• dear sleep, i'm sorry we broke up this morning, i want you back [terminé]


    Samedi 4 Juillet 2020 à 15:07
    Weana

    ray edwards;

    L'un des rares désavantage d'être un oiseau était que l'organisme de Ray était réglé pour se réveiller dès les premières lueurs du jour, peut importe son état de fatigue ou l'heure à laquelle il s'était couché la veille. Certes, c'était parfois pratique, mais le fils Edwards était un fêtard, un bon vivant, un oiseau de nuit (sans mauvais jeu de mots). 

    Ce matin là ne faisait pas exception à la règle. L'étudiant s'était levé aux aurores, baillant à s'en décrocher la mâchoire toutes les 3 minutes. Il s'était couché bien trop tard pour être en forme si tôt et, comme presque tout les matins, il regrettait sa vie nocturne tout en sachant pertinemment qu'il allait s'endormir à la même heure la nuit suivante. Les habitudes ont la vie dure, le sommeil de Ray aussi.

    Avant d'entrer dans l'amphi dans lequel il avait cours, il s'était arrêté au distributeur de boisson pour se prendre un café, baillant une énième fois durant la préparation de celui-ci. Il hésita un peu avant d'appuyer de nouveau sur le bouton, prenant un second café au cas où le premier ne serait pas suffisant.

    C'est donc deux minutes avant le début du cours, deux cafés fumants dans les mains, son sac à dos sur une épaule et toujours un peu somnolant que le jeune homme se faufila dans l'amphithéâtre, se dirigeant directement au fond. L'un des rares autres désavantages d'être un oiseau était que ses ailes, même repliées, était particulièrement grandes, il devait donc se mettre quasiment au dernier rang pour ne pas bloquer la vue de ses camarades. Ray ne s'en plaignait pas, il aimait bien être au fond, surplombant l'assemblée.

    Thérèse, l'une de ses camarades de classe avec laquelle il s'étendait plutôt bien, était déjà installée, reconnaissable entre mille grâce à ses tatouages et son style un peu éclectique. Elle était un peu intimidante à première vue mais c'était elle qui était allée vers lui la première, pleine de curiosité bienveillante et ils s'étaient rapidement bien entendus. Et puis, Ray étant Ray, il la trouvait vachement canon.

    Il se faufila jusqu'à la place libre à côté de sa camarade, lançant des petits sourires et des clins d'oeil aux quelques curieux qui le dévisageaient. Ray avait fini par s'y habituer et il les comprenait même: c'était pas tout les jours qu'on voyait un beau gosse comme lui après tout.

    Un soupir de soulagement passa ses lèvres alors qu'il s'assit finalement, posant négligemment son sac à côté de lui. Ses yeux ambrés passèrent de Thérèse à ses deux goblets de café et il lui en tendit finalement un.

    Salut !

     

    Samedi 4 Juillet 2020 à 15:27
    Cafevy

    Thérèse Sherman;

    Les réveils matinaux n'étaient pas foncièrement quelque chose que Thérèse réprouvait. Mais étonnamment, lorsqu'il s'agissait de cours en amphi à suivre bêtement, assis sur des chaises toutes plus inconfortables les unes que les autres, le métabolisme de la jeune femme était particulièrement récalcitrant. Elle aurait bien encore tournée et virée dans son lit, enroulée dans sa couverture, quelques minutes, ou heures même, de plus avant de se lever. Enfin debout elle répétait toujours le même rituel qui finissait par quelques bâillements et ses écouteurs bien enfoncés dans ses oreilles.

    Thérèse rejoignait sans grande envie l’amphithéâtre. Elle était toujours l'une des premières a rentrer, histoire d'être bien sure de pouvoir dominer toute la salle en atteignant les places les plus hautes. On était généralement plus tranquille et moins a même de subir une interrogation aussi inattendue que folle (à la fac les profs n'étaient pas censé ne plus poser des questions surprise aux élèves?). Alors comme à son habitude, Thérèse avait gravit la montagne d'escalier pour rejoindre sa place auto-attitrée.

    Elle sortit ses affaires avec rigueur. Une maitrise qui était censée l'aider à se concentrer mais qui n'était véritablement qu'une vague fumisterie pour se persuader de ne pas totalement perdre son temps. Ce n'est que lorsqu'elle aperçu Ray qu'elle daigna ôter ses écouteurs. Observant son camarade rouler des mécaniques elle ne s'empêcha pas de rouler des yeux.

    Du mieux qu'elle le put, Thérèse accueillit chaleureusement son camarade et accepta volontiers le café qu'il lui tendit. Il avait hésité, ce qui fit se questionner la jeune femme, mais le besoin de caféine était bien trop important pour avoir quelconque état d'âmes. Fallait dire qu'elle avait pas passé une super soirée.

    A peine rentrée d'une petite balade en ville, posée sur son lit, un étrange énergumène s'était amusé à lui envoyer des messages qui sentaient bon la bière et l'humour douteux. Pas bien longtemps, l'échange de texto avait duré par plus d'une heure, mais Thérèse et son caractère bien trempé avaient tourné et viré pendant toute la nuit, grommelant son agacement, tiraillé entre l'envie de réponse et celle de ne plus jamais entendre parler de ce type.

    En y regardant de plus prêt, Ray n'avait pas l'air d'avoir passé une bonne nuit non plus. Mais elle se garda bien de lui faire remarquer, lui servant simplement un nouveau sourire en déplaçant quelques affaires qu'elle avait éparpillé sur les bureaux.

    Inévitablement, Thérèse jeta un coup d’œil à son téléphone, histoire de voir si le véritable harcèlement qu'elle avait subit était bel et bien finis, et n'était qu'une blague de vieux mec bourré.

    Ça va? demanda-t-elle, passablement agacée.

    Samedi 4 Juillet 2020 à 15:59
    Weana

    ray edwards,

    Pour toute réponse, Ray se laissa tomber contre le dossier de sa chaise, croisant les bras derrière sa tête pour les étirer avant de bailler fort de manière peu discrète, des larmes perlant au bord de ses yeux fatigués. Il fit une petite moue, indiquant oralement à la demoiselle à côté de lui qu'il avait pas assez dormi. 

    Le visage un peu fermé et les traits tirés de cette dernière indiquèrent au blondinet qu'elle non plus, elle n'avait pas passé la meilleure nuit de sa vie. Son petit sourire ne trompait personne, Thérèse était contrariée. Pourquoi ? Ray était fort pour déchiffrer les filles mais il n'était pas médium non plus alors il ne savait pas. 

    L'étudiant prit une gorgée de café après s'être redressé sur sa chaise, se retenant de grimacer lorsque le liquide chaud entra en contact avec sa langue. Il aurait du souffler dessus ou attendre un peu. Il intercepta le regard que Thérèse lança à son téléphone. Est-ce qu'elle attendait un message ? Un appel ?

    Et toi ? T'as l'air contrariée.

    Mais même contrariée elle était jolie.

    Samedi 4 Juillet 2020 à 16:22
    Cafevy

    Thérèse Sherman;

    L'aise avec laquelle Ray agissait ne déranger pas foncièrement Thérèse. Ça l'amusait plutôt, ça rendait son cours interminable un peu plus intéressant. C'était toujours plus sympa de suivre un cours avec un camarade que tout seul dans son coin, même si elle aurait bien trouvé une demi-douzaine d'idées pour s'occuper. Le shopping en amphithéâtre, elle en était la créatrice. Ray, lui, avait pas l'air franchement frais. Mais ça changeait pas beaucoup de d'habitude. On changeait pas une équipe qui gagnait, apparemment. C'était un peu inquiétant, cet apparent manque de sommeil, mais si la créature s'en sortait, Thérèse n'avait pas grand chose à en dire. Et puis, c'était pas non plus sa mère.

    Contrariée, ça, on pouvait pas faire plus clair. Elle était pas forcément très expressive, du moins c'est ce qu'elle pensait. Mais là, c'était trop. Fallait que ça sorte. Thérèse avait passé la moitié de la soirée et nuit à ruminer, et là, Ray se présentait. C'était une trop belle opportunité de se plaindre. Et puis qu'auraient-ils de mieux à faire, écouter le cours ?

    Y a un abruti qu'à réussit à trouver mon numéro

    Elle se pinça l'arrête du nez, exaspérée par la quantité d'imbécile qui résidait sur cette planète. La diversité, c'était bien, mais quand on en venait à ce genre de comportement, l'intégrité de Thérèse en prenait un coup, et ses bonnes résolutions aussi.

    Et qui m'a fait chier hier dans la soirée.

    Thérèse se demandait encore comment ce type avait réussit à avoir son numéro. Avait-il fuité quelque part sur le réseau du pensionnat? Etait-ce un camarade d'un camarade? Elle ne donnait pas son numéro de téléphone à tout le monde, alors c'était encore plus incompréhensible. Chaque élève entrant devenait une potentielle victime du courroux de Thérèse.

    Samedi 4 Juillet 2020 à 19:11
    Weana

    Ray Edwards,

    La créature pouvait facilement comprendre l'agacement de sa camarade. Les canulars c'était jamais rigolo, sauf quand c'était lui qui les faisaient. Parce que Ray, en plus d'être beau comme un dieu, avait un humour à tomber par terre. Décidément, que de qualités. Mais là n'était pas le sujet. Elle avait l'air vraiment irritée.

    Reprennent une gorgée de son café —en soufflant dessus cette fois-ci, il posa ses avant bras à plat contre la surface en bois, posant sa joue contre celle-ci, détaillant sans vergogne le visage de sa voisine. Bon sang qu'est-ce qu'il aimait les femmes.

    J'peux voir ?

    Est-ce que c'était du niveau "Sarah-croche" ou un peu plus poétique et recherché ? Vu la tête de Thérèse, c'était surement pire et ça piquait la curiosité du blond. Et puis peut-être qu'il connaissait le numéro et qu'il pouvait l'aider. Et ouais, il était comme ça Ray, grand seigneur, le coeur sur la main. Décidément, quel homme... enfin techniquement non mais "quel oiseau" ça sonne tout de suite moins flatteur.

    Samedi 4 Juillet 2020 à 19:21
    Cafevy

    Thérèse Sherman;

    C'était peut être pas la meilleure des idées que de boire du café, alors que la tension recommençait à monter. Mais tant pis. Thérèse prenait rarement de bonnes décisions agacée. Elle singea Ray en buvant son café. Il était chaud, mais Thérèse était trop énervée pour s'occuper du bout de sang langue qui piquait atrocement.

    Tiens.

    Elle attrapa son téléphone avec un peu trop de véhémence et tapa rapidement le code pour déverrouiller ce dernier. Naviguant sur l'onglet des messages, Thérèse sélectionna la dites conversation, si on pouvait appeler ça une conversation et le tendit à Ray. Au fond elle s'en foutait bien qu'il fouille dans son téléphone, elle se retourna un instant sur son ordinateur en train de s'allumer avant de se retourner vers son camarade.

    Croisant nerveusement les bras sur sa poitrine, Thérèse attendait patiemment le verdict. Avec un peu de chance, il serait de son avis, et aurait envie de péter la gueule de ce connard. Bon. Là. Peut être qu'elle en demandait un peu trop. Mais au moins partager un peu d'indigniation. Ca lui ferait du bien, à Thérèse, et ça lui ferait reprendre un peu foi en l'humanité. Enfin, surtout en la gente masculine.

    Alors?

    Elle guetta la moindre expression qu'elle pourrait déceler sur le visage de Ray, tapant ses doigts parfaitement manucurés sur le bureau.

    Pitié qu'il ne rigole pas.

    Samedi 4 Juillet 2020 à 19:47
    Weana

    Ray Edwards,

    La position n'était pas vraiment confortable mais le blond était trop fatigué pour bouger alors il n'en fit rien. Il attrapa le téléphone de sa voisine avec toute la délicatesse dont il pouvait faire preuve, peu désireux de le faire tomber. Avant de lire il prit une nouvelle gorgée de café. Mauvaise idée. 

    Ses yeux s'agrandisserent en lisant le troisième message et il faillit recracher le liquide sombre et brulant qu'il avait dans la bouche. Difficilement il avala avant de se redresser. Mais qu'est-ce que... ? Je t'encule Thérèse ? Comme ça, sans un bonjour ? Sans un s'il te plait ? Il lança un regard étonné à la brune avant de reprendre sa lecture.

    Ray n'avait pas la référence du film alors les propos qu'il lisait, tous plus obscènes les uns que les autres, lui paraissaient encore plus irrévérencieux qu'ils ne l'étaient vraiment. Je te prends, je te retourne contre le mur ? Eh bah quel programme, quel tact, quelle poésie. 

    L'étudiant pouvait tout à fait comprendre la réaction, pour le moins violente, de sa camarade. Il ne pouvait pas dire qu'à sa place il aurait répondu pareil parce que ce n'était pas vraiment, il aurait provoqué en retour. Mais il ne s'agissait pas de lui, il s'agissait de Thérèse qui n'avait rien demandé. Des fois il se disait qu'il avait bien de la chance d'être un gars.

    Il arriva à la fin de la conversation et rendit son téléphone à sa voisine, les sourcils toujours haussés, un peu confus et rendu muet par l'étonnement.

    Je- oh... wow. 

    Quelle éloquence.

    Ça craint, ce gars est un imbécile fini, je suis vraiment désolé pour toi.

    Désormais le blond partageait son agacement. 

    Ça t'arrive souvent ? 

    Samedi 4 Juillet 2020 à 20:01
    Cafevy

    Thérèse Sherman;

    C'était rapide à lire. Et heureusement. Imaginez seulement que l'énergumène est continué son petit jeu pas drôle du tout. Thérèse aurait sans doute implosée dans sa chambre, aurait peut être fracassé son téléphone. Faut dire que parfois, elle avait du mal à contrôler ses émotions, et peut être un peu sa colère.

    Elle récupéra son téléphone qu'elle rangea dans son sac, sachant pertinemment que la tentation serait trop grande de voir si l'abruti finit qui lui avait envoyé ses messages obscènes tentait une nouvelle approche. Ça lui aurait donné une bonne raison d'aller voir les flics. Parce qu'elle était à deux doigts de le faire. Mais avec un peu de chance, on lui aurait rit au nez en prétextant une simple petite blague d'étudiant.

    Ça arrive.

    Parfois, Thérèse, comme toute femme qui se respecte, recevait des messages pas tout à fait voulu. Dans ces cas là, elle se contentait de bloquer les numéros, les comptes de messages privés. Mais cette fois-ci, c'était la fois de trop. C'était pas trop fréquent, les gens qui avaient cette référence, et dans ces moments, elle maudissait ses parents de l'appeler ainsi. La plupart des gens qui s'en amusait été des vieux français ayant trouvé refuges au vieux carré. Mais là, ça sonnait pas comme un vieux. Qui prendrait le temps d'envoyer ce genre de messages à 22h.

    Y a des mecs qui se croient drôle ou cool à envoyer ce genre de messages.

    L'intéressée haussa les épaules, las. Mais elle avait clairement envie de fracasser son interlocuteur inconnu.

    Mais qu'on déballe ça, parce que j'm'appelle Thérèse, c'était réservé aux vieux dans mon quartier.

    Jamais elle n'aurait pu penser que ces messages résultaient d'une tentative ratée de drague approximative. Puis de toute façon, le gars aurait jamais eu aucune chance. Mais Thérèse voulait savoir de quoi il en retournait. Parce que cet affront ne resterait pas impuni. Foi de Sherman.

    Samedi 4 Juillet 2020 à 20:53
    Weana

    Ray Edwards,

    Il avait du mal à se remettre de ce qu'il venait de lire. Et ce n'était pas la première fois qu'elle recevait ce genre de messages ? Les hommes, parce qu'une femme s'abaisserait surement jamais à ce genre de propos, pouvaient vraiment être des raclures. Ray, trop respectueux envers la gente féminine refusait catégoriquement ce genre de discours obscène et trop violent, sauf quand l'une de ses partenaires le lui demandait. Et encore, même là, il devait se forcer un peu. 

    Le blond soupira, massant ses tempes, l'agacement commençant à pointer le bout de son nez. Si il mettait la main sur l'enfoiré qui s'amusait à faire ça, il allait lui apprendre les bonnes manières. Enfin en théorie, parce qu'en pratique, Ray n'était pas l'homme le plus brave de la terre, Thérèse l'était sans doute plus que lui.

    Il fronça les sourcils, accompagnant son geste d'une nouvelle gorgée de café. Comment ça parce que je m'appelle Thérèse ? Son prénom avait un rapport avec les messages ? Si c'était le cas alors l'oiseau ne le voyait pas.

    — Les gens t'envoient ces messages à cause de ton prénom ?

    C'est vrai que c'était pas commun Thérèse, mais pour l'americano-polonais qu'il était, ce n'était pas non plus choquant. 

    Samedi 4 Juillet 2020 à 21:30
    Cafevy

    Thérèse Sherman;

    Au premier coup d’œil, l'agacement était partagé, ce qui mit un peu de baume au cœur fragile de Thérèse. Et maintenant, Ray lui demandait des explications. C'était pas sa faute, la référence n'était pas franchement évidente dans ce pays. Thérèse avait eu le malheur de tomber au mauvais endroit, avec le mauvais prénom.

    — Un vieux film français. D'habitude c'est les quarantenaires du vieux carrés qui faisait la blague. Rien de marrant, juste des blagues de vieux beaufs français.

    Elle roula des yeux, c'était pas son sujet de conversation favorite. Dans un geste désespérée elle souleva son gobelet de café. Il était vide. Le cœur déjà battant à tout rompre sous le coup d'une colère pas encore totalement passé et de la caféine, Thérèse se sentait franchement las.

    — Si je le retrouve.

    Laissant sa phrase dans le vide, Thérèse eu bien vite fait de s'affaler sur son bureau, lançant des regards distraits sur l'écran de son ordinateur, s'amusant à faire des ronds avec sa souris. Elle imaginait déjà quel genre de châtiment elle exécuterait si elle retrouvait le propriétaire du numéro.

    — Il va m'entendre.

    Et c'était pas des menaces en l'air. Thérèse était pas une adepte de la violence gratuite, mais là, il y avait bien une dizaine de paires de claques qui se perdaient dans le vent. Et encore, l'entendre, c'était pas vraiment les bons mots. Parce que les gifles allaient pas rester bien longtemps dans l'air.




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