Akira, c'est la fille aux cheveux blancs comme la neige qui va vous regardez avec ses grands yeux vairons en coup de vent. Celle qui qui vous effleurera à peine l'épaule avec sa démarche fantomatique. Akira c'est la fille dont on retient jamais le nom, la fille que tout le monde oublie parce qu'elle n'attire pas l'attention. Elle a peur, très peur. Mais personne ne le sait car personne ne la voie. Elle qu'une légère brise qui vous effleurera l'épaule.
 
On entendait des coups contre une porte de fer, le crissement aigu des du métal sous le fracas de malheureux poing tremblotants.
 
La demoiselle n'est pas humaine, c'est d'ailleurs pour ça qu'elle est ici. L'internat étant exclusivement réservé aux créatures et autres gamins friqués important dans le domaine politique, elle a un jour reçu une lettre. Cet internat c'est son salut. Elle allait enfin pouvoir redémarrer une vie sans que personne ne sache rien. Elle a honte d'elle et de ce qu'elle est. Finalement, elle n'est que le reflet de vos pires abhorrations. Elle veut que personne ne sache rien, jamais.
 
Elle a peur que tous ce qu'elle a connu par le passé recommence. Petite, elle avait un comportement phobique extrêmement étrange, un médecin l'a alors jugée "perturbée". Sa mère en avait assez du manque de responsabilité de son père et de la bizarrerie incurable de sa fille.  Elle partit. Akira vit alors disparaître sa mère de sa vie à jamais. Son paternel ne s'en remis pas, lui. Par la suite, il apprit que sa fille n'était pas humaine, pour lui, c'était un enfant du démon et sa femme le diable. Elle l'aurait abandonné au triste dessein de se faire manger mes les flammes des enfers. Il n'y avait jamais cru, mais lorsque que celle ci avait changé de forme après un cauchemar tout avait basculé. Il a pété les plomb et a commencé à l'enfermer dans la cave. Il lui susurrait des mots horribles pour l'entendre souffrir sous ses os qui craquent.
 
— Tu la sens la peur qui monte jusque dans tes moindres frissons? Tu la sens l'adrénaline? Tu sens ton corps se rompre dans des courbures monstrueuses?
 

So
 
— Tu les entends les cris des enfants, les enfants qui pleure.
Un craquement sordide retentit de derrière la porte.
 
Akira est claustrophobe, elle a peur des endroits confinés. Akira est agoraphobe, elle a peur des endroits trop grands ou lorsqu'il y a trop de monde pour la bonne et simple raison qu'elle n'a ainsi aucune issue d'échappatoire. Akira est achluophobe, elle a peur du noir et de l'obscurité. Akira a trop de phobie, depuis toute petite elle fait des crises d'angoisse pour rien. Elle a consulté plusieurs médecins et aucun n'a réussi à trouvé de quoi la calmer. Elle prend des pastilles homéopathiques contre ça. Lorsqu'elle en a marre de devoir en prendre, elle fait une grève de la fin. Elle est petite, pâle et à la limite de l’anorexie. Il n'y a que l'infirmière qui s'occupe de son cas. Et encore, avec courage et juste dans le but de faire son boulot, parce qu'Akira n'est pas tendre.
 
— Tu les voies ces bêtes affamées de sang, rampant à même le sol, prêtes à se jeter sur toi pour se repaître de tes entrailles?
Un nouveau bruit, sinistre.
 
Akira a un caractère de merde, elle n'a pas d’empathie et en a marre d'être rien aux yeux des autres. Elle aimerait qu'on la remarque sans la brusquer, qu'on lui parle doucement dans l'oreille et que jamais on ne l'a contredise brutalement. Elle aimerait qu'on la prenne au sérieux et qu'on lui dise bonjour le matin, qu'on lui sourit, qu'on lui dise qu'elle est gentille.  Elle est têtue comme pas permis et terriblement pessimiste. Malheureusement, elle ne montre cette facette amusante (car oui, elle a tendance à faire des grimaces hilarantes lorsque celle ci se met à déblatérer tous les points négatifs d'une chose) et personne ne sait que derrière ce fantôme tacite se cache une jeune fille qui aurait tout ce qu'une jeune fille normale aurait. Timide à en mourir, réservé à un point inimaginable. Tout cela tant que les rares personnes qui la voit vraiment se demande si elle n'est pas muette. Mais non, Akira a un très bon usage de la parole. D'ailleurs, elle pourrait se montrer extrêmement bavarde si elle se donnait la peine d'aller vers les gens, elle aurait tellement de choses à raconter, tellement...
 
— Tu la sens, cette horrible odeur, celle de ces créatures écœurantes, celle de la chair pourri qui gît?
Rien, mis à part cet éternel bruit d'os tordu qui résonne de l'autre côté.