- Mary-Sue : Mary-Sue est un nom péjoratif donné à un personnage de fiction trop parfait, très souvent la projection de l'auteur même dans un univers fictif.

- Notre Mary-Sue : une jeune fille nullement parfaite, projection pas très réussie de ses parents dans notre univers.

- Tout commence avec une jeune femme américaine, blonde et belle, et un jeune homme américain, blond et beau. Ils se rencontrent. Ils se trouvent respectivement beaux. Ils s’unissent. Ils filent le parfait amour : leurs incroyables beautés les irradient chaque jour passé ensemble. Il faut mettre cette beauté au profit du monde, avant qu’elle ne se tarisse ! Une nuit, ils s’attellent à la création de leur héritier, celui ou celle qui recouvra cette formidable beauté et qui perpétuera le flambeau de la perfection, générations après générations. 9 mois écoulés, le bébé est arrivé. C’est une fille. Elle est blonde, elle a les yeux bleus, elle est comme on l’attendait ! Ses parents la baptisent Mary-Sue, parce que c’est bien ce qu’ils veulent que soit leur progéniture.  

- Après quelques semaines, les cheveux de la jolie Mary-Sue virent au jaune maïs. Puis au vert fougère. Ses yeux ne mettent pas longtemps à passer du bleu azur au vert chlorophylle non plus. Ses parents ne comprennent pas : où est passé leur prototype aryen ?! Ce pourrait-il qu’on l’ai échangé à la naissance avec un bébé extraterrestre ?!

- Ils l’emmènent chez le médecin : ce dernier est formel. A force de ne manger que des légumes et de ne boire que du thé vert pour avoir une belle peau, il se trouve que leur progéniture a récupéré des gènes de légumes verts.

- Les parents se consolent : elle grandira, elle sera bien faite, c’est un mal pour un bien.

- Ben… Mary-Sue pousse très vite, mais pas comme une laitue de synthèse (du coup, pas comme papa-maman le voudrait) : elle a des hanches larges (aka du mal à rentrer dans ses jeans), elle marche un peu en canard, quand elle s’assoit elle a jamais le dos droit.

- De visage, elle a tout de suite l’air avenant : avec ses cheveux verts et répartis en couettes, on peut se dire que c’est une jeune fille rigolote, puis elle fait un peu enfantine en dépit de sa morphologie, c’est mignon… Ben détrompez-vous, elle a un caractère de m**** :’) Elle adore les bastons (y assister comme y participer), elle est très grossière, elle se gêne pas pour doubler des gens dans une file d’attente, c’est elle la trolleuse qui insulte tout le monde derrière son écran (mais en live aussi, bien sûr) ; on ne sait pas comment ce petit bout de femme peut extérioriser tant de haine et de vilaines choses mais c’est ainsi.

- Mr. Mme. Parfaits ont vite compris qu’ils avaient fait une méga boulette, et qu’ils avaient mis au monde un petit monstre, alors ils se sont séparé.

- Ils ont mis leur fille ici, au pensionnat, parce qu’aucun d’eux ne voulait avoir sa garde. Au début, ils payaient l’école et n’envoyaient que le strict minimum comme argent de poche à Mary (ça lui apprendra à pas être blonde aux yeux bleus et toute gentille), sauf qu’ils ont commencé à recevoir des menaces de mort anonymes…

- Ils ont vite reconsidéré leur idée.

- Du coup, maintenant, elle a de quoi vivre tranquillou : comme quoi, la violence mène à tout. :D

- Sinon, si vous vous posiez la question, oui elle aime les légumes. Manger du vert, du bio, c’est important, pour avoir « un esprit aliéné dans un corps sain ».

- Elle conserve un uniforme de soubrette, souvenir d’un de ses jobs d’été. Elle aime bien le revêtir, à l’occasion, parce qu’elle le trouve mignon.

- Une fois, quand elle a bossé en tant que serveuse dans un resto vintage (patins à roulettes, sol en damier noir et blanc, banquettes rouges et néons décoratifs), elle s’est faite salement humilier par son patron avant d’être renvoyée (pour dommages sur mobilier, sur collègues, sur clients). Elle en a toujours gros sur le cœur et sur l’égo, à vrai dire, et elle rêve de prendre le restaurant en otage un jour, en demandant une rançon  pour tous les clients qui ne lui ont jamais donné de pourboire, par exemple.

- Ses cheveux sentent la citronnelle quand ils sont mouillés.

- Elle est imberbe – ben oui, vous avez déjà vu quelqu'un avec des poils verts ?

- Elle adore l’odeur de l’essence, elle aimerait beaucoup bosser un jour dans un garage pour renifler à longueur de journée l’air délicieusement pollué.

- Elle a un péché mignon pour les toasts à l’avocat. (quoi que, si c’est bon pour la santé, est-ce qu’on appelle ça un « péché » ?)

- Et les repas un peu cramés (les frites, les toasts, et le poulet) !

- Plus tard, elle sait pas trop ce qu’elle veut faire… Mais si possible, un poste haut placé, pour ne dépendre de personne et pouvoir diriger les gens. Et appliquer sa tyrannie.

- Elle a pas de style vestimentaire particulier, même si elle fait parfois des petits écarts excentriques (du genre, comme son costume de soubrette fétiche). Par contre, elle aime bien les t-shirts avec des dessins gores (ex : Winnie qui mange Porcinet), des dessins tout court, ou des inscriptions (« ne me parle pas », « casse-toi », « si tu lis ceci, sache que tu es une merde » - ceux-là, c’étaient des t-shirts personnalisés).

- Mary est plutôt sportive. Elle faisait partie de l’équipe de pom pom girls de son lycée avant de venir ici (pour bien casser le mythe de la cheerleader sexy et populaire) !

- Elle a tout le temps un chewing-gum dans la bouche. Tout le temps. Quand elle a fini d’en mâcher un, elle le met toujours à la poubelle pour pas polluer – sauf quand elle le crache aux pieds de quelqu’un.

- Même si tout son corps et ses mimiques crient le contraire, Mary-Sue ne méprise personne tout à fait. Faire la rageuse, c’est un passe-temps comme un autre. Il n’implique pas forcément de haine réelle envers un individu (c’est pas bon pour le cœur de trop s’énerver/de faire une fixette sur quelqu’un, alors elle a mieux à faire), ce pourquoi elle ne s’acharnera jamais sur quelqu’un en particulier. Tout le monde est ciblé.

- Elle n’a jamais vraiment eu d’amis jusqu’à présent (sauf un groupe de prétendues brutes en 4^ème, qui martyrisaient les 6^ème. Mais ils avaient pas le niveau), et elle adorerait trouver son alter ego, tout ou plus doué qu’elle en la matière, pour aller « niquer des mères » à l’unisson. Plus on est de fous, plus on rit ! (oui, ceci est une invitation)

Maman – « J’l’aime pas. »

Papa – « Lui ça dépend. »

Ancien patron – « J’ai de bonnes nouvelles pour vous… »