[MIRANDA - SUJET COMMUN] le petit guide de survie pendant une tempête

Règle numéro 1: ne pas aller dehors

Macha Van Dowell:

La directrice était là, surplombant la salle commune, debout sur les tables. Edouard essayait de lui dire que ce n'était pas la peine de grimper sur les meubles, et que ça ferait du travail en plus à Bertrand. Mais que nenni! Situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle! Une sorte de talkie-walkie dans les mains, elle annonça de plus belle, avec sa voix la plus bienveillante.

- Hm hm, un deux un deux, j'espère que vous m'entendez.. Ici Macha votre directive bien-aimée!

Elle tapa un peu sur l'engin, il était relié aux hauts-parleurs du pensionnant.

- Où que vous soyez, surtout ne sortez pas! Une tempête passe en ce moment sur l'île, bien plus tôt que prévu. Si vous en avez la possibilités, rejoignez nous dans la salle commune des dortoirs. Moi et les personnels disponibles vous attendons ici, avec des couvertures, des boissons chaudes et de quoi manger!

Elle espérait que le message était passé partout, normalement oui, les hauts-parleurs étaient branchés sur le générateur de secours, mais ce n'était pas le cas de tout le bâtiment... Elle espérait que tout le monde soit en sécurité, et qu'ils puissent retrouver ici le plus d'élèves possible.

Camila Munoz-Quispe,

Au retentissement de l'alarme, et faisant partit du personnel présent sur le pensionnat, Camila était bien entendu une des premières sur les lieux, accompagnés de quelques collègues, dont elle connaissait plus ou moins l'existence. On l'avait réquisitionné, par un éclair de génie: Camila confinée avec des élèves dont il allait falloir prendre soin, qu'il allait falloir rassurer, c'était pas l'idée du siècle. Mais en cas de crise, la pionne saurait prendre sur elle, du moins un peu plus que d'habitude. Il y avait des couvertures, de quoi boire, de quoi manger, mais ce dont aurait le plus besoin la guyanaise à la fin de cet interminable confinement serait sans doute une bonne demi-douzaine de médicaments.

Le message avait été passé par la directrice, et il n'y avait plus qu'à attendre. Avec un peu de chance, certains élèves se seraient trouvés un petit coin tranquille, ou patienter, et qu'elle n'aurait pas a croiser les éléments les plus récalcitrants qu'elle connaissait [surtout pas un certain luke]. Alors en attendant - avec la patience qu'on lui connaissait - Camila tapait la discute avec des gens qu'elle pensait connaitre de vue, mais avec qui elle n'avait jamais vraiment pris le temps de communiquer - Camilla et la communication, une histoire d'amour.

Mary-Jane arriva dans la salle commune ni en retard ni à l'heure, avec pleins de questions dans sa tête. Elle avait entendu l'alarme de la chère directrice quelques minutes auparavant mais c'était si inattendu qu'elle n'avait pas encore eut le temps de faire le point dans sa tête. Une tempête, ici, sur cette île ? Comment se fait-il qu'elle n'en avait pas entendu parler ? Probablement parce qu'elle ne s'intéresse pas aux news ? Peu importe.

Arrivée dans la salle commune, elle s'installa où elle pouvait, c'est-à-dire par terre dans un coin. Il y avait tellement de foule, quasiment l'entièreté des élèves du pensionnat réuni dans un seul endroit. La foule ne l'avait jamais vraiment dérangée, mais ce qui était plus compliqué, c'était de se retenir de parler à n'importe qui. Elle avait besoin de parler et de poser des questions sur le pourquoi du comment, même si la réponse tenait en une simple phrase. Certains étudiants étaient un peu en panique totale, alors elle préféra se retenir de parler à qui que ce soit, mais c'était assez dur. Néanmoins, elle avait toujours un moyen pour remédier à ça. Elle sortit un carnet et un stylo de sa grande veste large, et se mit à dessiner ce qu'elle voyait.