• [Fête au village] C'est moi où on étrangle un chat par ici ? [Privé]


    Mardi 28 Août 2018 à 21:36
    Togame

    Alajéa:

    La jeune fille derrière elle commençait bafouiller des phrases qu'elle ne comprenait pas, seulement elle était bien trop occupée à essayer de ne pas embrasser le sol pour s'y attarder. Mince, ça avait toujours été si dur de marcher dans cette rue ou c'était juste là ? Elle ne savait plus et n'arrivait pas à fouiller dans son cerveau pour une réponse. D'un coup, elle sentit que quelque chose était tombé puis la prénommée Liseron s'arrêta dans son chemin pour ramasser SES précieuses affaires, tout en déblatérant qu'elle avait d'autres plans. Non mais quel toupet !

    La brunette se retourna entièrement d'un coup sec, elle allait voir ce que c'était de contrarier une fille de son rang !

    - Mais qu'est-ce que c...

    Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'elle était déjà par terre. Sa tête se cogna violemment contre le bitume, sa vision vrilla et un mal soudain lui écorcha un petit cri. Alajéa tenta tout de même de se redresser. Pas très concluant, elle était à peine plus droite. 

    - Pourquoi tu ne veux pas m'écouter, hein ? Tu vois ce que tu me fais faire !

    Elle s'était mis à crier sur la pauvre fille et de grosses larmes coulaient sur ses jolies joues. Elle savait bien que ce n'était pas la faute de celle-ci mais elle n'arrivait pas à se stopper, les gouttes et la colère sortaient comme un torrent de sa personne.

    Mardi 28 Août 2018 à 23:20
    Lilicha

    Liseron :

    Ou Liseron était vraiment une grosse froussarde, ou la chanteuse en envoyait, parce que lorsqu'elle se retourna, de sa voix et de sa stature si menaçante, Miss Patate faillit tressaillir. Sa stupeur atteint son paroxysme tandis que la jeune fille s'étalait par terre, tête la première. Mon dieu ! Liseron plissa le nez au bruit de l'impact, et, penaude, restait là, comme paralysée, le regard fixé sur elle, incapable de bouger pour l'aider à se relever. Elle y arriva de toute façon toute seule - déjà remise d'aplomb, elle se mettait à lui crier dessus. Ca, c'était quelque chose que Liseron ne comprenait pas. Pourquoi, parmi les 2-3 interactions qu'elle avait eu, elle finissait toujours par se faire gueuler dessus, ou par être témoin d'une querelle ? Pourquoi les gens ne prennent pas exemple sur les patates ? Elles ne bronchent jamais, elle. Alors Liseron ne broncha pas - même si on sait qu'elle a ses petits moments de crises récurrents aussi, bonjour l'hypocrisie. Elle regardait le visage de la demoiselle, tout rougi, tout froissé par le fleuve lacrymale qui s'écoulait de ses yeux. Elle contemplait, fascinée, cette figure tremblotante, ses yeux et sourcils qui disaient "alerte ! Avalanche de colère en progression !". Est-ce qu'elle est jolie comme ça, quand elle pleure, elle ? Les émotions humaines sont belles, tout compte fait.

    - Je... Je suis sincèrement désolée.

    Elle lui aurait bien sorti un kleenex de son petit cabas, si ses bras étaient pas déjà encombrés - ça serait le pied, qu'elle refasse tomber les affaires de la chanteuse. Soudain, elle eut une idée de génie, pour se sortir de cette situation éprouvante, et pour, peut-être, remonter le moral de la jolie chouineuse, d'une pierre deux coups !

    - D-dis, je... Je comptais aller me chercher des frites. Si tu veux, on pourrait... On pourrait en manger ensembles ? 

    Mercredi 29 Août 2018 à 12:58
    Togame

    Alajéa:

    Ses larmes coulaient tant que si on avait pu les mettre en bouteilles, elles rempliraient une piscine entière. Elle avait toujours eu tendance à exagérer les moindre de ses faits, de ses gestes et de ses émotions, mais cette fois-ci, elle ne savait pas exactement ce qu'il lui arrivait. Faisait-elle la comédie pour amadouer son interlocutrice sans le vouloir ? La douleur était-elle si forte que ça ? Très certainement un beau mélange des deux, grandement amplifié par l'alcool. Alajéa se releva toute seule après un combat intérieur contre son propre corps, assez vexée que la jeune fille ne se soit pas précipitée vers elle en la suppliant à genoux de lui pardonner. 

    Quelle ingrate.

    - N-Non ! La nourriture de ce festival est plus que douteuse, je refuse de me réduire à manger ça !

    Elle frotta ses vêtements et se rapprocha de Liseron, les yeux encore rouges et embués par les dernières larmes.

    - Si tu veux vraiment des frites, je peux demander aux domestiques d'en faire. Tout une table de frites, même ! Maintenant arrête de ronchonner et aide-moi !

    Elle se retourna et commença à marcher.

    - Tu pourras y retourner après, au festival.

    L'avantage, c'est qu'elle avait, en plus de sa jolie frimousse, une certaine classe naturelle et une aura autoritaire, ça facilitait un peu la vie avec son sale caractère.

    Mercredi 29 Août 2018 à 13:13
    Lilicha

    Liseron :

    Que... Comment ? Liseron se renfrogna en un premier temps. C'était toujours vexant, de prendre la peine d'inviter quelqu'un, et de se prendre un non catégorique. Mais ensuite, à l'annonce de cette "table de frites" qui serait préparée spécialement en son honneur si elle suivait la chanteuse, Liseron se sentit succomber. Elle pressa le pas pour la rattraper. 

    - C-c'est... C'est vraiment vrai ?

    Non parce que, là elle suivait les commandes de la pleureuse capricieuse et de son ventre tout aussi exigeant, mais si arrivée à destination, elle apprenait qu'on s'était moqué d'elle, sa colère se manifesterait, et pas qu'un peu.

    - Mais... C'est loin, chez toi ? Et tu... Tu t'appelles comment ?

    Ca, elle lui avait déjà demandé, mais elle le refaisait quand même. Elle sentait d'ailleurs qu'elle allait devoir beaucoup se répéter, parce que son interlocutrice zappait les trois-quart de ce qu'elle disait à cause de l'alcool - ou décidait de son chef d'ignorer ses propos, qui sait.

    Mercredi 29 Août 2018 à 13:34
    Togame

    Alajéa:

    - Bien sûr que c'est vrai ! Tu oserais me prendre pour une menteuse ?

    Décidément, cette fille était vraiment irrespectueuse à son égard. Bon, c'est sûr que la brunette n'était pas non plus la plus agréable personne à servir, mais tout de même, c'était trop demandé d'être polie de nos jours ? (et sacrément lèche bottes aussi, mais ça, c'est le petit plus qui fait la différence!)

    - Quelques pâtés de maison jusqu'au manoir, si tu ne traines pas on y sera d'ici une quinzaine de minutes.

    Et si elle ne la mettait pas de nouveau en colère. Sa tête lui faisait terriblement mal et, bien qu'elle tentait de le cacher, ça n'allait pas fort pour son ego. Tomber de cette façon, qu'elle honte ! Elle mettrait encore plus de temps à s'en remettre.

    - Alajéa. Retiens-le bien, je déteste me répéter.

    Plutôt ironique dans son cas.

    Mercredi 29 Août 2018 à 13:42
    Lilicha

    Liseron :

    Une quinzaine de minutes, rien que ça !! Liseron faillit piler net - faillit, parce que son ventre lui disait "eh, t'arrêtes pas, après l'effort, le réconfort". Moui, bah ses jambes et son petit coeur de fatiguée étaient pas de cet avis. Y a une raison pour laquelle Liseron est dispensée d'EPS, hein. L'air inquiet, elle continuait d'avancer à contre-coeur.

    - D-d'accord Alajéa. J'ai... J'ai peur qu'on y soit pas avant une demi heure d-dans ce cas.

    Il lui faudrait peut-être s'arrêter pour souffler un peu de temps à autre. D'un côté, tant mieux : Peut-être que ladite Alajéa allait enfin comprendre qu'on n'est jamais mieux servi que par soi même, et qu'elle la déchargerait de ses paquets encombrants. Marcher, "ok" (bof, plutôt). Marcher chargée comme un mulet, euhm...

    Elle regardait la jeune fille hargneuse, sans trop oser ajouter quoi que ce soit. De toute façon, peu importe ce qu'elle aurait pu dire, elle se ferait sans doute gronder, et les remontrances c'était pas trop son truc. Ni faire la conversation. Enfin, par politesse et par égard pour la chanteuse, elle jugea tout de même bon de s'enquérir de son état. 

    - Tu... Vas mieux ? En-enfin, ta tête, ça va ? Je veux dire ! Pas "ça va pas la tête", m-mais euh... Tu as toujours mal ?

    Dimanche 4 Novembre 2018 à 21:49
    Togame

    Alajéa:

    Qu'est-ce qu'elle pouvait être énervante, toujours à se plaindre ! "C'est loin chez toi" par-ci, "Ça va pas être possible" par-là, " j'ai peur qu'on y soit dans une demi heure" blablabla, c'était limite si elle ne pouvait communiquer que de cette façon. La brunette n'avait pas de temps à perdre, sa tête tournait, sa fierté avait fait un tour sur l'oreiller chaleureux du bitume et la patience c'était pas son truc de toute manière.

    - Oui oui, c'est ça, aller accélère.

    L'autre lui demanda si sa tête allait bien. Quel comble ! Est-ce qu'elle avait été envoyée par quelqu'un de sa famille pour lui faire une mauvaise blague ? Une infiltrée dans une fête spécialement pour lui jouer un tour, c'était puéril mais pas impossible. En tout cas, ça lui semblait le plus plausible.

    - J'avais compris, hein.

    Elle soupira.

    - Oui, je n'ai plus si mal, mais ça tourne un peu. Alors merci de ne pas m'importuner.

    (désolée du gros retard! :c)

    Lundi 5 Novembre 2018 à 18:54
    Lilicha

    (pas grave hihi)

    Liseron :

    Pourquoi est-ce qu'elle a cru bon de faire des efforts en demandant à mazmelle-le-roquet si elle allait mieux ? Pourquoi est-ce qu'elle a daigné sortir de son lit aujourd'hui ? Y avait des frites à 5 mètres tout à l'heure, plutôt 50 maintenant, pourquoi est-ce qu'elle pouvait pas se contenter de ça ?? Franchement, jouer le rôle du bouc émissaire dès qu'elle croisait quelqu'un, c'est pas ce qui allait l'instiguer à sociabiliser. Les humains, ça craint.

    - Ok.

    M'enfin, à quoi bon s'énerver. Alajéa voulait pas causer ? Parfait ! Liseron allait obéir aux ordres, manger ses frites, et rentrer chez elle. Même si on lui parlait mal, même si ses bras maigrichons aussi, avaient un peu mal... Liseron tenait bon ! Elle se sentait un peu "martyre", pauvre jeune fille toute frêle malmenée par les autres, mais prête à accomplir son dessein envers et contre tous. Au bout de ce chemin obscur, une lumière dorée : ses frites. Liseron ne pense plus aux sacs qui pèsent sur ses avants-bras. Elle sent, elle entend, elle voit frite. Les frites sont là, elles la guident. Elle reprend du poil de la bête, grâce aux frites salvatrices, et elle pose un pied devant l'autre avec aplomb et détermination. 




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