• [Louisiane/Floride] Y a l'téléfon qui son [fermé]


    Jeudi 20 Août 2020 à 17:12
    Cafevy

    Thérèse Sherman;

    L'acclimatation avait été rude. Thérèse adorait sa famille, mais il fallait croire que quatre générations sous le même toi, c'était pas tous les jours facile à vivre. Surtout quand on avait tous un fort caractère. La moindre petite incartade se finissait en pugilat sanglant sans queue ni tête qui se réglait en une ou deux tendres accolades. La plupart de son temps, Thérèse le passait entre le salon commun et les petites ruelles pas trop fréquentées. Les Sherman habitaient depuis des siècles déjà la Rue Bourbon, cette rue qui était fatalement la plus touristique. Mais pourquoi se plaindre, après tout, elle habitait pas loin de la maison d'un grand pirate. Et ça, aux yeux de Thérèse, ça valait tout l'or du monde.

    Faisant exception à la règle des Sherman, celle de passer tous les repas et toutes les soirées à jouer ou à se raconter des histoires dans le salon ou sur le balcon, Thérèse avait, après le repas, escaladé les vieux escaliers quatre à quatre - choix très peu avisée qui lui faillit faire un petite chute au bout de deux enjambées - en s'excusant prestement et affirmant qu'elle reviendrait dans la soirée pour écouter pour la énième fois les histoires ubuesques de l'arrière-grand mère Rose. Sa chambre était encore la pièce la plus sure de toute la maison pour passer un coup de fil à qui que ce soit. On avait un fort caractère, dans la famille, mais aussi une curiosité plus poussée chez les ainés.

    Une fois étalée sur son lit pas si douillet que ça, mais toujours plus agréable que ceux du pensionnat, Thérèse s'empara de son téléphone qui n'avait pas quitté ses poches avant de composer le numéro de Ray. Chose promis, chose du, la jeune femme avait décidé d'appeler son camarade, avouant à demi-mot qu'elle était tout aussi ravie de l’appeler que de passer entre les mailles du filet d'une nouvelle soirée interminable.

    — Ray ?

    Elle alla fermer la fenêtre de sa chambre, dérangée par le bruit des passants que la soirée commençait à échauffer.

    Jeudi 20 Août 2020 à 17:41
    Weana

    Charlie Edwards;

    C'était son très cher et adoré ainé qui avait suggéré à Charlie qu'ils rentrent chez leurs parents pour quelques jours, parce que ça faisait déjà un bout de temps qu'ils ne les avaient pas vus et aussi parce que le pensionnat était tristement vide à cette période de l'année. Elle avait d'abord fait mine de râler un peu, plus par habitude que par réelle conviction avant de dire oui, prévenant ses parents qu'ils arriveraient la semaine d'après.

    C'est ainsi que la rousse se retrouvait allongée sur le sol de son salon, le carrelage frais contre son dos, un verre de grenadine posé à côté de sa tête et un livre dans les mains. La chaleur était plus que supportable, le pire était l'humidité ambiante et les moustiques. Surtout les moustiques.

    Son frère était à l'étage, sous la douche et leurs parents étaient sortis, laissant les deux jeunes gens seuls dans leur maison bien trop grande. Ils n'étaient là que depuis quelques jours alors, pour l'instant, la cohabitation se passait bien, aucun des deux n'avait encore eut envie d'étriper l'autre mais Charlie savait que ça viendrait.

    C'est une sonnerie de téléphone qui sortit la jeune fille de sa torpeur. Sans poser son livre, elle leva le bras pour attraper le cellulaire qui faisait un boucan d'enfer. Avant de se rendre compte que ce n'était pas le sien mais celui de son frère. Elle hésita à le reposer, à appeler le concerné. Mais les sonneries passèrent et finalement elle décrocha. C'était qui Thérèse ? 

    C'est le prénom de Ray qui résonna à l'autre bout du fil.

    C'était une fille, évidemment. Elle leva les yeux au ciel avant de se racler la gorge. Après tout, c'était peut-être juste une amie. Elle en doutait mais la friterie Edwards n'était pas un modèle en terme de communication alors ce n'était pas impossible.

    — Euh... Il est pas dispo là maintenant tout de suite. 

    Elle couvrit le combiné avec sa main et appela le concerné.

    — OH RAY ! Y'A THÉRÈSE AU TÉLÉPHONE !

    Elle disait ça comme si elle connaissait la fameuse Thérèse alors que pas du tout. Elle enleva sa main et sa voix se fit moins agressive.

    — Il arrive hein, quittez pas.

     

     

    Jeudi 20 Août 2020 à 18:13
    Cafevy

    Thérèse Sherman;

    Les passants avaient l'air de bien s'amuser, malgré la chaleur qui ne semblait pas cesser de s'abattre aux dessus de leurs têtes. Malheureusement pour Thérèse, les vacanciers étaient légions et faisaient un boucan d'enfer, et derrière ses fines vitres de vieilles baraques, fermer les fenêtres n'était qu'une vaine tentative pour trouver un peu de calme et de repos. C'était comme les vieux mecs bourrés et les bouteilles en verres qui se cassaient maladroitement sur le sol, réveillant en trombe une Thérèse au sommeil très léger. Il fallait toujours être sur ses gardes sous ce toit, c'était une des nombreuses règles d'or. Mais alors qu'elle lassa son regard jauger la rue, le téléphone coincé entre son épaule et son oreille, c'était une voix étonnamment féminine qui lui avait répondu après de longues secondes d'attentes.

    — je t'ai pas trop man-

    A premier écoute, c'était pas Ray au bout du téléphone, et Thérèse s'en voulu de répondre aussi rapidement. Pas le temps de se poser de questions qu'on lui annonçait que Ray n'était pas disponible. Sous l'effet de la surprise, une demi-douzaine de questions se bousculaient dans le cerveau de Thérèse. Notamment qui était cette personne au bout du fil. Sans doute quelqu'un de proche. Ou quelqu'un de foncièrement mal élevé pour prendre un téléphone qui n'était pas à soit et répondre à un appel qui ne leur était pas destiné.

    Et puis, une voix lointaine et bien présente à la fois qui gueulait pour appeler Ray. Elle en avait presque sursauté, si le téléphone n'avait semble-t-il pas été étouffé.

    — Et...euh...

    Thérèse pesait désormais ses mots avec une vigueur qui lui était jusqu'à là étrangère.

    — Vous êtes ?

    Sans savoir qui était à l'autre bout du téléphone, Thérèse n'avait pas franchement envie de faire une bourde. Au lieu de ça, elle attendit qu'on décline son identité en laissant son front rencontrer la vitre tiède de sa chambre.

    Jeudi 20 Août 2020 à 18:38
    Weana

    Charlie Edwards,

    "Je t'ai pas trop man-". Thérèse, si la personne au bout du fil était bien Thérèse, voulait surement dire "manqué". Ou "mangé" mais cette seconde option n'avait pas trop de sens. Charlie fit tout son possible pour se pas sourire à l'entente de cette phrase à peine prononcée. Interessant. 

    Elle entendit l'eau de la douche s'arrêter et, quelques secondes plus tard, des pas raisonnèrent à l'étage. Du coin de l'oeil, la rousse vit une tornade ailée dévaler les escaliers, une serviette nouée autour de la taille, les cheveux gouttant sur le parquet, le souffle court.

    — Char-

    Mais la jeune fille n'eut pas le temps de décliner proprement son identité, le téléphone lui fut pris des mains par son propriétaire qui lui jeta un regard noir. Elle avait juste voulu bien faire, son frère n'avait surement pas entendu la sonnerie de son portable alors elle s'était montrée gentille et avait pensé que la personne au bout du fil préférait avoir une réponse et une explication de pourquoi Ray ne répondait pas. Bah la prochaine fois elle s'abstiendrait.

    — Rooh ça va, j'ai été super aimable !

    Elle fronça les sourcils, ramassa son verre de sirop et son bouquin avant de se lever.

    — Et puis habille toi bordel !

    Sur ces mots pleins de douceur et se dirigea d'un pas décidé, se plaignant contre le monde entier, vers la véranda et la tiédeur de Floride.

     

    Ray Edwards;

    L'exaspération était lisible sur son visage mais il ne répondit pas à sa cadette, préférant se concentrer sur Thérèse qui, au bout du fil, ne devait pas vraiment comprendre ce qu'il se passait. 

    Maintenant qu'il y pensait, la brune n'était pas au courant de l'existence de Charlie. Fallait dire que, vu l'animosité de leur relation, aucun des enfants Edwards ne se ventait de l'existence de l'autre. Loin de là.

    — allô ?

    Il tourna les talons, le téléphone bien en main et commença à remonter les escaliers pour remonter dans sa chambre, peu désireux que toute la maison, bien que presque vide, soit témoin de sa conversation avec sa camarade.

    — désolé, j'étais sous la douche. Elle a pas été trop chiante ?

    Il espérait que la rousse n'ait rien dit de bien compromettant. Elle venait de lui assurer qu'elle avait été aimable mais Charlie avait une notion bien particulière de l'amabilité. Surtout avec les inconnus.

    Jeudi 20 Août 2020 à 18:55
    Cafevy

    Thérèse Sherman;

    A deux doigts de savoir à qui Thérèse avait l'honneur qu'on sembla couper la jeune femme avec qui elle correspondait. Char quoi ? Charlène ? Charlie ? Charlotte ? Pas le temps, une nouvelle fois, de se poser trop de questions qu'elle entendit une conversation qui ne lui était sans doute pas destinée mais qu'elle perçu avant que Ray reprenne manifestement son téléphone.

    — oui ?

    Encore un peu hésitante, Thérèse se garda bien d'attendre d'être sure d'avoir été mise en communication avec la personne souhaité. Nonchalamment, elle se dirigea vers son lit dénudé de toute couverture - qui avait mystérieusement atterrit au sol dans la nuit - sur lequel elle s'échoua.

    — chiante ? non.

    Faut dire qu'elles avaient pas eu le temps de beaucoup communiquer, Thérèse et Char quelque chose.

    — d'ailleurs, c'était qui ça ?

    Thérèse n'avait pas vraiment de scrupules à lui demander de but en blanc.

    — si je dérange je peux te rappeler.

    Même si, après analyse, au vue des échanges qu'elle avait malencontreusement entendu, il n'y avait pas l'air d'avoir que des ondes positives entre les deux jeunes gens. Et Thérèse, enfant unique et bien heureuse de l'être, n'aurait pu instinctivement penser à ce que Ray est pu avoir une sœur.

    Puis d'abord, si Ray avait eu une sœur, il lui aurait dit, non ? C'était pas le genre d'information qu'on cachait comme ça. A moins qu'il n'ai une très bonne raison.

    Jeudi 20 Août 2020 à 19:19
    Weana

    Ray Edwards;

    Finalement, après avoir traversé l'étage immense de la résidence Edwards, Ray arriva dans sa chambre. Il y faisait frais, l'air conditionné qui tournait depuis bien trop longtemps y était pour quelque chose. Apparemment Charlie n'avait pas été chiante, chose assez exceptionnelle pour être remarquée, presque célébrée. 

    Il coinça son cellulaire entre son épaule et sa joue et alla fermer la porte, attrapant des fringues au passage. C'était qui ça ? Il avait sans doute interrompu la conversation avant que la rousse se présente. 

    — Charlie, déclara t-il simplement en enfilant un sous vêtement propre. C'est ma ptite soeur.

    Il fronça les sourcils, espérant sincèrement qu'elle ne se soit pas imaginé des choses quant à l'identité de sa standardiste non-désirée. Il enfila un short de sport en guise de pyjama et s'écrasa lourdement sur son lit, faisant craquer le sommier. Un jour les lattes allaient finir par casser, c'était déjà miraculeux que ce ne soit pas encore arrivé.

    — J'ai tapé le sprint de ma vie pour récupérer mon téléphone alors maintenant que j'suis là, tu restes hein !

    Il sentait son dos humide mouiller les draps mais il avait beaucoup trop la flemme de bouger.

    — Tu t'ennuies pas trop sans moi ?

    Jeudi 20 Août 2020 à 19:38
    Cafevy

    Thérèse Sherman;

    C'était donc sa sœur. Ray Edwards avait une sœur. Thérèse se demanda naïvement comment elle avait pu passer à côté de cette information. Sa surprise c'était traduite par un oooh, qu'elle laissa s'échapper de ses lèvres réalisant alors que les scénarios indésirables qui s'étaient gentiment plantés dans son esprit et qui commençaient timidement à germer.

    — et comment ça se fait que je découvre ça que maintenant?

    Thérèse ne se sentait pas outrée par cette nouvelle, juste, sur le cul. Presque littéralement.

    — alors si t'as tapé le sprint de ta vie, qui suis-je pour raccrocher.

    Ils devaient avoir une relation franchement conflictuelle pour que Ray se donne la peine de courir juste pour récupérer son téléphone. Ou alors, il tenait beaucoup à ses affaires et sa vie privée. Thérèse n'avait foutrement aucune idée de comment les relations fraternelles se déroulaient. Et au fond, elle en était plutôt soulagée et s'en accoutumait parfaitement.

    — j'allais te poser la même question. ta vie doit être drôlement vide.

    Elle n'avait pas su s'empêcher d'esquisser un sourire.

    la vie doit être drôlement vide sans moi.

    Parce que si Ray savait faire preuve d'un égo monstrueux et d'une assurance toute aussi démesurée, Thérèse pouvait jouer à ce petit jeu aussi. Seulement, perdu dans sa grande maison prête à s'effondrer à la moindre engueulade, elle aurait presque mit sa main à couper que son quotidien devait être bien plus chiant que celui de Ray. Même si au fond, Thérèse aimait passer du temps avec sa famille, quand ils essayaient pas de se lancer des assiettes aux travers des portes.

    Jeudi 20 Août 2020 à 19:58
    Weana

    Ray Edwards;

    L'annonce de l'existence de sa soeur menait souvent à ce genre de réaction. Charlie et Ray étaient loin d'être proches alors le jeune homme ne savait jamais vraiment comment aborder le sujet sans que ce soit un peu brutal. "Au fait, tu savais que j'avais une soeur ? On manque de s'étriper à chaque fois qu'on interagit mais voilà." 

    Il se contenta d'hausser les épaules. Elle était pas vexée au moins ?

    — bah tu m'as jamais posé la question, j'crois.

    Avec sa clim, il faisait presque froid dans la pièce. Cependant il savait que si il la coupait, les moustiques et la sensation lourde d'humidité allaient revenir.

    — tu peux pas savoir à quel point, soupira t-il, j'pense à toi tout. le. temps.

    C'était peut-être un peu exagéré, le jeune homme s'occupait tout seul comme un grand, ses journées étaient bien remplies. Mais des fois, il voyait des choses qui lui faisaient penser à la brune et il se demandait ce qu'elle pouvait bien être en train de faire.

    — mais par contre mademoiselle, on ne répond pas à une question par une autre question.

    Il espérait pas si secrètement que ça que, de temps en temps, il lui manquait un peu. Rien qu'un tout petit peu.

    Jeudi 20 Août 2020 à 20:18
    Cafevy

    Thérèse Sherman;

    Il n'avait pas franchement l'air d'avoir envie de parler de sa sœur, Thérèse l'avait connu bien plus loquace, mais nier que cette information est titiller sa curiosité aurait été mentir. Peut être tenterait-elle d'en savoir un peu plus auprès de Ray, ou auprès de Hershell, ou de toute autre personne proche d'elle qui pouvait connaitre une grande partie des étudiants du pensionnat.

    tu peux pas savoir à quel point.

    Thérèse aurait encore une fois mentit si elle avait nier cette petite pointe de satisfaction quand Ray prononça ces quelques mots. Certes, ces propos étaient bien trop exagérés, mais elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'une part de vérité si cachait.

    — oh tu sais, avec ma famille, on s’ennuie jamais vraiment entre les plats qui volent et les mots avec.

    Pas le temps de s'ennuyer, il y avait aussi toujours quelque chose à faire dans le coin, entre les sorties en solitaire, les quartiers à visiter qu'elle connaissait par cœur, les voisins qui tapent la discussion en plein soleil et les vacanciers dans les bars, Thérèse ne voyait pas le temps passer. Mais toutes ces occupations n'empêcher pas non plus que, parfois, à de très rare occasions pas si rare qu'elle l'aurait pensé, elle se demandait aussi ce que pouvait bien faire Ray pendant qu'elle se cachait des soirées familiales dans le grenier.

    — peut être un peu, finit-elle par avouer le plus nonchalamment possible.

    Fallait pas que Ray commence à s'imaginer des choses qui auraient pu valider les choses que Thérèse imaginait non plus.

    — mais les assiettes cassées c'est pas mal aussi.

    Dit comme ça, ça sonnait comme quelque chose de vraiment pas reluisant, mais les Sherman le vivait bien, sans contrainte. C'était juste leur façon un peu spéciale de communiquer. Si l'ambiance avait été pesante, Thérèse ne serait jamais revenue.

    Jeudi 20 Août 2020 à 21:13
    Weana

    Ray Edwards;

    À vrai dire, ils n'avaient que très peu parlé de leurs familles respectives. Cependant, le caractère bien trempé de Thérèse venait forcément de quelque part alors Ray ne s'étonna pas plus que ça lorsque son amie lui expliqua que la vaisselle avait tendance à voler. C'était aux antipodes des habitudes des Edwards, les plus âgés avaient tendance à manger de l'hypocrisie au petit déjeuner et les plus jeunes faisaient comme si de rien était, pas vraiment désireux de se voir entrainés dans des querelles qui n'étaient pas les leurs.

    Chez les Sherman, on avait l'air de dire les choses en face, la vérité toute nue. Parce qu'à part la vérité, qu'est-ce qui était susceptible de faire décoller les assiettes ? Ray aimait sa famille mais, juste pour voir, ça ne l'aurait pas gêné d'échanger, par curiosité.

    Il ne put s'empêcher de sourire. Elle pensait à lui comme il pensait à elle. Peut-être même plus, qui sait ? Ça, Ray en doutait, parce que même si ses journées étaient bien remplies, Thérèse occupait presque constamment ses pensées, comme si elle y vivait, comme si elle payait le loyer.

    Des fois, le jeune homme se demandait pourquoi mais les interrogations ne persistaient jamais bien longtemps. Le blond se comportait souvent comme un imbécile mais il savait reconnaître quand un fait était évident. Peut-être qu'au fond la brune lui plaisait plus que de raison. C'était même presque sûr, ça faisait partie de ces faits évidents.

    — Moi aussi j'peux casser des assiettes si tu trouves ça sympathique.

    Il était prêt à faire un bon nombre de choses pour elle si elles trouvaient sympathiques. 

    — Ta famille va bien ?

     




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