[EXPLICIT] Patates sautées de quatre heures [privé]

Liseron : 

Oui, oui, elle lui dira… Faudrait qu’elle arrive à articuler des phrases, déjà, ce qui se pressent difficile quand on a (encore) une respiration fluctuante, qui ne se contient plus dans sa gorge, qui descend dans son ventre, qui suit une ligne prédéfinie, connue, redoutée, espérée… Jusqu’à sa petite culotte rose, là. Des petits spasmes. Qui ne s’arrêtent pas, même quand Ryan met un terme à la balade sinueuse de ses lèvres sur sa peau frémissante. Si ça se trouve, c’est pas normal et faut qu’elle aille consulter ? Ah ça, c’est pas Mr. Bessala qu’elle ira voir ! Quand on a un corps qui réagit en un quart de tour à des coups de coin de tables ou de portes, on peut pas nier l’effet fulgurant que des gestes bien menés peut avoir dessus. Coup de jus, coup de foudre. C’est effrayant comme elle maîtrise rien. Ses réflexions premières, ne pas faire de bruit, tout ça… Complètement annihilées. Liseron est démunie face à ses sensations fortes et c’est tout juste si elle peut répondre à Ryan et oser le regarder – c’est bien dommage parce que la vue est très sympa.

- N-non, enfin… A… Attends… Avant tu veux pas… T-tu veux pas retirer mes bas avant… ?

Que le goûter dure et perdure. C’est bien trop bon pour être vrai et y a moyen que Liseron se réveille subitement dans des draps trempés, sur un bruit de fond de gargouillis subliminaux effaceurs de cernes. Ses jambes s’entrouvrent subtilement et ses paupières se ferment une poignée de secondes sur ses yeux brillants. C’est pas sympa de sa part – si Ryan a galéré à dégrafer un soutien-gorge, ça promet pour le porte-jarretelle… Vous pensiez tout de même pas qu’elle allait faire tomber la culotte en deux temps trois mouvements, si ? 

Ryan :

Ryan s'arrête net, sur le point de déposer un énième bisous papillon. Il fait tourner quelque roues dans son cerveau, réfléchit sur la question, et puis... C'est pas qu'il veut pas. C'est que...

- ...Tu te rends compte que je vais galérer, hein ? Je sais même pas où ça commence, ce... (Ryan pointe le vêtement du bout de son menton, en tentant de les décrire - tâche qui se révèle très facile.) ...Ce truc, là.

Ce truc, là, c'est joli, mignon et affreusement aguicheur, mais c'est aussi super galère à retirer, il pense. Alors il se déplace. Oeille d'un oeil examinateur ces deux bouts de tissu - enfin, bouts de tissu, accrochés à un autre plus gros bout de tissu, avec d'autres bouts collés par dessus, le tout fixé avec quelque jolis rubans. Et puis Ryan se dit que ça fait très puceau de pas savoir retirer des bas à une fille, alors il dit rien. Reste coincé dans sa galère. Les doigts hésitants, il tire sur un ruban.

- ...Je- Euh... Ça va ? (C'est un appel à l'aide masqué. Du style « aide-moi, comment on retire ce truc, je risque de l'arracher avec mes dents, send help stp ».)

(that moment when u start a rp with ur oc and both are virgins and won't be anymore by the end of it) 

Liseron :

Affirmatif. Liseron hoche la tête un peu trop rapidement. Oh oui elle sait. Pardon Ryan. C'est pas cool sur ce coup là. Mais pour marquer le coup, faut laisser mijoter l'instant. Et puis une nouvelle fois, soulagement. Y a un truc chaud patato dans un Ryan entreprenant, qui sait ce qu'il fait et comment le faire, pis y a aussi un truc rassurant dans un Ryan aussi perdu qu'elle, pour des trucs plus techniques certes, mais quand même. La demoiselle pose ses yeux et une main sur celle du blondinet pour le guider.

- T-tu fais ça. Comme ça. 

Elle appuie sur son index et son pouce, coulisse le petit bouton dans son attache, et le bas se libère. Il n'a plus qu'à le faire rouler jusqu'en bas de sa jambe tremblotante et puis, recommencer. Et la voie sera libre (à quelques détails près, mais ça, Liseron ne le sait pas encore). 

- Tu vois ? C-c'est pas trop dur, en fait.

Ryan :

C'est presque embarrassant - non, pas presque, c'est carrément la honte même. Comment est-ce qu'il est censé égaler sa réputation de lover si il sait même pas retirer des bas ? Les joues roses pêche, sa main est guidée par celle de Liseron, il suit ses mouvements tremblotants... Et c'est fini. Plus qu'à faire glisser la longue chaussette et ça sera bon... Mais... Elle est là depuis quand, sa boule au ventre ? Et puis pourquoi est-ce que toute son assurance est remplacée par... de l'appréhension ??

Ryan avale sa salive (et manque de s'étouffer avec au passage) - c'était pas le moment de douter, surtout qu'ils étaient à moitié nus, et qu'il avait fait une promesse à Liseron - il comptait bien la garder ! Alors, dans sa tête, Ryan compte : un... deux... tr-

- AAHghqhfsuj!!

Une alarme - la purge ?? Autant Ryan était pas très familier avec les coutumes américaines, autant il était presque sûr que c'était qu'un film...

(Bon courage pour ton bac <3) 

Liseron :

Eh bien voilà. C’était pas trop dur. De retirer son bas, en tout cas. Du reste…

Liseron sourit, grivoise. La séance d’effeuillage tâtonne son bouquet final. Plus que la culotte qui cache une fleur toute en émoi, dans l’attente devenue presque insoutenable de se faire butiner (oui, on aime les métaphores filées florales ici). Et puis, somme toute, nul besoin de tomber la lingerie fine. Chacun, pour débuter, peut caresser l’autre, par dessus la petite frontière du tissu. Prolonger le mystère, le désir, la curiosité. La demoiselle en chaleur initie un mouvement vers le ventre de son amant d’un soir. Et… FAIT CHIER.

Son cœur saute dans sa poitrine, et lui arrache un petit piaillement de douleur. Trop plein d’émotions. Une alarme ! Vraiment ? Maintenant ?? On repassera pour la prolongation. On repassera pour tout, en fait, si ça se trouve. Si près et si loin en même temps. Tout ça pour ça, bordel. Je vais être vierge toute ma vie. 

- Que… Qu’est-ce qu’on fait ??

Elle remonte ses draps sur ses seins bleus, penaude. D’abord, c’est frustrant. Mais ensuite, c’est aussi un peu stressant. Si les chambres sont évacuées… Et qu’on découvre que Ryan est ici… Aïe.