatrième fois que je change mon message, mais ça c'est pas grave, on a l'habitude)

Sémélé Vasillis,

Intéressant, si seulement. Était-ce une esquisse de sourire qu'elle l'avait vu arborer? Il devait être sacrément fier, ce professeur, de pouvoir admirer que son travail n'était pas vain, et qu'au milieu d'une jungle d'hormones, quelques personnes arrivaient à faire des coudes et parvenir à sortir du lot et faire les études qu'ils leurs plaisaient. Ces personnes ne devaient pas être trop rare, mais elle se disait que d'en voir en chair et en os faisait sans doute plaisir aux professeurs qui se donnaient quand même corps et âmes dans leur profession. Ils ne connaissaient que l'école - chose que Sémélé trouvait triste - après tout. Et lui était toujours professeur. Certains avaient donc encore la chance de poursuivre des cours qui semblaient parfois encore plus surnaturels que la totalité des créatures qui composaient le pensionnat. Tant mieux pour lui, ça voulait dire qu'il se plaisait dans son travail et qu'il n'avait pas encore baissé les bras.

Je retourne à mon dortoir poser les livres que je viens d'emprunter, fit-elle, après avoir accompagné son regard jusqu'à son thermos. Apparemment, il était très lié à ce récipient et y tenait beaucoup. Il devait peut être carburer au café, comme tout les professeurs. Une croix de plus à cocher sur la liste des clichés des professeurs.

Sémélé releva la tête vers lui, préférant la franchise qu'elle pouvait offrir en le regardant dans les yeux. Dans ses bras endoloris, quelques livres de botaniques et tout un tas de mysticisme, histoire d'affiner un peu ses connaissances déjà relativement grandes. Mais toute cette montagne de connaissance pesait son petit poids, et après le bleue qui avait poussé sur son épaule dénudée après être entrée en collision avec la porte de la bibliothèque, s'était au tour de ses bras et de son dos de commencer à capituler.

Et vous? Vous n'avez pas cours à ce que je vois. Un génie Sémélé, une vraie petite ampoule. Tout en lui servant un de ses rares sourire gêné, elle se balançait sur ses jambes, d'avant en arrière, légèrement, pour faire passer l'engourdissement.  Sémélé sentait son épaule tapait comme pas possible sous la meurtrissure jaunâtre qui ornait sa peau verdâtre et ses mains s'endolorir sous le poids des ouvrages.

(sémélé est trop choupi pour ce monde)

Lancelot Louis Bastien de la Fromagère:

Elle revenait donc de la bibliothèque avec ces livres là? Ca faisait un petit paquet et il se demandait bien comment est-ce qu'elle réussissait à les porter avec une certaine facilité? Il réussit à en lire quelques titres, de la botanique, un peu de fantasy. Sémélé était une curieuse jeune femme, néanmoins entourée d'une sorte de mystère. Déjà quand il l'avait dans sa classe, elle n'était pas d'une exubérance telle que celle de ses camarades, un voile était toujours sur sa personne, la protégeant peut être de ces gens trop curieux. 

Ca en fait un joli paquet, de livres.

Ca faisait plaisir de voir que ces anciens élèves semblaient encore passionnés et aimer se cultiver parmi les pages de papier. Beaucoup ont des téléphones, et cherchent tout dessus. Préférant lire une page wikipédia que d'ouvrir un des ouvrage d'une bibliothèque à portée de main.

Elle fit une remarque sur le fait qu'il n'avait pas cours. En effet. Il leva la thermos à la hauteur de ses épaules, comme pour montrer ce qu'il comptait faire de cette pause.

En effet! J'en profite pour remplir ça, je suis malheureusement à cours de chocolat chaud.

Le chocolat chaud, tellement de vertus. Au même titre que le café sûrement, mais le combat entre ces deux boissons pouvait donner lieu à des débats véhéments en salle des profs. Débats auxquels il ne préférait pas prendre part. On savoure son chocolat dans la paix et pas dans la guerre. 

Il remarqua son bleu sur son épaule, se demandant comme elle avait pu se le faire. Lance était parfois maladroit et s'en faisait facilement, hop un bleu sur la cuisse sans même se souvenir comment il aurait pu l'obtenir. Son côté prof refit surface quand il se surprit à espérer qu'elle n'avait pas de problèmes avec d'autres. Même si Sémélé avait l'air d'être une personne tout à fait correcte que les gens n'oserait pas venir embêter de la sorte, et si jamais ce n'était pas le cas, Lancelot pourrait se révéler être un prof terrible.

(pourquoi donc est-elle si choupi ;-;?)

Sémélée Vasillis,

Une sacrée montagne trônait en effet dans ses bras endoloris. Mais c'était le stricte minimum qu'elle pouvait demander, amatrice des bouquins en tout genre, qu'elle lisait beaucoup trop vite à son gout. A y réfléchir, il était rare de voir des élèves trainer dans les couloirs avec des livres dans leurs bras. La plupart du temps, c'était des téléphones qui se logeaient malencontreusement dans les mains des élèves. C'est denier préféraient alors s'exposer aux écrans pour faire des recherches superficielles et se moquer des étudiantes du même bois que Sémélée plutôt que de chercher à comprendre les raisons qui les poussaient à préférer l'odeur des livres et le bruit des pages qui tournent.

Alors qu'elle écoutait d'une oreille plutôt attentive le professeur, un mot lui sauta aux oreilles. Chocolat chaud. Quel genre de personne pouvait bien être un professeur qui partait, déterminé, en quête de chocolat chaud. Ce n'était nullement un jugement de valeur qu’émettait là Sémélée, mais c'était plutôt l'expression d'une certaine surprise et incompréhension face à tout ce que pensait la jeune femme. La plupart du temps, elle voyait les enseignants se droguer au café, cette boisson qui soit disant, fait de nous un adulte. Encore une chose qu'elle ne comprenait pas. Elle avait beau faire tout les efforts du monde, Sémélée préférait de loin ses tasses de thés au parfum toujours plus farfelus.

Alors je ne voudrais pas vous retarder dans cette quête qui semble des plus importantes, fit-elle, un sourire implacable affiché sur son visage, amusée.

Sémélée n'avait en aucun cas envie de faire perdre son temps au professeur. Elle s'était souvent imaginé la vie d'un de ces derniers au pensionnat, et malgré la passion que certains devaient avoir pour son métier, elle était toujours arrivée à la conclusion qu'ils n'avaient pas vraiment envie de passer plus de temps que nécessaire dans les couloirs grouillants d'élèves tous plus insupportables les uns que les autres. Si elle même ne supportait pas ces derniers, comment les enseignants pouvaient bien tenir autant de temps.

Cette histoire de chocolat chaud, elle, ne disparu pas si facilement de l'esprit de Sémélée. C'était vraiment un détail futile, mais les détails futiles trouvaient un intérêt tout particulier chez la jeune étudiante. Et après avoir retourné la question maintes fois dans sa tête, elle en arriva à la conclusion que chacun faisait ce qu'il voulait, que le chocolat était moins mauvais que le café, et qu'en réalité, de ce qu'elle se rappelait du caractère de ce professeur, il n'y avait rien de bien étonnant.

(je sais pas, je la trouve trop choue xD)

Lancelot Louis Bastien de la Fromagère:

Lance se demandait bien quels genre de livres elle pouvait bien avoir emprunté. Un peu curieux sur les intérêt d'une de ces anciennes élèves, surtout parce qu'elle faisait partie de ses élèves les plus intéressés. Etait-ce des ouvrages pour satisfaire sa curiosité ou des ouvrages ayant pour but s'enrichir sa culture pour les cours. Lance pourrait simplement lui demander mais ce serait peut être un peu trop intrusif de la part d'un simple professeur. Mais il était content de voir où elle en était, et qu'elle aimait les livres en papier. Une partie de son coeur de professeur était satisfaite de voir que son travail n'a pas été vain.

Parce qu'on va se mentir, mais la grande majorité de ses élèves n'en a rien à faire de ses cours. Il avait beau aimer son métier, parfois il avait du mal à se lever le matin. Se disant qu'il allait encore passer la journée à s'occuper de jeunes sans grand intérêt pour ce qu'il faisait. Heureusement qu'il y en a bien deux ou trois encore aujourd'hui. Même son élève qui s'endormait souvent au premier rang avait l'air plus impliquée dans son cours que d'autres.

Lorsqu'il mentionna le chocolat chaud, Sémélé lui répondit qu'elle ne voulait pas le retarder dans sa quête chevaleresque. Ce qui fit sourire Lance.

Je ne suis pas aussi accro au chocolat que certains collègues au café, alors je ne risque pas de mourir si je n'ai pas rapidement ma dose! Lança-t-il. Mais c'est gentil de te préoccuper de ma quête!

Elle aussi devait avoir à faire et peut être qu'au final c'était plus lui qui la retenait qu'elle ne le retenait.

Mais vu ton nombre de livres, je pense que c'est plutôt moi qui retarde ta quête.

Il la jaugea rapidement.

Je ne voudrais pas te retenir si tu as beaucoup à faire. Dit-il. Mais j'ai été content de te croiser et de voir que tu poursuis ce qui te plaît!

Car ce n'était pas forcément le cas de tout le monde.

(elle t'a envouté par sa choupitude é_è, te laisses pas avoir ça peut être un vrai démon é_è)

sémélée vasillis,

L'imaginer, comme à ses dires, accro au chocolat fit doucement rire sémélée. Pour un exemple de maturité, on pouvait repasser, du moins selon certains critères qui semblaient universels mais qu'elle ne comprenait pas toujours. Le remerciement qu'il eu à son égard aussi, la fin sourire. Finalement, il ne paraissait pas aussi pressé de remplir son thermos que Sémélée aurait pu le croire. Soit. Cela ne justifiait pas pour autant le fait qu'elle le retenait, pour une conversation qui n'était pas vraiment importante, pas banale non plus, peut être simplement insignifiante. Mais Sémélée aimait beaucoup les choses insignifiantes de la vie. Bien que rencontrer et échanger avec quelqu'un qui avait autorité sur vous, avec autant d'aisance, n'était pas foncièrement inutile.

Lui n'était pas pressé. Elle non plus. Le poids sur ses bras tiraient ses muscles, certes, mais elle pouvait très bien supporter quelques instants de plus cette sensation. Et puis, après avoir suivit les quelques cours de la journée, Sémélée irait se réfugier dans sa chambre, une nouvelle fois, pour continuer d'effeuiller doucement ses livres à la quête de savoir encore inconnu à son carnet. Alors non, il ne la retardait pas vraiment. Rien n'était prévu dans sa journée, elle se laissait porter, sans trop savoir que faire, partager entre solitude et routine.

Cependant, Sémélée ne trouva pas grand chose de plus à rajouter, et la dernière phrase du professeur sonnait un peu comme un au revoir sans trop de possibilité de négociation qui ne serait pas inconfortable. Alors, elle se ravise, et préféra acquiescer. Elle dit ne pas avoir un emploi du temps de ministre, mais d'avoir quelques recherches à faire pour son prochain cours qui lui demanderait un peu de temps. Ce n'était pas totalement faux, et d'ailleurs, c'est sans doute ce qu'elle devrait faire.

Elle sourit à nouveau à Lance, ajoutant à son tour qu'il avait été agréable d'avoir pu revoir ne serait-ce qu'en coup de vent son ancien professeur, qui, en quelque sorte, l'avait aidé à en arriver jusque là. Trop souvent les élèves oubliaient de remercier leurs professeurs, alors Sémélée se sentit comme obligé de le faire, comme seule porte parole de cette réussite que formait années après années les enseignants.

Enfin, après un léger signe de tête, Sémélée resserra un peu plus fortement ses livres contre sa poitrine et recommença à faire claquer ses talons sur le sol, d'un pas décidé, en direction de sa chambre pour déposer ses livres. C'était vraiment une bonne idée, de faire ces recherches pour son cours. Sur le trajet, elle repensa à cette étrange rencontre qu'elle venait à peine de faire.