• do I wanna know if this feeling floats both ways ? [ fermé ]


    Mardi 1er Juin 2021 à 13:50
    Cafevy

    Sémélée Vasillis;

    Courage, fuyons, et la jeune plante avait pris ses jambes à son cou, se soustrayant gracieusement au regard transi qu'elle avait cru apercevoir au fin fond des iris du professeur. C'était son esprit, et uniquement son esprit qui lui avait susurré à l'oreille ces si jolis mensonges qu'elle aurait adoré se voir muer en sincères aveux de passion. Plus rien n'avait vraiment d'importance, autour d'elle, ni les cris des adolescents en effervescence, les protestations, les joies, les états-d'âmes qu'elle observait toujours d'un oeil presque envieux lorsqu'elle traversait ces grands couloirs froids qui ne l'avaient jamais laissé autre chose qu'indifférente quand sa soif d'apprendre était seule à guider ses pas. Aujourd'hui, la vie avait donné à Sémélée une nouvelle, et bonne raison, d'arpenter avec un peu plus de légèreté le pensionnat.

    Pourtant, portée quelques minutes par l'adrénaline que lui avait causé son effronterie, c'était bien une vague déferlante de gêne et de honte qui s'était emparée de tout son être. Les jambes tremblantes comme des feuilles, les joues brûlantes et cramoisies, elle avait foncé tête baissée jusqu'à la cour, cherchant désespérément un peu d'air qui commençait à tant lui manquer.

    C'était possible d'être aussi stupide ? De savoir si peu contrôler le moindre de ses gestes, et ses sentiments avec ?

    C'était bien sa veine, à Sémélée, elle qui s'était formellement promis de ne plus jamais tomber amoureuse, comme le font parfois les adolescents au cœur meurtri après la fanaison des premières idylles d'un été lourd et lointain. Force avait été de constater que sa volonté n'avait pas été assez forte, et qu'elle se trouvait une nouvelle fois emportée par les douces effluves des amours naissantes.

    Un pied dehors, elle avait pris une grande respiration, prête à se noyer entre milles fleurs et papillons tourbillonnants sinueusement dans tout son corps, dans toute son âme. Sur pilote automatique, la jeune étudiante s'était dirigée vers la pelouse, cherchant ce réconfort que lui apportait toujours la terre, et l'herbe, comme une bien mauvaise imitation des bras de sa mère. Après tout, Mère Nature l'était un peu plus pour elle que pour les autres, ici, partout.

    Sa peau frissonnant au contact des herbes et plantes qui venaient la caresser, un long soupir s'était échappé d'être ses lèvres quand elle fermait les yeux, un étrange cri à peine dicible s'évanouissant dans l'air, entre joie et embarras. Si elle avait réussi à déposer ce tortueux baiser sur la joue de Lancelot, Sémélée ne pouvait se résoudre à ne pas se maudire savamment pour son entreprise aussi ridicule et mièvre, et surtout, franchement déplacée. Heureusement, elle n'avait pu voir du coin de l'oeil les élèves abasourdis face à ce qu'il venait de se passer: autrement, elle aurait sans doute cherché à disparaitre, à se faire oublier, aussi longtemps qu'il le fallait pour retrouver un peu de contenance. Il était sûr qu'à la première occasion, au premier regard échangé avec son chevalier, la demoiselle en détresse ne saurait trop réagir, et risquait de s'enfuir une nouvelle fois sans trop chercher à comprendre.

    C'était bien pour cette raison qu'elle avait envoyé un message alarmant à Hershell, son meilleur ami, ici. Il fallait parler, il fallait qu'elle se confie ou qu'on lui change les idées. Sémélée ne savait plus tout à fait ce qu'elle voulait, ce qu'elle attendait, mais espérait que le jeune anglais soit la lumière de son phare, perdue dans le brouillard troubles des effusions sentimentales.

    Perdue dans ses pensées, elle ne l'avait pas entendu s'approcher. Les joues toujours aussi rouges, le regard au loin, pas tout à fait capable encore de réaliser tout ce que cet échange signifiait, elle se repassait en boucle le fil des évènements, se demandant si elle n'avait peut-être pas finalement rêvé, que tout cela ne s'était jamais passé.

    Et si le Lancelot qu'elle avait pu voir se dessiner dans cette salle de classe n'existait même pas ? C'était peut-être encore plus terrifiant que de se dire qu'elle avait osé, comble de l'ironie et de l'impudence, embrasser la pauvre joue de son ancien professeur.

    Mardi 1er Juin 2021 à 17:22
    Upside

    Hershell:

    Sagement assis en cours, les amphithéâtres étaient les seuls lieux dans lesquels il était calme, Hershell la pile électrique avait pourtant encore assez de batterie pour ne pas s'endormir. Il était attentif et assidu lorsqu'il était question de s'asseoir et d'écouter, ce qui pouvait parfois paraître étonnant vu l'énergie qu'il semblait avoir à revendre, le cerveau toujours en activité, prêt à exploser d'idées beaucoup trop loufoques pour ceux qui avaient le malheur de s'y intéresser. Mais de tous ceux qui l'entouraient, il n'y avait bien que Sémélée qui avait la patience de l'écouter déblatérer à ce propos. C'était aussi la créature dont il était le réceptacle et sa meilleure amie au sein du pensionnat.

    Il prenait des notes avec beaucoup d'attention lorsque son téléphone vibra silencieusement dans sa poche. Il ne recevait pas très souvent de messages lorsqu'il était en cours. En général, il ne consultait carrément pas son cellulaire lorsqu'il travaillait assidument, mais c'était tellement inhabituel que cette fois, il dérogea à la règle. De toute manière, son cours allait se terminer d'ici cinq minutes.

    Il ouvrit le message et reconnut le nom qui était affiché. C'était Sémélée et c'était apparemment urgent. Il était un peu alarmé, il n'avait pas l'habitude recevoir ce genre de messages de la part de son amie, alors ni d'une ni deux, il rangea rapidement ses affaires et abandonna les quelques minutes restantes du cours magistral pour foncer la rejoindre. Il lui demanda rapidement où elle était pour qu'il puisse la retrouver, se préparer à l'aider quelle que soit la galère. Il espérait cependant qu'elle ne soit pas en proie à quelque gang de la région, parce qu'il ne serait malheureusement pas assez fort rivaliser.

    Il l'aperçut finalement, dans la cour, allongée dans les plate-bandes d'herbes. Il avança dans sa direction, faisant attention à où il mettait les pieds. Il ne voulait pas détruire la vie d'une fleur malheureuse sur son chemin, et risquer les foudres d'une Sémélée qui avait besoin d'aide. Lorsqu'il arriva à ses côtés, il posa son sac doucement dans la verdure. Son amie n'avait pas l'air de l'avoir remarqué, alors il se pencha par dessus elle, lui cachant le soleil.

    - Salut! Je suis arrivé aussi vite que j'ai pu dès que j'ai reçu ton message!

    Elle tirait une bien drôle de tête, les joues rouges et cet air un peu perdu. Hershell était troublé, ne pouvant cacher le soucis qu'il était en train de se faire, il ne l'avait jamais vu comme ça. Qu'est-ce qui pouvait bien lui arriver? Il espérait que ce n'était rien de grave.

    Lorsqu'il fut sûr qu'elle l'avait bien remarqué, il s'assit en tailleur à côté d'elle, l'observant d'un air inquiet. Le bon côté des choses, c'était qu'elle n'était sous le joug d'aucune organisation criminelle et qu'il aurait peut-être la possibilité de l'aider, du coup!

    - Qu'est-ce qu'il se passe?

    Mardi 1er Juin 2021 à 19:27
    Cafevy

    Sémélée Vasillis;

    Échouée dans ses rêves éveillés, il n'y avait bien que l'image de Lancelot qui emplissait son esprit. Seulement, la silhouette qui se détachait devant son regard incrédule n'était pas tout à fait celle du professeur tant désiré. Cachant le soleil de sa présence pourtant si rayonnante, Sémélée avait du cligner des yeux, une ou deux fois, avant de revenir sur terre. Et la chute avait du être bien rude, quand elle s'était relevée, d'un coup, d'un seul, quitte à en avoir la tête qui tourne. A moins que ce ne soit qu'à cause des sentiments qui naissaient, la question avait au moins le mérite de se poser.

    C'était d'ailleurs bien là la raison de leur petite rencontre fortuite, et du message de la jeune plante qui avait du effrayé son pauvre ami qui n'en avait pas franchement l'habitude. Mais maintenant que Hershell était là, qu'elle pouvait enfin se confier, enfin laisser éclater toute la joie nouvelle qui emplissait son cœur c'était comme si les mots n'arrivaient pas à sortir.

    Elle se sentait idiote, franchement idiote: elle faisait peut-être une montagne de rien, de tout. Elle n'avait peut-être aucun raison de s'emporter de la sorte. Elle n'avait peut-être que monté toute quelques images qui ne faisait grand sens. Elle s'était peut-être, aussi, fourvoyé, en méprenant de la surprise pour un intérêt tout particulier. Et c'était bien ça qui la rendait morte de honte, et la faisait réfléchir à deux fois avant de s'élancer dans de longs discours enflammés.

    — Ah..euh..oui..enfin, ça pouvait attendre tu sais.

    Faux, c'était faux. Si Sémélée attendait encore un peu plus elle ne donnait pas cher de sa peau, à se perdre dans des idées montées de toute pièce. Il lui fallait quelqu'un pour la faire redescendre sur terre, et cette personne n'était autre que son ami qui avait apparemment fait de son mieux, fait au plus vite pour la retrouver.

    — Ca va toi sinon ?

    D'une voix mal assurée et tremblante, elle s'était enquis de l'état de ce dernier, quand la réponse lui était égoïstement égale. Non pas qu'elle ne s'intéressait pas aux états-d'âmes du jeune anglais, mais plutôt que les siens étaient trop fort pour réussir à totalement les faire taire.

    — C'est juste que, comment dire, il s'est passé quelque chose tout à l'heure. Y a deux minutes. Avec, hm, quelqu'un.

    C'était peut-être mieux de préparer le terrain et de ne pas noyer Hershell sous un flot incohérent de propos tous plus fous les uns que les autres et digne des pires scénarios possibles. Le genre de scénario idiot qui ne dépassait généralement jamais le stade de l'imagination et ne se concrétisait jamais.

    Dans ce cas, Sémélée aurait sans doute su gérer son inclinaison pour un certain Lancelot, mais le problème était encore que, cette fois, tout semblait bien trop réel pour pouvoir s'en échapper sans rendre de compte. Et que les choses semblaient s'être, étonnement, cristallisées.

    — T'as deux minutes pour parler ?

    Dépitée, elle avait poussé un long soupir quand son corps retrouvait la pelouse.

    Lundi 14 Juin 2021 à 14:42
    Upside

    Hershell:

    Le jeune homme était un peu confus, son amie n'avait pas l'air dans son état normal, pourtant elle ne semblait pas malade non plus. Il observait ses traits d'un air curieux, cherchant à comprendre du regard la raison de son message. Que pouvait-il bien se tramer dans sa petite tête? L'anglais était l'exemple parfait des pensées sans dessus dessous mais il ne pouvait imaginer quelle était la tornade qui dérangeait les siennes. Elle n'avait pas l'air d'avoir l'esprit très clair tandis qu'elle se redressait pour être à sa hauteur.

    Ca pouvait attendre tu sais.. avait-elle dit. Hershell leva un doigt comme pour l'arrêter, prenant un air sérieux. Avec un message pareil, difficile de ne pas se dépêcher. Il voyait qu'elle ne se sentait pas tellement légitime de cet appel à l'aide, mais lui, il était sûr que ça en valait la peine. Elle était son amie, alors tout en valait la peine.

    - Dis pas ça, ça ne pouvait pas attendre.. J'ai terminé les cours, de toute manière!

    Il ne savait pas forcément comment argumenter sur ce point, mais ce n'était pas le plus important là tout de suite, alors il se contenta simplement de justifier qu'elle ne dérangeait aucun plan en la rejoignant et en restant avec elle, espérant que ça puisse la rassurer un petit peu. Elle lui demanda au passage comment il allait, il hocha doucement la tête pour lui répondre positivement. Il voulait lui retourner la question mais il savait très bien qu'elle ne devait pas aller très fort, vu la mine qu'elle arborait. Elle finit d'ailleurs par y répondre d'elle-même.

    - C'est juste que, comment dire, il s'est passé quelque chose tout à l'heure. Y a deux minutes. Avec, hm, quelqu'un.

    - A-avec quelqu'un? Comment ça?

    Hershell arqua un sourcil, sa voix tremblait. On l'avait embêtée? Il lui fallait des noms, un portrait robot, ou n'importe quel signe reconnaissable pour qu'il puisse aller voir les malotrus. Il faisait peut-être pas bien peur mais il était prêt à remonter ses manches pour aller confronter quiconque aurait mis Sémélée dans le mal. Elle lui demanda s'il avait deux minutes pour parler. Évidemment. Il pouvait même rester là jusqu'à demain si la situation le demandait.

    - Bien sûr, j'ai même toute l'après-midi s'il faut. Et la soirée. Et la nuit.

    Il croisa les bras, tout ouï, près à écouter les tribulations de son amie, se préparant psychologiquement aller remonter des bretelles éventuellement. On était jamais à l'abri. Qui que ce quelqu'un soit, il ne pourra pas dormir sur ses deux oreilles. Il s'avança également un peu de peu d'elle, comme si c'était pour des confidences, prêt à lui mettre une main rassurante sur l'épaule ou pour l'étreindre d'un câlin s'il sentait qu'elle en aurait besoin. Même si on a tout le temps besoin d'une embrassade réconfortante.

    - Tu peux tout me dire, j'écouterai tout!

    Vendredi 18 Juin 2021 à 02:16
    Cafevy

    Sémélée Vasillis;

    Œillet perdu au milieu beau milieu d'une étendue verdâtre qui chatouillait sa peau qui l'était tout autant que la pelouse, elle avait laissé son regard errer sur l'immensité bleuté au dessus d'elle, et entre ses souvenirs encore assez frais pour la terroriser. Un baiser. Sur la joue. De son propre chef. Il n'en avait pas fallu beaucoup pour troubler Sémélée et les fragiles sentiments qui peuplaient désormais son corps et son cœur, et la multitude de papillons qui virevoltaient déjà en nombre au creux de son estomac qui se tordait d'appréhension. Et si. Et si. Et si. Et si tant de choses qui la terrassait se dressaient devant elle et balayaient, d'un revers de la main, cette sérénité nouvelle qu'elle avait su ressentir en déposant quelques secondes ses lèvres sur la peau, peut-être un peu rosie, du visage du professeur.

    Le retour sur terre n'avait été engendré que par un index réprobateur qui se plantait devant elle pour la faire taire. Ils ne pouvaient attendre, et Hershell semblait si engagé dans ce combat qu'il ne connaissait même pas encore que son amie n'avait su le faire attendre plus longtemps. Enfin, elle avait seulement attendu qu'il finisse son laïus, un mince sourire éclaircissant son visage consterné, quand un rire cristallin s'échappait d'entre ses lèvres encore fébriles qu'elle n'osait même plus effleurer.

    — T'es vraiment un ami en or, Hershell.

    C'était un fait: il n'y avait pas meilleur ami que l'anglais à ces côtés. Entre lui et Beau, la belle plante était plus qu'entourée. Et d'une compagnie des plus douces, avenantes, et agréables pour couronner le tout. Un ami en or qui n'avait pas l'air très sûr de lui, en entendant ses propos évasifs, et le fond de sa pensée qu'elle n'osait avouer à voix haute.

    — C'était au festival. Je- Avec Lanc- Avec Monsieur de La Fromagère, on est allé voir les étoiles, et il a oublié son béret.

    Sur sa tête, mais ça, ce n'était qu'un détail qui la rendait encore plus troublée et dont son ami devait bien se ficher.

    — Alors je suis allée lui rendre, tout à l'heure, à la fin de son cours.

    Et pas uniquement pour lui rendre son béret, mais ça aussi, Hershell pouvait sans doute l'ignorer.

    — Et je crois que je l'ai embrassé.

    Dit comme ça, ça paraissait fou, improbable, et surtout, très enfantin, au vu du ton qu'elle avait employé pour l'avouer. Une petite voix, pas très assurée, et des joues rouges qui venaient couronner le tout. Le palpitant battant la chamade, les yeux brillants d'admirations et de sentimentalismes, son inclinaison pour le professeur n'était plus un secret ni pour elle, ni pour l'homme à ses côtés. Il aurait fallu être franchement idiot pour ne pas le remarquer, et Hershell était beaucoup de chose, si ce n'était stupide.

    — Sur la joue, s'était-elle empressée de rajouter, après quelques minutes de flottement, avant que l'on ne s'imagine elle ne savait trop quoi.

    Finissant par se redresser, l'air ailleurs, partagée entre le trouble d'une idylle naissante et la honte que lui procurait ses propres emportements, Sémélée avait plongé son regard dans celui, inquiet, qui se trouvait en face d'elle. Et, toujours aussi gênée, elle avait poussé un long soupir, exaspérée:

    — C'est ridicule, hein ?

    Au moins autant que son emportement qui n'était sans aucun doute rien d'autre qu'une amourette étudiante d'une jeune femme un peu trop sensible qui avait jeté son dévolu sur ce beau professeur français qui avait eu le malheur de s'intéresser aux étoiles.

    Mardi 29 Juin 2021 à 15:12
    Upside

    Hershell:

    Sémélée avait dit qu'il était un ami en or, ce serait mentir que de nier que le rouge lui était monté aux joues, très touché par les mots qu'elle lui avait adressé. Hershell l'appréciait à énormément et entendre de genre de paroles de vive voix lui procurait un plaisir infini. Il était content de la connaître parce qu'elle aussi, elle était bien dorée comme amie. Il lui servit un large sourire qui eut presque l'air timide, vraisemblablement très touché par la révélation tandis qu'il se frotta un peu la nuque.

    Il se réinstalla un peu, très attentif à ce que son amie allait lui annoncer. Que pouvait-il bien s'être passé avec ce fameux quelqu'un dont il ignorait l'identité pour le moment, surtout qu'elle avait l'air un peu déboussolée. Il était partagé entre cette curiosité immense qu'il avait du mal à refréner et une légère inquiétude quant à la nature de sa confession. Elle commença son récit avec cette voix un peu hésitante. Il hochait doucement la tête à chacun de ses mots, montrant qu'il suivait avec une concentration toute particulière qui lui dédiait entièrement.

    Mr. de la Fromagère? Le professeur d'histoire-géographie? Elle avait manqué de l'appeler par prénom, remarqua l'anglais. Il avait aussi remarqué qu'elle semblait souvent partager sa compagnie, les ayant déjà vu ensemble plusieurs fois, que ce soit lorsqu'ils ont regagné la salle commune durant la tempête ou encore à la fin du festival, ce n'était pas rare du tout de les voir tous les deux, loin de là. En parlant du festival, Sémélée le mentionna d'ailleurs. Il était vrai qu'elle s'était éclipsée de la petite fête avec lui, avant de revoir le professeur revenir seul sans trop de traces de la femme fleur. Et il avait apparemment oublié son béret en sa compagnie, Hershell trouva ça diablement mignon, attendant la suite de ce petit récit avec ferveur.

    Il n'était pas bête le jeune homme, il voyait le visage de Sémélée tandis qu'elle parlait du professeur et il n'avait pas manqué de voir ces regards qu'elle avait les fois où elle le voyait, ou qu'elle revenait de quelque part avec lui. L'anglais était parfois un peu à côté de la plaque mais son amie avait ce genre d'air qui ne trompait pas et les dires qui suivirent le confirmèrent que trop bien. Elle l'avait- Attends quoi?

    Le temps qu'il analyse l'information que Sémélée venait de délivrer, il ne put s'empêcher de cligner des yeux plusieurs fois, pas sûr d'avoir bien compris. Elle l'avait embrassé? Elle s'empressa de compléter. Sur la joue. Aaah, sur la joue donc.. Mais elle l'avait quand même embrassé, que ce soit sur la joue où ailleurs, elle l'avait fait. Elle avait fait l'action de poser ses lèvres sur le visage du professeur, elle lui avait déposé un bisou. Son amie semblait embêtée, ajoutant que c'était ridicule. Hershell agita vivement les mains.

    - Mais non pas du tout!

    Il posa vivement ses mains sur ses joues, euphorie causée par la révélation qu'on venait de lui faire. Il avait l'air d'une adolescente qui venait de lire le couple principal de son histoire préférée enfin faire un pas l'un vers l'autre.

    - J'en reviens pas, tu l'aies embrassé.. Pour de vrai! Même si c'est sur la joue.. C'est- c'est génial!

    Des tonnes de questions se bousculaient dans son esprit encore un peu chamboulé mais il essaya de ne pas submerger Sémélée en les posant toutes.

    - Il a dit quelque chose, tu as vu sa réaction?

    Hershell voulait tout savoir, elle avait l'air d'être restée si évasive sur les faits qu'il pensait qu'il y avait un peu plus à dire, comment elle le sentait, ce qu'elle avait ressenti, qu'est-ce que le professeur lui avait dit, qu'est-ce que lui il pensait, est-ce qu'il en avait parlé? Il y avait quelque chose de réciproque entre eux, l'anglais en était sûr. Il voyait bien comment Sémélé le regardait et il avait l'impression que le regard de Mr. de la Fromagère aussi, trahissait quelques sentiments plus profond qu'une amitié.

    Jeudi 1er Juillet 2021 à 19:06
    Cafevy

    Sémélée Vasillis;

    Caressant fébrilement les herbes folles sur lesquels ils s'étaient assis, Sémélée tentait désespérément d'échapper au trouble exquis qui se propageait dans tout son être, les images du films repassant en boucle dans son esprit, quand son baiser n'avait durer que quelques brèves secondes qu'elle s'était surprise à vouloir bien plus longues. Plus osées, aussi, lorsqu'elle s'interdisait savamment d'espérer qu'elle puisse, aujourd'hui ou un autre jour, s'enhardir au point d'échanger un réel baiser avec le professeur. Il aurait, pour cela, fallu qu'il en soit de même pour le principal intéressé, chose qu'elle ne pensait possible. Si l'amour rendait aveugle, la jeune plante n'avait pas été laissé en reste, incapable de voir l'évidence qui s'offrait pourtant sur un plateau d'argent à son cœur battant. Elle n'avait trop su s'attarder sur les longs regards qui la dessinait, trop absorbée par les étoiles, par ses pensées, par ses sentiments qu'elle tentait de faire taire avec une maladresse qu'elle ne s'était jamais connue.

    Autrefois, tout avait été plus simple, plus innocent, avec elle. Avant que la réalité ne la ramène à la réalité, et à toute son horreur. Avant, aussi, que Hershell lui même ne la ramène à la réalité, tout aussi amère, en gesticulant, bien plus emballé par la situation que ne l'était son amie, troublée.

    Ce n'était donc pas totalement ridicule que de s'émerveiller d'une si brève attention dont elle connaissait la nature quand elle tentait de se la cacher ? Un baiser qu'elle aurait aimé plus innocent qu'il ne l'avait été. Encore fallait-il, à nouveau, qu'il en soit de même pour Lancelot. Ce dernier aurait très bien pu accepter ce malicieux secret comme un simple remerciement à une soirée des plus agréables, sans la moindre arrière pensée. Qu'est-ce qu'elle aurait aimé, Sémélée, échanger son piètre pouvoir (non pas qu'elle le détestait, mais que son exécution était toujours approximative) contre celui de lire dans les pensées. Connaitre la moindre émotion qui effleurait le coeur de son chevalier lui semblait, pour le coup, bien plus séduisant que de faire mourir quelques plantes entre ses doigts prairies.

    — Tu trouves ?

    Sa voix s'était faites fébrile, tremblante, partagée entre une excitation palpable et la terreur subtile d'avoir gâché quelque chose qui n'avait pas tout à fait débuté, mais qui n'était pas rien non plus. Une relation bien étrange qu'elle n'aurait échangé contre rien au monde, et qu'elle espérait toujours existence malgré son idiotie. Mais venait alors la question fatidique:

    Il a dit quelque chose, tu as vu sa réaction?

    Une drôle de teinte pas franchement flatteuse sur ses joues, mélange certain de rouge et de vert, Sémélée avait eu l'envie subite de se creuser un trou, au beau milieu de la cour, pour s'y engouffrer sans jamais plus en sortir: l'amour rendait toujours aussi peu assuré ? Ça craignait.

    — Je sais pas, je sais pas trop, je voulais pas le déranger, ou qu'il pense que j'attendais quelque chose de sa part, ou je sais pas trop.

    Des répétitions qui traduisait à merveille l'incertitude qu'elle essayait de faire disparaitre désespérément. Elle espérait, aussi, que son anglais d'ami réussisse à la rassurer, ou plutôt, à stopper ses ardeurs avant qu'elles ne prennent des proportions disproportionnées. Belle répétition, encore une fois.

    A moins que ce ne soit trop tard, noyée sous l'écrasant sentimentalisme qui nourrissait chacun de ses pas, qu'elle transpirait par le moindre de ses pores. Encore un peu plus depuis qu'elle avait posé les yeux sur lui, dans ce couloir, après de longs mois, presque deux années, sans y penser. A croire que Lancelot comptait bien se rattraper, en occupant la moindre de ses pensées, depuis.

    — J'ai fuis, avouait-elle, lâchement, en esquissant un sourire maladroit.

    Sémélée était au moins aussi courageuse que son prince charmant.

    — De toute façon, c'est pas comme s'il était intéressé.

    Ses déclarations outrageuses avaient été suivi d'un petit rire, nerveux, au gout amer, quand elle s'était laissée une nouvelle fois retomber lestement sur la pelouse, poussant un long soupir. Pas le premier, ni le dernier. Et, fermant quelques instants les yeux, elle s'était prise à imaginer des scénarios farfelues. Le genre de scénario qui aurait pu la conforter dans la ferveur de ses envies. Des scénarios qui lui auraient permis, aussi, d'être fixée à l'heure qu'il était.

    Un refus aurait été toujours mieux que le désarroi dans lequel elle avait plongé sans se poser la moindre petite question. En plus de la rendre aveugle, l'amour la rendait particulièrement sotte: c'était du moins, là, sa propre expertise tout à fait sévère.

    Vendredi 2 Juillet 2021 à 04:35
    Upside

    Hershell:

    Il ne pouvait détacher pas les yeux de son amie au teint verdoyant. Ses cheveux roux brillaient littéralement sous le soleil et la lueur qui animait ses yeux donnait envie à Hershell de sourire. Si l'amour avait un visage, ce serait celui de Sémélée. Les joues rosies ne trompaient personne sur la nature sentiments qu'elle portait à ce professeur. Il trouva ça diablement mignon, découvrant cette facette timide et amoureuse qu'il n'avait jamais eu l'occasion de voir sur ses traits. Il était très emballé par le récit qu'elle lui contait, mais en même temps, une part de lui était dans l'incompréhension. Aux yeux de l'anglais, ça crevait les yeux que ce qui faisait battre le coeur de la femme-fleur faisait battre tout autant le coeur de celui dont elle était éprise. L'amour rendait aveugle et c'était bien le cas de le dire.

    Il hocha vivement la tête lorsque qu'elle lui demanda confirmation sur ses dires. L'amour c'était léger, ça faisait flotter, l'euphorie que cette apesanteur procurait n'avait rien de ridicule et tout ce qui en découlait encore moins. Un baiser tendre, même si c'était sur la joue, ça pouvait créer des tonnes de doutes et l'audace pouvait parfois faire bien peur. Surtout quand on était amené à regretter de l'avoir laissée nous mener. Hershell aussi avait déjà été amoureux, même si ses sentiments n'étaient pas les mêmes que ceux qui rythmaient le myocarde de Sémélée, il avait une petite idée de tout ce que ça pouvait entraîner dans un esprit qui n'arrivait pas à voir la vérité de front.

    Il attendait la réponse de son amie à propos de la réaction du fameux professeur, voulant de voir ce qu'elle avait à dire, même si sa version des choses était peut-être biaisée par le voile trouble que l'amour lui avait mis devant les yeux. Elle bafouilla, elle ne savait pas, pas trop, elle ne voulait pas le déranger, pas donner l'impression d'attendre quelque chose en retour. Puis elle avait fui. Hershell ne put retenir sa moue dépitée face à cette déclaration.

    — De toute façon, c'est pas comme s'il était intéressé.

    L'amour rendait aveugle, c'était un fait, et Sémélée ne voyait absolument rien. Il ne connaissait pas spécialement le fameux Mr. de la Fromagère qui hantait toutes les pensées de son amie, mais il avait pu voir de ses yeux vus pas mal de choses et pour lui, le festival était un exemple probant de tout ce qui pouvait contredire les dires qui venaient d'être prononcés.

    — Dis pas ça.

    Hershell leva ses deux mains, les doigts tendus vers la fleur qui se tenait devant lui.

    — Je veux dire, il a quand même déserté tout un festival juste pour aller dehors avec toi. Je vous ai vu sortir quand je suis arrivé.

    Pour lui, ça voulait dire beaucoup. Le professeur avait tout de même laissé tout un soirée de fête derrière pour s'enfuir de la foule avec elle. Y avait des tonnes de choses à faire pendant ces festivités et il a préféré la consacrer à une jeune femme. On ne fait pas ça avec qui que ce soit, surtout pas avec une personne qui n'est pas digne d'intérêt.

    — Surtout qu'on peut pas dire qu'il n'y avait rien à faire ce soir-là! Il aurait pu passer la soirée avec des tonnes de gens, ses amis, ses collègues... Et de tous, il a préféré la passer avec toi. À sa place, je ferais pas ça avec n'importe qui et encore moins une personne qui ne m'intéresserait pas.

    L'anglais s'était risqué à transposer la situation à travers son regard car il s'estimait pouvoir assez bien se mettre à la place de quelqu'un d'autre sur ce point là.

    Il y a un adage qui dit qu'on ne voit bien qu'avec le coeur. Il avait l'impression qu'elle laissait trop de place à sa raison et qu'elle devrait peut-être écouter un peu plus son myocarde, battant de toutes ses forces pour ce professeur français au nom de chevalier.

    Vendredi 2 Juillet 2021 à 17:04
    Cafevy

    Sémélée Vasillis;

    Tout le drame de sa situation résidait bien dans le fait que, Sémélée, du genre à se laisser porter par son instinct, bercer  par ses sentiments, se trouvait bien idiote de ne savoir faire taire sa raison. Sans doute bouleversée par quelques déconvenues tragiques que la vie avait pu mettre en travers de sa jeunesse, elle s'était toujours promis de ne plus trop réfléchir, de prendre les choses comme elles venaient (si ce n'était ses études dans lesquelles elle se plongeait corps et âme). Mais voilà, maintenant qu'une nouvelle opportunité se présentait à elle, que son coeur battait un peu plus fort que les jours précédents, il n'y avait que sa conscience qui lui criait de se calmer, pour éviter une tristesse qui s'annonçait déjà sans aucune délicatesse.

    L'amour s'était léger, doux, enivrant, jusqu'à ce qu'il faille l'exprimer au grand jour, sans aucune certitude qu'il soit partagé. C'était peut-être pour cette raison que, nombreux étaient ceux qui préféraient s'en repaitre dans le silence, plutôt que le calmer haut et fort, déjà bien amoché par quelques déceptions douces amères. Une déception que la jeune femme semblait lire dans l'expression décrépis de son ami, quand elle avouait avoir fuis. Mais que pouvait-elle faire de plus, quand elle avait pourtant ignoré les regards curieux d'élèves pris au piège ? Il était sans doute un peu trop tôt pour qu'il ne se passe quoi que ce soit, si, comme le disait Hershell, le professeur était intéressé. Fait qui ne l'avait jamais frappé jusqu'ici, et qui la laissait tout à fait dubitative malgré la ferveur avec laquelle on lui soumettait quelques argument quasi-implacable.

    — Tu penses ?

    Le festival. Il était vrai que quelque chose avait eu l'air de se passer, ce jour là, dans l'obscurité que leur offrait la nuit estivale, éclairés par les étoiles. Elle n'avait su trop voir son trouble, ses joues rouges et le regard éperdu qu'il pouvait lui lancer, mais ça ne voulait pas dire pour autant que la plante n'avait rien vu. N'avait rien ressenti d'étrange, de nouveau, et de foncièrement réconfortant, aussi. Une impression qu'elle n'avait jamais eu ailleurs qu'avec sa douce perdue.

    Et c'était peut-être cette impression qui lui faisait le plus peur, et cette certitude qu'elle pouvait perdre, à tout instant, cette relation qui n'avait pas débuté avant même qu'elle ne prenne vie. Une terreur profonde qu'il avait su apaisé, mais pas faire taire. L'amour faisait des miracles, surtout dans ce monde, ce n'était simplement pas tout à fait suffisant, pour le moment.

    — Peut-être qu'il aime pas vraiment la foule, ou le festival, c'est tout.

    Quand c'était bien Lancelot qui lui avait proposé, lui même, d'aller voir les étoiles: tout était bon pour ne pas voir la réalité en face, aussi charmante soit-elle.

    — C'était juste...des étoiles.

    Qui regardait des foutues étoiles avec quelqu'un qui ne comptait pas exactement ? Sans que ce ne soit de l'amitié qui liait deux êtres ? Peut-être qu'il s'agissait de cela, finalement, d'amitié qu'elle avait mal interprété. Qu'elle n'interprétait pas du tout, plutôt, bien trop peureuse.

    — Tu penses que je devrais le revoir ?

    De toute manière, ça n'était pas comme s'ils risquaient de se croiser à nouveau. Pas comme s'ils (malgré les écarts de l'âge) fréquentaient le même établissement et serait amenés à se revoir. Le plan mis en place par Sémélée, celui qui consistait à se faire aussi discrète que sa nature le permettait afin de ne plus avoir à affronter son preux chevalier ne tenait plus vraiment la route, pour son plus grand malheur.

    — Puis, s'il veut vraiment en parler, qu'est-ce qui l'empêche de venir le faire, hein ? J'aurais qu'à rester dans ma chambre la plupart de mon temps libre, et prier pour qu'il m'oublie.

    Et qu'il oublie par la même occasion le baiser déposé sur sa joue. Et sa main qui avait glissé le long de sa joue. Et le regard troublé qu'elle lui avait lancé avant de prendre ses jambes à son cou.

    Non, vraiment, Lancelot risquait de ne pas l'oublier. Comme, elle, ne l'oublierait probablement jamais, morte de honte, et d'amour, par la même occasion.

    Vendredi 20 Août 2021 à 19:27
    Upside

    Hershell:

    Une petite brise s'était levée, caressant les joues dans l'anglais tandis qu'il écoutait les confidences de son amie. Il avait eu l'occasion de constater plusieurs fois dans sa vie la façon dont le déni savait s'imposer quand les sentiments amoureux étaient de mise et cette fois-ci encore, la situation n'y échappait pas. Même si voir les gens se voiler la face aussi abruptement pouvait se révéler un peu triste, la nature de ces émotions éveillait chez lui une tendresse toute particulière.

    Il l'écoutait répondre à chacune de ses phrases, évitant chaque fois un peu plus de se dire qu'il y avait peut-être réellement quelque chose, qu'il y avait anguille voire même baleine sous roche. Il ne connaissait malheureusement pas le professeur en question plus que de ce que Sémélée lui avait dit et ne pouvait par conséquent infirmer aucune des excuses qu'elle se cherchait, quand bien même il y aurait bien émis quelques doutes qu'il se garda.

    Juste des étoiles... Hershell y voyait pourtant quelque chose d'un peu romantique, une escapade loin des autres à observer le ciel presque cachés ç'aurait pu être digne d'un scénario de film à l'eau de rose! Mais il ne s'étala pas plus sur ce qu'il en pensait, voyant très bien que la jolie fleur en face de lui n'y verrait pas ou ne voudrait pas y voir plus. Il posa ses mains derrière lui, sentant l'herbe fraiche entre ses doigts comme un chatouillis et détendit un peu ses jambes.

    Sémélée l'interrogea sur si elle devait le revoir, ce à quoi l'anglais s'apprêtait à lui répondre que oui mais la femme fleur renchérit par dessus. Fermant encore une porte de plus à l'idée de penser à l'éventuelle éventualité d'une réciproque à ses sentiments de la part du professeur.

    - Mais non! Comment il pourrait venir t'en parler s'il ne te trouve pas?

    Et puis si elle restait enfermer dans sa chambre tout ce temps, comment est-ce qu'il pourrait seulement passer du temps dehors avec elle? Non pas que ça le dérange d'aller la saluer dans sa chambre, mais il n'allait pas non plus s'imposer à ses colocataires à chaque fois qu'il avait une invention loufoque à lui montrer. Pire encore, manquer de flanquer le feu dans sa chambre si jamais ça se marchait pas correctement?

    - Tu risques de passer à côté de quelque chose, comme ça..

    Il leva les yeux vers le ciel, l'air un peu songeur. Il espérait ne pas se tromper en essayant de l'encourager comme il pouvait. Sinon il s'en voudrait amèrement de lui avoir insuffler de tels faux espoirs. Il se redressa un peu, un de ses bras remonté, il leva un pouce déterminé à l'attention de Sémélée, un large sourire sur les lèvres.

    - Et puis! Comment est-ce qu'il pourrait t'oublier! Lança-t-il motivé.

    Il estimait énormément son amie et la connaissait depuis quelques temps maintenant alors il pouvait avancer non sans mal qu'elle n'était pas le genre de personne qu'on pouvait oublier facilement. Pour l'anglais, c'était toujours un grand plaisir de partager du temps avec elle et il était sûr que ça devait en être de même pour ce fameux Mr. de la Fromagère.




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