(01) Patrick apprécie les petits plaisirs de la vie, avec un air un peu simplet souvent collé sur le visage. Il arbore souvent cet air un peu naïf qui le rend facile à vivre, aux premiers abords.

(02) Quand on apprend à le connaître, on se rend compte qu'il n'est pas aussi simple à supporter que ça. Son sourire simplet cache beaucoup trop bien le gremlin qu'il est en réalité. (Vous pouvez cependant le nourrir après minuit.)

(03) Patrick croque dans les rouleau de réglisse et ne sépare pas ses kitkats avant de les manger.

(04) C'est un grand sentimental, il n'est pas rare de le voir pleurer. Le plus souvent c'est à cause des vidéos de sauvetages d'animaux qui traînent sur son fil d'actualité fessebouc qui en sont la cause. "Regarde comme il a l'air heureux... Il vivait dans une poubelle avant.. Et maintenant il est là.. C'est magnifique", avant de se moucher bruyamment.

(05) Parfois, penser à trucs émouvant le fait pleurer.

(06) Patrick manque de pudeur. Au grand désarroi de la personne avec qui il partage sa chambre.

(07) Il a toujours des idées pour régler les conflits. La façon dont on l'a éduqué à les régler en revanche, c'est une autre histoire. En général, il est déconseillé de suivre ses conseils. La légalité n'a jamais été une frontière pour s'occuper des problèmes.

(08) Patrick est une commère, il a les oreilles qui traînent un peu partout. Les histoires du pensionnat? Y a de fortes chances qu'il soit au courant. Les rumeurs? Il a dû les entendre et il doit sûrement savoir aussi si elles sont vraies ou pas. Il partage d'ailleurs certaines petites histoires avec l'élite.

(09) En revanche, si vous souhaitez lui confier un secret, vous pouvez. Il garde bien les secrets, il y a même de fortes chances qu'il les emporte dans sa tombe. Parfois les élèves lui racontent leurs problèmes. Ses conseils ne sont pas forcément les meilleurs, mais il a toujours l'oreille attentive.

(10) Quand il rencontre un élève un peu triste, il leur offre souvent un truc à manger. Une barre de céréales, un bonbon, une banane. Patrick a toujours quelque chose à bouffer dans les poches.

(11) Patrick a toujours l'air fatigué, avec des cernes de trois kilomètres. C'est le prix à payer pour avoir regardé des vidéos de chat toute la nuit. Est-ce qu'il regrette chaque matin? Oui. Est-ce que ça l'empêche de recommencer chaque soir? Non.

(12) Il a des applications de dating sim sur son téléphone. C'est sûrement les seuls jeux auxquels il joue, et quand il joue, il ne joue pas à moitié. Try harder de l'extrême, il collectionne les cartes, accomplis les événements et ne finit pas un seul de ces jeux sans en connaître chaque recoins de chaque route.

(13) Mais il y a bien un autre jeu auquel Patrick joue également: le solitaire. Il a passé un grand nombre d'heures de son temps à développer ses facultés compétitives. Il a d'ailleurs réussi à participer au championnat du monde de spider solitaire. Il n'a pas gagné, mais il a eu l'occasion de disputer des matchs sévères contre de grands joueurs avisés. Un souvenir qui lui donne encore les larmes aux yeux.

(14) Patrick a du mal avec les nombres de manière générale. Il ne sait pas très bien lire l'heure sur une montre, voire même pas du tout. C'est l'un de ses plus grands secrets. À la place, il compte en quartiers de fromages. S'il l'aiguille fait un demi fromage, c'est qu'il est et demi. Patrick adore le fromage.

(15) Patrick n'est pas surveillant par vocation, ni dans l'espoir de payer de quelconques études. C'est un délinquant juvénile à qui on a proposé de prendre un poste au pensionnat afin de rembourser une peine qu'il a été trop jeune pour prendre auparavant. Peu de gens le savent surtout parce que peu de gens y croient vraiment. Vous voyez Pat'Patrick faire quoi que ce soit d'illégal? Du moins d'assez illégal pour avoir pu recevoir une quelconque peine?

(16) De toute manière, les curieux n'en sauront jamais rien. Trop peu de fier ce qui a bien pu se passer il joue assez bien à l'imbécile qui ne comprend pas les questions.

Charles Hoskins — « Mon complice à la vie, mon compagnon de commérage à la mort et surtout, cha-cha mon chat »